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Le Canada rouvre ses frontières à tous les voyageurs pleinement vaccinés

septembre 6, 2021

L’étau se desserre un peu plus aux frontières canadiennes. Dès mardi 7 septembre, tous les voyageurs internationaux entièrement vaccinés pourront se rendre au Canada pour des raisons non essentielles comme le tourisme, y compris ceux provenant de pays où le virus se propage plus rapidement.

Les ressortissants étrangers seront admissibles à l'entrée au Canada pour des visites et du tourisme à compter du 7 septembre.

© Maud Cucchi/Radio-Canada Les ressortissants étrangers seront admissibles à l’entrée au Canada pour des visites et du tourisme à compter du 7 septembre.

Cette levée des restrictions est fondée sur les dernières données disponibles, les preuves scientifiques et la situation épidémiologique tant au Canada qu’à l’étranger,» justifie le gouvernement du Canada dans un communiqué.

Il précise aussi que même s’il y a actuellement une hausse des cas au Canada, la gravité de la maladie et les taux d’hospitalisation restent gérables, car les taux de vaccination au Canada continuent d’augmenter».

Des chercheurs et des experts remettent toutefois en question ce nouvel assouplissement fédéral qui ne tient pas compte du niveau de circulation du virus à l’étranger sauf avec l’Inde et le Maroc, pays dont les vols directs ont été temporairement suspendus par Ottawa.

À la différence de l’Europe, par exemple, où une classification des pays a été instaurée sur la base d’indicateurs sanitaires pour voyager, le Canada deviendra donc accessible sans contrôle géographique.

L’approche européenne du principe de précaution aurait dû mieux inspirer le Canada, avance la professeure Marie-Pascale Pomey, professeure titulaire à l’École de santé publique, département de gestion, d’évaluation et de politique de santé à l’Université de Montréal.

Je pense que c’est quelque chose d’excessivement important à prendre en considération», a-t-elle défendu au micro de l’émission Tout un matin, a fortiori quand le variant Delta fait repartir les contaminations à la hausse.

Mme Pomey préconise une évaluation de risque qui permettrait de mieux cerner la possibilité, pour un voyageur, d’être porteur du virus à son arrivée au Canada. Savoir quel est le parcours des personnes qui entrent au Canada, ça aurait été intéressant de prendre ça en considération, surtout en période d’ajustement où l’on doit constamment évaluer les risques,» a-t-elle suggéré.

Justification sanitaire

Ottawa fait valoir l’efficacité de ses politiques sanitaires pour justifier l’assouplissement des restrictions en citant notamment, comme preuve, le taux de positivité très bas des tests aléatoires effectués aux frontières.

Entre le 9 et le 26 août, par exemple, le taux de positivité des voyageurs entièrement vaccinés sélectionnés au hasard pour un test de dépistage à la frontière s’élevait à 0,19 % (soit 112 tests positifs sur 58 878 tests effectués).

Des travailleurs de la santé attendent le débarquement de passagers pour leur faire passer un test de dépistage de la COVID-19, à Toronto.

© Carlos Osorio/Reuters Des travailleurs de la santé attendent le débarquement de passagers pour leur faire passer un test de dépistage de la COVID-19, à Toronto.

Immunologiste à l’Institut de recherches cliniques de Montréal, André Veillette nuance toutefois l’efficacité de ces tests requis pour voyager : Même si les gens ont un test PCR négatif de trois jours avant de venir, qu’ils sont vaccinés, ils peuvent quand même attraper le virus dans cette période-là et donc ils pourraient l’amener avec eux au Canada», a-t-il expliqué en entrevue à RDI, conseillant plutôt des tests de moins de 48 h.

Le Dr Veillette évalue aussi qu’il y a potentiellement un problème» quand les voyageurs internationaux admis au Canada ont obtenu leur deuxième dose il y a six mois, faisant référence à la baisse de l’immunité avec le temps.

