Posts Tagged ‘Reine’

Nabilla : son nouveau livre pour vous apprendre à deve­nir la « reine du buzz »

avril 6, 2017

Sa recette du succès

Nabilla : son nouveau livre pour vous apprendre à deve­nir la « reine du buzz »

Nabilla va sortir un deuxième livre. Cette fois, elle propo­sera tous ses petits secrets pour deve­nir célèbre.

L’an­née dernière, Nabilla se confiait sans détour dans son livre Trop vite. Son succès, sa rela­tion avec Thomas Vergara ou son passage en prison : la jeune femme dévoi­lait une autre facette de sa person­na­lité. Mais après s’être assa­gie et avoir démé­nagé à Londres, l’an­cienne candi­date de Anges est deve­nue une véri­table blog­geuse et icône de mode.

Forte de son expé­rience, à 25 ans, Nabilla a donc décidé d’ini­tier ses petits sham­poings à la célé­brité. Le 24 mai prochain, la jeune femme sera de retour en librai­ries avec un nouveau livre inti­tulé Reine du buzz où elle donnera tous ses conseils pour « arri­ver et, surtout, rester sur le devant de la scène », comme l’ex­plique son éditeur Michel Lafon.

« Entre humour et glamour, ce livre est un condensé des petites recettes pour capter les tendances, maîtri­ser comme personne les réseaux sociaux, adop­ter les looks qui vous valo­risent », annonce Michel Lafon. Au programme, les admi­ra­teurs de Nabilla appren­dront comment faire le meilleur selfie ou encore comment gérer un bad buzz, le tout agré­menté de photo, d’illus­tra­tions inédites, de tutos et de ques­tion­naires. Autant de conseils pour survivre dans la jungle de Twit­ter et Insta­gram. Si ça vous tente…

Voici.fr par Sonia Ouadhi

Roumanie: funérailles de la « dernière reine », Anne de Bourbon Parme

août 13, 2016

Un millier de personnes dont des représentants de plusieurs familles royales ont rendu hommage samedi à Bucarest à Anne de Roumanie, morte à l’âge de 92 ans. Une cérémonie dont le grand absent a été son époux, l’ex-roi Michel.

« Nous tournons une page de l’histoire, Anne a été la dernière reine de Roumanie, même si elle n’a jamais été couronnée », a déclaré Adriana Chiriac, médecin à la retraite et « monarchiste convaincue » qui a assisté aux funérailles.

Descendante du roi Louis XIV, née à Paris en 1923, Anne avait épousé Michel de Roumanie en 1948, un an après l’abdication de ce dernier sous la pression des communistes.

Décédée à Morges
Elle est morte le 1er août dans un hôpital de Morges (VD). Sa dépouille a été transportée en Roumanie, où plusieurs milliers de personnes lui ont rendu hommage ces derniers jours.

L’ancien souverain âgé de 94 ans, qui se trouve en Suisse, a annoncé « avec la plus grande tristesse » ne pas pouvoir participer aux funérailles en raison de sa santé défaillante.

Deuil national
Ce samedi a été décrété jour de deuil national en Roumanie, où l’ancienne famille royale jouit d’une forte popularité, même si une minorité seulement des Roumains se dit favorable à un retour de la monarchie.

« Quand je suis née, la Roumanie était encore un royaume, c’est dommage que ces 25 dernières années (depuis la chute de communisme) nous n’ayons pas eu Anne comme reine », déplore une retraitée, Zenaida Rosu, 80 ans.

Après un service religieux orthodoxe célébré dans la salle du trône de l’ancien palais royal et une messe catholique, sur la grande place attenante, le cercueil a été emmené vers Curtea de Arges (centre), où Anne devait être enterrée dans une cathédrale orthodoxe, au cours d’une cérémonie privée.

Roi contraint à l’exil
Contraint à l’exil après son abdication, Michel avait pu retourner pour la première fois dans son pays natal en 1992. Des centaines de milliers de Roumains étaient alors descendus dans la rue pour l’accueillir.

Le couple s’était installé à Bucarest en 2000, mais se rendait régulièrement en Suisse. Début mars, l’ex-roi a annoncé son retrait de la vie publique après que son médecin lui eut diagnostiqué un cancer et une leucémie.

Père de cinq filles, il a chargé son aînée, Margareta, de le représenter dans les actions publiques de la famille royale.

