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Kenya : William Ruto proclamé vainqueur de la présidentielle

août 15, 2022

La Commission électorale indépendante a annoncé que William Ruto avait remporté l’élection présidentielle, avec 50,49 % des suffrages exprimés, contre 48,86 % pour Raila Odinga. Plusieurs membres de la Commission se sont désolidarisés de ces résultats.

William Ruto, après avoir voté lors de la présidentielle du 9 août 2022. © AP/SIPA

L’ancien vice-président d’Uhuru Kenyatta a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle qui s’est tenue le mardi 9 août, après près d’une semaine d’une attente sous tension pour les Kényans.

Selon les chiffres proclamés par Wafula Chebukati, le président de la Commission électorale indépendante, William Ruto a remporté 50,49 % des suffrages exprimés (7,17 millions de votes), et Raila Odinga a été crédité de 48,86 % des voix (6,94 millions de votes). William Ruto remporte donc ce scrutin particulièrement serré dès le premier tour, mais avec une très courte avance.

« Il n’y a pas de place pour la vengeance »

Des partisans de William Ruto fêtent l'annonce de sa victoire, le lundi 15 août 2022 à Eldoret. © Brian Inganga/AP/SIPA
Des partisans de William Ruto fêtent l’annonce de sa victoire, le lundi 15 août 2022 à Eldoret. © Brian Inganga/AP/SIPA

Le scrutin, qui s’est déroulé dans le calme, a été marqué par une participation en baisse: environ 65% des 22,1 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes le 9 août, contre 78% lors du dernier scrutin de 2017.

À 55 ans, Ruto devient le premier Kalenjin a être élu président depuis vingt ans, succédant à deux présidents issus de la communauté kikuyu. « Je travaillerai avec tous les leaders » politiques, dans un pays « transparent, ouvert et démocratique », a-t-il assuré après l’annonce de sa victoire. « Il n’y a pas de place pour la vengeance », a-t-il poursuivi, se disant « totalement conscient » que le pays « est à un stade où nous avons besoin de tout le monde sur le pont ».

Les heures qui vont suivre vont de fait être cruciales pour le pays, qui a connu à plusieurs reprises des épisodes de violences postélectorales meurtrières, notamment en 2007 et en 2017.

Dissensions au sein de la Commission

Des partisans de Raila Odinga manifestent à Nairobi contre la victoire annoncée de William Ruto, le lundi 15 août 2022. © Ben Curtis/AP/SIPA
Des partisans de Raila Odinga manifestent à Nairobi contre la victoire annoncée de William Ruto, le lundi 15 août 2022. © Ben Curtis/AP/SIPA

Lundi à la mi-journée, quelques heures avant la proclamation de ces résultats, quatre des sept membres de la Commission électorale ont annoncé rejeter par avance les résultats. Évoquant le « caractère opaque du processus », la vice-présidente de la Commission électorale, Juliana Cherera, a notamment affirmé : « Nous ne pouvons pas assumer la responsabilité des résultats qui vont être annoncés. »

Dans plusieurs quartiers de Nairobi réputés acquis à Raila Odinga, des manifestants ont commencé à se rassembler ce lundi 15 août au cri de « Pas de Raila, pas de paix ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo-Législatives 2022 : le PCT rafle encore la mise au second tour

août 3, 2022

Les résultats du second tour des élections législatives des 26 et 31 juillet derniers, rendus publics le 2 août par le ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, donne à nouveau le Parti congolais du travail (PCT) vainqueur avec neuf élus sur les vingt-cinq sièges à pourvoir.

Déjà largement vainqueur au premier tour avec 103 députés, le PCT totalise à lui seul cent-douze élus sur les cent-cinquante-et-un sièges de l’Assemblée nationale. L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) arrive en deuxième position avec quatre élus au second tour, suivie de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) qui a obtenu trois sièges. A l’issue des deux tours, les deux formations politiques de l’opposition partagent la deuxième place avec sept députés chacune.

Trois indépendants ont pu se faire élire au second tour dont un à Brazzaville, un dans le Pool et un autre dans la Lékoumou. Avec deux élus au second tour, le Parti républicain et libéral (PRL) de Nick Fylla a créé un exploit, surtout à Moungali 3 où sa candidate, Gervine Mouger Mounea Dizangué Aya, a battu le président du Parti pour l’unité, la liberté et le progrès (Pulp), Jean Didace Médard Moussodia, qui siégeait à l’Assemblée nationale depuis 2002.