Ce qu’il faut savoir pour voyager

Dans les faits, ces nouvelles mesures signifient qu’il ne sera plus nécessaire de justifier d’un motif essentiel son voyage pour être admis au pays, à l’instar des Américains pour qui les restrictions ont été levées depuis le 9 août.

Les ressortissants étrangers devront fournir une preuve officielle de vaccination à la frontière. Les vaccins homologués au Canada demeurent les seuls autorisés par les agents des douanes, soit Johnson & Johnson, AstraZeneca, Moderna et Pfizer-BioNTech.

Les voyageurs devront également présenter un résultat négatif d’un test de dépistage de la COVID-19 effectué au plus tard 72 heures avant le vol prévu ou l’arrivée au poste frontalier terrestre, ou un résultat positif à un test effectué entre 14 et 180 jours avant leur départ pour le Canada.

Tous devront soumettre leurs preuves de vaccination au moyen de l’application ou du portail web ArriveCAN. La seconde preuve de vaccination devra être datée d’au moins 14 jours avant l’arrivée au Canada. Enfin, les passagers devront confirmer qu’ils ne souffrent pas de symptômes de la COVID-19.

Avec CBC/Radio-Canada

Canada: Vers une réouverture des commerces non essentiels au Québec

janvier 31, 2021

Le premier ministre du Québec, François Legault, a évoqué son désir de vouloir rouvrir les commerces non essentiels qui sont fermés depuis le 25 décembre. Mais est-ce que toutes les conditions sont réunies pour cela?

François Legault a exprimé son souhait d'apporter une bouffée d'oxygène aux commerçants.

© THILO SCHMUELGEN/Reuters François Legault a exprimé son souhait d’apporter une bouffée d’oxygène aux commerçants.

Dans un message publié sur Facebook, François Legault a exprimé son souhait d’«assouplir certaines règles». «J’aimerais, si la situation le permet, pouvoir redonner un peu d’oxygène à nos commerçants.»

Les commerces non essentiels sont fermés depuis le 25 décembre dernier. Ils devaient rouvrir le 11 janvier, mais leur fermeture a été prolongée jusqu’au 8 février.

À la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), on se réjouit de la réouverture très probable des commerces non essentiels.

M. Bérubé rappelle qu’une étude de la FCEI anticipe que 10 % des entreprises privées pourraient fermées si les mesures de confinement persistent. «Cela représente 290 000 emplois, il y a de véritables enjeux», ajoute-t-il.

Si les signes sont encourageants, la Dre Cécile Tremblay, microbiologiste infectiologue au Centre hospitalier universitaire de Montréal, estime qu’une réouverture des commerces est encore prématurée.

Les commerces non essentiels sont fermés depuis le 25 décembre dernier.

© Josée Ducharme/Radio-Canada Les commerces non essentiels sont fermés depuis le 25 décembre dernier.

«Ça me semble un peu dangereux, car on est revenu au niveau de transmission communautaire juste avant les Fêtes, au moment où on a pris la décision d’augmenter les mesures de confinement pour empêcher l’engorgement dans les hôpitaux», a-t-elle indiqué lors d’une entrevue à RDI matin.

Dimanche, Québec enregistrait 1223 nouveaux cas et 31 décès supplémentaires. Ces nombres sont relativement stables depuis plusieurs jours.

Selon Francis Bérubé, «90 % des membres de la FCEI qui dépendent de la vente en magasin disent que c’est assez facile de limiter le nombre de clients».

«Nous pensons qu’il est possible de trouver un compromis pour sauver les PME et contenir la pandémie avec différentes mesures de santé publique», assure-t-il.

Des régions qui vont mieux

La Dre Tremblay concède que certaines régions de la province s’en sortent mieux que d’autres. Il n’y a pas eu un seul cas en Gaspésie depuis plusieurs jours, et à peine deux dans la région du Bas-Saint-Laurent, par exemple.

«Des aménagements (en ce qui concerne les mesures de restrictions, NDLR) peuvent être faits», a-t-elle dit.

