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Deux militaires maliens tués par l’explosion d’une mine dans le nord du Mali

mars 30, 2013

BAMAKO – Deux soldats maliens ont été tués samedi par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans la région de Gao (nord du Mali), a annoncé à l’AFP un officier de l’armée malienne.

Un véhicule de l’armée malienne a sauté samedi sur une mine posé par les islamistes entre Ansongo et Ménaka. Deux soldats maliens ont été tués sur le coup, a déclaré cette source, sans plus de précisions, notamment sur le nombre de passagers du véhicule et d’éventuels blessés.

La ville d’Ansongo est à 90 km au sud-est de Gao, et celle de Ménaka, plus à l’est, à environ 270 km de Gao.

L’explosion et le bilan a été confirmée par le ministère malien de la Défense dans un communiqué publié samedi soir.

Un véhicule d’un détachement des forces armées maliennes a sauté sur une mine à 110 km d’Ansongo. Le bilan est de deux morts et ledit véhicule détruit, selon ce texte signé du lieutenant-colonel Diarran Koné, responsable de la communication du ministère.

Ce détachement et une unité du contingent nigérien avaient quitté Ménaka pour Ansongo, et l’explosion n’a pas fait de blessés, a précisé à l’AFP cet officier.

Plus tôt samedi, une source militaire africaine jointe à Gao avait parlé de deux militaires maliens tués et d’un autre blessé. Elle avait exhorté les civils à la prudence, en estimant que d’autres mines pourraient être enfouies dans la région.

Le ministre malien des Forces armées invite les populations à redoubler de vigilance et à signaler le plus tôt possible aux unités les plus proches toute infiltration d’éléments suspects. Les forces armées (maliennes) et leurs alliés prennent toutes les mesures pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, conclut le lieutenant-colonel Koné dans son communiqué.

En février, quatre Maliens avaient été tués lorsque leur véhicule avait sauté sur une mine entre la ville de Douentza (centre) et celle de Gao. D’après la gendarmerie malienne et un syndicat local de transporteurs, il s’agissait de civils qui rentraient d’un marché hebdomadaire. Fin janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire sur la même route.

Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes islamistes armés ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali, avait affirmé en février à l’AFP avoir posé des mines dans ces régions et avait revendiqué des attaques de convois militaires et l’utilisation de kamikazes.

Romandie.com avec (©AFP / 30 mars 2013 23h27)

Mali: 63 soldats maliens et environ 600 islamistes tués depuis janvier

mars 27, 2013

BAMAKO – Soixante-trois soldats maliens et environ 600 islamistes ont été tués depuis le 11 janvier, date du lancement de l’intervention franco-africaine pour reconquérir le nord du Mali qui était occupé par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, a annoncé mercredi l’armée malienne.

Depuis le début de l’offensive militaire lancée le 11 janvier 2013 contre les islamistes, le bilan humain est de 63 soldats maliens tués et nos adversaires ont perdu environ 600 combattants, a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Souleymane Maïga, porte-parole de l’armée malienne.

Pour les morts dans les rangs islamistes, c’est une estimation, parce que généralement ils emportent leurs morts pour les enterrer, a-t-il précisé.

Le lieutenant-colonel Maïga a par ailleurs indiqué que deux soldats togolais et un burkinabè étaient morts accidentellement au Mali.

Fin février, le Tchad avait annoncé avoir perdu 26 soldats au combat au Mali, bilan qui n’a pas été actualisé depuis.

L’armée française a elle enregistré la mort de cinq soldats depuis le début de son intervention le 11 janvier pour empêcher une avancée vers le sud du Mali des groupes islamistes armés qui occupaient le nord de ce pays depuis neuf mois, y commettant de nombreuses exactions.

L’opération militaire lancée par la France, qui a envoyé 4.000 soldats en soutien à l’armée malienne, a permis la reprise des villes du nord du Mali, mais les jihadistes résistent encore dans le nord-est du pays, dans le massif des Ifoghas et dans la région de Gao, plus grande agglomération du Nord.

