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Éthiopie: le directeur du barrage de la Renaissance tué par balle

juillet 26, 2018

Addis Abeba – Le directeur de projet du barrage de la Renaissance, un important chantier énergétique en Ethiopie, a été tué par balle jeudi en plein jour à Addis Abeba, a annoncé la police.

Simegnew Bekele a été tué par balle dans la tempe droite et une arme a plus tard été retrouvée près de son cadavre, a déclaré le chef de la police fédérale, Zeynu Jemal, en conférence de presse.

Il a précisé que M. Simegnew s’était rendu à son bureau tôt jeudi matin et qu’une enquête était en cours.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent un 4×4 toyota avec une fenêtre arrière brisée, entouré par des policiers sur la grande place Meskel, au centre de la capitale.

La radio-télévision proche du pouvoir Fana avait auparavant indiqué que M. Simegnew avait été retrouvé « mort dans sa voiture sur la place Meskel » et que « la cause de sa mort n'(était) pas connue ».

Simegnew Bekele était le visage de ce projet gigantesque en construction près de la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan et qui, avec 6 000 mégawatts de capacité – l’équivalent de six réacteurs nucléaires – sera à son inauguration le plus grand barrage d’Afrique.

Il avait donné mercredi soir une interview à la BBC en amharique, dans laquelle il expliquait que les travaux du barrage avançaient conformément aux attentes.

Le barrage a suscité de fortes critiques de l’Égypte, qui craint que cette installation de 4 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) construite sur le Nil Bleu n’affecte le niveau de l’eau sur son territoire, situé en aval. Elle dépend à 90% du fleuve pour son approvisionnement en eau.

En mai, le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie ont conclu un accord prévoyant un comité scientifique chargé d’étudier l’impact du barrage.

Le barrage de la Renaissance est l’un des mégaprojets actuellement menés par l’Éthiopie, qui travaille également au développement de chemins de fer et de parcs industriels afin de transformer son économie et de lutter contre la pauvreté.

La construction de l’ouvrage a débuté en 2011, et deux de ses 16 turbines doivent commencer à produire de l’électricité en 2018, avaient annoncé les autorités éthiopiennes plus tôt cette année.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Égypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juillet 2018 14h31)                                                        

« La renaissance rwandaise : j’y suis allé, j’ai vu, j’y crois »

mars 8, 2016

En juillet 2015, lors des débats parlementaires à Kigali pour la modification de la Constitution rwandaise permettant à Paul Kagamé de se maintenir au pouvoir.

En juillet 2015, lors des débats parlementaires à Kigali pour la modification de la Constitution rwandaise permettant à Paul Kagamé de se maintenir au pouvoir. Crédits : CYRIL NDEGEYA/AFP
La génération de mes grands-parents a vécu sous le joug colonial. L’idée même d’une Afrique libre et prospère lui était inconcevable.

La génération de mes parents, née quelques années avant la vague des indépendances, a connu l’espoir issu de la « libération » des peuples du continent. Elle était optimiste : le temps de l’Afrique était arrivé. Et pourtant, la réalité a été tout autre. Elle a connu la désillusion née de l’assassinat de leaders prometteurs, la corruption de plusieurs mouvements de libération parvenus au pouvoir, la multiplication des conflits de tous ordres sur le continent et, surtout, l’échec des dirigeants à améliorer la vie de leurs populations. Cette génération sait qu’elle disparaîtra sans voir l’Afrique émerger.

Notre mémoire, nous jeunes Africains, est imprégnée de ces promesses déçues et de ces échecs répétés. Nous grandissons avec l’idée que jamais nous n’y arriverons : certains d’entre nous se résignent, tournent le dos à l’Afrique, et choisissent le chemin d’un exil sans retour ; d’autres, cyniques, voient dans les failles de nos sociétés des opportunités d’enrichissement ; d’autres encore s’enferment dans une stigmatisation obsessionnelle d’un Occident accusé d’être responsable de tous nos maux ; une partie de la diaspora éduquée s’enivre de délires afro-optimistes ; quelques-uns optent quant à eux pour un espoir de principe, nécessairement artificiel. La majorité, cependant, s’éteint à petit feu, dans l’indifférence générale.