Toutefois, la médecin met en garde qu’il faudrait protéger ces zones, notamment en ce qui concerne les voyages entre régions.

«Si on permet voyage entre régions, on risque de se retrouver dans même situation que durant l’été. Si on relâche les mesures dans certaines régions, il faut qu’il y en ait d’autres pour diminuer les déplacements d’une région à l’autre», détaillait-elle sans aller jusqu’à demander la mise en place de barrages routiers.

En ce qui concerne le couvre-feu mis en place entre 20 h et 5 h dans tout le Québec depuis le 9 janvier, tout semble indiquer que le gouvernement n’est pas prêt de le lever.

D’abord sceptique quant à son utilité, Dre Cécile Tremblay reconnaît aujourd’hui que la mesure semble avoir été efficace.

Cécile Tremblay, microbiologiste infectiologue au Centre hospitalier de l'Université de Montréal, aimerait que les mesures restent en vigueur.

© recherche.umontreal.ca Cécile Tremblay, microbiologiste infectiologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, aimerait que les mesures restent en vigueur.

«Je ne pense pas qu’il doit être maintenu partout, mais à Montréal et là où il y a beaucoup de transmission communautaire», a-t-elle expliqué.

Quant aux rassemblements, la spécialiste estime que la situation n’est pas encore totalement sous contrôle pour les autoriser à nouveau.

D’après des informations divulguées par La Presse, le gouvernement caquiste ne serait pas tenté de les permettre, surtout dans un contexte de couvre-feu. Il rappelle qu’ils ont justement été l’un des facteurs responsables de la flambée des cas après les Fêtes.

Toujours selon La Presse, les cinémas, théâtres, salles de spectacle, bars et salles à manger des restaurants devraient rester fermés. Le cas des centres commerciaux reste encore à déterminer.

Le premier ministre Legault devrait dévoiler ces annonces mardi à 17 h, lors d’une conférence de presse.

Avec La Presse canadienne par Delphine Jung 

France/Coronavirus: 90 acteurs du monde du sport, dont Zidane, réclament la réouverture des salles de sport

octobre 10, 2020

Sans nier la gravité de la pandémie, le texte «dénonce des décisions infondées, sur le plan sanitaire, social et économique» et un «message erroné, anxiogène et aux conséquences désastreuses».

Zinedine Zidane et 90 acteurs du monde du sport réclament aux pouvoirs publics la réouverture des salles de sport, dénonçant «des décisions infondées» et une «stigmatisation» injuste, dans une tribune mise en ligne samedi sur le site du Journal du dimanche.

Depuis une quinzaine de jours, en raison de la reprise de l’épidémie de Covid, de nouvelles restrictions sanitaires ont conduit à la fermeture des salles de sport, des gymnases et des piscines, excepté pour les moins de 18 ans, dans plusieurs grandes villes de France.

«Nous, professionnels de l’encadrement de l’activité physique et sportive, sportifs de haut niveau et professionnels de la santé, déplorons la stigmatisation des lieux de pratique d’activité physique et sportive comme vecteurs de propagation de la pandémie actuelle», écrivent les signataires de la tribune.

Outre Zidane, plusieurs sportifs de haut niveau, dont notamment Stéphane Diagana, champion du monde d’athlétisme, Marie-Amélie Le Fur, athlète paralympique et présidente du comité paralympique français, Alizé Cornet, joueuse de tennis, Stéphane Traineau, champion du monde de judo, figurent parmi les signataires de cette tribune, aux côtés de plusieurs médecins du sport et dirigeants de salles sportives.

Sans nier la gravité de la pandémie, le texte «dénonce des décisions infondées, sur le plan sanitaire, social et économique» et un «message erroné, anxiogène et aux conséquences désastreuses». «Dans le respect des protocoles actuels en vigueur, le risque de pratiquer une activité physique et sportive dans un établissement dédié, salle ou gymnase, n’est pas démontré scientifiquement. Aucun cluster issu de ces structures n’a d’ailleurs été signalé à date par les Agences Régionales de Santé (ARS)», est-il souligné. Mieux, «il est formellement démontré que dans d’autres épisodes épidémiques d’infection, les personnes pratiquant régulièrement une activité physique ou sportive (…), étaient moins gravement atteintes».