Une Mission internationale de soutien au Mali (Misma), composée de 6.300 soldats d’Afrique de l’Ouest et du Tchad, est également présente au Mali.

La transformation de la Misma en force des Nations unies est actuellement en préparation.

L’ONU envisage de déployer au Mali une mission de maintien de la paix forte de 11.200 hommes au maximum, accompagnée d’une force parallèle pour combattre les islamistes, selon un rapport du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon présenté mardi à New York.

Romandie.com avec (©AFP / 27 mars 2013 14h34)

Un militaire malien tué dans la nuit à Tombouctou, confirme Paris

mars 21, 2013

PARIS – Un militaire malien a été tué au cours d’accrochages survenus dans la nuit de mercredi à jeudi à Tombouctou au Mali avec des combattants islamistes, a affirmé l’armée française à Paris, confirmant une information donnée au préalable de source malienne.

Deux autres ont été très légèrement blessés également à Tombouctou par une frappe aérienne française, a précisé jeudi le porte-parole de l’état-major des Armées, le colonel Thierry Burkhard.

Une source malienne avait au préalable annoncé qu’une voiture piégée avait explosé dans la nuit près de l’aéroport de Tombouctou, première attaque du genre dans cette ville du nord-ouest du Mali. L’explosion a tué un jihadiste et un militaire malien, avait-on précisé de source militaire malienne.

La voiture a explosé pendant une tentative d’intrusion de jihadistes, a indiqué à Paris le colonel Thierry Burkhard, en précisant qu’aucun blessé ou mort n’était à déplorer du côté des forces françaises.

L’officier a aussi rappelé la mort d’une quinzaine de combattants islamistes dans des accrochages entre le 14 et le 19 mars, dans la région de Gao, annoncée mardi à Paris par l’armée française.

L’état-major français avait expliqué alors que les militaires français avaient été notamment harcelés par les jihadistes dans la zone de Djebok, à une trentaine de km à l’est de Gao.

4.000 soldats français sont engagés au Mali, dont environ 1.200 dans le nord-est, où de violents combats les ont opposé depuis mi-février aux combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Mercredi, le président français François Hollande a assuré que la souveraineté du Mali sur son territoire serait rétablie sur sa quasi-totalité dans quelques jours.

Romandie.com avec (©AFP / 21 mars 2013 13h24)

Mali : deux jeunes portant des ceintures d’explosifs arrêtés à Gao, retour au calme à Bamako

février 9, 2013

Des soldats maliens renforcent un chck-point à Gao le 8 février 2013. Des soldats maliens renforcent un chck-point à Gao le 8 février 2013. © AFP

Les soldats maliens renforçaient samedi la sécurité dans la région de Gao, dans le nord du Mali, après l’arrestation de deux jeunes portant des ceintures d’explosifs et au lendemain du premier attentat suicide recensé dans le pays.

Les soldats maliens renforçaient samedi la sécurité dans la région de Gao, dans le nord du Mali, après l’arrestation de deux jeunes portant des ceintures d’explosifs et au lendemain du premier attentat suicide recensé dans le pays.

A Bamako, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a vivement condamné vendredi soir les « tirs fratricides » entre soldats maliens, survenus au camp des Bérets rouges, qui ont tué deux civils, lançant un nouvel appel à « l’union sacrée indispensable », en pleine reconquête du nord du Mali contre les groupes islamistes armés. Ces derniers, qui ont refusé le choc frontal avec les soldats français et maliens, semblent avoir opté pour un recours aux attentats suicides et à la pose de mines sur les routes.