Les autres partis comme la Dynamique républicaine pour le développement (DRD), le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), le Club perspectives et réalité (CPR) et le Mouvement pour l’unité, la solidarité et le travail (MUST) ont obtenu chacun au second tour un député.

Listes des vingt-cinq députés élus au second tour

Département de Brazzaville

Makélékélé 1: Bambi Goma Gerald Lone (UDH-Yuki) ;

Makélékélé 2: Badiabio Joseph (UDH-Yuki) ;

Makélékélé 3 : Mouangassa Princesse Gaétane Line (PCT) ;

Makélékélé 4 : Ayessa Itoua (indépendant) ;

Moungali 1 : Mouagni Aimé Hydvert (CPR) ;

Moungali 3 : Mounea Dizangué Aya Gervine Mouger (PRL) ;

Ouenzé 4 : Gouamba Ninon Pachel (PCT) ;

Mfilou-Ngamaba 1 : Samba Sylvain (UDH-Yuki).

Département du Pool

Kinkala commune: Fylla Saint-Eudes Antoine Thomas (PRL) ;

 Kimba: Bokolojoué Antoine (indépendant) ;

Goma Tsé-Tsé: Mampouya Hellot (DRD);

 Vinza: Nkeoua J. (UDH-Yuki).

Département de la Bouenza

 Mouyondzi : Munari née Mabondzot Claudine (MUST) ;

 Kingoue : Sibali Jean (PCT) ;

 Boko-Songho : Mbanzoulou Eugène (PCT) ;

Madingou commune: Moungondo Albert (UPADS).

Département de la Lekoumou

 Bambama : Souaka Judes Wilfride (indépendant).

Département du Niari

 Moutamba : Lalissini Bikindou Juste Jerslin (PCT) ;

 Moungoundou sud : Mabita Jean Claude Stéphane (MCDDI) ;

Mayoko: Leyinda Pascal Alain (UPADS);

Kimongo : Guimbi Michel (PCT) ;

 Kibangou : Dzamba Bienvenu Victor (UPADS).

 Département du Kouilou

 Mvouti 1 : Matombé Paul (PCT)

Département de Pointe-Noire

 Ngoyo : Baniakina Antoine (PCT)

Tchiamba-Nzassi:  Makosso Christian Ernest (PCT)

Notons que les résultats provisoires du premier et second tour des élections législatives et locales de juillet 2022 seront validés dans les prochains jours par la Cour constitutionnelle. Au niveau des locales, 1154 sièges ont été pourvus pour le compte des 26 conseils départementaux et municipaux à travers le pays.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Congo-Baccalauréat général 2021 : le département du Kouilou en première position

août 18, 2021

Le jury lors de la délibération

Au baccalauréat général session 2021, le département du Kouilou a occupé le premier rang, avec un taux de réussite de 65,91%, suivi de la Cuvette-Ouest : 58,90%. Brazzaville, loin au bas du tableau, a réalisé 35,63% tandis que Pointe-Noire, en dernière position, a totalisé 28,40%.

De façon globale, sur les 93 354 candidats inscrits, l’on a noté 91 668 présents et 32 762 admis. Cette année, le taux de réussite au baccalauréat est de 35,74%, légèrement supérieur à celui de l’année passée 34, 76%.

Il est également rappelé que depuis plusieurs années déjà, Brazzaville et Pointe-Noire, qui étaient souvent en tête, peinent à se faire une place dans le carré d’as. Ce sont les localités de l’arrière-pays qui s’imposent en termes de performances à cet examen d’Etat. Les cas de la Sangha au premier rang en 2019, la Cuvette-Ouest première en 2020…

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya

France: La famille refuse d’enterrer Parfait Kolelas sans les vrais résultats de l’autopsie

avril 21, 2021

La famille de Parfait Kolelas ne comprend toujours pas les raisons qui empêchent le tribunal de Bobigny de leur transmettre les vrais résultats de l’autopsie transmis par le médecin légiste. Le même tribunal sans doute sous in9luence du Quai d’Orsay refuse qu’un contre autopsie sollicitée par la famille ne soit faite. Eu égard à toutes ces entraves politiciennes, les enfants et la famille de l’opposant Congolais ont décidé de ne pas procéder à l’inhumation.