Rappelant que les salles de sport ont depuis la fin du confinement mis en place «les meilleures conditions sanitaires possibles», les signataires alertent par ailleurs sur les conséquences sociales de telles fermetures qui pourraient entraîner «une crise lourde de conséquences» pour le secteur sportif, demandant la mise en place d’«un soutien économique ciblé».

En France, les salles de sport représentent un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros annuel et emploient environ 35.000 salariés. Plusieurs recours en justice ont été déposés dans différentes villes de France pour s’opposer à ces fermetures. Mercredi, le syndicat FNEAPL FranceActive, qui représente quelque 1500 salles, a notamment annoncé avoir saisi le Conseil d’Etat.

Par Le Figaro avec AFP

Canada-Québec/Déconfinement: des bars envisagent de rouvrir malgré l’interdiction

juin 9, 2020
© AP Photo/Emilio Morenatti
QUÉBEC — Financièrement à «bout de souffle» et se sentant victimes d’une injustice, les tenanciers de bars préviennent Québec que certains d’entre eux pourraient être poussés à la «désobéissance civile» si le gouvernement maintient son refus de leur permettre de rouvrir en même temps que les restaurants.

La Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec a indiqué avoir informé le gouvernement lundi soir de cette possibilité.

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«On a reçu beaucoup d’appels de gens qui sont dans un ras-le-bol total pis qui vont sûrement peut-être défier la loi», a affirmé le PDG de l’association, Renaud Poulin, en entrevue avec La Presse canadienne.

Il ne digère pas que Québec les empêche d’ouvrir leurs portes alors que les restaurants pourront désormais vendre des boissons alcoolisées sans qu’un repas doive être consommé, soit la vocation même de leur secteur. C’est «très offensant», selon les tenanciers.

Si ces tenanciers découvrent des dizaines de personnes dans un restaurant en train de consommer uniquement de l’alcool tard en soirée, «ils ne l’accepteront pas», a résumé M. Poulin.

Son association accuse les autorités, et plus spécifiquement le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, de faire du «favoritisme» et d’utiliser de «faux arguments» pour justifier leur position.

Lors d’un point de presse, lundi, le premier ministre François Legault avait expliqué qu’«il y a une différence entre les bars où tout le monde est debout plus près les uns des autres que les restaurants où on limite le nombre de personnes à chaque table et les distances».

Le Dr Arruda avait renchéri en expliquant que la consommation d’alcool se fait dans un «autre contexte» et que les décisions prennent en compte à quel point le milieu est propice aux règles de distanciation.

«Ce n’est pas vrai, a tranché M. Poulin. On peut facilement les placer aux tables. C’est la même chose au Nouveau-Brunswick et partout. On peut prendre des mesures pour qu’il n’y ait personne au bar.»

L’association constate aussi que les bars du Nouveau-Brunswick ont pu rouvrir et que ceux de l’Ontario pourront le faire en même temps que les restaurants vendredi.

Avec Michel Saba, La Presse canadienne

Canada: La réouverture des restaurants suscite craintes et espoir

juin 5, 2020

Resto

© /Radio-Canada Le chef propriétaire du restaurant La Cuisine, David Janelle, croit que les gens seront heureux de retourner manger dans les restaurants.

Les restaurateurs de Saguenay sont incertains quant à la possible réouverture de leur commerce, mais gardent espoir que la clientèle soit au rendez-vous.

Le respect des règles de distanciation sociale représente un risque économique pour les propriétaires de restaurants si la réouverture a bel et bien lieu. Pour certains d’entre eux, faire respecter le deux mètres de distance et la règle de dix personnes de trois ménages différents signifie de diminuer la clientèle d’environ 50 %.

