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Congo-Mbinda : Trompée par son mari, elle brûle sa maison et sa boutique en guise de représailles

octobre 14, 2022
 Mbinda : Trompée par son mari, elle brûle sa maison et sa boutique en guise de représailles

Ennui, besoin de séduire, de se rassurer…, nous avons mille raisons d’avoir envie d’amours buissonnières. Et de passer à l’acte. C’est une infidélité qui aura couté très cher à Mbinda dans le département du Niari (sud). L’histoire a été racontée sur les réseaux sociaux.

Profitant de l’absence de sa femme, HPM tente une « tricherie ». Seulement, une chose est de tromper sa femme et une autre est de savoir choisir le moment et le lieu pour le faire.

Le jeune commerçant de l’ex cité Comilog ne trouva pas mieux de recevoir sa petite amie qu’à domicile. Manque de pot pour lui, il a été attrapé en flagrant délit d’adultère par sa femme.

Désormais convaincue de l’infidélité de son mari, elle a été prise d’un coup de colère, qui s’est vite mué en coup de folie. Après avoir rassemblé ses affaires, elle a ainsi entrepris d’incendier la maison conjugale et la boutique pour faire payer cette aventure à son époux.

Quand un couple se retrouve confronté à l’infidélité, une véritable tornade émotionnelle se déclenche. C’est un tremblement de terre, un séisme qui chamboule tout.

Pour le conjoint trompé, c’est souvent un mélange de plusieurs sentiments : on se sent humilié, spolié, sali, trahi, touché dans son amour-propre… Et pas mal de questions qui se posent :

«Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter d’être trompé ?» « Vais-je être capable de pardonner cette infidélité ?» « Comment réagir face à cette trahison de mon (ma) partenaire ? » « Comment lui faire de nouveau confiance après cette infidélité ? »

Pour le conjoint in fidèle, cela peut aussi se traduire par un sentiment de culpabilité, de honte, d’incrédulité aussi. Comment HPM va reconstruire et redémarrer son couple après cette infidélité ?

Il n’est pas rare qu’en entreprenant quelque chose de trop risqué, un proche vous mette doucement en garde… « Tu risques de te brûler les ailes… » Mais en y regardant de plus près, c’est la malheureuse fin d’Icare qui permet au jeune commerçant aujourd’hui de tirer cette leçon.

Avec Le Congolais

Opposés au régime, des Iraniens au Canada ont peur des représailles pour leurs familles

octobre 10, 2022

Une manifestation en appui au mouvement de contestation en Iran s’est déroulée à Moncton.

Une automobile passe devant un groupe de manifestants alignés sur le trottoir avec des pancartes.

Une manifestation de soutien au mouvement de contestation actuel en Iran s’est déroulée samedi à Moncton. Photo : Gracieuseté

Le mouvement de contestation, qui dure depuis plus de trois semaines en Iran après la mort de Mahsa Amini, entraîne ailleurs dans le monde des manifestations de soutien. Dans la diaspora iranienne, il existe chez certains une crainte à l’idée d’exprimer leur appui, en particulier hors des plus grandes villes, selon une Néo-Brunswickoise.

Malgré cela, des gens se sont rassemblés samedi à Moncton, au Nouveau-Brunswick, pour appuyer le mouvement actuel. Fariba Breau, une Iranienne d’origine, souligne qu’il était important pour toutes les personnes réunies d’à tout prix montrer leur solidarité avec leurs compatriotes en Iran.

Le soutien au mouvement de contestation est réel dans la diaspora iranienne, dit Mme Breau, qui a quitté l’Iran il y a des décennies et vit à Moncton. Il est cependant difficile de convaincre certains Iraniens d’origine d’afficher ouvertement leur opposition au régime, même à des milliers de kilomètres de leur pays natal.

À Vancouver, à Toronto et dans les grandes villes, il y a tellement d’Iraniens qu’on ne peut pas vraiment les identifier, explique Mme Breau.

