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Congo-Éducation : le processus de révision des programmes évolue normalement

janvier 10, 2023

Le coordonnateur du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (Praased), Calixte Kolyardo, a indiqué le 10 janvier que la « Commission de curricula », chargée de la production des programmes éducatifs a terminé leur élaboration.

La Commission curricula / Adiac

Une équipe composée des enseignants d’université est présente pour la relecture, a dit Calixte Kolyardo, peu avant la clôture de l’atelier de révision des  programmes du secteur de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation.   

Selon lui, le processus de révision des programmes au primaire a porté sur les classes de CP1 et CP2, en mathématiques, français et sciences. Au collège, il a concerné les classes de 6e et 5e en mathématiques, français ainsi qu’en sciences de la vie et de la terre.

Après cette étape, a-t-il poursuivi, s’en suivra la mise en conformité éditoriale par une équipe de consultants en édition avant l’impression des cahiers d’activité et des programmes éducatifs, avec une formation préalable des enseignants pour le maniement des nouveaux programmes et la distribution des supports.  

« Le processus se poursuivra avec les classes de CE1, CE2, CM1, CM2 et au collège avec les classes de 3e et 4e en mathématiques, français et en sciences de la vie et de la terre », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le coordonnateur a rappelé que le Praased est un projet du gouvernement, financé par la Banque mondiale. L’objectif est de développer et d’accroître le rendement scolaire primaire, secondaire et au premier degré afin d’améliorer certains systèmes de gestion.

Le projet est mis en œuvre notamment à travers trois composantes dont la première a pour objectif de procéder à la révision des programmes. Notons que le processus de révision des programmes éducatifs, débuté en 2019, vient à point nommé car le système congolais devient caduc.

Le programme a été de former plus de 10 069 enseignants et des inspecteurs du secteur public et autres agents. Le processus s’est poursuivi avec l’impression des supports pédagogiques et les cahiers d’activité. Au total, 741 cahiers d’activité ont été distribués aux enseignants.

Pour l’exécution de ce programme, les difficultés rencontrées ont été la non-acceptation des nouveaux programmes, les statistiques des personnes à former et les élèves bénéficiaires des cahiers d’activité. 

Avec Adiac-Congo par Lydie Gisèle Oko

Congo-Parlement : la procédure de révision de la Constitution en examen

décembre 29, 2021

Le Sénat et l’Assemblée nationale ont ouvert, le 29 décembre, à Brazzaville leur session extraordinaire pour examiner, entre autres, le projet de loi fixant la procédure de révision de la Constitution du 25 octobre 2015.

La démarche consiste, à en croire le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la seizième session extraordinaire de sa chambre, à consolider les dispositions de l’article 242 de la loi fondamentale. «Il s’agit tout simplement de définir la procédure de révision de la Constitution.  C’est une décision politique importante pour adapter, d’une part, notre gouvernance aux aléas imposés par la pandémie à nouveau coronavirus et, d’autre part, limiter toutes les dépenses engendrées par les récurrentes prorogations de l’Etat d’urgence sanitaire », a expliqué le président de la chambre basse du Parlement. Il a appelé, à l’ouverture de la seizième session extraordinaire, à la réflexion sur l’amendement de l’article 157 de la Constitution afin de rallonger la durée de l’état d’urgence. 

Sénateurs et députés examineront également le projet de loi relatif au Plan national de développement (PND) 2022-2026. Selon Isidore Mvouba, le nouveau programme national s’appuie essentiellement sur six axes stratégiques de développement, à même de porter la croissance. Il s’agit notamment de promouvoir les secteurs de l’agriculture au sens large du mot; de l’industrie en lien avec les Zones économiques spéciales; du tourisme, de l’immobilier, du numérique et des zones franches commerciales.

« Le PND 2022-2026, en harmonie avec les engagements sous-régionaux, régionaux et internationaux en matière de réformes économiques et financières, aidera le pays à passer d’une économie de rente vers une économie forte, diversifiée et résiliente. A noter qu’une innovation majeure est adossée à cette politique nationale de développement, il s’agit du mécanisme de suivi-évaluation visant à rendre le PND plus dynamique, selon le contexte socio-économique aux plans national et international », a poursuivi le président de l’Assemblée nationale, précisant que le nouveau document prévoit la mise en place d’un schéma de financement innovant.

