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Canada-Québec: Un ancien lieutenant du clan Rizzuto arrêté pour avoir escroqué des religieux

septembre 7, 2022
L'écusson de la police de Laval sur l'épaule d'un policier.

La police de Laval a arrêté hier Francisco Del Balso pour avoir menacé et tenté d’extorquer la communauté religieuse Saint-Maxime. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Francisco Del Balso, 52 ans, qui a déjà fait la loi et l’ordre au sein du crime organisé et qui était l’un des lieutenants du clan Rizzuto, a été arrêté hier par la police de Laval pour avoir menacé et tenté d’extorquer une communauté religieuse catholique.

C’est avec stupéfaction et incrédulité que plusieurs enquêteurs qui luttent contre le crime organisé ont appris la nouvelle de l’arrestation du mafieux par la police de Laval, hier en fin de journée.

Francisco Del Balso après son arrestation dans l'opération Colisée, en 2006.

Francisco Del Balso après son arrestation dans l’opération Colisée, en 2006. Photo : Archives

Ce dernier aurait passé la nuit en interrogatoire. Il devrait comparaître au cours des prochaines heures pour faire face à des accusations de menaces et d’extorsion.

Del Balso se serait présenté à la communauté religieuse Saint-Maxime de Laval, située sur le boulevard Lévesque-Ouest. Adjacent au presbytère, Partage Saint-Maxime, un comptoir de distribution de vêtements provenant de dons du public, est accueilli par la paroisse.

C’est à cet endroit que l’ex-femme du mafieux aurait fait don de plusieurs vêtements où des bijoux auraient été laissés.

Probablement sans le sou, selon nos informations, Francisco Del Balso se serait présenté pour confronter le curé de la paroisse afin de retrouver les objets de valeur.

Selon la plainte déposée à la police de Laval, des membres de la paroisse Saint-Maxime auraient rapporté aux autorités policières que le mafieux leur avait réclamé 5000 $ par semaine pour avoir égaré les bijoux qu’il considérait toujours en être le propriétaire.

Radio-Canada par Pascal Robidas

L’Eglise dénonce la « descente aux enfers » d’Haïti après l’enlèvement de religieux

avril 12, 2021
L'Eglise denonce la "descente aux enfers" d'Haiti apres l'enlevement de religieux
L’Eglise dénonce la « descente aux enfers » d’Haïti après l’enlèvement de religieux© AFP/Archives/Yuri CORTEZ

L’Eglise catholique haïtienne a dénoncé lundi l’inaction des autorités au lendemain de l’enlèvement de dix personnes, dont sept religieux –cinq Haïtiens et deux Français– près de Port-au-Prince, capitale de ce pays des Caraïbes gangréné par l’insécurité.

« Depuis quelque temps, nous constatons la descente aux enfers de la société haïtienne », regrette l’archevêché de Port-au-Prince, selon qui la « violence des bandes armées » prend « une proportion sans précédent ».

« Les autorités publiques qui ne font rien pour résoudre cette crise ne sont pas à l’abri de tout soupçon. Nous dénonçons les complaisances et les complicités d’où qu’elles viennent », poursuit le communiqué estampillé par Monseigneur Max Leroy Mésidor, archevêque de la première ville haïtienne.

Le groupe comprend quatre prêtres et une religieuse haïtiens ainsi que deux Français originaires de l’ouest de la France: une religieuse du département de la Mayenne et un prêtre de l’Ille-et-Vilaine qui vit en Haïti depuis plus de trente ans.

Trois personnes, membres de la famille d’un prêtre haïtien qui ne fait pas partie des personnes kidnappées, ont également été enlevées. Les Haïtiens sont majoritairement de confession catholique et leur pays est le plus pauvre du continent américain.

Le parquet de Paris, compétent pour des crimes commis à l’étranger contre des citoyens français, a ouvert lundi une enquête pour « enlèvement et séquestration en bande organisée », qu’il a confiée à l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).

