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Zimbabwe : Mugabe lance la répression contre les anciens combattants contestataires

juillet 28, 2016

Harare – Confronté à un mouvement de contestation inédit, Robert Mugabe a mis ses menaces de répression à exécution : deux hauts responsables de l’Association des anciens combattants du Zimbabwe, qui avait osé critiqué le président au pouvoir depuis 36 ans, ont été arrêtés.

Douglas Mahiya, le porte-parole de l’Association des vétérans de la guerre de libération, a été arrêté mercredi soir à Harare, a annoncé jeudi un collectif d’avocats, les Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’homme.

Selon les informations que nous avons, la police est en train de l’inculper de subversion et d’insultes à la présidence, a indiqué le collectif d’avocats dans un communiqué.

Un avocat de la famille Mahiya a confirmé l’arrestation, se refusant à tout commentaire.

Le secrétaire général de l’association, Victor Matemadanda, a lui aussi été interpellé, à Gokwe, dans le nord-ouest du pays et son sort est inconnu pour le moment, selon le collectif d’avocats.

La police s’est refusée à tout commentaire.

Alors que le Zimbabwe est plongé dans une crise économique catastrophique, les vétérans de la guerre d’indépendance, qui étaient des piliers du régime, avaient publié la semaine dernière une déclaration choc, dénonçant l’attitude dictatoriale de M. Mugabe et jugeant que son parti, la Zanu-PF, avait lamentablement échoué à résoudre les problèmes économiques du pays.

Il avaient prévenu qu’ils ne soutiendraient pas M. Mugabe lors de la présidentielle de 2018, à laquelle il compte se représenter.

– ‘la punition sera sévère’ –

Déjà en proie à une contestation vigoureuse de la société civile, le président Mugabe avait menacé mercredi les anciens combattants critiques.

Quand nous aurons découvert qui ils sont, le parti prendra des mesures disciplinaires à leur encontre. La punition sera sévère, avait-il prévenu lors d’un discours devant des milliers de ses partisans réunis au quartier général de son parti.

Le président zimbabwéen s’en était aussi pris violemment aux militants de la société civile, notamment au pasteur Evan Mawarire, devenu chef de la fronde citoyenne et à l’initiative d’une grève générale le 6 juillet.

Nous savons comment gérer nos ennemis qui ont tenté de mener à un changement de régime dans le pays, avait-il menacé.

Agé de 92 ans, Robert Mugabe dirige d’une main de fer le Zimbabwe depuis l’indépendance du pays en 1980. Son régime réprime régulièrement toute opposition.

Il est cependant fragilisé depuis plusieurs semaines par une série de manifestations, sans précédent depuis des années, pour protester contre la crise économique.

Environ 90% de la population active zimbabwéenne travaille dans le secteur informel et le gouvernement manque de liquidités pour payer à temps militaires et fonctionnaires.

Les vétérans, qui ont combattu pour la guerre d’indépendance de 1972 à 1979, ont toujours été un des piliers du régime Mugabe et de son parti, la Zanu-PF, et avaient toujours été bien traités.

Ils avaient notamment été les premiers bénéficiaires de la réforme agraire lancée par Robert Mugabe au début des années 2000, menée de manière chaotique et qui a ruiné l’économie de ce pays agricole.

Le lâchage des vétérans donne le signal du début de la fin pour le régime Mugabe, estimait lundi Takavafira Zhou, professeur de sciences politiques à l’université d’Etat de Masvingo (Zimbabwe).

Romandie.com avec(©AFP / 28 juillet 2016 16h01)

En RDC, la grande marche de Moïse Katumbi trébuche sur la répression policière

avril 25, 2016

 L'ancien allié du président Joseph Kabila, devenu opposant, lors d'une marche réprimée par les forces de l'ordre à Lubumbashi le 24 avril.