« Dans les petites villes comme Moncton, on a essayé d’appeler des Iraniens pour venir se joindre à cette manifestation, et il y en a beaucoup qui nous ont dit qu’ils avaient peur des représailles pour leur famille en Iran. »— Une citation de  Fariba Breau, une Iranienne d’origine qui vit à Moncton

Cela incite certains à se camoufler le visage lorsqu’ils participent à une manifestation, par crainte d’être reconnus et dénoncés en Iran.

Au milieu d'une manifestation publique en appui au mouvement de contestation en Iran, une personne porte un masque de Jason Voorhees sur lequel les mots « Woman Life Freedom » sont écrits.

Une personne masquée manifeste le 9 octobre 2022 devant l’ambassade d’Iran à Londres. Sur son masque, on lit les mots « Woman Life Freedom » (« femme, vie, liberté »), qui est un slogan kurde. Photo : Reuters/Henry Nicholls

Fariba Breau dit ne plus avoir de famille immédiate en Iran, mais elle a des amis qui font le voyage entre ce pays et le Canada. La désobéissance civile que l’on observe depuis la mi-septembre n’est pas la première révolte ces dernières années, mais celle-ci semble être d’un autre ordre, observe-t-elle.

Après la mort de Mahsa Amini, tout le monde est en colère et il y a une union de tous les opposants, dit-elle.

Des dizaines de personnes sont alignées sur le trottoir avec des pancartes.

Une manifestation de soutien au mouvement de contestation actuel en Iran s’est déroulée samedi, à Moncton. Photo : Gracieuseté

« Ça pourrait être la fille de n’importe qui »

Après avoir été arrêtée par l’escouade de la moralité pour avoir supposément porté son hijab incorrectement, Mahsa Amini, 22 ans, est morte dans un hôpital de Téhéran le 16 septembre. Des témoins ont dit qu’elle avait été brutalisée et tuée par la police.

Le régime, qui affirme que la jeune femme a simplement fait une crise cardiaque, s’efforce de brutalement réprimer des manifestations qui ne s’essoufflent pas et qui ont éclaté par centaines dans plus de 80 villes d’Iran.

Ce n’est pas la première fois que le régime iranien assassine ou torture des opposants, mais, dans le cas de Mahsa Amini, ce n’était pas une opposante, elle n’avait rien fait. C’était une fille de 22 ans qui venait de descendre du métro et visitait Téhéran, dit Fariba Breau.

Ça pourrait être la fille de n’importe qui, poursuit-elle. Si je vivais en Iran, cette fille-là, ça pourrait être ma fille. C’est pour cela que tout le monde s’identifie un petit peu à cela.

Une foule dense manifeste. Des gens brandissent des drapeaux de l'Iran et des pancartes. Trois femmes s'enlacent.

Pendant une manifestation d’appui au mouvement de contestation en Iran, samedi à Vancouver, une femme qui brandit une pancarte réclame des gestes, et non de simples paroles, pour l’Iran. Photo : La Presse Canadienne/Darryl Dyck

La Monctonienne ne s’avance pas sur l’ampleur du danger que cela représente pour le régime en place depuis la fin de la Révolution islamique, en 1979. Je ne sais pas si ça va les faire partir, mais en tout cas, ils vont partir à un moment ou à un autre. Je ne sais simplement pas combien de temps ils vont tenir, déclare Mme Breau.

Des sanctions insuffisantes

Le Canada a annoncé des sanctions la semaine dernière contre des entités et des individus iraniens.

Selon Fariba Breau, il s’agit d’un bon premier pas, mais ce n’est pas assez.

Depuis plusieurs années déjà, les hauts dirigeants [iraniens] envoient leurs familles et leurs enfants vivre au Canada. Comme ils arrivent avec beaucoup d’argent, on les accueille, dénonce-t-elle.

Le régime islamiste en Iran est indécrottable, estime la Monctonienne. Des réformes ne serviraient à rien, car la façon de gouverner ne changera fondamentalement jamais tant que ce régime sera au pouvoir, croit-elle.