L’un des propriétaires de la microbrasserie l’Hopera, Vladimir Antonov, se pose plusieurs questions. «Combien de personnes on va être capable d’accueillir? Est-ce qu’on va devoir respecter le deux mètres de distance? Est-ce que ça vaut le coup d’ouvrir tant que ça pour 50 % ou 60 % de moins de clientèle que d’habitude?»

Bierre

© /Radio-Canada L’un des propriétaire de la microbrasserie l’Hopera, Vladimir Antonov, est inquiet quant à l’avenir de son commerce en raison des précautions à prendre contre la COVID-19.

Espoir pour une clientèle présente

Malgré plusieurs inquiétudes, certains restaurateurs croient que leur clientèle sera au rendez-vous à partir du 15 juin, en supposant que l’ouverture ait lieu.

«On va s’assurer que les clients ne manquent absolument de rien au départ, mais oui, j’ai confiance que le client ou le consommateur se présente au départ et après ça, on va être à l’écoute du gouvernement» , affirme le président-directeur général de la Voie Maltée, Daniel Giguère.

Pour sa part, le chef propriétaire de La Cuisine, David Janelle, croit que la population sera heureuse de revenir dans les restaurants. «Pour beaucoup de gens, c’est ça leur plaisir. On travaille toute la semaine, on fait nos choses, souligne-t-il. Donc, de venir s’asseoir avec un couple d’amis, de prendre un bon repas avec une coupe de vin, ça va faire du bien.»

Plusieurs règles d’hygiène

Les règles d’hygiène sont un point qui reste à éclaircir, mais plusieurs précautions sont à prévoir pour les restaurateurs. Une station de désinfectant devra être installée à l’entrée de leurs commerces. Les toilettes seront accessibles pour une personne à la fois. Les serveurs pourraient aussi devoir porter un masque, des gants et une visière quand ils se présenteront aux tables des clients.

Avec CBC/Radio-Canada d’après les informations de Philippe L’Heureux

Canada-Québec: La réouverture des commerces et écoles repoussée d’une semaine dans le Grand Montréal

mai 7, 2020
An aerial photo of the Griffintown area is viewed on June 21, 2019 in Montreal, Quebec, Canada. (Photo by Sebastien St-Jean / AFP)        (Photo credit should read SEBASTIEN ST-JEAN/AFP/Getty Images)
© Getty An aerial photo of the Griffintown area is viewed on June 21, 2019 in Montreal, Quebec, Canada. (Photo by Sebastien St-Jean / AFP) (Photo credit should read SEBASTIEN ST-JEAN/AFP/Getty Images)
QUÉBEC — Le premier ministre François Legault a annoncé jeudi le report d’une autre semaine de la réouverture des commerces, des écoles et des services de garde dans la grande région métropolitaine de Montréal, du 18 au 25 mai.M. Legault a justifié sa décision par le fait que la situation sanitaire à Montréal est toujours «stable», mais qu’elle demeure préoccupante en raison de la pandémie de la COVID-19.

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Selon le premier ministre, il manque toujours du personnel soignant — 11 600 travailleurs seraient absents, dit-il — dans le système de la santé québécois, et «c’est pour ça qu’on va offrir une nouvelle prime aux employés dans les CHSLD, les résidences de personnes âgées et les hôpitaux».

Ainsi, une personne qui travaillerait à temps plein, soit 36,5 heures par semaine, pour quatre semaines, recevrait une prime d’environ 1000 $ par mois. «Une prime tout de même intéressante», a mentionné M. Legault.

Une série d’autres mesures ont également été annoncées par le président du Conseil du trésor, Christian Dubé.

M. Legault a fait cette annonce après que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, eut fait part en matinée d’une entente avec ses homologues des provinces, laquelle verra Ottawa augmenter ses transferts afin de leur permettre de bonifier les salaires des travailleurs essentiels.