Romandie.com avec(ats / 13.08.2016 16h51)

Le monumental vagin de la reine d’Anish Kapoor à nouveau vandalisé à Versailles

septembre 6, 2015

paris (France) – Une sculpture monumentale et polémique de l’artiste britannique Anish Kapoor, installée dans le parc du château de Versailles, près de Paris, a été de nouveau vandalisée par des inscriptions à la peinture, pour certaines antisémites, a indiqué la direction du domaine.

Cette trompe d’acier à la connotation sexuelle évidente, parfois affublée du surnom de vagin de la reine, est exposée avec d’autres oeuvres du plasticien de 61 ans depuis le 9 juin à Versailles, l’un des sites les plus visités de France.

Déjà vandalisée en juin, elle a été cette fois recouverte de nombreuses inscriptions à la peinture blanche: La reine sacrifiée, deux fois outragée, SS Sacrifice Sanglant, le deuxième VIOL de la Nation par l’activisme JUIF DEVIANT, ou encore Le Christ est roi à Versailles.

Le président François Hollande a fermement dénoncé la dégradation de la sculpture, exprimant toute sa solidarité à Anish Kapoor et réaffirmant son attachement indéfectible à la liberté de création qui a sa place dans les lieux les plus prestigieux de notre patrimoine, selon un communiqué de la présidence.

Anish Kapoor a cependant indiqué qu’il ne souhait pas que ces inscriptions soient retirées : Lors de la première dégradation, je m’étais déjà interrogé sur le bien-fondé d’un nettoyage (ndlr: l’oeuvre avait finalement été nettoyée). Cette fois, je suis convaincu qu’il ne faut rien retirer de ces insultes, de ces mots propres à l’antisémitisme que l’on voudrait aussitôt oublier, a-t-il déclaré l’artiste au journal Le Figaro.

Désormais, ces mots infamants font partie de mon oeuvre, la dépassent, la stigmatisent au nom de nos principes universels (…) +Dirty Corner+ restera donc ainsi (…) et se montrera ainsi aux visiteurs et aux touristes de Versailles, a ajouté l’artiste.

– ‘Tendance ultraconservatrice’ –

Installé dans l’axe principal du parc, Dirty Corner (coin sale), est un tunnel d’acier rouillé de 60 m de long qui s’ouvre en direction du château par une sorte de trompe, qualifiée de très sexuelle par Anish Kapoor. Elle est entourée d’excavations et d’énormes blocs de pierre, certains peints en rouge sang.

Mais Kapoor, artiste britannique d’origine indienne, affirme n’avoir jamais employé l’expression vagin de la reine.

La ministre de la Culture Fleur Pellerin s’est rendue sur place dimanche après-midi pour constater les dégâts.

Dégrader une première fois l’oeuvre d’Anish Kapoor était intolérable: c’était une atteinte à la liberté de création, que j’avais fermement condamnée (…), a souligné la ministre. Les inscriptions antisémites qui accompagnent cette deuxième dégradation la rendent d’autant plus insupportable, et plus ignominieuse encore, a-t-elle relevé.

La sûreté urbaine de Versailles, une ville réputée très traditionnelle, a été chargée de l’enquête.

On connaît des individus à tendance ultraconservatrice, on a quelques idées sur les gens qui ont le profil, a confié une source proche de l’enquête, évoquant un message à tendance royaliste.

Le château de Versailles est ouvert depuis plusieurs années à l’art contemporain et certaines expositions, comme celles de Jeff Koons (2008), Takashi Murakami (2010) ou Joana Vasconcelos (2012) dans les appartements royaux, avaient suscité des controverses.

En octobre 2014, une sculpture en forme de sex-toy géant de Paul Mc Carthy, avait également été endommagée en plein coeur de Paris. Mc Carthy, qui avait été giflé par un inconnu pendant l’installation de l’oeuvre, avait alors décidé de la démonter.

Après la première dégradation de son oeuvre, Anish Kapoor avait assuré qu’il ne cherchait pas la provocation. Je refuse donc catégoriquement que l’on associe +Dirty Corner+ à l’oeuvre de l’artiste américain Paul McCarthy, sexuellement explicite et revendiquée comme telle, avait-il dit.