Dans l’ADN de ce gouvernement, il y a un fanatisme qu’on ne peut pas changer. Pour que les choses changent réellement en Iran, dit-elle, c’est tout le régime qui doit disparaître.

Par Radio-Canada avec des renseignements de Pascale Savoie-Brideau, Janic Godin et L’heure de pointe Acadie

Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza en représailles à des ballons incendiaires

août 14, 2020

L'armée israélienne a bombardé des positions du Hamas dans la bande de Gaza, en représailles à des lancers de ballons incendiaires.

L’armée israélienne a bombardé des positions du Hamas dans la bande de Gaza, en représailles à des lancers de ballons incendiaires. JACK GUEZ / AFP

L’armée israélienne a annoncé vendredi soir de nouveaux bombardements contre des positions du Hamas dans la bande de Gaza, en représailles à des lancers de ballons incendiaires de l’enclave palestinienne vers le territoire israélien.

«Des avions de combat, des hélicoptères militaires et des chars ont ciblé des positions du Hamas dans la bande de Gaza» incluant «un système de défense naval utilisé par le Hamas, des infrastructures souterraines et des postes d’observation», a annoncé l’armée israélienne dans un bref communiqué ajoutant avoir agi en «réponse» à la poursuite des lancers de ballons incendiaires. Le Croissant-Rouge palestinien a pour sa part déclaré qu’une femme enceinte et un enfant âgé de trois ans avaient été blessés dans les bombardements et transportés à l’hôpital.

Ces frappes interviennent au lendemain de l’annonce d’un accord de normalisation des relations entre Israël et les Emirats arabes unis, fustigé par les Palestiniens, y compris les islamistes du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Mais au cours de la semaine passée, l’armée israélienne a revendiqué une série d’attaques nocturnes contre des positions du Hamas, en réponse à des tirs de ballons incendiaires dont certains sont à l’origine d’incendies de broussailles dans le sud d’Israël qui n’ont toutefois pas fait de victimes.

En réponse à ces lancers de projectiles, Israël a aussi fermé mardi le poste de Kerem Shalom, où entrent les marchandises à Gaza, une langue de terre peuplée de deux millions d’habitants dont plus de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque Mondiale. Le Hamas et Israël se sont livrés trois guerres (2008, 2012, 2014) depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par ce mouvement islamiste en 2007. Malgré une trêve l’an dernier, favorisée par l’ONU, l’Égypte et le Qatar, les deux camps s’affrontent sporadiquement avec des tirs de roquettes, d’obus de mortier ou de ballons incendiaires de Gaza et des frappes de l’armée israélienne en représailles.

  • Par Le Figaro avec AFP

L’UE menace de taxer 20 millions de dollars de produits américains en représailles

juillet 25, 2018

L’Union européenne se prépare à taxer, en représailles, des produits américains pour une valeur de 20 milliards de dollars au cas où Washington appliquerait sa menace de taxer les automobiles européennes, a affirmé mercredi la Commissaire au Commerce.

« Nous espérons que cela n’arrivera pas et que nous parviendrons à une solution. Sinon, la Commission européenne préparera une longue liste de produits américains d’une valeur proche de 20 milliards de dollars », a déclaré Cecilia Malmström au quotidien suédois Dagens Nyheter (DN).

Elle a précisé que parmi les produits américains visés, figureraient entre autres des produits industriels, agricoles et de haute technologie.

Ces propos interviennent au moment où le président américain, Donald Trump, s’apprête à rencontrer à Washington le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour des discussions visant à résoudre le conflit commercial entre les deux grandes puissances économiques.

Donald Trump, qui a menacé d’imposer de nouvelles taxes douanières sur les automobiles et pièces détachées importées d’Europe, a affirmé que c’est grâce à sa position intransigeante que les dirigeants européens ont été amenés à la table de négociation.

Jean-Claude Juncker, qui a répété que Bruxelles riposterait si Trump appliquait ces taxes, a souligné dans une déclaration mercredi à la chaîne publique allemande que l’Union européenne « n’était pas au banc des accusés et qu’elle n’avait pas besoin de se défendre ».