Le décès de l’opposant Congolais Guy Brice Parfait Kolelas, continue d’être au cœur d’un conflit entre Mpila, une partie de la famille à Brazzaville, le Quai d’Orsay et ses enfants, sa femme et sa famille de France. La famille de France continue d’opposer son refus à ses obsèques sans qu’une contre autopsie ne soit réalisée.

A Sa mort sur le territoire français, le tribunal de Bobigny avait ouvert une enquête et demandé qu’un autopsie soit réalisée sur le cadavre. Les résultats ont été transmis au tribunal par le médecin légiste et ces derniers ont été truqués selon la famille parisienne du défunt. Officiellement, le tribunal a parlé d’une mort par Covid-19, alors que ce rapport a fait l’objet d’un dénie de la part du médecin.

En réunion avec la famille, quelques opposants de la diaspora ont convenu d’accentuer la pression sur les autorités françaises afin que toute la lumière soit faite sur les causes réelles du décès de l’opposant Congolais.

La famille, soutenue par quelques députés français et l’opposition congolaise, reste convaincue d’une mort par empoisonnement et non par Covid. Elle est confortée sur le refus catégorique du tribunal de Bobigny d’autoriser une contre autopsie.

Le dimanche prochain, la famille et enfants Kolelas tiendront une réunion avec les députés français pour pousser la France à leur faciliter la tâche. Le Quai d’Orsay, en complicité avec Mpila serait à la manœuvre pour étouffer les circonstances de la mort de l’opposant Congolais.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Ghana : le président Akufo-Addo réélu, l’opposition conteste les résultats

décembre 10, 2020
Le président sortant Nana Akufo-Addo, arrive dans son bureau de vote, le 7 décembre 2020, à Accra, au Ghana.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a été réélu mercredi à l’issue d’un scrutin extrêmement serré mais sa victoire est contestée par l’opposition qui dénonce une « attaque » à l’encontre de la démocratie.

Le chef de l’État, leader du Nouveau parti patriotique (NPP) a remporté 51,59% des voix contre 47,36% pour le candidat de l’opposition du Congrès national démocratique (NDC) John Mahama, a annoncé Jean Adukwei Mensa, présidente de la Commission électorale dans une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux.

Seules 515 524 voix séparent le président Akufo-Addo de son prédécesseur John Mahama, devenu chef de l’opposition en 2016.

Le NDC a aussitôt annoncé qu’il rejetait ce résultat.

« Les preuves accablantes disponibles nous empêchent d’accepter cette conclusion fallacieuse et précipitée », a déclaré Haruna Iddrisu, un parlementaire du parti tard mercredi lors d’une conférence de presse à Accra.

« Nous avons l’intention de prendre des mesures décisives et tangibles, concernant à la fois les résultats de la présidentielle et des élections parlementaires, pour renverser cette attaque éhontée et impudente de notre démocratie », a affirmé Haruna Iddrisu.

Le président appelle à la paix

« Je suis de nouveau profondément touché par la confiance que vous m’accordez et je ne la prends pas à la légère », avait auparavant déclaré le président sortant à une foule de partisans rassemblés devant chez lui après l’annonce des résultats.

LE MOMENT EST VENU DE S’UNIR, DE SE DONNER LA MAIN

Le président a aussi appelé à l’unité et à la paix au Ghana : « Le moment est venu, quelles que soient les affiliations politiques, de s’unir, de se donner la main et de se tenir côte à côte ».

Les résultats de la présidentielle ont été annoncés 48 heures après la fin du vote lundi, où plus de 17 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir entre douze candidats à la magistrature suprême.

Taux élevé de participation

Le taux de participation de cette élection est de 79%, selon la Commission électorale.

Les Ghanéens élisaient également lundi leurs 275 députés, mais les résultats de ces élections législatives n’ont pas encore été communiqués par la Commission. Les deux principaux camps contestent une partie des résultats provisoires.

Des dizaines de partisans réunis devant la résidence du chef de l’État ont laissé éclater leur joie à l’annonce des résultats.

LES GHANÉENS ONT VOTÉ LIBREMENT

Les élections s’étaient déroulées globalement dans le calme, même si 5 personnes ont été tuées dans des violences électorales depuis lundi, selon la police.

« Il s’agissait d’incidents isolés, même si certains sont tragiques », a affirmé mercredi le chef de la mission d’observation de l’Union européenne Javier Nart. « Les Ghanéens ont voté lundi librement », a-t-il insisté.

