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Prince George, personne la plus influente de Londres

septembre 20, 2013
Prince George

Le « royal baby » classé devant sa mère, son père,

Le « royal baby » classé devant sa mère, son père, la reine et Cara Delevingne

La valeur n’attend pas le nombre des années pour le prince George qui, à deux mois, est déjà couronné comme la personnalité la plus influente de Londres. Devant le maire de la ville Boris Johnson mais aussi devant tous les membres de la famille royale d’après le journal Evening Standard.

Il n’a fait aucune déclaration, n’a pris aucune décision et ses apparitions publiques se font rares. C’est pourtant bien lui que les Londoniens considèreraient comme la personnalité la plus influente de la capitale britannique, George Alexander Louis, 2 mois.

Le journal Evening Standard a établi ce classement et se justifie: « Londres est un aimant pour le reste du monde et notre nouveau résident, le Prince George est un symbole éternel » écrit la rédactrice en chef Sarah Sands. « Il est notre meilleur attraction touristique, avec sa grand-mère, ce qui est la raison pour laquelle nous l’avons choisi comme le premier des Londoniens » ajoute t-elle.

Plus important que le maire lui-même, classé second ou que le Premier ministre britannique David Cameron, qui arrive en quatrième position. George ne serait pas là sans sa mère Kate et son père William qui n’obtiennent pourtant respectivement que la 7ème et 11ème place du classement. Sa grand-mère, la reine Elizabeth est elle reléguée en seizième position.

Côté people, ce top 20 compte également Harry Styles, le chanteur du groupe One direction (17e), celle qui serait sa petite-amie, Cara Delevingne (20e) et le tennisman Andy Murray (8e). Le reste du classement comprend des patrons de banques, des hommes et femmes d’affaires, des personnalités politiques ou encore un archevêque. Etonnamment, pas d’acteurs ni de stars de la mode comme Stella Mc Cartney, Vivienne Westwood ou même Kate Moss ne figurent dans ce palmarès qui ne tient qu’à l’appréciation de l’Evening Standard.

Gala.fr par Clara Baillot

Royal baby- C’est un garçon pour Kate et William!

juillet 22, 2013
William et Kate

William et Kate devenus parents

La duchesse de Cambridge a accouché à 16h24 (heure de Londres)

Royal baby- Fille ou garçon, l’enfant de Kate et William pourra régner Après plus de trois semaines d’attente devant la Lindo Wing du St Mary’s Hospital, les journalistes qui participent au « great kate wait » vont enfin pouvoir souffler. Le bébé est né: après huit heures de travail, Kate a donné naissance à un petit garçon de 3,6 kilos lundi après-midi, à 17h24, heure française.

16h24 (heure de Londres), une heure historique. Le « royal baby », fils du Prince William et de Kate, troisième dans l’ordre de succession à la Couronne d’Angleterre a enfin pointé le bout de son nez. C’est un garçon. Il pèse selon le communiqué officiel 3,6 kg.

Ce 22 juillet au matin, la duchesse de Cambridge est arrivée sous bonne escorte aux alentours de 6 heures du matin, à l’hôpital St Mary. Elle était seulement accompagnée du Prince William qui a pris congé de la Royal Air Force pour être auprès de sa femme.

De son côté, l’arrière-grand-mère de cet enfant, la reine Elizabeth, est rentrée du château de Windsor pour assister à l’événement. La foule qui s’amasse progressivement autour de Buckingham pour être aux premières loges au moment de l’annonce de la naissance a pu voir se hisser le «Royal Standard» sur le toit du palais vers 17 heures.

Quant au quartier de Paddington, près de l’hôpital choisi par le couple princier, il est bouclé par la police depuis 18 heures. La fièvre n’avait pas cessé de monter parmi une foule en liesse qui n’en pouvait plus d’attendre l’annonce officielle de la naissance du futur roi: les milliers d’inconditionnels de la Couronne célèbrent désormais cet événement historique dans l’histoire de la monarchie britannique. Le couple princier, lui, a pu s’offrir quatre heures d’intimité avec leur premier enfant avant de laisser filtrer l’information: so lucky…

Gala.fr par Camille Choteau

Le prince Philip passe son 92e anniversaire… à l’hôpital

juin 10, 2013

La reine Elizabeth pourrait être la première à lui rendre visite, dans la journée

Depuis son admission à la London Clinic, aucun des membres de la famille royale ne s’est rendu au chevet du duc d’Edimbourg. «Il ne voit pas pourquoi on devrait s’arrêter de vivre parce que lui se trouve à l’hôpital», explique son petit-fils, Peter Phillips.