« Nous n’avons aucune autre stratégie que celle du dialogue », a affirmé Mme Malmström, qui accompagne Juncker à Washington.

« Nous allons expliquer que l’Union européenne n’est pas un ennemi mais un ami et un allié. Les Américains et nous partageons la même approche sur le fait que l’Organisation mondiale du commerce doit être modernisée », a-t-elle déclaré sur CNN.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juillet 2018 18h27)                                                        

Expulsion de diplomates: Moscou réfléchit à des représailles contre Washington

juillet 11, 2017

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov parle avec son homologue autrichien Sebastian Kurz a Mauerbach, en Autriche, le 11 juillet 2017 / © AFP / ALEX HALADA

Moscou réfléchit à « des mesures concrètes » en représailles à l’expulsion fin 2016 par l’administration américaine de 35 diplomates russes, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

« Nous réfléchissons actuellement à des mesures concrètes, mais je ne pense pas que l’on doive en délibérer publiquement », a déclaré M. Lavrov à des journalistes russes à Mauerbach en Autriche où il participait à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OSCE.

Le journal russe Izvestia a rapporté mardi, en citant une source diplomatique anonyme, que Moscou s’apprêtait à expulser près de 30 diplomates américains et à saisir des avoirs américains en Russie.

Cette mesure interviendrait en représailles à la décision de Barack Obama d’expulser des Etats-Unis 35 diplomates russes et leurs familles, accusés d’ingérence dans la présidentielle américaine.

Le président russe Vladimir Poutine avait alors décidé de ne pas répliquer en expulsant à son tour des diplomates américains, invitant au contraire leurs enfants à la fête traditionnelle organisée au Kremlin à l’occasion du Nouvel An et du Noël orthodoxe.

L’administration Obama « voulait envenimer le plus possible les relations russo-américaines et faire tout pour que l’administration Trump se retrouve dans un piège », a estimé M. Lavrov.

« Nous ferons bien entendu tout pour que la vérité triomphe et que le droit international et la justice soient rétablis », a-t-il ajouté.

Si Donald Trump avait dans un premier temps prôné un rapprochement avec Moscou, sa position s’est progressivement durcie, malgré une rencontre en marge du G20 avec Vladimir Poutine.

Le président américain a ainsi assuré dimanche que les sanctions mises en oeuvre contre la Russie ne seraient pas allégées tant que les conflits en Ukraine et en Syrie ne seraient pas résolus.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juillet 2017 15h01)                

Trump salue l’intelligence de Poutine après les représailles américaines

décembre 30, 2016

Washington – Le président élu des Etats-Unis Donald Trump a salué dans un tweet vendredi l’intelligence du président russe Vladimir Poutine moins de 24 heures après une longue série de sanctions prises contre Moscou par le président sortant Barack Obama.

Bien joué (de la part de V. Poutine) sur le report – J’ai toujours su qu’il était très intelligent!, a écrit le futur président américain, qui entrera en fonctions le 20 janvier.

M. Trump a épinglé son tweet toute l’après-midi, le faisant apparaître ainsi en tête de son compte Twitter et le mettant en valeur, avant de retirer cette option en début de soirée.

Le message avait été immédiatement retweeté par l’ambassade russe à Washington.

Donald Trump faisait référence à la décision du président russe de ne pas répondre pour l’instant aux sanctions prises par Washington, qui accuse Moscou d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine.

Le président russe Vladimir Poutine a créé la surprise vendredi en décidant de n’expulser personne, ne répliquant ainsi pas à l’expulsion par Washington de 35 agents russes, contrairement à ce que proposait son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

La Russie se réserve toutefois le droit de prendre des mesures de rétorsion et restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump, avait ajouté M. Poutine.

Les Russes mènent tellement @CNN et @NBCNews en bateau – drôle à observer, ils n’ont aucune idée (de ce qui se passe)!, a tweeté le milliardaire américain dans la soirée, ajoutant que seule la chaîne conservatrice @FoxNews comprend totalement la situation.