Ainsi, le gouvernement fédéral offrira 3 milliards $ afin de permettre de couvrir 75 pour cent de la facture liée à l’amélioration des conditions salariales des travailleurs essentiels, en particulier ceux qui oeuvrent dans les résidences pour aînés comme les CHSLD.

M. Legault est également revenu sur la conférence de presse de la veille, afin de clarifier certains enjeux. Il a notamment expliqué que le niveau de risque de développer des complications liées au nouveau coronavirus «est plutôt faible» pour les personnes qui sont âgées de moins de 70 ans.

Il a aussi rappelé que le Québec est l’un des États qui effectuent le plus de tests de dépistage de la COVID-19 en Amérique du Nord, avec un taux d’environ 37 000 tests par million d’habitants. M. Legault a souligné qu’en date de mardi, 10 000 prélèvements quotidiens sont effectués, «et on continue d’augmenter le nombre de tests».

Avec La Presse canadienne

Congo/Pool: le satisfecit de la population après la réouverture des routes

mars 26, 2018

Fermé pendant près de deux ans, du fait de l’insécurité, le tronçon Kinkala-Mindouli-Kindamba a été ouvert officiellement à la circulation, la semaine dernière.

La Commission ad hoc mixte paritaire de l’accord du 23 décembre 2017 a amorcé, le week-end dernier, la réouverture des voies dans le département du Pool. Une action qui a redonné du sourire à la population locale qui tire son bénéfice de la vente des produits agricoles. L’acte fait partie des termes de cet accord entre le gouvernement et les représentants du pasteur Ntoumi, visant le retour définitif à la paix dans cette partie du pays.

Pour l’heure, seul le tronçon Kinkala-Mindouli-Kindamba a été ouvert officiellement à la circulation. Bassin de production non négligeable, la relance du trafic sur cette dorsale permettra aux riverains, meurtris depuis deux ans, de retrouver leurs équilibres économiques à travers la vente de divers produits agricoles.

« Vive la paix, nous sommes contents de la réouverture de cette voie. Cela nous permettra, comme d’habitude, de vendre facilement nos produits agricoles et de bien vivre. Si le gouvernement pouvait nous rouvrir également la voie ferrée dans les prochains jours, cela nous avantagerait », a souhaité maman Louise, une vieille dame rencontrée à Missafou, un village centre qui abrite également une gare ferroviaire.

« J’ai un grand verger, à pareil moment, je devais vendre beaucoup de filets de safous et d’autres fruits. La dernière fois, j’ai cultivé une importante bananeraie, hélas ! depuis que nous sommes en conflit, toute la production ne fait que pourrir. La guerre n’est pas bonne. Dieu merci que cette route soit rouverte à la circulation ! », a déclaré, pour sa part, le vieux André, en liesse totale à l’arrivée du cortège dans son village situé au sortir de la forêt de Bangou.

Il faut dire que le Pool fait partie des départements du Congo qui produisent en grande quantité et alimentent Brazzaville en produits agricoles. En temps de paix, la population située le long des routes et du chemin de fer vend un peu de tout. Elle commercialise de jour comme de nuit du foufou, du manioc, des légumes, des fruits et bien d’autres produits agricoles, mais aussi du charbon et du bois de chauffe, grâce auxquels elle vit au quotidien.

La route étant un facteur de développement, la réouverture des voies dans cette contrée est un signal fort mais aussi l’espérance d’une nouvelle vie.

Sacer-infos.com par Stany-Franck

Syrie: des écoles de Damas rouvrent après des jours de bombardements rebelles

février 18, 2018

Des enfants syriens sur le chemin de l’école à Damas, après plusieurs jours passés à la maison en raison des bombardements rebelles sur la capitale, le 18 février 2018 / © AFP / LOUAI BESHARA

D’un geste de la main, Hanane lance un dernier au revoir à sa fille qui a repris dimanche le chemin de l’école à Damas après plusieurs jours passés à la maison en raison de bombardements rebelles.