Romandie.com avec(©AFP / 06 septembre 2015 19h51)      

La reine baptise au whisky un porte-avions géant à son nom

juillet 4, 2014

La reine Elizabeth a baptisé vendredi un porte-avions géant à son nom, fierté de la Royal Navy, lors d’une cérémonie grandiose au chantier naval écossais de Rosyth. Elle a brisé une bouteille de whisky sur la coque au lieu de l’habituel champagne.

Face au plus grand bâtiment de guerre jamais construit au Royaume-Uni, trois fois plus long que la façade du Palais de Buckingham avec ses 280 mètres, et haut comme les chutes du Niagara, la souveraine a déclaré: « Puisse Dieu le bénir et ceux qui navigueront à son bord ».

« Le navire et les avions qui opéreront depuis son pont vont inaugurer une nouvelle ère passionnante en matière de capacité opérationnelle et de coopération incluant la Royal Navy et la Royal Air Force aussi bien que des partenaires internationaux au premier rang desquels figurent les États-Unis et la France », a souligné la reine.

Le HMS Queen Elizabeth embarquera jusqu’à 1600 hommes d’équipage, ainsi que quatre hélicoptères de combat et 36 avions F-35 américains. Cependant le navire, aujourd’hui encore à l’état de structure vide, n’effectuera ses premiers essais en mer qu’en 2017 et ne sera véritablement opérationnel qu’en 2020.

Il comblera alors un manque dans le dispositif de la Royal Navy, privée depuis 2010 de porte-avions par des économies budgétaires.

Au nom de Charles

Un second bâtiment de même classe, de 65’000 tonnes, est programmé. Il portera le nom de HMS Prince of Wales, le titre du prince Charles, héritier du trône. Le coût total du programme est évalué à 6,2 milliards de livres (7,8 milliards d’euros).

Plus de 10’000 ouvriers dans six chantiers navals britanniques contribuent à la construction du premier navire assemblé dans la grande banlieue d’Edimbourg.
Cohabitation à la tribune

Le ministre à l’Ecosse Alistair Carmichael, représentant le gouvernement central londonien, a fait preuve d’œcuménisme en soulignant l’alliance particulièrement heureuse « d’un whisky de réputation mondiale et d’un chantier naval de classe mondiale ».

Romandie.com

Massaï au corps de jais

août 9, 2013

Massaï, Massaï,
De ton corps de jais minerai du Kassaï,
La poussière effleure et caresse tes seins nus
Dans la marche élégante du désert continu
Depuis la nuit paisible des temps
Dans la joie de grands éléphants
Où tes pieds nus de femme africaine
Sèment au vent ta silhouette au beau crâne.

Massaï, Massaï,
Élégante comme un balai de palais
Femme au sourire unique et sympathique
Au corps drapé de colliers cylindriques
Ton ventre chaud au soleil enfante sans douleur
Loin de la maternité urbaine mais en douceur
Car ton âme au sommet du Kilimandjaro
Trône comme une reine au beau chapeau.

Bernard NKOUNKOU

Le salaire de Marine Lorphelin, Miss France 2013, dévoilé

juillet 10, 2013
Marine Lorphelin, Miss France

Marine Lorphelin, Miss France

Son compte ne reste pas orphelin

Etre belle et représenter la France, ça n’a pas de prix. Cela mérite un salaire par contre. Celui de Miss France 2013 vient d’être révélé.

Certaines seraient prêtes à le faire juste pour la beauté du geste, tant le titre est convoité. Etre « la plus belle des Françaises » le temps d’un règne, de 12 mois, c’est pour beaucoup de jeunes femmes la consécration de toute une vie.

Formidable tremplin social, il a permis à bien des candidates de trouver ensuite leurs voies dans les médias. Mais le titre de Miss France, c’est aussi une année difficile de sacrifices : quasiment 365 jours à courir les foires agricoles, les salons divers et variés et les plateaux télés. Un engagement qui mérite largement rémunération.

On connaît aujourd’hui le « salaire » de Marine Lorphelin, notre Miss France 2013 et il est à la hauteur du charme de la jeune femme. Selon nos confrères de Télé-Loisirs, l’ex-Miss Bourgogne sacrée reine de beauté, touche 3 000 euros tous les mois pour porter l’écharpe et la couronne un peu partout dans l’hexagone.

