La compagnie aérienne entend cesser ses liaisons avec Lagos et Abuja à partir du 1er septembre. Plus de 85 millions de dollars gagnés dans le pays y sont en effet bloqués depuis plusieurs mois.
Cette décision intervient à peine trois mois après que la compagnie nationale des Émirats arabes unis a promis d’augmenter le nombre de ses vols nigérians de 12 à 22 par semaine.
« Circonstances hors de contrôle »
« Emirates a pris la décision difficile de suspendre tous les vols au départ et à destination du Nigeria, à compter du 1er septembre 2022, afin de limiter les pertes et l’impact sur ses coûts opérationnels, qui continuent de s’accumuler. Nous regrettons sincèrement les désagréments causés à nos clients, cependant, les circonstances sont hors de notre contrôle à ce stade », a déclaré la compagnie dans un communiqué.
L’Association du transport aérien international avait révélé en juin que les compagnies aériennes étrangères n’avaient pas été en mesure de rapatrier 450 millions de dollars environ du Nigeria. Un chiffre passé à 500 millions de dollars depuis, selon les médias locaux, sur fond de pénurie croissante de devises.
Les billets d’avion étant vendus en nairas, les compagnies aériennes étrangères convertissent généralement ceux-ci en dollars puis les rapatrient dans leur pays d’origine. Cependant, la rareté des devises a rendu cette opération pratiquement impossible.
Par Jeune Afrique – Avec Eniola Akinkuotu, The Africa Report
Les deux tiers des adultes ont reçu de l’aide financière lors la pandémie en 2020, selon Statistique Canada. Photo : La Presse Canadienne/Darryl Dyck
Les revenus des ménages canadiens ont augmenté partout sauf en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador en 2020, au moment où des millions de personnes ont bénéficié de mesures de soutien liées à la pandémie, selon les nouvelles données du recensement de Statistique Canada.
Le revenu médian des ménages après impôts s’élève à 73 000 $ au Canada pour l’année 2020, en hausse de 9,8 % par rapport au dernier recensement, cinq ans plus tôt, une croissance qui s’explique en partie par l’élimination d’emplois moins bien rémunérés.
En comparaison, au Québec, le revenu médian des ménages après impôts est de 63 200 $ pour 2020, en hausse de 12,1 % par rapport à 2015. En Ontario, cette croissance s’élève à 12,8 % sur cinq ans, pour un revenu médian de 79 500 $.
C’est en Colombie-Britannique que le revenu médian des ménages après impôts a connu la plus forte croissance, en hausse de 14,3 %, à 76 000 $.
Quant à l’Alberta (83 000 $, en baisse de 4,6 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (63 200 $, en baisse de 1,3 %), la baisse des revenus après impôt s’explique majoritairement par la chute des prix du pétrole entre 2015 et 2020, en plus des ralentissements attribuables à la pandémie de COVID-19.
Bien que moins de Canadiens aient reçu un revenu d’emploi pendant la pandémie, les données du recensement suggèrent que les pertes d’emplois ont été en partie compensées par les prestations liées à la COVID-19, car environ les deux tiers des adultes canadiens (68,4 %) ont reçu des paiements des programmes de soutien.
Au-delà des programmes de soutien mis sur pied pendant la pandémie, Statistique Canada estime que les prestations plus généreuses de l’Allocation canadienne pour enfants ont aussi compensé les pertes de revenus, srutout pour les familles les moins nanties.
D’ailleurs, le nombre de Canadiens gagnant moins de 20 000 $ a augmenté de plus de 415 000, au moment où de nombreux emplois moins bien rémunérés ont disparu. Mais le taux de faibles revenus a diminué, dans l’ensemble, et le nombre de Canadiens qui n’ont déclaré aucun revenu a reculé de près d’un million par rapport à 2019.
En somme, 11,1 % des Canadiens se trouvaient dans une situation de faible revenu en 2020. Il s’agit d’une baisse de 3,3 % comparativement au taux de 14,4 % observé en 2015, soit la plus forte diminution du taux de faible revenu de toute période quinquennale depuis 1976.
Chez les Canadiens de 65 ans et plus, ce taux était toutefois en hausse de 0,6 %. Ainsi, 15 % d’entre eux se trouvaient dans une situation de faible revenu en 2020, comparativement à 14,4 % en 2015. La situation s’est aussi assombrie pour les Canadiens âgés de 80 ans et plus : 19,3 % étaient en situation de faible revenu en 2020, une hausse de 2 % par rapport à 2015.