L’ancien allié du président Joseph Kabila, devenu opposant, lors d’une marche
réprimée par les forces de l’ordre à Lubumbashi le 24 avril. Crédits : Le Monde Afrique / Elise Barthet
Moïse Katumbi a l’habitude des bains de foule. Beaucoup moins de se faire gazer par la police d’une ville sur laquelle il a régné presque dix ans. Pour la première fois de sa vie, alors qu’il marchait dans Lubumbashi entouré d’une dizaine de milliers de partisans, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga a tâté des grenades de lacrymogènes. Il en tousse encore des heures après la manifestation, attablé dans son salon aux côtés de son épouse. « Ce sont des vieilles mamans qui m’ont sauvé en me faisant passer derrière leur maison à travers les haies d’euphorbes, raconte-t-il. Elles m’ont donné de l’eau, je ne savais même pas que ça protégeait contre les fumées. »

L’opposant congolais, proche du G7, une formation de partis qui ont quitté la majorité présidentielle pour protester contre un éventuel troisième mandat du chef de l’Etat Joseph Kabila, devait tenir dimanche 24 avril un meeting aux abords du stade de la Kenya, un quartier populaire de Lubumbashi, capitale de l’ancienne province minière du Katanga à l’Est de la République démocratique du Congo.

Lire aussi : A Kinshasa, les opposants accentuent la pression sur Joseph Kabila

Depuis le matin, des pelotons de policiers tout caparaçonnés quadrillaient le secteur, contrôlant les véhicules et les piétons à l’entrée de la commune. Objectif : empêcher tout rassemblement l’après-midi et surtout la jonction annoncée avec les partisans de Gabriel Kyungu, un poids lourd de l’opposition. « Il n’y aura personne, vous verrez », avait assuré au Monde, la veille, le chef local de l’ANR, les services de renseignement congolais. C’était un peu sous-estimer la popularité du « gouv’».

Car, si le meeting n’a pas eu lieu, la foule, elle, était bien au rendez-vous. Pour contourner le dispositif sécuritaire, Moïse Katumbi espérait se rendre à pied jusqu’au stade. Arrivé avec ses conseillers et ses gardes du corps dans des voitures banalisées empruntées à des proches, l’ancien homme d’affaires a vite été rejoint par des grappes d’habitants criant son nom. Des dizaines de jeunes d’abord, galvanisés par des supporters du Tout-Puissant Mazembe, le club de football du « chairman ». Puis, pas à pas, soulevant un nuage de poussière de plus en plus dense, des centaines, des milliers de Lushois. La marche pacifique, aux allures quasi bibliques, a duré en tout un peu plus d’une heure.

Plusieurs opposants arrêtés

« Comment se fait-il que l’opposition ait pu se réunir dans la capitale, à Goma, à Bukavu, et qu’on nous interdise de nous exprimer ici ? », s’interroge après coup Moïse Katumbi. « Le pouvoir a peur, tout simplement. La population ne serait pas venue si mon bilan était aussi mauvais qu’on le dit à Kinshasa. »

Critiqué pour son populisme et sa proximité avec les entreprises minières étrangères, l’homme fort de Lubumbashi jouit en effet encore de nombreux soutiens dans son ancienne province. Les routes qu’il a fait asphalter pendant son mandat et les écoles qu’il a contribué à réhabiliter du temps où il appartenait encore au PPRD, la formation du chef de l’Etat dont il fut un proche, lui valent toujours la reconnaissance des Katangais.

Lire aussi : A Lubumbashi, la police disperse une manifestation contre le régime de Joseph Kabila

Mais si certains n’hésitent pas à le présenter comme « un élu de Dieu », d’autres se méfient de ce businessman converti à la politique après avoir amassé des millions de dollars grâce à son activité de sous-traitant du secteur minier. Victime d’une tentative d’empoisonnement au cyanure il y a quelques années, Moïse Katumbi a déjà essuyé plusieurs tentatives d’assassinat. Dimanche, il assure avoir vu des jeeps de militaires armés de lance-roquettes à proximité du cortège. Il affirme également que certains membres des forces de l’ordre lui ont tiré dessus à balle réelle. « Des gens m’ont montré deux douilles et des impacts sur un mur. » Une information que Le Monde n’a pas pu confirmer.