Une somme à laquelle il faut rajouter pour près de 100 000 euros de cadeaux en nature (bijoux, voiture, voyage, ordinateur portable, abonnement d’un an dans une salle de gym etc.…)

En plus, les Miss ont le droit de décrocher des contrats commerciaux qui leur permettent d’arrondir largement cette enveloppe. Au final, Marine Lorphelin devrait toucher au cours de son sacre aux environs de 300 000 euros. Un joli pactole parce qu’elle le vaut bien.

Voici.fr par P.S.B.

Conte: La Vache sacrée, l’Araignée, la Mouche et le Scarabée sacré

octobre 31, 2012

Une vache laitière et héritière avait été couronnée et sacrée, reine des bovins par le Roi de la forêt pour la qualité de sa production, à la grande satisfaction de la civilisation.

Un jour, devant cette élévation dans la noblesse et cette distinction remarquable dans la royauté, elle jugea nécessaire d’organiser une grande fête afin de partager cet heureux événement avec tous ses amis. Mais la Vache avait un grand problème, celui de l’indiscipline de sa queue qui, à chaque mouvement de sa marche, après un grand repos de son repas, déposait des excréments un peu partout dans la cour. Elle expliqua son mal à l’Araignée. Celle-ci lui conseilla une recette de ses grands-parents consistant à cueillir neuf feuilles de goyavier et les pilla dans un mortier puis recueillit une potion magique, après macération qu’elle plaça dans un bol blanc pour en boire: matin, midi et soir. Elle suivit la prescription du remède et fût soulagée.

Dès lors, à la suite de la bonne médication traditionnelle, elle lui demanda de jeûner souvent. Mais la Vache refusa car cela était un exercice fastidieux de diète difficile à observer pour sa condition physique qui doit manger régulièrement. Elle lui conseilla aussi d’attacher un morceau de pagne en raphia pour ralentir l’évacuation de ses excréments. Quand elle essaya de passer le linge autour de ses immenses gigots et cuisses volumineuses, le pagne se déchira aux premiers pas de sa marche. Elle renonça à cette autre proposition. Finalement aucune solution ne rencontra ses faveurs. Elle fit une rechute de son mal original de naissance. Elle décida alors de recruter une belle et gentille Mouche bleue pour lui ramasser toutes les bouses qui traînaient dans sa cour afin de réserver un cadre agréable de propreté à tous ses invités.

Vêtue de sa tenue verte, à deux bretelles passant à travers ses épaules et cousue d’une grande poche à l’avant de sa poitrine avec une petite fente derrière; la Mouche travaillait d’arrache-pied. Elle collectait et entreposait ces fientes dans un dépotoir d’ordures. Là elle prenait le soin de les brûler pour empêcher la putréfaction et la propagation de mauvaises odeurs. Elle faisait attention de peur de ne pas prendre le feu sur ses ailes car elle gardait de très mauvais souvenirs une fois quand elle travaillait chez le Roi de la forêt, elle s’était brûlée au second degré.

De sa petite corpulence, avec ses yeux rouges sang, elle arrivait au bout de sa pénible tâche. Malheureusement depuis le brûloir de la fumée se propageait dans l’air et rentrait dans la cour royale jusqu’au salon, dans la douche, dans les chambres à coucher et autres appartements.

Ne sachant pas d’où provenait cette grande fumée, la Vache qui dormait appela l’Araignée qui travaillait dans la cuisine, croyant qu’elle avait fait cramer ses marmites qui seraient à l’origine de cette pollution de l’air qui lui piquait les yeux et envahissait les narines.

  • Maître Araignée d’où vient cette fumée qui me colle à la peau, au mur et à l’ensemble de mes objets ?
  • Elle vient de l’extérieur. Quand je préparais dans la cuisine, la Mouche était venue me demander des allumettes pour brûler tous les déchets de son travail.
  • C’est bien dommage, elle a cru bien faire voilà maintenant que tout le château prend une mauvaise haleine de la nature pour une faute d’imprudence.

Je vais la sanctionner en ne lui payant pas la totalité du service rendu.

Quand la Mouche eût terminé son labeur, la Vache sacrée l’appela à la fin de la journée. Elle lui fit remarquer sa faute et ne lui paya que la moitié de son service. Elle se justifia et se défendit. Sa contestation ne rencontra pas un écho favorable dans les oreilles de la Vache. Elle lui demanda de revenir le lendemain car il y avait encore des bouses à ramasser.