La position du président élu a en tout cas suscité l’indignation chez ses opposants démocrates ainsi que parmi les membres de son propre parti républicain.

L’ex-candidat républicain à la présidentielle et ancien agent de la CIA Evan McMullin a déploré sur Twitter que Donald Trump s’aligne du côté du plus grand adversaire de l’Amérique même quand celui-ci attaque notre démocratie.

La sénatrice démocrate Claire McCaskill, membre de la commission de la Défense, a estimé pour sa part que l’ENSEMBLE de la communauté du renseignement, la meilleure du monde entre nous, est d’accord pour dire que ce type (Poutine, NDLR) a essayé de perturber notre élection, et les Russes retweetent l’amour Trump-Poutine.

Le démocrate Adam Schiff, membre de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, a lui assuré dans un tweet que Poutine EST intelligent. Il sait qu’il peut obtenir presque tout ce qu’il veut de Donald Trump en faisant à peine plus que de le flatter. Triste et dangereux.

L’administration américaine accuse la Russie d’avoir orchestré des piratages informatiques qui ont mené au vol et à la publication de milliers d’emails de responsables démocrates, brouillant le message de la candidate Hillary Clinton.

Les agences américaines de renseignement FBI et CIA estiment que Moscou ne voulait pas seulement perturber la campagne mais cherchait à faire élire M. Trump.

Ce dernier s’est toutefois abstenu de critiquer les sanctions de M. Obama, précisant qu’il rencontrerait les chefs du renseignement américain la semaine prochaine pour faire le point sur cette affaire.

La commission de la Défense au Sénat a prévu d’entendre jeudi prochain le directeur du renseignement américain James Clapper, qui coordonne l’activité des 17 agences américaines de renseignement, dont les puissantes CIA et NSA.

Romandie.com avec(©AFP / 31 décembre 2016 01h36)             

Sassou organise la répression contre les grévistes au Congo de la journée ville morte

avril 3, 2016

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Après la journée de grève lancée le 29 mars par l’opposition pour contester la réélection du président Sassou, ce dernier lance les représailles contre les fonctionnaires.

Contestant la victoire très controversée de Denis Sassou NGuesso avec 60% des voix dès le premier tour de la présidentielle congolaise, l’opposition a appelé à une journée « ville morte » le 29 mars dernier. Cinq candidats malheureux au scrutin ont appuyé ce mouvement de grève générale lancé dans les principales villes du pays.

Malgré une participation inégale selon les zones, cette initiative a provoqué la colère du président reconduit, Denis Sassou Nguesso, qui s’est empressé de lancer des représailles contre les fonctionnaires ayant pris part aux protestations.

L’administration dans le viseur

Dans la matinée, le président a sillonné les administrations publiques afin d’identifier les personnes absentes de leur poste. Après la présidence de la République, le ministère de la justice et des droits humains et le ministère de la santé, il s’est rendu au ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat où il a menacé de retirer leur statut de fonctionnaire aux grévistes. « Je voudrais rayer ceux qui ne sont pas là parce qu’ils ne méritent pas d’être là. Il me faut cette liste au plus vite, je les raye… », a t-il déclaré dans les locaux du ministère. Petit détail, ce dernier a été occupé de 2007 à 2015 par une grande figure de l’opposition congolaise, Guy Brice Parfait Kolélas qui a obtenu 15,05% des voix à la présidentielle. Sassou prend sa revanche…

Brutal, le traitement infligé par Sassou aux fonctionnaires frondeurs suscite de virulents commentaires. « Mon pays est tombé trop bas et on frôle la catastrophe. De grâce arrêtez- la le ridicule. », s’emporte Suturnin Okabé, ancien ministre congolais des finances en exil en France.

La méthode n’est pourtant pas nouvelle. Au Congo-Brazzaville, les manifestations y compris pacifiques sont réprimées brutalement dans le sang par le régime en place depuis plus de trente ans. Outre l’utilisation souvent abusive des gaz lacrymogènes, les forces de sécurité n’hésitent pas à tirer à balle réelle sur des manifestants.