Avant même la fermeture de l’école de sa cadette Lina, âgée de 11 ans, cette mère de trois enfants avait pris la décision de la garder à la maison.

Quelques jours plus tard, un obus s’est abattu sur l’une des salles de l’établissement situé dans le vieux quartier de Damas.

Même « la route vers l’école était devenue très dangereuse », dit Hanane, âgée de 44 ans.

« Il vaut mieux que ma fille perde une année scolaire plutôt que sa vie (…). Je ne peux pas décrire l’anxiété qui m’accompagne du moment où elle quittait la maison jusqu’à son retour de l’école », confie-t-elle à l’AFP.

La semaine dernière, l’aviation syrienne avait intensifié ses frappes contre la Ghouta orientale, enclave rebelle à l’est de la capitale, faisant plus de 250 morts et plus de 700 blessés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Cela avait provoqué une recrudescence des bombardements en provenance de l’enclave assiégée, tuant près de 20 civils, dont trois enfants, dans la capitale, relativement épargnée par la guerre qui saigne le pays depuis sept ans.

Une accalmie relative est observée depuis jeudi mais cette escalade avait contraint une dizaine d’écoles à fermer leurs portes.

« Aujourd’hui la situation est meilleure (…) mais j’ai tout de même consulté une page sur Facebook qui recense les tirs de mortiers sur Damas pour avoir l’esprit tranquille », confie Hanane qui vit dans le quartier d’Al-Amine au cœur du vieux Damas, soumis durant plusieurs semaines à des tirs de mortiers en provenance de la Ghouta.

– Sirènes et classes vides –

Dimanche, la vie dans le vieux quartier de la capitale semblait renouer avec la normale.

A l’instar de Hanane, de nombreux parents accompagnent leurs enfants, leurs cartables sur le dos, aux différentes écoles du quartier.

Ils slaloment entre des cratères d’obus remplis d’eau de pluie.

Avant ce retour au calme, « nous entendions les bruits des tirs, c’était effrayant », témoigne Fadia, enseignante d’anglais au collège dans une école privée, située dans le quartier de Bab Charqi.

« Les sirènes des ambulances ne s’arrêtaient jamais. Parfois nous devions fermer les fenêtres pour pouvoir entendre nos élèves », raconte-t-elle à l’AFP.

« Une des nos élèves de 15 ans, Rita el-Eid, a été tuée par un obus de mortier. Le lendemain, la plupart des salles étaient vides », ajoute l’enseignante.

L’établissement décide alors de suspendre les classes durant trois jours.

« Les enseignants et les élèves sont désormais de retour. Nous nous attendons même à un plus grand afflux demain », se réjouit Fadia.

« La vie dans le vieux Damas est étroitement liée à l’évolution des combats dans la Ghouta orientale », ajoute-t-elle.

– ‘Nous devons vivre’ –

Au cours des dernières semaines, la terreur avait également gagné d’autres secteurs de la capitale.

A quelques pas, dans le quartier de Bab Touma, une poignée de bus publics attendent les passagers.

L’un des chauffeurs, Abou Mohammad, nettoie le pare-brise de son bus blanc, avant de montrer du doigt un cratère situé à proximité de la station.

« Ici, un obus a explosé à côté d’un bus, trois personnes sont mortes et plus de dix ont été blessées », raconte-t-il.

« Nous sommes alors tous rentrés chez nous, mais sommes revenus le lendemain, nous devons vivre, nous n’avons pas le choix », confie-t-il.

L’imprévisibilité des tirs de roquettes et de mortiers ont dissuadé de nombreux Damascènes de quitter leurs foyers et ralenti ainsi l’activité des transports en commun, souligne Abou Mohammad.

« D’habitude, les passagers s’entassent ici du matin au soir, mais aujourd’hui il y a très peu de monde (…) La mort peut elle aussi monter dans les bus », déplore l’homme, âgé d’une cinquantaine d’années.

Romandie.com avec(©AFP / 18 février 2018 13h20)