L’époux de la souveraine célèbrera aujourd’hui son 92e anniversaire entouré… de ses médecins. Opéré vendredi à la London Clinic «à des fins d’exploration de l’abdomen», il se remet «de manière satisfaisante» de l’intervention, mais serait toujours trop fatigué pour recevoir des visites. Fier, souvent très réticent à reconnaître la gravité de ses problèmes de santé et surtout peu porté sur les commisérations de toute sorte, le prince Philip n’a, de toute façon, jamais aimé que ses proches se rendent à son chevet.

Gala.fr

Un banquier pour restaurer l’image de la City

novembre 12, 2012
Roger Gifford, 57 ans, sera le 685e ambassadeur de «la capitale mondiale de la finance».
Roger Gifford, 57 ans, sera le 685e ambassadeur de «la capitale mondiale de la finance». Crédits photo : ©CLIVE.TOTMAN 2012 ALL RIGHTS RESERVED/MORAL RIGHTS ASSERTED CREDIT©CLIVE TOTMAN
 
Intronisé samedi, le nouveau «Lord Mayor» de la City of London veut réhabiliter la réputation entachée des banquiers. Après les scandales à répétition, la place financière se défend face aux coups de butoir de Bruxelles.
La fête n’a presque rien à envier aux célébrations du jubilé de la reine Elizabeth. Ce samedi matin, un demi-million de badauds sont attendus sur le passage du cortège du nouveau «Lord Mayor» de la City de Londres. Vêtu d’hermine et de velours rouge, il défilera dans son carrosse doré pour aller prêter allégeance à la couronne, suivi de processions musicales. Une tradition immuable depuis 1215!

Roger Gifford, 57 ans, sera le 685e à exercer la fonction pour un an, héritée vendredi de son prédécesseur lors d’une «cérémonie silencieuse». Ambassadeur de la «capitale mondiale de la finance», comme la City aime à se définir, il est le premier Lord Mayor issu de la banque depuis huit ans, président de la filiale britannique de la suédoise Skandinaviska Enskilda Bank.

Après des scandales en série, manipulation du taux interbancaire du Libor, blanchiment, les bonus indécents malgré la crise, l’occupation des lieux pendant des mois par des altermondialistes, il a beaucoup à faire pour redorer l’image de la place. «Il y a eu des erreurs dommageables et beaucoup d’entre nous, professionnels de la banque, n’avons pas été heureux de ce qui s’est passé, reconnaît-il, lors d’une rencontre matinale, vendredi. Mais je tiens à souligner le rôle très positif des banques dans la société. Depuis la crise des tulipes au XVIIe siècle, les banques sont désignées à la vindicte. Or elles ne sont pas une fin en soi, elles servent des clients. Beaucoup a déjà été fait pour remettre les choses en ordre et la réputation s’améliorera d’elle-même.»

Cet affable et policé mélomane, chanteur baryton, pianiste et flûtiste à ses heures, sait même gré au mouvement anticapitaliste de «poser de vraiment bonnes et importantes questions dans une discussion à laquelle nous voulons participer». En attendant de trouver une solution de remplacement au capitalisme, la City se défend contre une série de menaces qui s’accumulent à l’horizon.

En Europe, elle s’active pour veiller à la défense de ses intérêts face au projet d’union bancaire dans la zone euro. Elle s’est battue contre les projets de Bruxelles visant à obliger les marchés des devises liés à la monnaie unique à être localisés en zone euro. Et ses lobbyistes cherchent à limiter la portée du projet de taxe sur les transactions financières. En même temps, le zèle antieuropéen de nombreux politiciens britanniques, qui pourrait entraîner le navire britannique au large de l’Union, fait peser sur la place économique de dangereux nuages à long terme. «Nous avons énormément bénéficié de notre appartenance au marché unique», revendique le lord-maire avant de préciser diplomatiquement: «Ce qui n’est pas une déclaration pour ou contre le fait d’y rester.»