Rançon exigée

La police haïtienne soupçonne un gang armé – baptisé « 400 Mawozo » – actif dans le secteur où ces enlèvements se sont produits, d’en être à l’origine, d’après une source policière.

Les ravisseurs réclament une rançon d’un million de dollars, a de son côté déclaré le père Loudger Mazile, selon lequel les religieux ont été kidnappés dans la matinée à la Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince, au moment où ils se rendaient à « l’installation d’un nouveau curé ».

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a dit être « pleinement mobilisé, en relation étroite avec les autorités locales », tout en souhaitant observer « la plus grande discrétion ».

Les cinq prêtres appartiennent à la Société des prêtres de Saint-Jacques, établie à Guiclan (Finistère, ouest de la France), a confirmé lundi à l’AFP le supérieur général, Paul Dossous.

« On essaye de prier en étant aussi actifs. Nous sommes en train de négocier. Le contact est fait, ça c’est important », a-t-il souligné. La société missionnaire compte une quinzaine de prêtres en Haïti dont les cinq enlevés, sur un total de 80 prêtres et une vingtaine de séminaristes présents aussi en France, au Brésil et au Canada.

De son côté la Conférence haïtienne des Religieux a exprimé son « profond chagrin mais aussi sa colère ».

« Il ne se passe pas un jour sans pleurs et grincements de dents et pourtant les soi-disant leaders de ce pays, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants », a-t-elle déclaré.

La Conférence des évêques de France et la Conférence des Religieux et Religieuses de France ont appelé les ravisseurs à « libérer les hommes et les femmes de paix qu’ils ont enlevés et ne pas ajouter encore de la haine là où se trouvent déjà la pauvreté et l’insécurité ».

– Profonde crise-

Les enlèvements contre rançon ont connu une recrudescence ces derniers mois en Haïti et touchent toutes les couches de la population, témoignant de l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire.

Les Etats-Unis ont d’ailleurs de nouveau formellement déconseillé lundi à leurs ressortissants de se rendre en Haïti, y soulignant « les enlèvements fréquents ».

A cela s’ajoute la profonde crise politique dans laquelle est plongée la nation.

Le président Jovenel Moïse estime que son mandat prendra fin le 7 février 2022, alors que pour l’opposition et une partie de la société civile celui-ci s’est achevé le 7 février 2021. Ce désaccord tient au fait que M. Moïse avait été élu à l’issue d’un scrutin annulé pour fraudes, puis réélu un an plus tard.

Privé de Parlement, Haïti s’est encore davantage enfoncé dans la crise en 2020 et le président gouverne par décrets, alimentant une défiance croissante à son encontre.

Dans ce contexte instable, M. Moïse a décidé d’organiser en juin un référendum constitutionnel, dénoncé comme une mascarade par l’opposition.

Par Le Point avec AFP

Un religieux saoudien suspendu pour avoir dit que les femmes ont un « quart » du cerveau

septembre 22, 2017

Ryad – Un religieux saoudien qui a affirmé que les femmes ne devraient pas être autorisées à conduire car elles n’ont que le « quart » du cerveau d’un homme a été interdit de prêche, ont indiqué vendredi les autorités.

Saad al-Hijri a été suspendu de toute activité religieuse dans la province d’Asir (sud) après que ses propos eurent défrayé la chronique sur les réseaux sociaux dans ce royaume ultraconservateur qui applique une version rigoriste de l’islam.

Dans une vidéo qui l’identifie comme un important dignitaire religieux, Hijri affirme que les femmes ont normalement « la moitié du cerveau » d’un homme mais qu’elles n’en ont plus qu’un « quart » quand elles vont faire du shopping et qu’elles ne doivent donc pas être autorisées à conduire un véhicule.

Les femmes n’ont pas le droit de conduire en Arabie saoudite, un pays où elles sont maintenues à l’écart des hommes qui ne sont pas membres de leur famille dans les lieux publics.

Les Saoudiennes sont en outre soumises à la tutelle de membres mâles de leurs familles –généralement le père, le mari ou le frère– pour pouvoir faire des études ou voyager.