Les experts avaient averti que les données sur le revenu, qui s’appuient sur les dossiers fiscaux et de prestations de l’Agence du revenu du Canada, présenteraient une image compliquée du début de la pandémie et devraient être considérées comme un instantané du moment.
Par Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne
La Fédération des médecins spécialistes du Québec souhaite encadrer les hauts revenus, selon un document interne obtenu par Radio-Canada.
La rémunération des médecins coûte 7,5 milliards de dollars par année au Québec. Photo : Istock
Consciente que les docteurs millionnaires nuisent à son image, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) analyse plusieurs mesures, en interne, pour restreindre les hauts revenus, a appris Radio-Canada. La qualité des soins est aussi en jeu.
Le rapport du conseil d’administration, daté du 3 février, indique que la FMSQ compte 348 « médecins millionnaires ». Parmi eux, certains radiologistes en soins d’urgence facturent en moyenne 12 000 $ par jour.
Même s’il s’agit d’une infime minorité des 10 000 médecins spécialistes au Québec, la Fédération constate que cette rémunération à sept chiffres, avec de l’argent public, passe mal dans la population, au gouvernement et même au sein de ses membres.
Les mesures envisagées par la FMSQ, dans le document
Plafonner le revenu (annuel, semestriel, trimestriel ou journalier);
Ajuster les tarifs;
Plafonner l’activité, le volume (par médecin, par jour ou par patient);
Combinaison de ce qui précède.
Il s’agit d’un changement de cap pour la FMSQ. En octobre 2021, elle avait dit à Radio-Canada s’être opposée à des mesures de plafonnement de certaines activités.
Un risque pour la qualité des soins
Ça fait longtemps qu’on en parle, personne ne fait rien, commente le président de la FMSQ, le Dr Vincent Oliva, lui-même radiologiste, élu l’an dernier.
Il souhaite pousser l’analyse plus finement pour déterminer si ces médecins sélectionnent les actes les plus payants ou travaillent tout simplement beaucoup.
Actuellement, au Québec, rien n’empêche un médecin de travailler 7 jours sur 7, 365 jours par an. Ça nous préoccupe, reconnaît le Dr Oliva. On veut s’assurer que les médecins ne sont pas dans des situations où ils tournent les coins ronds.
« C’est un peu comme le camionneur qui ne dort jamais, qui ne prend jamais de pause dans sa semaine. À un moment donné, il y a des risques à trop travailler, il y a des enjeux de qualité. »— Une citation de Dr Vincent Oliva, président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec
Selon le document interne , les radiologistes gagnant plus de 1,5 million de dollars ont facturé des honoraires en moyenne 316 jours sur 365, l’an dernier. Ça veut dire qu’ils ont pris moins d’une journée de congé par semaine, en moyenne.
Un médecin spécialiste gagnait en moyenne 432 000 $ par année en 2019, avec des différences marquées, du simple au double, selon les spécialités.
Rémunération moyenne (en $) par spécialité
Spécialité
Rémunération moyenne
Radiologie
804 000
Ophtalmologie
689 000
Chirurgie cardiaque, thoracique et cardiovasculaire
593 000
Cardiologie
551 000
Médecine nucléaire
542 000
Radio-oncologie
497 000
Chirurgie générale
481 000
Gastro-entérologie
473 000
Anesthésiologie
467 000
Hématologie
462 000
Neurochirurgie
459 000
Oncologie médicale
447 000
Données compilées par Daniel Boily
Source: Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)
Un plafond pourrait envoyer les médecins en vacances
Selon le document de la FMSQ, le ministère de la Santé n’est pas favorable au plafond de revenu, qui a déjà été expérimenté dans le passé. Quant au plafond d’activités, la Fédération reconnaît qu’il pourrait avoir un impact possible sur l’offre de services.
On veut éviter les effets pervers du remède, dit le Dr Oliva, on ne veut pas limiter l’accès.
Ce serait une abomination, selon le professeur à l’École des sciences infirmières de l’Université de Victoria, Damien Contandriopoulos. Les médecins vont travailler jusqu’au 15 septembre puis partir en vacances quand ils toucheront le plafond.
« Si on touche au volume de soins, ça va créer un chaos dans le système, en particulier dans le contexte actuel. »— Une citation de Damien Contandriopoulos, professeur à l’École des sciences infirmières de l’Université de Victoria
Entre 2016 et 2018, le professeur a dirigé un projet de recherche du Commissaire à la santé et au bien-être qui portait sur l’analyse de la performance du mode de rémunération des médecins au Québec.