Concurrence asiatique

De plus en plus, Londres fait face à la concurrence des places financières asiatiques, Singapour, Hongkong ou Shanghaï. Des banques occidentales transfèrent des services entiers dans leurs filiales sur place pour échapper à la réglementation croissante du secteur en Europe, y compris à Londres. «Il y a un risque à ce que la régulation devienne trop stricte ; c’est quelque chose que le gouvernement et la Banque d’Angleterre ont à l’esprit», plaide Marc Boleat, président du comité stratégique de la City of London Corporation.

Le gouvernement prépare pour 2013 un nouvel arsenal de mesures, notamment sur les exigences de capital des banques et la séparation controversée entre activités commerciales et d’investissement. Les banques d’investissement réduisent la voilure. 3000 cadres londoniens d’UBS se sont vu raccompagner à la sortie du siège quasi manu militari, au début du mois. Selon le Centre for Economics and Business Research (CEBR), les effectifs dans la finance britannique vont encore se réduire de 13.000 postes l’an prochain et atteindre leur plus bas niveau depuis vingt ans. En cinq ans, un tiers des emplois ont disparu.

Déprime, stress et suicides sévissent parmi les salariés du «square-mile» qui abritent le cœur historique de la place financière. Deux d’entre eux se sont jetés par-dessus la rambarde de la terrasse du restaurant Le Coq d’Argent, au cœur de la City, ces dernières semaines.

Il y a aussi les rivalités internes du monde financier qui se développent au sein même de la capitale britannique. À un jet de pierre de la City, le nouveau quartier d’affaires de Canary Wharf, au bord de la Tamise, a dépassé l’ancienne City en nombre de salariés depuis que la banque américaine JPMorgan y a transféré son siège avant l’été.

De nombreuses banques emploient aussi de larges effectifs en province, à Birmingham ou en Écosse, pour bénéficier de coûts du travail moins élevés.

Lefigaro.fr par Florentin Collomp

Le complot pour remplacer Charles par William

juin 4, 2012
Le prince Charles et son épouse, Camilla, s'apprêtent à embarquer sur la barge royale, dimanche à Londres, à l'occasion du jubilé de la reine Elizabeth.
Le prince Charles et son épouse, Camilla, s’apprêtent à embarquer sur la barge royale, dimanche à Londres, à l’occasion du jubilé de la reine Elizabeth. Crédits photo : Bethany Clarke/AP
 
La presse britannique soulève l’hypothèse selon laquelle le prince de Galles devrait céder la place à son fils William, dont la popularité est au plus haut depuis son mariage glamour, en 2011.
Le prince Charles trépigne. S’il fait bonne figure dans les célébrations des soixante ans de règne de sa mère, le fils aîné d’Elizabeth II est d’ores et déjà l’héritier du trône qui a le plus attendu de l’histoire de la lignée britannique – après avoir détrôné, si l’on peut dire, son aïeul Edouard VII, en 2008. Émouvant lorsqu’il raconte sur la BBC ses souvenirs de sa «mama» s’entraînant à porter la couronne lorsqu’elle lui donnait son bain à Buckingham avant son couronnement (il avait 4 ans), il ronge son frein.

À 86 ans, la reine se porte à merveille et promet à ses sujets de continuer à régner «pour de nombreuses années à venir». Sa propre mère a vécu 101 ans, sa grand-mère 85 ans. Le mot «abdication» est tabou à la cour d’Elizabeth, qui ne s’y résoudra qu’en cas de grande incapacité physique ou mentale. À l’âge où le commun des mortels se prépare à prendre sa retraite, le prince de Galles, lui, est toujours en formation. Parmi ses 21 prédécesseurs, seulement 14 sont devenus rois.

Comme si cela ne suffisait pas, l’éternel «stagiaire», comme il est parfois surnommé, voit son fils aîné lui faire de l’ombre. Depuis son mariage glamour l’an dernier, le prince William apparaît aux yeux de certains comme une alternative moderne et séduisante à l’ordre établi.

Le prince William accompagné de sa femme, Catherine, duchesse de Cambridge,<br/>et de son frère le prince Harry, s'apprête à embarquer sur le <i>Spirit of Chartwell,</i> dimanche à Londres.
Le prince William accompagné de sa femme, Catherine, duchesse de Cambridge,
et de son frère le prince Harry, s’apprête à embarquer sur le Spirit of Chartwell, dimanche à Londres. Crédits photo : POOL/REUTERS

Cette hypothèse inventée par la presse séduit une partie du public: selon un sondage ComRes, 42 % des Britanniques pensent que Charles devrait céder la place à William, même si une majorité de 44 % y sont hostiles. Plus inquiétant, 53 % des moins de 34 ans votent pour le duc de Cambridge. À ceci près que la monarchie est le contraire d’une élection – cette idée farfelue n’a donc aucune chance de se concrétiser.