Les parlementaires se prononceront également sur les projets de lois relatives à l’affacturage, au crédit-bail ainsi qu’à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. L’affacturage permettra, en effet, d’accroître la capacité des entreprises d’emprunter auprès des banques et de faire face, de manière générale, aux risques des créances commerciales. Le crédit-bail, quant à lui, a vocation à faciliter aux Petites et moyennes entreprises et aux petites et moyennes industries l’acquisition d’équipements essentiels à leur production grâce à un mécanisme de location avec option d’achat réglementé. Il s’agit d’une stratégie novatrice, d’après Isidore Mvouba, pour booster le secteur agricole.

Revenant sur le message du président de la République devant le Parlement réuni en congrès, le président de l’Assemblée nationale a rappelé que ses directives doivent être suivies d’effet pour maintenir la dynamique du progrès social. « L’invite ultime du chef de l’Etat aux chambres du Parlement d’user pleinement de leur prérogative de contrôle, à travers la réalisation des enquêtes parlementaires, ne doit pas rester lettre morte. La représentation nationale a un rôle central dans le relai de ce message où tout le monde a trouvé son compte. C’est donc dans la continuité de l’action que se tient aujourd’hui la 16e session extraordinaire de notre mandature pour examiner des affaires fondamentales », a-t-il conclu.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Mali: des milliers de manifestants pour la révision de la Constitution

juin 28, 2017

Plusieurs milliers de Maliens ont manifesté aujour’hui à Bamako pour le projet de révision de la Constitution proposé par le président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a reporté sine die il y a une semaine un référendum prévu le 9 juillet sur ce texte.

Quelque 6.000 partisans du « Oui » au référendum se sont rassemblés, à l’appel d’une vingtaine d’associations de jeunes, au Palais des sports de Bamako. Plusieurs centaines de personnes sont restées debout ou autour de l’enceinte de 5.000 places.

« Nous sommes venus ici pour montrer que nous aimons notre pays le Mali », a déclaré à la presse, Issoumaila Diallo, président de la plateforme pour le « Oui » au référendum . Selon un autre membre de cette plateforme , Moussa Goro, « la réforme constitutionnelle est nécessaire pour permettre l’application de l’accord de paix » signé en mai-juin 2015.

« La Constitution de 1992 mérite un toilettage, parce que le Mali évolue. Les partisans du non doivent revoir leur position », a ajouté M. Goro.

La révision de la Constitution, la première depuis 25 ans, vise notamment à mettre en oeuvre certains engagements de l’accord de paix signé entre le gouvernement, les groupes armés pro-Bamako et l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du pays, et prévoit la création d’un Sénat et d’une Cour des comptes.

La Réunion: Macron veut réviser la Constitution pour « plus de souplesse »

mars 26, 2017

Saint-Denis de la Réunion – Emmanuel Macron, candidat d’En Marche pour l’élection présidentielle, souhaite réviser la Constitution dans la « deuxième partie » de son quinquennat afin de donner « plus de souplesse » administrative à La Réunion, comme à La Guadeloupe par exemple, qui en a bénéficié dans le domaine de l’environnement et de l’énergie.

M. Macron cible l’article 73 de la Constitution qui permet aux régions et départements d’outre-mer de « faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités ».

Ces « habilitations », dont bénéficient par exemple La Martinique ou la Guadeloupe, recouvrent de nombreux champs, hormis le domaine régalien (sécurité, justice, politique étrangère etc).

Ainsi, le Conseil Régional de Guadeloupe a demandé en mars 2009 une habilitation afin de légiférer et réglementer dans le domaine de l’environnement et de l’énergie sur son territoire.

Cette habilitation lui a été accordée au travers de l’Article 69 de la Loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des Outre Mer.

Mais selon l’alinea 5 de l’article 73 de la Constitution, La Réunion est toutefois exclue de cette disposition. C’est la conséquence de l’amendement Virapoullé, ancien sénateur UMP de La Réunion qui, en 2003, craignait que cette flexibilité ouvre la voie à l’autonomie.