Deux jeunes portant des ceintures bourrées d’explosifs ont ainsi été arrêtés samedi matin à 20 kilomètres au nord de Gao, au lendemain du premier attentat suicide au Mali, survenu dans cette même ville située à 1.200 km au nord-est de Bamako et récemment reprise aux groupes islamistes armés. « Nous avons arrêté tôt aujourd’hui deux jeunes, un Arabe et un Touareg. Ils avaient une ceinture d’explosifs et ils étaient sur le dos de deux ânes », a déclaré à l’AFP Oumar Maïga, le fils du chef du village local.

Les deux jeunes ont été arrêtés sur la route menant à Bourem et à Kidal, à 20 km de l’entrée nord de Gao, où un homme s’est fait exploser vendredi dans un attentat suicide visant des militaires maliens, blessant légèrement l’un d’entre eux. L’attentat a été revendiqué par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions.

Jeudi, le Mujao avait dit avoir créé « une nouvelle zone de conflit », promettant d’attaquer des convois, de poser des mines et « d’organiser des kamikazes ». Plus grande ville du nord du Mali, Gao a été reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens aux islamistes. Mais depuis vendredi, la ville semble en état de siège: aussitôt après l’attentat suicide, soldats et gendarmes maliens se sont affairés à renforcer les postes aux entrées de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

Sacs de sable empilés autour des postes de contrôle, arbres rasés pour améliorer la visibilité, mitrailleuses lourdes en batterie, renforcement des patrouilles des soldats nigériens: les mesures traduisent l’inquiétude des militaires, qui prennent très au sérieux les menaces de nouvelles attaques. « Dès qu’on sort de plus de quelques kilomètres de Gao, c’est dangereux », a confié a l’AFP un officier malien. Selon des sources militaires, française et maliennes, plusieurs des villages entourant Gao sont acquis à la cause des islamistes.

Divisions au sein de l’armée

Des mines ont été découvertes sur les routes alentours: quatre civils maliens ont été tués mercredi par une mine au passage de leur véhicule entre Douentza (centre) et Gao. Le 31 janvier, deux soldats maliens avaient déjà été tués dans une explosion similaire, sur la même route.

Dans la capitale malienne, le calme était revenu samedi après les affrontements survenus la veille dans l’attaque par des militaires du camp d’une ancienne unité d’élite de l’armée malienne, les Bérets rouges.

Au moins deux personnes, des adolescents, ont été tués et treize blessées, selon un bilan du gouvernement, dans cette attaque qui a suscité la colère du chef d’état malien. « Je vous demande d’arrêter définitivement ces affrontements répétés au sein de l’armée malienne qui doit tout faire pour se ressaisir et se hisser à hauteur de mission », a déclaré vendredi soir Dioncounda Traoré, lors d’une allocution empreinte de gravité à la télévision publique ORTM.

Le président malien a précisé que le Premier Ministre Diango Cissoko recevrait lundi les représentants des Bérets rouges « pour trouver une solution définitive à cette crise ». Cette attaque, qui illustre les divisions au sein de l’armée malienne laminée par les groupes islamistes armés et les rebelles touareg en 2012, a été motivée par le refus des Bérets rouges de quitter leur camp à Bamako et d’être réaffectés dans d’autres unités pour aller combattre les islamistes dans le Nord.

Les Bérets rouges sont les membres du Régiment des commandos parachutistes, un corps d’élite de l’armée malienne jusqu’au coup d’Etat ayant renversé, le 22 mars 2012, le président Amadou Toumani Touré, un ancien de cette unité.

Fin avril 2012, les Bérets rouges avaient vainement tenté de reprendre le pouvoir après le coup d’Etat mené par les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, membres d’un autre corps d’armée, les Bérets verts. L’attaque a coïncidé avec l’arrivée à Bamako d’un premier contingent de 70 militaires européens, chargés de former l’armée malienne, qui est « en état de délabrement avancé », selon le général français François Lecointre, qui dirige la mission de l’Union européenne.