Le jour suivant, après le lever du soleil, dans la chaleur mordante des premiers rayons caressant les vitres des portes et des fenêtres, la Mouche repris ses instruments de travail. Non contente de la réduction de son salaire, elle ramassa, cette fois-ci, seulement une petite partie des ordures. Friande des bouses de la Vache, elle profita aussi de pondre ses œufs sur une bonne quantité cachée à certains endroits d’où de nombreuses colonies d’asticots se reproduisirent et inondèrent la cour royale. Après leur éclosion, des mouches envahirent le château, les feuilles des fleurs du jardin, des arbres ainsi que des installations électriques et téléphoniques. C’était une grande présence honteuse dans la cour royale. Les objets prévus pour la fête étaient occupés, en premier, par des mouches indésirables qui laissaient des taches noires, peu admirables et recommandables.

Furieuse de ce spectacle peu honorant, la Vache qui ne comprenait pas l’ampleur de cette prolifération appela l’Araignée. Celle-ci se présenta devant elle. Elle lui demanda d’où provenait cette grande quantité de mouches. Elle lui expliqua, suite à la réduction de salaire, la Mouche avait promis de gâcher ta fête. Elle ordonna à l’Araignée de l’attraper mais celle-ci prit la fuite. Elle lui intima l’ordre de la retrouver. Elle promit de la ramener vivante connaissant ses heures de promenade dans le bois, surtout durant cette belle floraison des manguiers qui est son moment privilégié de la multiplication des passages sans arrêt. Elle tissa, en outre, une belle toile sur l’une des branches mortes puis repartit dans la cuisine.

Au moment où la Vache visitait la cour dans la douceur de sa marche, l’innocence de sa conduite, la pureté de sa conscience et la générosité de sa sagesse, elle découvrit, par endroits, des restes d’excréments. Elle parlait seule dans sa langue maternelle, beuglant, frappant ses sabots au sol et se cogna la tête de colère contre un avocatier qui perdait ses écorces: « Nianzi bu ni mu baka, bô ka ku nzaba (la mouche quand je vais l’attraper, elle saura de quel bois je m’échauffe) »

Interpellée par un Scarabée qui passait au milieu de la cour, celui-ci lui demanda l’objet de sa colère. Elle répondit qu’elle avait recruté une Mouche bleue qui lui a rendu de très mauvais services de propreté, à la veille du repas de fête après son sacre alors qu’elle attend des invités de marques et de très hautes personnalités.

Le Scarabée accepta de l’aider gratuitement, en sa qualité de bénévole, à la condition de participer à la fête. Elle acquiesça de sa tête pesante, bougea le museau et écarquilla les yeux tout en lui réservant une belle surprise. Travailleur organisé et efficace, il délimita, d’abord son champ de ramassage ensuite plaça un drapelet de reconnaissance devant chaque point de passage enfin il rassembla, arrondit et déroula chaque bouse en petites boules avec ses pattes arrière qu’il roula jusqu’au dépotoir de la vidange.

Le soir quand il eût terminé son travail, il vint rendre compte à la Vache qui le remercia et lui remis une carte d’invitation. Content d’être dans la liste des hôtes de marque, il se déplaça avec son manteau noir, les pattes écartées comme s’il souffrait des hémorroïdes. La Vache regagna son palais en secouant ses fesses charnues, gauche, droite, gauche, droite. Elle fit part de sa joie du bon travail accompli par le Scarabée à l’Araignée.

Avant la fin de leur conversation, pendant qu’elle surveillait sa marmite au feu, elle vit son fil bouger pour lui signaler que son piège venait de retenir une quelconque victime. Remontant rapidement sa toile jusqu’à l’endroit de la capture, à son arrivée, elle découvrit que c’est finalement la Mouche qui s’était fait prendre. Elle l’attrapa par la tête, la neutralisa sans l’étouffer jusqu’à un certain moment avant de la conduire vivante chez la Vache. Dès qu’elle vit cet agent insolent d’une impolitesse démesurée et sans retenue, elle exprima sa joie sur son arrestation. Elle récompensa l’Araignée, en plus de son salaire de la manger. Elle vida la substance de ses yeux rouges sang ainsi que toutes ses entrailles et ne laissa que la carapace de son enveloppe, bon pour le musée de la Vache sacrée qui l’exposa dans son château, en souvenir et en mémoire de son acte devenu un fait historique.

