Posts Tagged ‘Rétrocession’

Congo-Rétrocession : des reliques de Savorgnan de Brazza remises au mémorial éponyme

novembre 27, 2021

Le patron de la société Architecture du marbre, Franco Villarici, en compagnie du patron du groupe Agence d’information d’Afrique centrale (Adiac), Jean Paul Pigasse, ont remis, le 26 novembre à Brazzaville, un lot de matériel se trouvant au départ sur la tombe de Pierre Savorgnan de Brazza à Alger, en Algérie, à la directrice générale du mémorial éponyme, Bélinda Ayessa.

Photo : Bélinda Ayessa, Manuel Villarici, Franco Villarici et Jean Paul Pigasse posant devant les reliques remises au mémorial / Adiac

Pierre Savorgnan de Brazza reposant pour l’éternité à Brazzaville, il est de bon aloi que toutes les reliques ayant trait à cet explorateur franco-italien soient ramenées sur place. C’est dans ce contexte que des objets de valeur inestimable constitués d’un buste et d’une plaque en cuivre ainsi que deux autres pièces en marbre ont été remis à Bélinda Ayessa par Franco Villarici et Jean Paul Pigasse pour compléter les reliques déjà existantes de Savorgnan de Brazza dans son mémorial de Brazzaville.

Après l’accomplissement de l’acte symbolique, le vice-directeur général de la société Architecture du marbre, Manuel Villarici, a retracé l’origine de ces reliques. « Ce matériel se trouvait sur la tombe de Pierre Savorgnan de Brazza à Alger. Grâce au président de la République, chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, et grâce à la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Bélinda Ayessa, on a pu récupérer ces œuvres et on a donné une nouvelle vie à ces grandes pierres qui sont ici avec lui dans Brazzaville », a-t-il laissé entendre.

Très heureuse de vivre ces moments qui n’arrivent pas souvent, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza a dit toute sa reconnaissance à ce geste combien symbolique. « C’est un grand moment que nous sommes en train de vivre. La symbolique est totalement forte que l’on ne peut que se réjouir. Recevoir toutes ces reliques aujourd’hui, il y va du bonheur des Congolais mais aussi de ceux qui viendront de l’extérieur pour découvrir le mémorial Pierre-Savorgnan sous toutes ses facettes. Je tiens à remercier les Villarici et tous ceux qui ont préservés ces reliques pour pouvoir donner la possibilité aux gens de venir découvrir ce qui a été en réalité Savorgnan de Brazza et aussi les œuvres qu’il a eu à accomplir de son vivant, parce que Savorgnan de Brazza, on ne le dira jamais assez, c’était un grand homme », a souligné Bélinda Ayessa.

Joyeuse et émue, elle a signifié que les grandes choses se taillent dans des petites. Et lorsque l’on ne fait pas attention, c’est de l’inattendu, de l’inespéré et finalement l’on arrive à la conclusion que même si les hommes ne mettent pas l’histoire à leur place, l’histoire elle-même finit toujours par faire son tri. Puis, renchérissant: « C’est un grand moment que nous vivons aujourd’hui, pour moi, mon équipe et tous ceux qui aiment ce mémorial. Ces reliques sont pour le mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza d’une valeur inestimable, c’est le nec plus ultra. »

Tout en promettant d’en faire bon usage, Bélinda Ayessa a demandé à tous ceux qui ont des objets qui ont tant soi peu un lien avec Pierre Savorgnan de Brazza de les apporter, parce que leur place c’est au mémorial pour lequel, elle a rappelé avec insistance que c’est grâce à la volonté du président Denis Sassou N’Guesso qu’il existe. Sans quoi, elle et son équipe n’auraient pas reçus ces reliques datant de 1905, soit 116 ans aujourd’hui.

Décédé à l’hôpital central de Dakar, au Sénégal, le 14 septembre 1905, Savorgnan de Brazza a été inhumé à Paris, en France, le 3 octobre de la même année avant que sa dépouille ne soit transférée à Alger en 1908. C’est finalement, le 3 octobre 2006, que ses restes mortels sont inhumés à Brazzaville (ville dont il a exploré) selon sa dernière volonté.

Avec Adiac-Congo par Bruno Okokana

Le président égyptien ratifie la rétrocession de deux îlots à Ryad

juin 24, 2017

Le Caire – Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ratifié le transfert à l’Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge, dernier rebondissement d’une affaire qui suscite de vives protestations depuis des mois, a annoncé samedi le gouvernement.

Cette décision intervient quelques jours après que le Parlement eut approuvé l’accord de rétrocession, qui a fait l’objet d’une longue saga judiciaire avec des jugements contradictoires.

Le gouvernement avait annoncé en avril 2016 un accord sur la rétrocession à Ryad de ces deux îlots inhabités, soulevant une vive controverse dans le pays et des manifestations réprimées par la police.

De nouveaux appels à manifester au cours de la semaine passée ont conduit à des dizaines d’arrestations.

Les deux camps se sont également affrontés devant les tribunaux et plusieurs jugements contradictoires ont été prononcés dans cette affaire.

Le Parlement avait approuvé le 14 juin l’accord de rétrocession à l’issue de trois jours de débats mouvementés, durant lesquels des députés de l’opposition avaient interrompu les séances en scandant des slogans dénonçant la rétrocession des deux îlots.

Mardi, M. Sissi a insisté sur la nécessité de retourner les îlots à leurs « propriétaires ».

« Les nations sont gouvernées par des constitutions et des lois (…), et non par des caprices ou des émotions », avait-il affirmé, cité par la présidence.

Mercredi, la Haute cour constitutionnelle a suspendu tous les jugements rendus sur la rétrocession, le temps de choisir la juridiction habilitée à juger ce dossier.

Pour certains Egyptiens, les deux îles ont une importance symbolique, liée aux quatre guerres ayant opposé leur pays à Israël. Situées stratégiquement à l’entrée du golfe d’Aqaba, elles permettent de contrôler l’accès au port israélien d’Eilat grâce au détroit de Tiran.

C’est la fermeture de ce détroit par le héraut du panarabisme Gamal Abdel Nasser qui avait précipité la guerre israélo-arabe de 1967, permettant à Israël d’occuper la péninsule du Sinaï, ainsi que les deux îles stratégiques. L’accord de paix de Camp David signé en 1979 par les deux belligérants autorisa l’Egypte à récupérer ses territoires, mais lui interdit d’y installer des troupes.

Les autorités justifient la rétrocession en expliquant que les deux îles, situées près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, appartenaient à l’Arabie saoudite mais que Ryad avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juin 2017 19h44)