« Je veux modifier » cet amendement, a déclaré M. Macron dimanche, en visite sur un marché de Saint-Denis de la Réunion.

« Il faut plus de souplesse, il faut que l’État s’adapte aux territoires », a-t-il plaidé.

« Je suis pour un État qui déconcentre, qui redonne des responsabilités aux fonctionnaires de terrain et ça vaut pour cette île en particulier. Vous avez vu, l’agriculture ici n’a rien à voir avec celle de la Creuse ou du Cantal », a-t-il souligné, en demandant ainsi de « pouvoir transférer des compétences réglementaires aux collectivités ».

« Ça suppose une révision constitutionnelle », a donc relevé l’ancien ministre de l’Économie, qui compte la lancer « plutôt en deuxième partie de mandat et commencer par une voie parlementaire ».

L’intention de M. Macron a réjoui l’un de ses soutiens sur l’île, le maire PS de Saint-Denis, Gilbert Annette.

« À Paris, on est sourd, on ne regarde que les problèmes du continent et on n’est pas capable d’avoir de la créativité pour nous aider. Avec 30% de chômage, on ne peut pas vivre », s’est-il indigné auprès de l’AFP.

Cette plus grande « liberté réglementaire » doit toutefois s’accompagner de contreparties, selon M. Macron, qui compte engager un plan d’économies de 10 milliards d’euros au niveau des collectivités territoriales.

« Les efforts que je demande, c’est aussi la sortie d’une forme d’économie de complaisance », a-t-il déclaré.

« On attend du pragmatisme et pas d’utiliser l’argent public pour embaucher les gens. À la fin, ça devient du clientélisme et c’est bon pour personne », a prévenu M. Macron, en ciblant particulièrement les embauches dans la fonction publique territoriale.

« On va serrer les recrutements, on va gérer mieux », a rassuré M. Annette. « Cela demande de la pédagogie et surtout que les élus soient exemplaires », a-t-il conclu.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2017 16h12)                   

Mauritanie: la limitation des mandats présidentiels restera inchangée

octobre 21, 2016

Nouakchott – Le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a annoncé que la limitation des mandats présidentiels à deux resterait inchangée dans la future révision constitutionnelle, au terme du dialogue national qui s’est achevé tard dans la nuit de jeudi à vendredi.

Cette question doit être close, je le dis, la limitation des mandats ne sera pas changée, a martelé le chef de l’Etat lors de la séance de clôture de ce dialogue lancé le 29 septembre, assurant qu’une Constitution ne peut être changée pour des intérêts personnels.

Dans le même esprit, la limite d’âge du candidat à la présidentielle fixée à 75 ans sera maintenue pour contribuer notamment au renouvellement de la classe politique, a-t-il ajouté.

Une controverse avait éclaté entre l’opposition et le pouvoir, soupçonné de vouloir supprimer la limite de deux mandats présidentiels ce qui ouvrirait la voie à un troisième mandat de M. Ould Abdel Aziz.

Le président a promis de soumettre à référendum tous les amendements constitutionnels retenus lors de ces discussions.

Il a mis en garde ceux qui tenteraient de s’opposer à la marche en avant du pays, affirmant que leurs actions de sape seront combattues avec la dernière énergie, en allusion à la majeure partie de l’opposition qui a boycotté ce dialogue et fait voeu de s’opposer au changement de Constitution, annonçant notamment une marche le 29 octobre à Nouakchott.

Les actes du dialogue, intitulés accord politique, prévoient un référendum avant la fin de l’année et des élections municipales et législatives anticipées dont la date reste à fixer.

Parmi ses autres décisions phares figurent la suppression du Sénat, qui serait remplacé par des Conseils régionaux, la suppression de la Haute cour de justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique.

Personne ne peut prendre le peuple en otage, a averti le président, à l’intention de sénateurs qui envisageraient de faire obstacle au texte lorsqu’il passera devant le Parlement.

Tout projet de révision constitutionnelle doit être approuvé par une majorité des deux tiers des députés et des sénateurs pour être soumis à référendum, selon la Constitution.