Le jour de la fête, la Vache reçut ses invités : le Lièvre, l’Éléphant, le Zèbre, le Cheval, le Rhinocéros, l’Hippopotame, le Papillon, l’Abeille, à la grande table des convives, mangeant, buvant et dansant.

A la fin de la cérémonie, la Vache demanda à tous ses invités d’être autour d’elle, elle enleva sa couronne et la déposa sur la tête du Scarabée qu’elle sacra pour de bons et loyaux services de propreté rendus à la Couronne royale, travaillant désormais dans sa cour, mangeant et dormant avec elle pour veiller à chaque dégât matériel de ses fesses.

Depuis ce jour, le Scarabée, travailleur consciencieux et soigneux mais aussi prudent et excellent, est devenu sacré, méritant respect et considération.

© Bernard NKOUNKOU

La canicule sur les seins dorés

août 19, 2012

 

Reine du ciel sans couronne

au sommet de son destin monotone

la canicule pénètre sans permission

les seins dorés qui manquent d’attention

les chauffe de bouffée de chaleur sans lotion

pulvérisant leurs aisselles de son aversion.

 

Elle se promène volontiers sur tous les corps

audacieuse sans permission de ticket à bord.

Elle sort si vite l’enfant, l’adulte et le vieillard

qui se comportent naturellement comme un lézard

se prélassant sans interdit au soleil de la vie

dans la joie indicible des cocotiers des îles Fidji.

 

Bernard NKOUNKOU

Royaume-Uni: la Reine aussi fait les frais de l’austerité

juillet 2, 2011

Le budget de la reine d’Angleterre va baisser de 9% en tenant compte de l’inflation. Il passera à 39 millions d’euros.

Le budget de la reine d’Angleterre n’échappe pas à l’austérité décrétée par le gouvernement britannique, les députés ayant approuvé jeudi une baisse historique de 9% des fonds publics accordés à la famille royale pour ses déplacements officiels et engagements d’ici 2015.

La monarchie doit recevoir de la part de l’Etat 35 millions de livres (39 millions d’euros) en 2014-2015 pour couvrir ses activités publiques, a annoncé le ministre des Finances, George Osborne. « Si l’on tient compte de l’inflation, cela représente une baisse d’environ 9% » du budget accordé à la monarchie par rapport à aujourd’hui, a-t-il affirmé.

L’Etat étudiera par ailleurs la façon dont cet argent est utilisé par la reine. « Il s’agit d’un élargissement important et historique du contrôle effectué par le Parlement et je voudrais remercier sa majesté pour ouvrir ses comptes », a ajouté le ministre.

Ces coupes imposées à la famille royale doivent encore être approuvées par la chambre haute du Parlement britannique. Elle s’inscrivent dans le cadre du programme d’austérité décrété par le gouvernement au pouvoir depuis mai 2010 et composé des conservateurs et des libéraux-démocrates. La coalition compte éliminer à l’horizon 2015 la quasi-totalité du déficit public, l’un des plus élevés parmi les pays développés

L’Expansion.com

Conte : L’Ermite et le Termite

mars 4, 2011

Il était une fois, un Ermite sortait de sa grotte avec sa calotte rose d’initié pour aller étudier et réciter ses textes sacrés au sommet de la montagne Pelée. A mi-chemin, il rencontra un Termite, doré et resplendissant, qui s’était fait arracher une patte dans un accident de circulation, au carrefour d’une pente glissante et qu’il transportait péniblement entre les pinces de ses mandibules.

Soucieux de lui porter secours, l’Ermite renonça à son obligation quotidienne et pour éviter de le laisser marcher à sa suite, il le souleva dans ses bras et le conduisit jusque dans sa grotte pour le soigner. Il l’installa dans son lit de pénitence, lui servit une bonne tasse de tisane de citronnelle avec des grains d’acajou pour le réchauffer et l’interna pendant de longs jours. Il plongea sa patte dans une solution parfumée à l’eau de rose de sa dernière préparation pour la désinfecter. Il l’entretient quelques instants pour lui parler de sa vie recluse, loin des bruits mondains et de sa préférence dans cette cavité solitaire. Il parla, à son tour, de sa vie communautaire dans la termitière qui se passe, en parfaite harmonie, dans une ambiance de fraternité, entre le roi et la reine mais aussi entre les soldats et les ouvriers.