Toutefois, au lendemain du vote, l’entente cordiale entre les deux candidats qui ont signé un « pacte de paix » les engageant à ne cautionner aucune violence lors du vote et à la proclamation des résultats, s’était effritée et le ton s’était durci.

Mardi soir, John Mahama avait prévenu qu’il « résisterait à toute tentative de vol du scrutin » alors que la rumeur selon laquelle il avait concédé la victoire circulait depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux.

Vieux adversaires politiques

John Mahama a également assuré que son parti avait remporté la majorité au parlement, déclaration aussitôt démentie par le ministre de l’Information Kojo Oppong Nkrumah.

Ces deux vieux adversaires politiques s’affrontaient pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins des résultats également serrés.

Pour sa réélection, l’actuel chef de l’État a bénéficié d’un bilan plutôt positif sur le plan diplomatique et social avec la création de lycées gratuits et un meilleur accès à l’éducation pour tous.

Chômage des jeunes

Les quatre prochaines années, il aura pour mission de s’attaquer au chômage des jeunes, qui été l’un des enjeux centraux de cette campagne. Plus de la moitié des électeurs avaient moins de 35 ans.

Depuis les années 2000, le pays a connu une forte croissance économique. Mais certaines régions, notamment dans le Nord, continuent de vivre dans le plus grand dénuement. Par ailleurs, la crise provoquée par le coronavirus a durement touché le pays, dont la croissance cette année devrait tomber à 0,9%, selon le FMI, soit le taux le plus bas depuis plus de 30 ans.

Par Jeune Afrique avec AFP

États-Unis: Trump cherche à bloquer le processus de certification des résultats

novembre 20, 2020

TRUMP CHERCHE À BLOQUER LE PROCESSUS DE CERTIFICATION DES RÉSULTATS© Reuters/Carlos Barria 

WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump recevra vendredi à la Maison blanche les dirigeants républicains de la législature du Michigan pour tenter de les convaincre de rejeter la victoire de Joe Biden et de désigner eux-mêmes des grands électeurs acquis à sa cause.

Le président républicain refuse obstinément de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle annoncée par tous les grands médias américains le 7 novembre dernier, quatre jours après la clôture des bureaux de vote.

Alors que la plupart des recours déposés par son équipe sont rejetés un par un par la justice, Donald Trump cherche désormais à convaincre les instances législatives d’Etats clés contrôlés par les républicains, comme le Michigan ou la Pennsylvanie, d’élire leurs propres grands électeurs en ignorant le vote populaire, explique son équipe, avec l’idée de continuer à semer le doute sur les résultats.

Joe Biden, qui est crédité de 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump, a dénoncé jeudi les initiatives « totalement irresponsables » du président sortant, même s’il ne s’attend pas à voir s’inverser le résultat des élections.

Les résultats Etat par Etat doivent être certifiés ces prochains jours. Le 14 décembre, les 538 grands électeurs du Collège électoral désignés Etat par Etat se réuniront pour voter afin d’élire le président.

L’ensemble des recours portés devant les tribunaux par l’équipe Trump devra avoir été réglé avant cette date.

Le président américain recevra dans la journée à la Maison blanche le chef de la majorité républicaine du Sénat du Michigan, Mike Shirkey, et son homologue de la Chambre, Lee Chatfield.

Les deux élus écouteront ce que Donald Trump aura à leur dire, selon une source dans le Michigan, mais Mike Shirkey a déclaré dans la presse locale en début de semaine que la législature n’allait pas désigner un deuxième groupe de grands électeurs.

Donald Trump s’est également entretenu avec une responsable électorale du comté de Wayne, où se situe Detroit, qui s’était un temps opposée à la certification des résultats de l’élection dans cette circonscription très favorable aux démocrates.

L’équipe Trump, dirigée par l’avocat personnel du président et ancien maire de New York Rudy Giuliani, continue parallèlement de dénoncer dans les médias « une conspiration nationale » visant à voler l’élection au président sortant.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, Jenna Ellis, conseillère de l’équipe de campagne, a rejeté le résultat du recomptage des voix en Géorgie, confirmant la victoire de Joe Biden, en estimant qu’il ne s’agissait que d’un recomptage de « votes illégaux ».

Avec Reuters par Joseph Ax (version française Jean-Stéphane Brosse)

Côte d’Ivoire: pour EISA et le centre Carter, l’élection «laisse un pays fracturé»

novembre 2, 2020

La Commission électorale doit annoncer ce lundi le résultat officiel provisoire de la présidentielle du 31 octobre. Après plusieurs incidents violents et les déclarations politiques du pouvoir et de l’opposition, la peur de voir la situation se tendre de plus en plus est palpable. Plusieurs missions d’observation rendent déjà leurs conclusions sur le vote de samedi.