Le projet de création d’un poste de vice-président de la République a été abandonné par les participants au dialogue.

Les actes proposent également d’ajouter deux bandes rouges sur le drapeau pour valoriser le sacrifice des martyrs de la Nation et de modifier l’hymne national pour lui ajouter une charge patriotique tout en conservant sa portée religieuse.

AJOUTE:

En réaction à l’annonce par le président Aziz de ne pas chercher un 3ème mandat, le porte-parole de l’APP a estimé que cette position était nécessaire et que son contraire aurait pu être désastreux pour le pays.

Cependant Mohamed Lemine Ould Naty a regretté que la limitation de l’âge des candidats à la présidence de la République n’ait pas été enlevée de la constitution, privant le peuple de l’experience et des capacités d’hommes qui l’ont servi avec abnégation.

Il a également rejeté les changements décidés sur le drapeau et l’hymne national qui ne peuvent être changés dans le contexte particulier que nous vivons.

De son côté le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU, opposition radicale) a affirmé qu’il poursuit son agenda opposé au réfenrendum sur la constitution en dépit des déclarations de Aziz sur le 3ème mandat.

Cela ne change en rien notre programme de lutte, nous continuons à préparer notre marche du 29 octobre a lancé son président Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine au début d’une réunion du forum consacrée aux derniers developpements politiques en relation avec le dialogue.

Romandie.com avec(©AFP / 21 octobre 2016 20h47)

L’Algérie révise sa Constitution pour préparer l’après Bouteflika

février 7, 2016

Le Parlement algérien a adopté dimanche une réforme de la Constitution voulue par le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 17 ans. L’adaptation constitutionnelle dessine les contours du système une fois qu’il laissera les rênes du pays.

Devenu tout-puissant après avoir réduit l’influence des services secrets, Abdelaziz Bouteflika a finalement soutenu cette réforme, évoquée pour la première fois en 2011, année du Printemps arabe. La principale disposition prévoit le rétablissement de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.

Cinquième mandat possible
C’est M. Bouteflika, lui-même, qui avait supprimé cette limitation. Elu en 1999, puis réélu en 2004, il avait ensuite brigué un troisième puis un quatrième mandat, éveillant les soupçons d’un désir de présidence à vie. Le texte écarte désormais cette possibilité.

Agé de 78 ans, le chef de l’Etat est affaibli par la maladie. Il pourra toutefois terminer son quatrième quinquennat qui court jusqu’en 2019 et même en briguer un cinquième s’il le souhaite.

Double nationalité pas bienvenue
La révision de la Constitution interdit, par ailleurs, aux Algériens ayant une autre nationalité l’accès aux hauts postes dans la fonction publique. Cette mesure a suscité la colère de la communauté franco-algérienne, estimée à des centaines de milliers de personnes.

Cette révision de la Constitution, voulue par le chef de l’Etat mais critiquée par l’opposition, a été approuvée par 499 parlementaires. Deux ont voté contre et 16 se sont abstenus, a précisé le président du Sénat, Abdelkader Bensalah. Pour être adoptée, la révision devait recueillir l’adhésion de trois quarts des 462 députés et 144 sénateurs.

Construire la démocratie
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a salué un président « architecte de la nouvelle République algérienne ». Tout en restant méfiant, l’opposant Djamel Zenati juge qu' »avec les présents changements, le texte fondamental du pays réunit enfin les principaux matériaux nécessaires à la construction démocratique ».

Mais comme « le viol de la loi est devenu la loi » cela « n’incite guère à accorder un soupçon de sincérité » au pouvoir, ajoute-t-il dans une tribune publiée par le quotidien El Watan.

Plus critique, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, deux fois adversaire malheureux de M. Bouteflika, a dénoncé un « coup de force constitutionnel » pour « régler les seuls problèmes du régime politique en place et non ceux du pays ».

Réconciliation nationale
La révision de la Constitution intervient quelques jours après la dissolution par le président du Département du Renseignement et des Services (DRS), considéré comme un « Etat dans l’Etat » avec notamment des pouvoirs de police politique sans cesse dénoncés par l’opposition. Le DRS est remplacé par de nouvelles structures placées directement sous l’autorité de la présidence.