Dans la confusion qui a entouré la fin du rassemblement, des proches de l’ex-gouverneur ont toutefois bien été arrêtés. Des détentions qui s’ajoutent à celles de plusieurs opposants interpellés ces derniers jours dans la capitale du Haut-Katanga. Mardi 19 avril, l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi, le professeur Huit Malongo, a été enlevé en pleine nuit chez lui au motif qu’il détenait une arme non déclarée et des tracts appelant à l’insurrection. Dimanche, ce sont deux fils de Pierre Lumbi, l’une des figures du G7, qui ont été transférés vers les locaux de l’ANR. Salomon Kalonda, le plus proche conseiller de l’ex-gouverneur craint aujourd’hui d’être le prochain sur la liste.

Lire aussi : Moïse Katumbi : « Le 16 février, les Congolais ont dit “non” au pouvoir »

Moïse Katumbi, lui, se dit décidé à poursuivre son combat pour le respect de la Constitution et du calendrier électoral. Un nouveau meeting devrait être organisé dans les semaines à venir à Lubumbashi. « Quoiqu’il arrive, le 20 décembre, Joseph Kabila ne sera plus président », dit-il en buvant un grand verre de lait. Pourquoi du lait ? « C’est la Monusco [Mission de l’ONU en RDC] qui me l’a conseillé. Ce serait bon pour la gorge quand on a respiré des gaz. »

Congo/20 mars 2016 : Mascarade électorale

mars 19, 2016

2031

Élection anticipée et manifestations réprimées

 

Denis Sassou N’Guesso, déjà sur le podium des dictateurs françafricains les plus criminels, concourt aussi pour le prix de la longévité au pouvoir, avec déjà plus de 30 ans à la tête de l’Etat. La Constitution adoptée en 2002 pour donner un vernis de légalité à un pouvoir maintenu par la force concédait quelques limites au « mandat présidentiel ». Depuis 2014, son parti-Etat, le Parti congolais du travail (PCT) travaillait à modifier cette dernière pour permettre officiellement la candidature du tyran. Cette nouvelle constitution, abrogeant la restriction du nombre de mandats à deux et celle de l’âge maximum des candidats à 70 ans, est promulguée le 6 novembre 2015 à l’issue d’un référendum unanimement considéré comme frauduleux.

Le gouvernement annonce sans rire que le OUI l’emporte à 92,96% des voix, avec une participation de 72%, alors même qu’une forte abstention a été observée dans les bureaux de vote, suite à un appel au boycott de la part de l’opposition. Pour profiter d’une situation très favorable (opposition morcelée, communauté internationale – au mieux – aphone), Sassou décide d’avancer les élections présidentielles, prévues à l’été 2016, au 20 mars.

À l’annonce du référendum, le gouvernement fait face à une vive contestation populaire, qui perçoit ce référendum truqué comme l’instrument d’un coup d’État constitutionnel. Ces manifestations pacifiques seront violemment réprimées par les forces de l’ordre. Le 20 octobre 2015, cinq jours avant le référendum, police et gendarmerie tirent à balles réelles pour disperser les manifestations.

Au 17 décembre 2015, un bilan partiel minimal des victimes des forces de l’ordre pendant la période autour du référendum, en particulier les 20 et 21 octobre, est de 46 personnes décédées dont 43 identifiées, 69 personnes blessées identifiées, entre 4 et 20 personnes disparues1. Le gouvernement parle quant à lui de 4 morts. Denis Sassou Nguesso a tout fait pour empêcher que ne soit dressé un bilan.

Cette répression touche également les opposants politiques et les représentants de la société civile qui subissent arrestations extra-judiciaires, intimidations et violences. C’est dans ce cadre de coup d’État constitutionnel et de violence des forces de l’ordre à l’égard de la population civile, que se pose la question des relations diplomatiques, politiques et militaires entre la France et le Congo.

Dans un contexte préélectoral tendu, la France se distingue par son silence diplomatique et le maintien, voire le renforcement, de sa coopération militaire, ce qui amène à s’interroger sur sa possible implication et sa responsabilité dans la nouvelle vague de répression qui a lieu depuis octobre.