Une femme vote dans un bureau de vote lors de l'élection présidentielle à Abidjan, Côte d'Ivoire, le 31 octobre 2020.

© REUTERS / Luc Gnago Une femme vote dans un bureau de vote lors de l’élection présidentielle à Abidjan, Côte d’Ivoire, le 31 octobre 2020.

 

En Côte d’Ivoire, les missions d’observation électorale publient les unes après les autres leurs rapports sur le scrutin président de ce samedi. La mission électorale de l’EISA et du Centre Carter a publié le sien ce lundi en début d’après-midi. Le titre parle d’un « scrutin non inclusif et boycotté qui laisse un pays fracturé ».

Le Centre Carter estime dans son rapport que le contexte politique n’a pas permis d’organiser une élection « compétitive et crédible ». Tous les problèmes recensés, qu’il s’agisse de l’appel au boycott de l’opposition, des actes de violence ou de la non-participation de plusieurs candidats « menacent l’acceptation des résultats par la population et la cohésion du pays ».

Le rapport parle d’un « grand nombre d’incidents » le jour du vote et d’un « environnement sécuritaire volatile ». Dans six régions sur 17 observées, cette situation a fortement affecté les opérations de vote. Le taux de participation, selon EISA et le Centre Carter est mitigé et présente de fortes disparités sur le territoire national : un taux élevé dans le nord, faible dans le centre et à l’ouest, et très variable dans le sud du pays.

La validation de la candidature d’Alassane Ouattara en question

Le centre Carter et EISA reviennent également sur la question de la validation de la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Une validation contestée « à juste titre ». Et le rapport ajoute : « Les motivations de cette décision ne s’appuyant sur aucun fondement juridique clair ou justifié en points de droits. » « Cette orientation préoccupante, selon les deux organisations, fait écho à une tendance observée sur le continent africain, de changer ou amender la Constitution pour permettre à des présidents en exercice de briguer un troisième mandat. »

Ce dimanche, c’est une autre organisation qui avait rendu un rapport, lui aussi assez critique. L’organisation Indigo, parrainée par l’organisme américain The National Democratic Institute, estime que 23% des bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir ce samedi. L’organisation compte aussi 391 incidents le jour du vote. Conclusion pour Indigo, « ces incidents n’ont pas permis l’expression massive et sereine des suffrages pour une partie importante de la population » ivoirienne.

Réponse de Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du gouvernement : « Ce bilan n’est pas conforme à la réalité ».

Avec RFI par son envoyé spécial à AbidjanLaurent Correau

Présidentielle en Guinée : entre bataille de chiffres et violences post-électorales

octobre 22, 2020
A Conakry, des violences ont éclaté entre les partisans de l’opposant Cellou Dalein Diallo et la police, le 21 octobre 2020.

Des violences ont été observées à Conakry et dans plusieurs régions du pays mercredi. La commission électorale pourrait diffuser les résultats complets du scrutin vendredi « au plus tard », tandis que l’opposant Cellou Dalein Diallo se déclare d’ores et déjà victorieux.

Le bras de fer se durcit entre Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Après avoir proclamé la victoire de son candidat au lendemain du scrutin du 18 octobre, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) a annoncé, ce mercredi, la publication des résultats compilés par ses représentants.

Dans une stratégie prévisible, l’adversaire du président sortant a devancé la Commission électorale nationale indépendante (CENI), seule habilitée à diffuser les résultats du scrutin, proclamant dès lundi sa victoire à l’issue du premier tour, « malgré de graves anomalies » dans la tenue des opérations de vote.

La Ceni a, quant à elle, commencé à publier mardi soir des résultats partiels. Selon les chiffres qu’elle a publiés, le président sortant, Alpha Condé, arrive en tête dans les quatre préfectures dont les chiffres ont déjà été compilés, à savoir Matoto (49,13 %), Matam (51,39 %), Kaloum (51,87 %) et Boffa (56,69 %).

Des chiffres rejetés par le parti de Cellou Dalein Diallo, qui se base sur des résultats compilés par ses propres représentants, déployés dans l’ensemble des 15 000 bureaux de vote. « Et pourquoi pas, c’est une tradition en Guinée ! Alpha Condé avait fait la même chose en 2010 », justifie à JA le directeur de la communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual.