La nouvelle Constitution introduit, par ailleurs, en préambule la préservation de la « politique de paix et de réconciliation nationale » mise en oeuvre par M. Bouteflika pour mettre fin à la « tragédie nationale ». Cette expression désigne la guerre civile qui a fait 200’000 morts dans les années 1990.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International estime que cette disposition empêche d’établir la vérité sur cette sombre page de l’histoire de l’Algérie.

La révision adoptée dimanche rend aussi possible de modifier certains points de la Constitution. Cette disposition vise une éventuelle conquête du pouvoir par une majorité islamiste.

En 1992, l’armée avait annulé un processus électoral après une victoire écrasante du Front islamique (FIS, dissous), qui promettait d’abolir la démocratie et d’instaurer une République islamique. La situation avait alors plongé le pays du Maghreb dans une sanglante guerre civile.

Romandie.com

Le président de l’Assemblée nationale soutient Ouattara/Mamadou Koulibaly: »Il faut réviser la constitution »

octobre 26, 2011

Le président d’Audace Institut Afrique et patron de Lider est pour la révision constitutionnelle. Il l’a dit hier à Grand-Bassam où a lieu la 3ème université libérale.

Cette fois, Mamadou Koulibaly et le président Ouattara sont sur la même longueur d’ondes. Le chef de l’Etat en a fait un engagement depuis le vote en 2000, de la loi fondamentale : réviser la Constitution ivoirienne, lorsqu’il serait élu président. Nombreux sont ceux qui la jugent taillée sur mesure. Le N°1 ivoirien n’est pas le seul leader politique à le penser, puisqu’il vient d’être rejoint par Mamadou Koulibaly, le président de l’Assemblée nationale, un ancien baron du parti déchu, désormais à la tête de son propre formation politique, Lider. Hier, le député de Koumassi a lui aussi souhaité la révision de la loi fondamentale. Koulibaly estime qu’il le faut, pour que soit pris en compte le régime parlementaire qu’il souhaite de tous ses vœux. Mais ce n’est pas le seul aspect qui le préoccupe. Le professeur d’économie reconnaît que tout est lié dans cette Constitution, et qu’il faut sérieusement s’en occuper. Et quand on lui demande son attachement au régime parlementaire, l’ancien numéro 3 du Fpi répond que s’il avait existé auparavant, le pays n’aurait pas connu cette guerre. Car, selon lui, il n’y aurait pas eu d’élection présidentielle. Dans un régime parlementaire, explique-t-il, les élections sont moins coûteuses et moins violentes, parce qu’il n’y a que les députés qui sont désignés par le peuple. Pour avoir été au cœur de l’ancien pouvoir, comment n’est-il pas parvenu à redresser la situation, lui qui est considéré comme une éminence grise au discours direct ? ‘’Avec les idées, il ne faut pas se presser(…). Un libéral ne travaille pas pour lui-même, ni forcément pour l’immédiat, mais pour les générations futures. Nous sommes patients’’, déclare Mamadou Koulibaly. Qui, dans la foulée, rejette une quelconque participation de son parti à l’administration du président Ouattara. ‘’Le pouvoir est fait pour ceux qui ont gagné, et l’opposition pour ceux qui ont perdu’’, précise-t-il. Et de poursuivre : ‘’C’est une hypothèse. Ouattara ne me fera jamais appel, parce qu’il a autour de lui, des hommes de valeur, notamment au Rdr, au Pdci, en somme, au Rhdp’’. S’agissant des élections législatives à venir, l’ancien cadre du Fpi a encore pris le contre-pied de ses ex-compagnons qui refusent d’y aller. Il affirme se porter candidat. ‘’Je dis depuis cinq ans, que je serai candidat(…). Mais j’attends de voir, parce que mon salaire est coupé depuis sept mois. Je me demande donc comment je ferai campagne ‘’, soutient le président de Audace Institut Afrique, qui avait à ses côtés, Emmanuel Martin et Pascal Salin, deux éminents économistes français, venus participer au séminaire intitulé ‘’Afrique et Liberté’’.

L’Expression par Ouattara Abdoul Karim