Jeuneafrique.com avec AFP

À « la reconquête totale » du pays, les forces françaises et maliennes entrent dans Diabali

janvier 21, 2013
 

Un avion de l'armée française sur la base 101 près de Bamako, le 20 janvier 2013. Un avion de l’armée française sur la base 101 près de Bamako, le 20 janvier 2013. © AFP

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé, dimanche 20 janvier, que « l’objectif » de Paris était « la reconquête totale » du Mali. Sur le terrain, les forces françaises et maliennes poursuivent leur déploiement et sont entrées, lundi, dans la localité de Diabali sans rencontrer de résistance.

Mis à jour à 11h16.

Au onzième jour de l’opération Serval, dimanche 20 janvier, le ministre français de la Défense est revenu sur les objectifs de l’engagement de la France au Mali. Jean-Yves Le Drian a affirmé que ceux-ci étaient de « quatre ordres. (…) Il s’agit d’abord d’empêcher la progression des groupes terroristes (…) soit par des frappes aériennes (…) soit par des appuis au sol des forces maliennes », a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision France 5.

« La deuxième mission consiste essentiellement pour les forces aériennes à frapper les bases arrière des terroristes. Cela a été le cas dans la région de Gao, dans la région de Tombouctou pour éviter que les groupes reviennent et se ressourcent », a poursuivi le ministre.

« La troisième mission est d’assurer la sécurité de Bamako, celles des institutions, de la population et de nos ressortissants », a-t-il ajouté. Enfin, « la dernière (…) est de préparer, aider les forces maliennes à se structurer et s’organiser et que la Misma puisse s’organiser pour aboutir à la reconquête totale du Mali. (…) S’il est nécessaire, les forces africaines pourront faire appel en soutien aux forces françaises quand elles arriveront à Tombouctou », a-t-il précisé.

Déploiement en cours

« Les forces françaises ont ces quatre missions à remplir en même temps et je dois dire qu’en ce moment elles les remplissent plutôt bien », s’est félicité Le Drian. « L’objectif, c’est la reconquête totale du Mali. On ne va pas laisser des poches de résistance », a-t-il poursuivi, alors que l’armée française poursuivait son déploiement sur le territoire malien.

« Le déploiement vers le Nord des forces de l’opération Serval, entamé il y a 24 heures, est en cours, vers les villes de Niono et de Sévaré (630 km au nord-est de Bamako), où elles sont arrivées », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Emmanuel Dosseur, conseiller communication de l’armée française au Mali.

Niono (350 km au nord-est de Bamako) se situe à 60 kilomètres au sud de Diabali, localité prise il y a une semaine par les islamistes qui, selon l’armée malienne, l’ont abandonnée après des bombardements français. « L’évolution de Diabali va être positive dans les heures qui viennent », a indiqué le ministre, qui s’exprimait dimanche à 17 heures 30 GMT.

Situation peu claire

De fait, une trentaine de véhicules blindés dans laquelle se trouvaient quelque 200 soldats maliens et français (du 21e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) et des parachutistes) est entrée dans la ville lundi matin vers 9 heures (locales et GMT), sans rencontrer de résistance, selon le journaliste de l’AFP qui accompagnait les militaires. L’entrée de la colonne, qui était partie à l’aube de Niono, avait été précédée par des vols de reconnaissance d’hélicoptères légers Gazelle de l’armée française. Des habitants sont sortis de leur domicile pour saluer l’arrivée des soldats.

La situation à Diabali, située à l’ouest du Mali, à 400 km au nord-est de Bamako, restait cependant incertaine. Un officier français positionné à Niono avait indiqué qu’elle n’« était pas très claire » mais que « a priori les combattants rebelles avaient quitté la ville ».

« Diabali, il y a encore deux jours, était devenue le pôle de renforcement de l’ensemble d’un groupe terroriste important, Aqmi, concentré là avec beaucoup de pick-up, qui sont des automitrailleuses et qui ne sont plus aussi visibles du fait des interventions que nous avons faites », avait affirmé Le Drian dimanche.

Jeuneafrique.com avec AFP