Musée des faillites africaines

Je m’étais longtemps assigné un devoir d’espoir. Au fond de moi, j’étais rongé par le découragement, la frustration, l’angoisse. Mais je finissais par me rappeler à l’ordre : il faut bien y croire… parce qu’il faut y croire.

Et puis je me suis intéressé au parcours du Rwanda depuis la fin du génocide, en 1994. Ce pays petit, sans ressources, enclavé, mal connu, aurait dû rejoindre les tréfonds du musée des faillites africaines. Pourtant, contre toute attente, et vu de loin, le « pays des mille collines » semblait avoir émergé du chaos et marcher résolument sur la route du progrès. Intrigué par la renaissance rwandaise, j’y suis allé, j’ai vu, j’y crois.

Les statistiques du pays sont connues, elles sont éloquentes. Mais elles capturent mal la véritable valeur du Rwanda. Le parcours de ce pays est inédit pour deux raisons.

D’abord, pour la première fois depuis les indépendances, un pays africain a construit un Etat qui est la propriété du peuple, et pas celle des classes dirigeantes. Dans ce pays d’Afrique subsaharienne, en effet, l’Etat sert efficacement, et de manière identique, tous ses citoyens. Les classements le confirment : la corruption est combattue avec la dernière énergie (le sénateur Tito Rutaremara, membre de la Commission de la bonne gouvernance, que j’ai récemment rencontré à Kigali, m’informait qu’elle avait « totalement disparu de la classe politique », tandis que John Mirenge, le directeur général de RwandAir, m’apprenait que les dirigeants des entreprises publiques sont encore plus étroitement surveillés que les politiques) ; la sécurité publique est assurée – ce qui n’est pas le cas de nombreux pays africains ; les « contrats de performance » garantissent l’efficacité de l’administration ; et le système de Sécurité sociale du pays est déjà l’un des plus performants du continent.

Ensuite, pour la première fois depuis les indépendances, un pays africain est en train de construire une authentique nation. C’est un combat nécessairement difficile, surtout pour un pays dont l’histoire récente est aussi tragique, mais les dirigeants du pays sont résolus à faire émerger une communauté de destin qui transcende irrémédiablement tous les particularismes. L’idée, énoncée dans l’article 5 du préambule de la Constitution rwandaise, est juste : l’unité nationale est un préalable indispensable au développement.

Maturité

Enfin, la renaissance du Rwanda doit en grande partie au leadership remarquable du président Kagamé. Mais son principal succès, rarement souligné, est d’avoir réussi une révolution culturelle : hier spectateur de son destin, le peuple rwandais est aujourd’hui sûr de lui, confiant, exigeant. La maturité de ce peuple est donc la meilleure assurance de la préservation et de la continuité des institutions.

Pour autant, les défis sont encore nombreux pour le pays : la qualité de l’éducation doit être significativement améliorée pour se hisser au niveau des standards mondiaux ; la taille du secteur privé est encore modeste – la création de la zone franche, aux abords de Kigali, est une des initiatives qui vise à accroître l’activité – face à un besoin d’emplois croissant ; l’œuvre d’unification du peuple est toujours à consolider.

Mais il est résolu à les relever. Et donc l’espoir, pour une fois, est justifié : l’espoir de voir un des nôtres y arriver, et l’espoir de voir les autres s’en inspirer.

C’est pour cette raison que ce pays d’Afrique de l’Est, petit par la taille mais immense par le symbole, est important pour le continent. Car il incarne une idée et une promesse : l’idée que notre destin est entre nos mains ; et la promesse d’un possible réveil africain.