« Nos délégués ont pris en photo ou saisi manuellement les résultats des procès-verbaux et les ont fait remonter, a-t-il par ailleurs expliqué lors d’une conférence de presse. C’est sur ces chiffres que nous nous sommes fondés pour annoncer notre victoire, qui ne souffre aucune contestation. »

« La seule région administrative qui a systématiquement refusé de nous remettre les procès-verbaux, c’est Kankan [fief du Rassemblement du peuple de Guinée, le parti d’Alpha Condé] », a-t-il néanmoins précisé, ajoutant que cela n’était pas de nature à remettre en cause la victoire de Cellou Dalein Diallo.

Résultats complets attendus vendredi

Une déclaration unilatérale, jugée « nulle et de nul effet » par la CENI. « Leurs résultats sont basés sur des chiffres envoyés par SMS, souligne le vice-président de l’institution, Bakary Mansaré. Nous ne pouvons pas les certifier. » Il rappelle que le travail de centralisation des résultats est effectué par la commission nationale de totalisation des votes, au sein de laquelle siègent notamment les commissaires de la CENI et un représentant de chaque candidat à l’élection présidentielle.

Selon lui, la commission électorale devrait publier dès ce mercredi soir des résultats concernant « au minimum » dix autres préfectures, sur les 38 que comptent le pays. « Le processus est rapide », assure Bakary Mansaré, qui ajoute que les résultats complets devrait être publiés « au plus tard vendredi ».

« La Ceni doit publier les procès-verbaux des résultats qu’elle annonce, insiste Ousmane Gaoual, afin de rassurer les Guinéens et la communauté internationale ».

Déployée dans 147 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire, la mission d’observation électorale de l’Union africaine (UA) affirmait ce mardi que « malgré quelques dysfonctionnements, la clôture et le dépouillement du scrutin se sont déroulés de manière satisfaisante ».

Les 25 observateurs de l’UA ont toutefois relevé la « représentation inégale des candidats en lice » dans les bureaux de vote et souligné que certains membres des bureaux de vote n’avaient pas « scrupuleusement respecté les procédures de dépouillement telles que prévues par la loi ». La mission estime toutefois que le scrutin s’est globalement déroulé dans « la transparence, le calme et la sérénité ».

Violences

L’annonce des résultats partiels par la Ceni a toutefois été suivie d’une crispation du climat à Conakry, ainsi que dans plusieurs villes du pays, où des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté. L’UFDG estime à seize le nombre de personnes tuées mercredi à Conakry, dont deux membres des forces de l’ordre.

Dans un communiqué publié mercredi, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) évoque une « situation chaotique ». Il dénonce la mort « par balles » de son coordinateur dans la capitale et annonce des « actions décisives » à venir.

Selon le ministre de la Sécurité, Albert Damantang Camara, des barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers de Conakry dans la journée. Des tirs ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville.

Des heurts ont également éclaté dans les préfectures de Kissidougou et de Coyah « entre militants de l’UFDG et ceux d’autres formations politiques, notamment du RPG Arc-en-ciel », a fait savoir le ministre dans un communiqué. Il évoque également des « attaques ciblées à l’intérieur du pays, dans les quartiers de la haute banlieue de Conakry et contre les sièges des partis de la mouvance présidentielle et les domiciles des militants de ces partis. »

Le bilan est de dix morts sur l’ensemble du territoire selon le gouvernement, qui évoque une « stratégie du chaos orchestrée pour remettre en cause le scrutin » et lance un appel « au calme et à la retenue ».

Cellou Dalein Diallo a, quant à lui, affirmé être « séquestré » chez lui, en raison de la présence massive de forces de police devant son domicile. Un déploiement confirmé par Albert Damantang Caamara, qui a évoqué « des raisons de sécurité ». Le candidat de l’opposition a également accusé les forces de l’ordre de « tout détruire » dans ses bureaux, situés dans le quartier d’Hamdallaye.

Discret depuis le scrutin du 18 octobre, Alpha Condé s’est, lui, exprimé sur la situation dans un appel à la nation. « Je réitère mon appel, à tous, au calme et à la sérénité, en attendant l’issue du processus électoral en cours dans notre pays. Bien sûr qu’il y aura un vainqueur, mais, ce n’est pas pour autant que la démocratie sera menacée ou que la paix sociale devient impossible », a déclaré le président sortant.