Aux lendemains de la présidentielle anticipée du 20 mars, des rafles policières ont été menées contre des membres de l’opposition, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Ces arrestations interviennent après celles d’Anatole Libongo-Ngoka et de Jean Ngouabi, respectivement coordinateur et directeur de campagne pour le général Jean Marie Michel Mokoko, principal rival de Sassou lors de la présidentielle.

Allafica.com

Burundi : craintes de représailles au lendemain de la tentative de putsch

mai 17, 2015

La façade du siège de la radio RPA à Bujumbura, le 15 mai 2015. La façade du siège de la radio RPA à Bujumbura, le 15 mai 2015. © AFP

Journalistes contraints de se « mettre à l’abri », craintes de représailles contre les manifestants opposés à Pierre Nkurunziza : le pouvoir burundais était accusé samedi de vouloir étouffer toute contestation après le putsch manqué, dont certains meneurs ont été entendus par le parquet.

Dix-sept putschistes ont été conduits samedi devant le parquet, dont trois meneurs arrêtés vendredi à l’aube : le numéro deux du mouvement le général Cyrille Ndayirukiye, et les commissaires Zénon Ndabaneze et Herménégilde Nimenya. Ils n’ont pas encore été inculpés mais sont « accusés de tentative de renversement des institutions », selon l’un de leurs avocats, Me Anatole Miburo.

Ces hommes ont été « sérieusement tabassés, particulièrement le général Cyrille Ndayirukiye », a ajouté l’avocat, affirmant que les services de renseignements ont forcé le général à enregistrer des aveux publics diffusés sur les ondes de la Radio et télévision nationale burundaise.

Par ailleurs, on est toujours sans nouvelles du chef des putschistes, le général Godefroid Niyombare.

Signe d’une situation toujours tendue à Bujumbura, des ONG européennes ont évacué leur personnel expatrié vers le Rwanda voisin samedi, selon un diplomate et des journalistes de l’AFP. Les Etats-Unis avaient conseillé la veille à leurs ressortissants de quitter le pays le plus rapidement possible.

Selon un défenseur burundais des médias, Innocent Muhozi, le patron de la très populaire radio privée RPA Bob Rugurika, visé par des menaces d’emprisonnement et même de mort en provenance du camp Nkurunziza, a « dû se mettre à l’abri à l’étranger momentanément ».

La RPA, mais aussi Radio-Télé Renaissance que M. Muhozi dirige par ailleurs, et les deux autres principales radios privées Bonesha et Isangarino, qui avaient diffusé les messages des putschistes, ont été attaquées par les forces loyales au président Nkurunziza pendant la tentative de coup, parfois à la roquette et au point de ne plus pouvoir émettre.

Liste de » journalistes à arrêter »

Selon M. Muhozi, le cas de M. Rugurika est extrême — sa radio, la plus écoutée, est la plus menacée. Mais les patrons de Bonesha et Isangarino sont aussi allés « se planquer ».

« Le pouvoir est en train de casser les radios », a poursuivi M. Muhozi, qui lui refuse de se cacher. « Il les a d’abord cassées physiquement (…) Maintenant ils veulent casser les journalistes, moralement, judiciairement », parlant d’une liste de « journalistes à arrêter ».

Sollicité par l’AFP, la présidence burundaise n’a pas réagi à ces accusations dans l’immédiat.

Accusés de soutenir l’opposition, les médias privés sont dans la ligne de mire du pouvoir.

Leurs relations avec le gouvernement s’étaient encore sérieusement détériorées depuis le début de manifestations d’opposition à un très controversé troisième mandat du président Nkurunziza — le chef de l’État a été désigné par son parti le Cndd-FDD comme son candidat à la présidentielle du 26 juin — et se sont encore dégradées avec la tentative avortée de coup d’État lancée mercredi par le général Godefroid Niyombare.