«Si on se met à choisir, pourquoi pas une république? On accepte le système tel qu’il fonctionne», rappelle Roger Hardman, biographe d’Elizabeth II. «La monarchie n’est pas un concours de popularité, renchérit Robert Jobson, commentateur royal patenté. Si Charles survit à sa mère, il sera le prochain roi et le prince William ne voudrait certainement pas lui passer devant. Charles a assez attendu, il veut le job, ne serait-ce que pour six mois.»

«Survivance féodale»

Cette question, soulevée de façon un peu légère par les magazines people, touche néanmoins aux fondements même de l’institution. Dans l’incertitude qu’elle contient, la succession risque d’une manière ou d’une autre de remettre en cause la monarchie britannique telle qu’on la connaît après six décennies de stabilité sous Elizabeth II.

«Charles a été très impopulaire durant les malheurs de Diana, il est désormais toléré avec plaisir mais ne jouit pas de la même affection que sa mère», note Roger Mortimore, spécialiste des études sur la maison royale chez le sondeur Ipsos Mori. Personne ne peut prédire quel type de roi il sera. Et son avènement sera immanquablement l’occasion de réflexions sur le système.

L’Australie a déjà laissé entendre qu’elle se poserait la question de sa transformation en république après la disparition d’Elizabeth II. D’autres pays du Commonwealth pourraient en faire autant – la Jamaïque a même lancé le processus cette année. Les républicains, qui organisaient dimanche une petite manifestation à Tower Bridge à l’arrivée du défilé de la procession navale royale, attendent leur heure.

«Le problème n’est pas la personnalité de la reine elle-même, plutôt inoffensive et gentille, bien que terne et ennuyeuse, c’est cette survivance féodale incompatible avec la démocratie, peste Peter Tatchell, Australo-Britannique militant des droits de l’homme antimonarchiste. Pourquoi l’héritier le plus stupide ou immoral serait-il mieux qualifié que le plus sage et éthique des citoyens?» Les partisans du changement de régime plaident pour l’instauration d’une république low-cost avec un chef de l’État purement représentatif, comme en Irlande.

Lefigaro.fr par Florentin Collomp

Protocole : casse-tête pour la première dame de France

mai 9, 2012
Aucun texte ne vient préciser le statut de la «First Lady» française. La question du nom de «Madame» devra cependant être réglée en premier.
Aucun texte ne vient préciser le statut de la «First Lady» française. La question du nom de «Madame» devra cependant être réglée en premier. Crédits photo : ALBERT FACELLY/Le Figaro

François Hollande et Valérie Trierweiler forment le premier couple non marié qui entre à l’Élysée.

Au Quai d’Orsay, le protocole s’interroge. Comment Valérie Trierweiler voudra-t-elle figurer sur les futures listes de la délégation française et bristols d’invitations entre grands de ce monde? «Madame Valérie Trierweiler, compagne du président de la République» ou bien «Madame Valérie Trierweiler-Hollande, conjointe du président de la République» ? Ou peut-être, un jour, «Madame François Hollande, épouse du président de la République»?

Toutes les formules sont envisagées en attendant que la nouvelle «première dame» fasse connaître son choix. Rien ne presse, mais le Quai préfère anticiper. Le 18 mai, le G8 s’ouvre à Camp David, avant le sommet de l’Otan à Chicago. Pas sûr que Valérie Trierweiler y accompagne François Hollande mais, dans le doute, mieux vaut savoir quel titre indiquer aux organisateurs américains sur le «programme des conjoints».

Les Anglo-Saxons ont désormais un terme générique,spouse – faux ami à traduire par «conjoint» – pour nommer les accompagnateurs(trices) des chefs de délégation, qu’ils soient époux légitimes, concubins hétéro ou homosexuels. Bien que l’évolution des mœurs torture encore parfois les méninges des chancelleries, le pragmatisme l’emporte souvent.

Les symboles de la tradition et de l’apparat, telle la Couronne britannique, ne sont pas forcément les plus à cheval sur les principes. La reine Elizabeth n’a-t-elle pas invité le chanteur Elton John et son mari au mariage du prince William? Et, à Monaco, lors de l’union du prince Albert et de Charlene, la mention «en couple avec…» suivait le nom des enfants de Caroline.