La sanction imposée à ce religieux par les autorités « est un signe montrant que les plateformes de prêche ne seront pas utilisées pour porter atteinte aux valeurs d’égalité, de justice et de respect des femmes inhérentes à l’islam », a précisé le porte-parole du gouverneur de la province d’Asir dans un communiqué.

« Quiconque utilisera ces plateformes de prêche dans le futur pour porter atteinte à ces valeurs sera suspendu », a-t-il poursuivi.

Après avoir été sanctionné, le religieux a indiqué que sa « langue avait fourché », selon le journal en ligne Sabq.

Ses propos, dénoncées par des militants des droits de la femme, ont toutefois reçu des soutiens dans des milieux conservateurs.

Romandie.com avec(©AFP / 22 septembre 2017 18h35)                                            

Espagne: béatification massive et controversée de religieux

octobre 13, 2013

MADRID – Plus de 500 religieux, morts pour la plupart durant la guerre civile espagnole (1936-1939), ont été béatifiés dimanche à Tarragone, dans l’est de l’Espagne, devant des milliers de fidèles et salués par un message du pape François, ce qui provoque l’indignation de victimes du franquisme.

Je m’unis de tout coeur à tous les participants à la célébration, a déclaré le pape François dans un message vidéo préenregistré de trois minutes qui a été salué par des applaudissements à Tarragone, où les organisateurs attendaient quelque 25.000 personnes.

Intitulée Les martyrs du vingtième siècle en Espagne, témoins fermes et courageux de la foi, la cérémonie de béatification de 522 religieux, morts pour la grande majorité pendant la guerre civile espagnole qui a déchiré l’Espagne entre 1936 et 1939, était présentée par les médias espagnols comme la plus grande béatification de l’histoire de l’Eglise,

Parmi les béatifiés, 515 sont Espagnols et sept sont étrangers: 3 Français, 1 Cubain, 1 Colombien, 1 Philippin et 1 Portugais.

Après le message du pape, des évêques espagnols ont énuméré les noms des béatifiés, dont les portraits illustraient une immense affiche dévoilée pendant la cérémonie.

Parmi les fidèles, la Conférence épiscopale espagnole attendait 104 évêques, 2.720 religieux et près de 4.000 proches des béatifiés. Le gouvernement conservateur espagnol était représenté par son ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon.

La Conférence épiscopale avait apparemment tenté d’éviter de susciter une polémique politique en Espagne en éludant le sujet sensible de la guerre civile dans l’annonce de la cérémonie, préférant le terme plus large de martyrs du 20ème siècle.

Juste avant la prière de l’Angélus, au Vatican, le pape a été plus explicite que dans son message enregistré, déclarant que ce dimanche sont proclamés bienheureux à Tarragone environ 500 martyrs tués pour leur foi pendant la guerre civile espagnole des années 30 du siècle dernier.

Les associations de victimes de la dictature de Francisco Franco (1939-1975) ont dénoncé dans cette cérémonie un acte politique d’affirmation franquiste.

Sous l’apparence d’un acte religieux, la hiérarchie (catholique) réalise un acte politique d’affirmation franquiste, a écrit dans une lettre adressée au pape François et diffusée vendredi la Plateforme pour une Commission de la Vérité sur les crimes du franquisme, qui affirme rassembler plus d’une centaine d’associations.

Vous devez savoir que l’Eglise catholique a soutenu le soulèvement militaire de Franco contre la République espagnole en 1936, a considéré la guerre civile comme +une croisade+ en soutenant les généraux qui s’étaient soulevés, a légitimé la dictature fasciste et la féroce répression que celle-ci a exercé sur les Espagnols, a écrit l’organisation dans cette lettre qui demandait au pape d’annuler la cérémonie de dimanche.

Parmi les secteurs les plus progressistes de l’Eglise, minoritaires en Espagne, des voix s’étaient aussi élevées avant la béatification, estimant que la cérémonie allait rouvrir des blessures du passé.

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2013 13h12)