La protestation populaire anti-troisième mandat, émaillée depuis son début le 26 avril de heurts parfois violents entre manifestants et policiers ou jeunes du parti au pouvoir (les Imbonerakure) qui ont fait une vingtaine de morts, a été interdite par le gouvernement.

Signe de sa volonté de briser le mouvement, Pierre Nkurunziza, officiellement rentré à Bujumbura mais qui n’est toujours pas apparu en public depuis l’annonce de l’échec du putsch, a lié ces manifestations à la tentative de coup d’État, dans un discours publié sur le site de la présidence.

« On a tous peur »

Le mouvement contre sa candidature à la présidentielle, jugé inconstitutionnelle par ses opposants, avait été présenté par Godefroid Niyombare, ex-compagnon d’armes du président pendant la guerre civile (1993-2006) burundaise, comme une justification du putsch: il avait accusé Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, de se représenter « au mépris » du peuple.

Dans les quartiers périphériques de Bujumbura foyers de la contestation populaire récente, les manifestants réfutaient tout « lien » avec les putschistes, mais craignaient de faire les frais de leur débâcle.

« Nous et le coup d’État, ça n’a aucun rapport », a lancé Martin, comptable de 34 ans, à Nyakabiga (est).

Le jeune homme est convaincu que les manifestations, interrompues pendant la tentative de putsch, reprendront de plus belle lundi. Mais pour l’heure, dans le quartier, quelques dizaines de manifestants seulement tentaient difficilement de mobiliser une population encore timorée.

« On a tous peur, depuis qu’ils ont détruit nos radios, on ne sait pas ce qu’il se passe, on craint qu’il ne viennent pendant la nuit et qu’ils nous tuent », a renchéri Ghislaine, jeune maman, évoquant à demi-mot les Imbonerakure, accusés de campagnes d’intimidation contre les opposants au président et qualifiés de « milice » par l’ONU.

Le centre de Bujumbura était très animé contrairement aux dernières semaines: les habitants profitaient de la fin des combats entre putschistes et loyalistes et de la levée des barricades dans les quartiers périphériques pour s’approvisionner en nourriture, retirer de l’argent ou alimenter leurs comptes prépayés pour l’eau et l’électricité.

« Dans ce pays, ce n’est pas la première fois qu'(une crise) arrive », explique Alexandre, cadre bancaire de 56 ans. « Les gens sont habitués à faire des stocks ».

L’histoire post-coloniale du petit pays d’Afrique des Grands Lacs est jalonnée de massacres. Terrorisés par le climat pré-électoral — des législatives et communales ont aussi lieu le 26 mai — plus de 100.000 Burundais, selon l’ONU, ont récemment fui dans les pays voisins.

Jeuneafrique.com :

Burundi: craintes de représailles après la tentative de coup d’Etat

mai 16, 2015

Burundi: craintes de représailles après la tentative de coup d'Etat
Burundi: craintes de représailles après la tentative de coup d’Etat © AFP

Journalistes contraints de se « mettre à l’abri », craintes de représailles dans les quartiers de Bujumbura opposés au président Pierre Nkukunriza: le pouvoir burundais était accusé samedi de vouloir étouffer toute critique après la tentative avortée de coup d?État.

Selon un défenseur burundais des médias, Innocent Muhozi, le patron de la très populaire radio privée RPA Bob Rugurika, visé par des menaces d’emprisonnement et même de mort en provenance du camp Nkurunziza, a « dû se mettre à l’abri à l’étranger momentanément ».

La RPA, mais aussi Radio-Télé Renaissance que M. Muhozi dirige par ailleurs, et les deux autres principales radios privées Bonesha et Isangarino, qui avaient diffusé les messages des putschistes, ont été attaquées par les forces loyales au président Nkurunziza pendant la tentative de coup, parfois à la roquette et au point de ne plus pouvoir émettre.

Selon M. Muhozi, le cas de M. Rugurika est extrême — sa radio, la plus écoutée, est la plus menacée. Mais les patrons des deux autres grandes radios privées, Bonesha et Isangarino, sont aussi allés « se planquer ».

