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RDC-Bukavu : visite prioritaire du couple royal belge à Panzi chez le Dr Mukwege

juin 10, 2022

En séjour en République démocratique du Congo (RDC) depuis le 7 juin, le septième roi de Belgique, Philippe, et la reine Mathilde sont attendus, le 12 juin, à l’hôpital de Panzi, où ils rencontreront le Prix Nobel de la paix, le Dr Denis Mukwege, médecin directeur de cet établissement hospitalier dont la réputation a traversé les frontières congolaises.

 

Dr Denis Mukwege reçu le 5 mars 2022 à Bruxelles par le couple royal belge

La visite de l’hôpital de Panzi était inscrite en priorité dans l’agenda du couple royal belge en périple en RDC, en dépit de l’insécurité ambiante dans l’est du pays. C’est en fait l’expression de l’amitié forte qui lie le couple royal au Dr Denis Mukwege.

« L’homme qui répare les femmes » est, par ailleurs, détenteur du Prix roi Baudouin en 2011 pour avoir dénoncé haut et fort le silence total face aux atrocités perpétrées contre les femmes dans l’est de la RDC. A l’époque, il avait obtenu un immense soutien du roi Albert II, père de l’actuel monarque belge, au Conseil de sécurité des Nations unies, afin que l’injustice contre les femmes soit prise en compte, et que celles-ci bénéficient d’une protection assurée.

Après avoir obtenu ce prix, Denis Mukwege avait initié un fonds spécial en vue d’octroyer des bourses d’études « Roi Baudouin » aux écoliers et étudiants congolais. Créé en 2011, ce fonds spécial offre aussi des bourses d’études aux médecins spécialistes, généralistes et aux enfants des victimes des violences sexuelles. Depuis son lancement en 2013, ce fonds a déjà été bénéfique à cinquante-neuf jeunes boursiers. Et en cette année 2022, vingt-deux jeunes, dont onze garçons et onze filles, sont bénéficiaires des bourses.

Active dans la lutte contre les violences sexuelles, la reine Mathilde a vivement appuyé les efforts académiques du Dr Mukwege, étant à la première loge lors de l’inauguration de la chaire Mukwege à Liège. L’épouse du roi Philippe a également assisté à plusieurs conférences du réputé médecin congolais en Belgique où il a été reçu, le 5 mars dernier, par le couple royal. Aussi, la présence de la reine Mathilde à l’Hôpital de Panzi fera partie des efforts qu’elle déploie pour la lutte contre les violences sexuelles, avec l’important soutien de son mari, le roi Philippe.

Disposant ainsi de bonnes raisons de le faire, le couple royal belge ne pouvait donc pas ne pas visiter la Fondation Panzi, afin de communier avec les victimes et survivantes des violences sexuelles qui sévissent dans la partie est de la RDC en proie à de l’insécurité quasi chronique.

Avec Adiac-Congo par Martin Enyimo

La Belgique célèbre son nouveau roi, Philippe

juillet 21, 2013

Le prince Philippe de Belgique et son épouse, la princesse Mathilde, à Bruxelles le 21 juillet. © AFP

Le prince Philippe de Belgique et son épouse, la princesse Mathilde, à Bruxelles le 21 juillet. © AFP

Albert II a abdiqué dimanche en faveur de son fils Philippe, qui devient le septième roi des Belges le jour de la fête nationale, avec l’espoir de préserver l’unité d’un pays divisé.

A l’issue d’un règne de 20 ans, Albert, 79 ans, a signé son acte officiel d’abdication à 10H45 (08H45 GMT), lors d’une cérémonie dans la grande salle du trône du Palais royal de Bruxelles.

Philippe, 53 ans, doit prêter serment à 12H00 (10H00 GMT) devant les chambres réunies, à quelques centaines de mètres du Palais. Dans sa dernière adresse à la Nation, le souverain a de nouveau appelé les responsables du pays à « travailler sans relâche à la cohésion de la Belgique ».

La voix brisée par l’émotion, il a rendu hommage à son épouse Paola, qui l’a « constamment soutenu dans (sa) tâche ». « Je voudrais simplement lui dire merci ». « Et un gros kiss! », a-t-il ajouté en sortant de son discours écrit. Il a alors été acclamé par tous les dignitaires rassemblés. Paola et la future reine Mathilde n’ont pu retenir leurs larmes.

La journée avait commencé peu après 09H00 (07H00 GMT) par un Te Deum en la cathédrale Saints Michel et Gudule de Bruxelles, en présence de la famille royale au grand complet. Le roi Albert II et son fils Philippe, en grand uniforme, ainsi que leurs épouses Paola et Mathilde, ont été longuement acclamés à leur arrivée par quelques centaines de personnes.

Mathilde, soutien actif et atout charme

« C’est vraiment une fête à ne pas manquer, une triple célébration. C’est une nouvelle page pour la monarchie », se réjouissait Maximilien De Wouters, un étudiant 24 ans drapé dans un drapeau national noir, jaune et rouge.

Le nouveau roi, qui aurait pu succéder à son oncle après la mort brutale du roi Beaudoin en 1993, n’avait alors pas été considéré comme prêt à assumer la fonction. Vingt ans plus tard, le doute subsiste en raison de quelques propos maladroits et de son manque persistant d’aisance en public.

Il pourra compter sur le soutien actif de Mathilde, populaire, compétente et atout charme de la monarchie depuis leur mariage en 1999. A 40 ans, elle deviendra la première reine d’origine belge de l’histoire du pays.

« Philippe, tu as toutes les qualités de cœur et d’intelligence pour très bien servir notre pays dans tes nouvelles responsabilités », a affirmé Albert II dimanche matin. « Toi et ta chère épouse Mathilde avez toute notre confiance ».

La monarchie est présentée comme un des derniers symboles d’unité du pays, devenu un Etat fédéral au fil des crises politiques qui se sont succédé ces 40 dernières années. Défendue dans le sud francophone du pays, elle est remise en cause dans le nord néerlandophone, particulièrement par les indépendantistes de la N-VA, républicains par principe et à tout le moins partisans d’une monarchie purement protocolaire.

Au balcon du Palais

La preuve en a été fournie cette semaine lors des dernières visites officielles du couple royal. Albert et Paola ont été accueillis dans une quasi-indifférence par quelques centaines de personnes à Gand, deuxième ville de Flandre, alors qu’ils étaient acclamés par des milliers de personnes à Liège, en Wallonie, lors d’une « joyeuse sortie » marquée par l’émotion et les appels à l’unité du pays.

Le règne d’Albert II a été ponctué par plusieurs crises politiques, particulièrement après les élections de 2010 où les partis avaient mis 541 jours, un record mondial, pour former un gouvernement. Le roi avait alors joué un rôle majeur pour sortir de l’impasse.

A l’approche des élections législatives de 2014, qui devraient voir une nouvelle poussée des indépendantistes flamands, une majorité de Belges auraient préféré que le vieux monarque reste encore sur le trône malgré sa santé déclinante. Dans ce contexte, l’intronisation de Philippe sera marquée par la sobriété. Le programme conçu pour célébrer la fête nationale du 21 juillet a été à peine modifié.

Après la prestation de serment, le nouveau couple royal apparaîtra au balcon du Palais avant d’assister au traditionnel défilé militaire et de prendre un bain de foule au milieu des animations auxquelles sont attendues plusieurs centaines de milliers de personnes dans le centre de Bruxelles.

Aucune tête couronnée ou dirigeant étranger n’a été invité aux cérémonies. La seule personnalité est le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, venu en voisin.

Jeuneafrique.com