Quand ils finirent de s’échanger les aspects de la connaissance civile, l’Ermite se dirigea vers la source d’eau sacrée de sa grotte que gardaient jalousement des Chauves-souris, aux petites oreilles noires et aux yeux scintillants de cristaux précieux, dans un concert de cris stridents. Il fit trois fortes invocations avant de prendre le liquide limpide qui coulait sur le dos des roches brunes, selon le rituel. Il écarta de ses mains les pierres assemblées et prit de l’argile compacte. Puis, il revint vers son malade.

Le Termite regarda l’ermite dans les yeux et vit une forte lumière qui éclairait son visage dans l’espoir que celui-ci pouvait satisfaire à ses attentes. Le solitaire lui promit de le soigner avec les éléments naturels de la création originale. Il rentra dans sa chambre à coucher, sortit avec un chiffon de ses vieilles transpirations qui conservaient encore la puissance de son odeur corporelle, de fervent méditant. Il le déchira en lambeaux et les ajusta sous forme de bandeau. Il prit l’argile additionné à l’eau et l’étala le long du vieux tissu puis l’appliqua à la patte à l’endroit d’où elle était arrachée. Pour l’immobiliser, il l’attacha autour de son ventre et entre les cuisses des autres pattes.

Pendant son séjour d’ermitage, il lui combla d’une grande hospitalité au point où il ne manquait d’aucune ration alimentaire. Même quand il partait à la montagne pour l’approfondissement de ses textes sacrés, il le laissait dans sa grotte avec certains ouvrages élémentaires afin de lui susciter le goût de la découverte et de l’apprentissage. Il ne voulait pas l’enfermer dans un ennui d’absence. Il le rendait toujours heureux en sa compagnie, lui raconta des histoires pour l’égayer.

Le Termite lui posa la question:
– Cher Ermite, ne puis-je pas consulter les ouvrages de la bibliothèque ?
– Ils ne sont pas de ton âge car il faut d’abord une certaine initiation ensuite une admission dans le cercle des auditeurs libres et enfin une confirmation dans le monde des érudits. Il est trop dangereux de précipiter la connaissance rapide et universelle des textes sacrés, à un jeune esprit comme toi, sans avoir atteint la maturité requise de différents cours.

En restant, à la maison, compulsant les pages des ouvrages mis à sa disposition, insatisfait de la substance du contenu trop élémentaire, il poussa sa curiosité au-delà de l’interdit. Il traina sa patte, clopin-clopant avec ses béquilles pour se rapprocher de la bibliothèque sacrée.

Là-bas, les ouvrages scintillaient d’une excessive beauté avec une reliure dorée et d’une extrême propreté. Le Termite commença à lire mais ne comprenait rien du tout. Friand de papier, il trouva plaisir de manger les textes sacrés de l’Ermite, dans la plus grande discrétion, dissimulant les déchets entre les pages et le fond des cartons mais aussi entre les étagères et les tiroirs.

De retour de la montagne de l’illumination, l’Ermite ne soupçonna rien de grave dans sa bibliothèque car sa confiance était entière. Il lui fit part de son pèlerinage où des oiseaux du ciel étaient venus lui chanter des mélodies d’une symphonie merveilleuse. Il reçut, en pleine nuit, un rêve de guérison du Termite qui marchait sans ses béquilles.

Le lendemain matin, après ses méditations précédant les premiers rayons du soleil, il constata effectivement qu’il était guéri et lui proposa, après le petit déjeuner de l’accompagner dans la termitière. Il lui donna un petit livre de prière en souvenir de son séjour et de beaux habits pour son retour. Ils marchèrent dans la joie de leur amitié.

A sa vue, les autres membres de la société qui le croyaient mort, n’osèrent pas l’approcher et le regardèrent avec une curiosité craintive de grande méfiance. Ils le considéraient pour un revenant. D’aucuns murmuraient des paroles anodines se transmettant d’une oreille à une autre.

Mais le roi qui avait les pouvoirs magiques de pénétrer le corps et sonder l’âme, ne vit aucun signe de mort sur son front, soit une croix, soit des palmes d’abri traditionnel.