« Le pouvoir est en train de casser les radios », a poursuivi M. Muhozi, qui lui refuse de se cacher. « Il les a d’abord cassées physiquement (. . . ) Maintenant ils veulent casser les journalistes, moralement, judiciairement », parlant d’une liste de « journalistes à arrêter ».

Sollicité par l’AFP, la présidence burundaise n’a pas réagi à ces accusations dans l’immédiat.

Accusés de rouler pour l’opposition, les médias privés sont depuis des années dans le collimateur du pouvoir burundais. Leurs relations avec le gouvernement s’étaient encore sérieusement détériorées depuis le début de manifestations d’opposition à un très controversé troisième mandat du président Nkurunziza — le chef de l?État a été désigné par son parti le Cndd-FDD comme son candidat à la présidentielle du 26 juin — et se sont encore dégradées avec la tentative avortée de coup d?État lancée mercredi par le général Godefroid Niyombare.

La protestation populaire anti-troisième mandat, émaillée depuis son début le 26 avril de heurts parfois violents entre manifestants et policiers ou jeunes du parti au pouvoir (les Imbonerakure) qui ont fait une vingtaine de morts, a été interdite par le gouvernement.

Signe de la volonté d’étouffer la contestation, Pierre Nkurunziza, officiellement rentré à Bujumbura mais qui n’est toujours pas apparu en public depuis l’annonce de l’échec du putsch, a lié ces manifestations et la tentative de coup d?État, dans un discours publié sur le site de la présidence.

– ‘Faire des stocks’ –

Le mouvement contre sa candidature à la présidentielle, jugé inconstitutionnelle par ses opposants, avait été présenté par Godefroid Niyombare, ex-compagnon d’armes du président pendant la guerre civile (1993-2006) burundaise, comme une justification du putsch: il avait reproché à Nkurunziza, déjà élu en 2005 et 2010, de briguer un troisième mandat « au mépris » du peuple.

Dans les quartiers périphériques de Bujumbura foyers de la contestation populaire des dernières semaines, les manifestants réfutaient cependant tout « lien » avec les putschistes, tout en craignant de faire les frais de leur débâcle — trois des meneurs ont été arrêtés à l’aube vendredi, on est sans nouvelles du général Niyombare.

« Nous et le coup d?État, ça n’a aucun rapport », a lancé Martin, comptable de 34 ans, à Nyakabiga (est).

Le jeune homme s’est dit persuadé que les manifestations, interrompues pendant la tentative de putsch, reprendront de plus belle lundi. Mais pour l’heure, dans le quartier, quelques dizaines de manifestants seulement tentaient difficilement de mobiliser une population encore timorée.

« On a tous peur, depuis qu’ils ont détruit nos radios, on ne sait pas ce qu’il se passe, on craint qu’il ne viennent pendant la nuit et qu’ils nous tuent », a renchéri Ghislaine, mère au foyer de 28 ans, évoquant à demi-mot les Imbonerakure, accusés de campagnes d’intimidation contre les opposants au président et qualifiés de « milice » par l’ONU.

Le centre de Bujumbura, qui vivait au ralenti depuis fin avril, était en revanche très animé samedi: les habitants profitaient de la fin des combats entre putschistes et loyalistes et de la levée des barricades dans les quartiers périphériques pour s’approvisionner en nourriture, retirer de l’argent ou alimenter leurs comptes prépayés pour l’eau et l’électricité.

« Dans ce pays, ce n’est pas la première fois qu'(une crise) arrive », explique Alexandre, cadre bancaire de 56 ans. « Les gens sont habitués à faire des stocks ».

L’histoire post-coloniale du petit pays d’Afrique des Grands Lacs est jalonnée de massacres. Terrorisés par le climat pré-électoral — avant la présidentielle, des législatives et communales on lieu le 26 mai — plus de 100. 000 Burundais, selon l’ONU, ont récemment fui dans les pays voisins.

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