 

Survie.org

Burundi: HRW dénonce une répression accrue à l’abri des regards

février 25, 2016

Nairobi – La répression du pouvoir s’est accrue ces dernières semaines au Burundi et se déroule désormais à l’abri des regards, a dénoncé jeudi Human Rights Watch (HRW), appelant au déploiement d’une force de police internationale dans ce pays en crise depuis 10 mois.

Les autorités du Burundi s’en prennent avec une brutalité accrue aux opposants présumés (et) les forces gouvernementales tuent, enlèvent, torturent et arrêtent arbitrairement de nombreuses personnes, à un rythme alarmant, a déclaré l’organisation de défense des droits de l’homme.

Dans son rapport Burundi: les enlèvements et les meurtres sèment la peur, rendu public jeudi, HRW détaille les nouvelles formes de violations des droits de l’homme utilisés par le pouvoir burundais pour venir à bout de ses opposants.

Alors que la découverte de cadavres dans les rues de Bujumbura était un phénomène quotidien pendant la seconde moitié de 2015, de nombreuses violations se produisent désormais à l’abri des regards, les forces de sécurité emmenant des personnes dans le plus grand secret et déclinant ensuite toute responsabilité pour leur sort, explique HRW.

La police, l’armée et les services de renseignement burundais, ainsi que les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure), ont recours à des méthodes de plus en plus brutales pour punir et terroriser ceux perçus comme opposants, a dénoncé Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à HRW.

Ces Imbonerakure, que l’ONU a qualifié de milices et qui souvent portent des uniformes de l’armée ou de la police du Burundi, sont de plus en plus associés à ces exactions, selon ces témoignages.

Désormais, des personnes sont tuées et leurs corps abandonnés sur place et dans d’autres cas les corps ont été abandonnés ailleurs, enterrés dans des fosses communes ou emportés vers des destinations inconnues, détaille le rapport.

D’autres ont survécu à des attaques violentes leur ayant causé d’horribles blessures – mutilations, os broyés, gorges tranchées, tentatives de strangulation et passages à tabac à coups de barres de fer, poursuit-il.

Et les victimes et les témoins d’abus sont terrifiés à l’idée de parler à quiconque ou de se déplacer en ville, explique HRW.

Des habitants de Bujumbura ont assuré à HRW que tout indiquait que la chaîne de commandement était en train de se rompre, policiers, militaires et Imbonerakure faisant désormais ce que bon leur semblait, en totale impunité.

D’autre part, les groupes armés d’opposition ont eux aussi accru leurs attaques, tuant des Imbonerakure et d’autres membres du parti au pouvoir, ainsi que des membres des forces de sécurité, a accusé l’ONG.

Enfin, HRW a documenté des cas dans lesquels des réfugiés burundais au Rwanda ont été recrutés et ont reçu une formation militaire afin de rejoindre des groupes armés d’opposition burundais, entre mai et juillet 2015.

Aujourd’hui, ni le gouvernement burundais ni l’opposition armée ne font le moindre effort pour mettre fin à la spirale d’abus, selon l’organisation, déplorant au contraire un durcissement des positions.

HRW estime que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait d’urgence s’atteler au déploiement d’une mission politique de l’ONU robuste et dotée d’une importante composante de police internationale, qui serait basée dans les quartiers les plus affectés par les violences.

Sa présence pourrait dissuader ou réduire les abus et les attentats de la part des deux camps, espère-t-elle.

Le Burundi est plongé dans une grave crise émaillée de violences depuis avril 2015 et la candidature controversée du président Nkurunziza à un troisième mandat.

Les violences, désormais armées, ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 240.000 personnes à quitter le pays.