Selon Damien Contandriopoulos, la seule mesure qui fait un peu de sens : réajuster les tarifs de l’acte. Rappelons que la plupart des médecins sont payés à l’acte.
Le professeur rappelle que la technologie a évolué et ce qui prenait 30 minutes à un de ces médecins, il y a 10 ans, leur prend maintenant 5 minutes. Il propose de couper le tarif de l’acte en fonction de cette évolution technologique.
« Ils sont capables d’enchaîner les actes, dans leur sous-sol. »— Une citation de Damien Contandriopoulos, professeur à l’École des sciences infirmières de l’Université de Victoria
Le Dr Oliva ajoute qu’il pourrait y avoir des mesures différentes selon la spécialité. Dans tous les cas, les solutions devront être entendues avec le gouvernement.
Un tableau produit par la FMSQ détaille les avantages et les inconvénients de chaque solution.
Extrait du document interne de la FMSQ Photo: Radio-Canada
L’ancien ministre de la Santé au sein du gouvernement de Pauline Marois, Réjean Hébert, pense que la solution est ailleurs : il faudrait carrément changer le mode de rémunération.
Selon lui, le paiement à l’acte a perverti le système : Les gens vont multiplier les actes pour augmenter leur rémunération.
Le gériatre, lui-même membre de la FMSQ, propose plutôt de verser un salaire de base aux médecins exerçant en établissement (surtout les spécialistes). Pour ceux œuvrant en cabinet (surtout les médecins de famille), il suggère d’instaurer une rémunération selon le nombre de personnes suivies, en tenant compte de leur vulnérabilité.
« Aux États-Unis, les médecins spécialistes sont payés à salaire avec un bonus à la performance. »— Une citation de Dr Réjean Hébert, ex-ministre de la Santé du Québec
La remise en cause du paiement à l’acte ne fait pas partie de l’analyse en cours à la FMSQ et on ignore si le gouvernement Legault l’envisage dans sa « refondation » du système de santé, qui sera présentée en mars.
Le Dr Oliva apporte quelques nuances : tous les médecins québécois ne sont pas uniquement payés à l’acte, il y a déjà des modes de rémunération alternatifs. Par ailleurs, dans le total des honoraires des médecins en cabinet, il faut soustraire des frais d’exploitation, parfois importants (salaires de technologues, équipement, etc.).
Hors de contrôle, le budget pour les médecins?
Entre 2016 et 2019, les médecins spécialistes ont accaparé à peu près tout l’argent supplémentaire qui a été injecté dans le système de santé, dit le professeur Contandriopoulos.
L’argent consacré aux médecins n’est plus disponible pour le reste du réseau, déplore, pour sa part, Réjean Hébert.
En 2006, l’enveloppe budgétaire accordée aux médecins et aux infirmières était la même : 3 milliards de dollars. Mais, le fossé s’est creusé, année après année.
Le fossé s’est creusé entre l’enveloppe budgétaire de la rémunération des médecins et celle des infirmières. Photo: Radio-Canada/Source: RAMQ/MSSS
Aujourd’hui, l’enveloppe des médecins est de 7,5 milliards de dollars et celle des infirmières, de 4,6 milliards.
Damien Contandriopoulos propose un gel de cette enveloppe donnée à la radiologie et l’ophtalmologie, deux des spécialités qui comptent le plus de médecins millionnaires.
« Je vois un problème d’équité, avec les autres spécialistes, les omnipraticiens et les autres travailleurs de la santé. »— Une citation de Damien Contandriopoulos, professeur à l’École des sciences infirmières de l’Université de Victoria
La VG recommandait notamment de revoir les modalités de rémunération ainsi que les codes de facturation.
Elle notait qu’avec l’impact de la pandémie, le ministère de la Santé et des Services sociaux aura d’autant plus intérêt à réaliser un suivi rigoureux des enveloppes budgétaires.
À plus forte raison que le rattrapage des soins, dans les années à venir, en raison du délestage de certaines activités, risque d’entraîner une augmentation des dépenses de rémunération des médecins.
L’entreprise JOELLE a connu une croissance exceptionnelle en 2021 Photo : Radio-Canada
La pandémie a contraint l’entreprise de mode JOELLE à prendre le virage web. Le succès est au rendez-vous, l’entreprise a connu une croissance de 350 % en 2021.