La reine et le roi se concertèrent en assemblée avec les soldats et les ouvriers. Ils remercièrent l’Ermite de sa remarquable bonté. Ils organisèrent une fête du Termite qui était revenu parmi eux dans la société avec sa mésaventure qui ne trouva le sauvetage bienfaisant grâce aux bons soins de son nouvel ami de compagnie.

La fête fut célébrée de façon spectaculaire sous forme de carnaval, haut en couleurs, aux sons de tambours et trompettes assourdissants, dans l’enceinte de la termitière, passant d’une galerie dans une autre pour éviter de causer un trouble d’ordre public. Tous les habitants de la forteresse avaient mis leur jolie parure vestimentaire, le corps traversé par des teintures vert, jaune, rouge, bleu et noir. C’était la joie des retrouvailles d’un membre égaré de la société.

A la fin de la cérémonie, après le retour de l’Ermite, le Termite raconta ses heureux moments vécus dans la grotte. Il montra tous ses cadeaux reçus. Il expliqua le remède traditionnel qu’il utilisa pour réparer sa patte arrachée. Cette médecine fut accueillie favorablement par la reine. Elle décida d’inviter, à nouveau, l’Ermite, et signa avec lui un contrat de réparation des pattes endolories de ses nombreux soldats et ouvriers.

Ainsi chaque fois qu’un Termite était accidenté, il était conduit dans l’hospice de la grotte pour recevoir des soins conclus conformément à la convention médicale, il en sortait toujours bien soulagé. L’ermite était couvert d’éloges innombrables. Il percevait un bon salaire grâce à sa compétence et à sa bonne prestation. La reine lui demanda soit de lui livrer son secret, soit de lui vendre la recette. Il refusa de céder à un quelconque compromis. Elle rendit compte du refus d’obtempérer à sa cour. Les ouvriers et les soldats se réunirent, en plusieurs colonies, et, creusèrent un tunnel qui alla sortir dans la grotte sous la bibliothèque sacrée de l’Ermite. Elle ordonna à ses ouvriers d’aller voler les livres sacrés mais ne purent les transporter car ceux-ci étaient trop lourds. Ne pouvant déchirer les pages qui contenaient les secrets et les formules magiques de la guérison, ils les dévorèrent avec leurs mandibules.

Un soir, après le souper, l’Ermite se rendit dans sa bibliothèque, il entendit de petits bruits entre les livres. Il croyait qu’ils provenaient des Chauves-souris. Agacé de la répétition de ce bruissement régulier, il voulut en découdre, en pleine nuit, mais emporté par la fatigue de la journée, il alla se coucher et remit à demain la vérification donnant la priorité au repos corporel.

Le lendemain, il vérifia finalement ses livres dans sa bibliothèque. Stupéfait et scandalisé, certains de ses textes furent littéralement endommagés. Il suivit le filon des déchets avec sa lampe-tempête. Il découvrit un tunnel semé de menu papier déchiqueté tout au long. Ne pouvant poursuivre l’investigation seul, il appela les Chauves-souris de l’accompagner. Ils longèrent le tunnel et alla sortir au grand salon de la termitière. Stoppés par les soldats de la reine, dès leur entrée, quand celle-ci sortit pour s’entretenir avec l’Ermite, des soldats qui étaient autour commençaient à le piquer; le ton monta entre les deux protagonistes et il refusa de poursuivre la discussion au point où la guerre éclata. Dans cette furie, il ordonna aux chauves-souris de les manger tous comme bon régal d’appétit savoureux et délicieux.

Dès que le combat fut terminé, ils rentrèrent chez-eux par le tunnel initial jusque dans la grotte, chantant victoire contre le royaume des termites.

L’Ermite fut escorté et transporté sur les ailes des chauves-souris dans la joie communément partagée entre vengeance de réparation des biens saccagés et satisfaction des mets succulents, chantant: »nous avons gagné, oh la, oh la, nous avons gagné, oh la, oh la ».

Depuis lors, ils ne laissent plus passer la présence des termites. Ils terminent toujours dans la bonne dégustation de leur fine bouche, en leur qualité d’insectivores.

Mais quand on a aussi les livres dans sa bibliothèque, il faut en prendre soin régulièrement car une fois tombés sous les mandibules avides des Termites, ils seront endommagés sans pitié dans le plus grand regret.

La bonté est souvent victime d’une ingratitude prononcée et démesurée.

© Bernard NKOUNKOU