Avec Jeune Afrique par Marième Soumaré

Mali: Soumaïla Cissé ne reconnaît pas l’élection d’IBK

août 24, 2018

L’opposant Soumaïla Cissé a obtenu 32,84% des suffrages lors du second tour de l’élection présidentielle malienne, face à Ibrahim Boubacar Keïta, le président sortant. © Vincent Fournier/JA

L’opposant malien Soumaïla Cissé, officiellement battu à la présidentielle, a affirmé jeudi « ne pas reconnaître » la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, qui de son côté l’a enjoint d’arrêter de se bercer « d’illusions », deux semaines après le scrutin.

« Je rejette catégoriquement et sans équivoque les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle. Par conséquent, je ne reconnais pas élu le président déclaré par elle », a déclaré sans surprise Soumaïla Cissé le 23 août, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale. Le chef de file de l’opposition ne s’était pas encore exprimé publiquement depuis l’annonce des résultats définitifs publiés lundi.

Ibrahim Boubacar Keïta a obtenu 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, et Soumaïla Cissé 32,84%, avait annoncé la plus haute juridiction du pays, en rejetant tous les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés par manque de preuves.

« Cette institution s’est discréditée en se constituant prisonnière volontaire d’un régime autocratique », a accusé jeudi Soumaïla Cissé, qui, à la présidentielle de 2013, avait rapidement concédé sa défaite face à IBK.

Main tendue

Ce dernier, qui a reçu les félicitations de nombreux dirigeants étrangers depuis l’annonce de sa réélection, avait annoncé lundi vouloir « tendre la main » à son « jeune frère » de l’opposition car « le Mali doit pouvoir compter sur toutes ses filles et tous ses fils ».

« Il serait convenable et souhaitable qu’ici et maintenant, on prenne la main que j’ai tendue à mon jeune frère Soumaïla Cissé pour qu’il gère le réel et non des illusions », a-t-il déclaré jeudi depuis Nouakchott, où il a effectué un bref déplacement, le premier depuis l’annonce de sa réélection.

« Je crois que tout ce que j’ai fait ces cinq dernières années valait quand même un peu de reconnaissance et je sais gré des Maliens de l’avoir su », a ajouté en Mauritanie le président sortant, dans le français châtié qui le caractérise.

« IBK n’a pas forcé la main aux Maliens, n’a pas bourré les urnes comme on le dit. C’est d’un ridicule tellement achevé que je ne voudrais même pas m’appesantir là-dessus », a-t-il déclaré en réponse aux accusations de fraude massive lancées par l’opposition.

Nouvel appel à la « mobilisation »

Soumaïla Cissé a pour sa part lancé un nouvel appel à la « mobilisation » et à la « constitution d’un large front pour la sauvegarde de la démocratie ». Il a invité les Maliens à manifester « pacifiquement et sans violence » samedi à Bamako, ainsi que dans les autres villes du Mali et au sein de la diaspora.

Le 18 août, un rassemblement dans le centre de Bamako avait réuni un gros millier de partisans de Soumaïla Cissé.

Pour son deuxième mandat de cinq ans, qui débutera le 4 septembre, IBK aura la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion.

Sa mise en œuvre accumule les contretemps et n’a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du pays et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Jeuneafrique.com

Zimbabwe: l’opposition va contester en justice les résultats de la présidentielle

août 8, 2018

Harare – L’opposition zimbabwéenne a confirmé mercredi qu’elle allait contester devant la justice les résultats de l’élection présidentielle du 30 juillet remportée par le sortant Emmerson Mnangagwa, a annoncé Thabani Mpofu, avocat du Mouvement pour le changement démocratique (MDC).

« Les résultats annoncés par la commission électorale vont être contestés » devant la justice, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Harare sans vouloir préciser quand il déposerait le dossier devant la Cour constitutionnelle. L’opposition a jusqu’à vendredi pour déposer son recours.

« Toutes les preuves dont nous avons besoin sont disponibles. Il n’y aura aucun doute pour tous les citoyens », a-t-il assuré.

Le recours permettra de « montrer au monde ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté.

« Nous n’avons pas peur (…) Si cela veut dire plaider devant la Cour constitutionnelle depuis nos lits de mort nous le ferons avec plaisir », a-t-il conclu, assurant ne pas être « intimidé » par la répression.

Romandie.com avec(©AFP / 08 août 2018 10h05)