De l’avis général, le fait que François Hollande et Valérie Trierweiler, divorcée deux fois, ne soient pas mariés ne sera pas un obstacle aux visites officielles et mondanités. Tout juste faudra-t-il un peu d’imagination et de diplomatie dans les services du protocole pour s’adapter à ce premier chef de l’État qui entre non-marié à l’Élysée.

«Les temps ont bien changé»

Le chef de l’État et la journaliste décideront-ils de s’unir officiellement? «Ce n’est pas une chose qu’on fait sous prétexte qu’on devient président de la République. La décision nous appartient», a prévenu François Hollande dans une interview à Elle. «Après tout, le protocole de la République, c’est le chef de l’État qui l’établit. Il n’y a donc pas de problème qui ne puisse, a priori, trouver de solution! Tout notre art est justement de faire en sorte que les personnalités se sentent à la fois à l’aise et honorées. L’élégante discrétion de Valérie Trierweiler – une très belle femme – est un atout», commente Paul Poudade, chef du protocole sous Jacques Chirac de 2001 à 2004.

Aucun texte ne vient préciser le statut de la First Lady française. La question du nom de «Madame» devra cependant être réglée en premier. Ce fut officiellement «Sylviane Agacinski-Jospin» pour l’épouse de Lionel Jospin, premier ministre de cohabitation. «Les temps ont bien changé. L’époque n’est plus à un système classique hérité de la tradition romano-catholique», relève un expert des affaires étrangères. Du temps du général de Gaulle, il aurait été exclu de recevoir un couple non-marié à l’Élysée.

À partir des années 1970, la libéralisation des mœurs a contribué à cet assouplissement. Mais aussi le développement des sommets et rencontres multilatérales qui ont «démocratisé» les visites officielles. Comme le Royaume-Uni, la plupart des monarchies acceptent le statut non-marital. «Les cours européennes ont tellement multiplié les fredaines qu’elles seraient mal placées pour donner des leçons!», sourit un ancien chef du protocole. Au Japon, la maison impériale reste pointilleuse sur l’étiquette. Mais au Maroc, on envisage mal que le roi Mohammed VI, qui cultive son image de monarque moderne, refuse les honneurs du royaume chérifien à un couple non-marié. En Inde, les médias avaient espéré, sans succès, la venue de Carla Bruni, après ses premières apparitions non-officielles au côté du chef de l’État.

En fait, beaucoup se joue à l’intuitu personae. «L’empereur et l’impératrice nippons sont capables de fermer les yeux si de bons échos leur parviennent du conjoint via leur ambassadeur», indique-t-on encore au Quai d’Orsay. La réputation ne serait donc pas un vain mot. Pas question pour un chef d’État de se montrer avec une femme différente à chaque sortie hors de son pays… Parmi la délégation italienne, la gent féminine était bien représentée lors des déplacements de Silvio Berlusconi mais n’accédait jamais à un rang officiel.

Le Vatican implacable

Seul un bastion reste quasi inaccessible: le Vatican. Une audience du Pape risquerait fort d’être refusée à la compagne d’un chef d’État non-mariée ou divorcée. Lors des préparatifs de l’audience accordée à Jacques Chirac, le nonce apostolique s’était enquis de savoir qui était le père de l’enfant que portait la fille du président. Claude Chirac avait dû renoncer à faire partie de la délégation. Nicolas Sarkozy s’est rendu deux fois dans la cité pontificale au cours du quinquennat, sans Carla Bruni. Une visite au Saint-Siège étant un passage quasi obligé, la solution est donc de s’y rendre seul. Quelle serait la place de Valérie Trierweiler lors d’une cérémonie religieuse en France? Cela dépendra de ses convictions, mais personne ne voit les autorités catholiques s’opposer à sa présence dans le chœur lors d’une messe solennelle aux Invalides.

Moins de pompe et de cérémonie, davantage de contacts informels: la diplomatie est aujourd’hui plus décontractée. En France, le sommet de l’échelle protocolaire reste la visite d’État. La République déploie ainsi ses fastes environ deux fois par an ou se transporte à l’étranger. En mars 2008, Carla, jeune mariée aux tenues très Jackie Kennedy, avait conquis Albion… et le duc d’Édimbourg.

Lefigaro.fr par Marie-Amélie Lombard