La créatrice Joelle Desaulniers et son associé Billy Lacasseont fondé leur entreprise de création de vêtements en 2016. Tout est conçu, pensé, dessiné par l’entrepreneure et son équipe. Elle propose pas moins de 12 collections de vêtements par année, ce qui fidélise sa clientèle. Le fait de sortir une collection mensuelle fait rentrer les gens dans un univers. Ce n’est pas un arrivage de nouveautés. Je [lui] propose un look complet, une garde-robe pleine pour un mois. explique la créatrice et entrepreneure.
Chaque année, JOELLE voit sa clientèle s’agrandir et connaît une croissance de 100 %. Les associés ouvrent une boutique physique environ un an avant que la COVID ne vienne chambouler l’économie.
Un virage web nécessaire
Avec les fermetures temporaires, les propriétaires n’ont pas eu le choix de se tourner vers Internet : Il y a eu comme un déblocage au niveau de l’achat en ligne. Puis, nous on était déjà installés en ligne, on était prêts à cette croissance-là.
Le pari est réussi, son chiffre d’affaires s’est élevé à 10 millions de dollars en 2021
Joelle Desaulniers est copropriétaire et directrice artistique de JOELLE. Photo: Radio-Canada
Pour Madeleine Goubeau, chargée de cours à l’école supérieure de mode de l’ESG UQAM, ceux qui ont su mettre l’accent sur leur stratégie en ligne ont mieux traversé la pandémie. Mais le défi dans cette mer numérique, c’est d’être découvert : Réussir à amener les gens à tomber sur votre marque, ça si on réussit à le faire en ligne, l’endroit où on se situe, que ce soit à Trois-Rivières ou à Paris en réalité, ça ne fait pas une grosse différence.
De 60 000 envois postaux en 2021, l’entrepreneure souhaite grimper à 100 000 cette année.
Des projets d’expansion
Dès le mois d’avril, les entrepreneurs déménageront leur siège social et leur centre de distribution sur la rue Bellefeuille à Trois-Rivières. Pour Joëlle Desaulniers : L’objectif, c’est de centraliser les opérations. Donc d’avoir le centre de distribution et le siège social ensemble, faciliter les communications.
Au cours de la dernière année, le nombre d’employés est passé de 13 à 30. Une dizaine d’autres devraient se joindre à l’équipe en 2022.
Radio-Canada avec les informations de Julie Grenon
Le site du Guardian rapporte que selon l’auteur, les maisons d’édition mettent à mal « l’environnement du monde du livre » en perpétrant cette mauvaise répartition des recettes. Il demande à ce que le partage des revenus générés par les ventes d’un ouvrage soit revu à la hausse en faveur des auteurs. Il accuse également l’industrie du livre de laisser les entreprises se remplir les poches quand les revenus des auteurs eux, diminuent à vue d’œil.
D’après Pullman, « il est parfaitement possible de faire de bons profits tout en rémunérant équitablement ceux qui produisent le travail dont tout le reste dépend. Mais ce n’est pas le cas pour l’instant. J’apprécie chaque éditeur, designer, commercial et publicitaire avec lesquels je travaille ; en revanche, je n’apprécie pas ce que les éditeurs font, de manière générale, à l’écologie du monde du livre. La situation est nuisible, et cela devrait changer. »
En effet, dans un article du Bookseller, le directeur général de la SoA, Nicola Solomon décortique une étude ayant démontré que les marges de profits des maisons d’édition ne cessent d’augmenter, là où, en revanche, le salaire des auteurs est en chute libre.
Entre 2010 et 2013, affirme l’étude de la Société d’Accréditation et de Collection des Auteurs sur la situation des auteurs en Angleterre, les revenus ont chuté de 29%. Alors qu’entre 2008 et 2016 et ce d’après les rapports d’activité, la marge faite par de grandes maisons d’édition telles que Simon & Schuster Inc et Penguin a quasiment doublé.
Se basant sur la récente étude de l’Association des éditeurs, intitulée « La contribution de l’industrie de l’édition à l’économie britannique », Solomon déduit que les auteurs toucheraient à peine 3 % des recettes de la maison d’édition. Il ajoute « une fois que les maisons d’édition se sont payées, les actionnaires de l’éditeur reçoivent près de trois fois la somme versée aux auteurs. Et les auteurs doivent encore payer leurs propres dépenses et agents ».