Lemonde.fr par Yann Gwet est entrepreneur et essayiste camerounais.

Montréal: La Renaissance de Trois-Rivières vainqueure de la Coupe Or de la Ligaf2

septembre 19, 2011

La Renaissance de Trois-Rivières de l’Association de Sport Académie de Trois-Rivières(ASATR) a gagné la Coupe Or de la Finale de la Ligaf2 de Montréal en match qui l’opposait contre le Maroc au score de 2-1. Les deux buts de la Renaissance ont été marqués par le plus jeune et actuelle vedette du ballon rond, Vandam MUNGA.

La Coupe Or est effectivement descendue à Trois-Rivières dans la grande joie de tous les joueurs devant un public montréalais qui regardait d’aucuns avec un fair-play, sans précédent voir ce trophée prendre la route du Centre du Québec, d’autres avec un regret sans nom voir glisser cette belle récompense qui passait d’une main à une autre dans l’euphorie d’un tour du stade Kent scintillant de mille éclats dorés aux cris des heureux récipiendaires.

L’ASATR vient d’inscrire son nom en lettres d’or dans les annales de la Ligaf2 de Montréal. Une première dans l’histoire pour une équipe de Trois-Rivières qui a osé s’imposer devant des formations respectables pour s’affirmer et se confirmer jusqu’à la victoire finale.

Bernard NKOUNKOU

Montréal : La Renaissance de Trois-Rivières qualifiée à la Finale Or de la Ligaf2

septembre 12, 2011

L’équipe de la diversité culturelle, la Renaissance de Trois-Rivières a arraché sa qualification, dimanche 11 septembre, la Finale Or devant le Cameroun au Parc Kent de Montréal. Un match très disputé qui s’est terminé au temps réglementaire au score de parité de 1-1.

Le but d’égalisation de l’équipe adverse a été marqué par Vandam MUNGA, un jeune buteur, recevant une belle passe en or du très déroutant Kelvin MUKENDI, à la deuxième mi-temps alors que le Cameroun chantait déjà sa victoire. Les colosses du Mont Fébé, pays aux ressources énergiques et multiples, se dégonflaient et s’écrasaient comme de l’argile plongée dans les Trois-Rivières du Saint Maurice.

La première phase des tirs aux buts s’est terminée au score de 3-3. Deux buts manqués de chaque côté. Ensuite, venait la deuxième phase plus suicidaire de trois tirs, où la Renaissance a marqué ses trois tirs contre deux pour le Cameroun, la portant sur une marche du piédestal de la finale entre Or et argent fortement attendu le dimanche 18 septembre à 14h00 au Parc Kent de Montréal. Score final: 6-5.

Le gardien camerounais a pleuré quand son ami gardien Carlos ROJAS marquait le but de la victoire, – en dansant – où ses larmes et sa morve ont emprunté parallèlement, le chemin de la rencontre du faciès pour tomber dans l’embouchure de la bouche.

Au regard de ce qui présage à l’horizon du week-end, une coupe descendra à Trois-Rivières par rapport à la performance et l’honorable rang de la Renaissance dans la Ligaf2 de Montréal.

Le Cameroun voulait soldé sa défaite du premier match du dimanche 31 juillet durant lequel elle était ridiculisée par cette formation qu’elle minimisait pour sa bien étrange provenance sans bien la connaître, simple étoffe d’orgueil, prenant par une surprise inattendue deux buts marqués par le jeune mordant et percutant ailier gauche, Vandam MUNGA, qui de son pied fétiche et de sa tête magique réalisait un doublé devant un public camerounais qui venait de taire le bruit d’encouragement pour ses lions indomptables.

Mené 2-0, le Cameroun obtenait un penalty de consolation vers la fin du match. Score final : 2-1.

Désormais, le Cameroun se souviendra pendant longtemps de cette formation qui lui a tenu en échec dans le championnat de la Ligaf2 de Montréal au Parc Kent.

Bernard NKOUNKOU