Romandie.com avec(©AFP / 25 février 2016 13h59)

Blogueur : une activité politique à haut risque

août 9, 2011

Depuis l’éclosion du printemps arabe, en Tunisie, en Égypte puis en Syrie, les blogueurs occupent le devant de la scène. Une étude menée par l’université d’Harvard et le site GlobalVoices révèle que 7% d’entre eux auraient déjà été arrêtés et que quelque 30% auraient subi des menaces durant l’année 2010. Conclusion de l’enquête : « la communication digitale est devenue une activité périlleuse. »

Ils sont considérés comme des activistes politiques à part entière. Et traités comme tels. Qu’ils soient traqués via leur compte Gmail par l’ex-gouvernement tunisien, ou poursuivis par la Syrian Electronic Army, les blogueurs exercent une activité risquée. Et l’anonymat de la Toile, le système de proxy et toutes les techniques de brouillage ne suffisent pas à garantir leur sécurité.

Ainsi, durant l’année 2010, 7% des activistes numériques interrogés dans l’étude menée par l’université d’Harvard auprès de 98 blogueurs partenaires du site GlobalVoices ont été démasqués puis arrêtés alors que quelque 30% d’entre eux disent avoir reçu des menaces. Un peu moins de 20% des sondés affirment également que leur site a subi une attaque ou a été infiltré, tandis que 5% révèlent avoir été licenciés ou réprimandés dans le cadre de leur emploi pour leurs blogs.

L’auto-censure pour lutter contre la censure ?

L’étude révèle également des données d’ordre sociologique. Les 3/5e des participants étaient des hommes, la majorité ayant entre 20 et 30 ans et la plupart d’entre eux sont titulaires d’un diplôme universitaire et donc relativement plus éduqués que la moyenne. Une élite intellectuelle et numérique.

Ce qui n’empêche pas ces activistes de faire des erreurs. Près de la moitié d’entre eux ont fait figurer leur nom complet sur leur site, 47% leur adresse mail, 42% une photographie les représentant clairement, et 4% ont même publié leur numéro de téléphone. Autant d’informations que n’auront pas manqué d’utiliser les censeurs des gouvernements critiqués. D’où l’une des conclusions de l’étude, adressée aux opposants imprudents : « l’auto-censure est une réponse possible pour éviter les conséquences négatives de l’expression en ligne ».
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Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Vers un accord entre Abidjan et Monrovia contre les mercenaires

juillet 18, 2011

MONROVIA, La Côte d`Ivoire et le Liberia vont prochainement signer un accord visant à « enrayer le mercenariat », phénomène
qui inquiète des deux côtés de la frontière, a annoncé lundi à Monrovia le ministre ivoirien de l`Intégration africaine, Adama Bictogo.

Cet accord fera qu`en fonction « des crimes commis, nous aviserons le gouvernement libérien de la nécessité soit de faire juger (les mercenaires) au Liberia ou de les faire juger en Côte dIvoire », a déclaré M. Bictogo à l`AFP en marge d`une réunion de l`Union du fleuve Mano.

« Dès lors que nous aurons défini une politique commune, nous nallons plus nous laisser distraire par des mercenaires », a-t-il ajouté.

Selon lui, le mercenariat est « devenu un métier » et « certains individus » passent les frontieres « pour aller en Côte dIvoire se livrer à la barbarie. Les deux pays doivent travailler sérieusement ensemble pour y mettre fin ».

Les dirigeants de l`Union du fleuve Mano (Liberia, Sierra Leone, Guinée et Côte d`Ivoire) ont adopté une résolution dans laquelle ils demandent « une aide » à la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`ouest (Cédéao) pour lutter contre le phénomène des mercenaires qui peut affecter toute la région.

Le gouvernement libérien a fait état de l`arrestation récente sur son territoire de plusieurs de ses ressortissants, accusés d`être des mercenaires ayant participé aux violences post-électorales en Côte d`Ivoire.

A l`approche des élections (présidentielle et législatives) prévues au Liberia en octobre, le retour de ces hommes armés inquiète.

Le Liberia est sorti en 2003 de 14 années de guerres civiles qui ont fait quelque 250.000 morts et craint le retour des mercenaires armés libériens partis se battre en Côte d`Ivoire, principalement aux côtés des forces du président déchu Laurent Gbagbo, ainsi que la venue de combattants ivoiriens.
AFP