Mes baisers chauds d’Afrique
chatouillent ton corps romantique
puis laissent pousser dans tes veines d’hiver
la douce sève de l’amour encore vert.
A la croisée de ta bouche
la queue de ma langue étanche
pénètre les cuisses de tes lèvres
dans la fraîcheur de tes vulves dentaires.
Quand tes doigts couronnent ma tête
et que mes mains ceinturent tes reins
le frottement de nos nombrils en coin
produit un feu de joie sauvage sans arrêt
au contact de nos folles herbes brutes
qui poussent jusqu’à la source du Nil bleu
dans l’entre-jambes du delta d’Isis et d’Osiris
Bernard NKOUNKOU