Stephen Lotinga, directeur général de l’Association des éditeurs, a répondu que « les maisons d’édition reconnaissent totalement que les auteurs devraient être rémunérés équitablement pour leur travail et qu’elles font beaucoup pour supporter le talent des écrivains ».
Le SoA a d’ores et déjà fait plusieurs propositions aux éditeurs pour résoudre la situation quant à la transparence des revenus versés par les éditeurs aux auteurs, illustrateurs et traducteurs, mais également à la révision de la répartition des recettes de manière plus équitable entre les différents acteurs de l’industrie du livre.
Washington – L’Etat américain du Maryland et la capitale Washington ont assigné lundi en justice le président Donald Trump, lui reprochant d’accepter des paiements de gouvernements étrangers via son empire immobilier.
La plainte déposée lundi se fonde sur la « clause sur les émoluments », une disposition de la Constitution américaine interdisant à toute personne occupant une fonction publique d' »accepter cadeau, émoluments, fonction ou titre de quelque sorte que ce soit d’un roi, prince, ou d’un Etat étranger » sans accord du Congrès.
Pour les personnes à l’initiative de cette action judiciaire, le président Trump est coupable de conflits d’intérêt permanents, en n’ayant pas pris suffisamment de distance avec son groupe économique géré par ses fils.
« Jamais dans l’histoire de ce pays n’avons-nous eu un président à ce point engagé dans les affaires. Ou encore un président ne s’étant pas distancié de façon convenable de ses actifs », a dénoncé le procureur général de Washington, Karl Racine.
Son homologue pour l’Etat du Maryland, l’élu démocrate Brian Frosh, a souligné que le président se devait de « placer le pays en premier et non pas ses intérêts personnels en premier ».
« La clause sur les émoluments est un rempart contre la corruption du président », a-t-il déclaré.
En janvier, l’ONG anti-corruption Citizens for Responsibility and Ethics in Washington, appuyée par d’éminents juristes et spécialistes de droit constitutionnel, avait déposé une plainte similaire devant un tribunal fédéral de New York en s’appuyant également sur cette clause. Mais cette nouvelle plainte est la première présentée par des entités gouvernementales.
Cette plainte vient ajouter aux ennuis de M. Trump, déjà aux prises avec des enquêtes du Congrès, du FBI et la nomination d’un procureur spécial Robert Mueller sur une possible « coordination » de son équipe de campagne avec des responsables russes.
M. Trump a par ailleurs essuyé plusieurs revers judiciaires sur son décret anti-immigration, dont un dernier lundi par une cour d’appel de Californie.
Après sa prise de fonction en janvier, Donald Trump a confié à ses fils le contrôle au jour le jour de ses affaires mais a conservé toutes ses parts dans la Trump Organization.
Parmi les éléments-clefs de l’affaire figure le Trump International Hotel ouvert l’an dernier par M. Trump près de la Maison Blanche. Outre la question des paiements étrangers, la nouvelle plainte souligne que cet hôtel pose un problème de concurrence pour les hôtels voisins.
Selon le Washington Post, plusieurs pays étrangers manifestent désormais une préférence pour cet hôtel, comme le Koweit dont l’ambassade a transféré dans l’établissement un événement prévu au départ dans un Four Seasons.
M. Trump est venu lui-même accueillir des invités dans l’hôtel depuis sa prise de fonction, selon le journal.
Londres – Le ministre des Finances britannique George Osborne, sous pression après la controverse entourant la participation passée du Premier ministre David Cameron dans une société offshore, a publié lundi sa propre déclaration de revenus.
Selon un document publié sur le site internet du gouvernement, M. Osborne a déclaré 198.738 livres (247.900 euros) de revenus pour l’année fiscale 2014/2015 et payé 72.210 livres (environ 90.000 euros) d’impôts.
Ses revenus sont simples et publics: son salaire, ses revenus locatifs d’une propriété à Londres et une participation dans l’entreprise de son père, Osborne & Little, a indiqué une source du Trésor.
La déclaration publiée lundi précise à ce titre que M. Osborne ne dispose d’aucun revenu provenant d’un quelconque dispositif offshore.
Au cours du week-end, David Cameron, dans la tourmente depuis qu’il a été contraint d’avouer avoir détenu des parts dans la société offshore de son père Ian, décédé en 2010, avait lui-même publié ses avis d’imposition des six dernières années, soit depuis qu’il est à la tête du gouvernement britannique.