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Le Burkina Faso ordonne la suspension immédiate de RFI « jusqu’à nouvel ordre »

décembre 4, 2022

Après le Mali, le Burkina Faso est le deuxième pays de la région à interdire cette année Radio France Internationale (RFI).

Le capitaine Ibrahim Traoré assiste à la cérémonie du 35e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara à Ouagadougou, le 15 octobre 2022. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Le Burkina Faso a ordonné samedi « la suspension immédiate et jusqu’à nouvel ordre » de RFI, lui reprochant notamment d’avoir relayé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste », a annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabè.

En ayant relayé ce message, RFI « contribue ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabè mobilisés pour la défense de la Patrie », indique un communiqué signé du porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo.

Suspension immédiate

Au début de la semaine, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda), avait diffusé une vidéo dans laquelle l’un de ses chefs au Burkina Faso menaçait de s’attaquer à des villages défendus par des Volontaires de la défense de la patrie (VDP), supplétifs civils de l’armée, qui vient d’en recruter 90 000 en trois semaines pour faire face à la recrudescence des attaques jihadistes.

Le gouvernement reproche également à RFI, radio publique française, d’avoir repris dans sa revue de presse de vendredi « une information mensongère, indiquant que: ‘Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, assure qu’une tentative de coup d’État a visé son pouvoir’ ».À LIREBurkina : la colère très calculée du capitaine Traoré

Le communiqué rappelle que « le 3 novembre dernier, le gouvernement avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média (RFI) et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle le peuple burkinabè est engagé pour plus de liberté et de dignité ».

« Au regard de tout ce qui précède, le gouvernement a décidé de la suspension immédiate jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur toute l’étendue du territoire national », ajoute-t-il.

« Accusations infondées »

La direction de RFI « déplore vivement cette décision et s’élève contre les accusations totalement infondées mettant en cause le professionnalisme de ses antennes », a-t-elle indiqué samedi soir dans un communiqué. « Cette coupure est intervenue sans préavis et sans que ne soient mises en œuvre les procédures prévues par la convention de diffusion de RFI établie par le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso », affirme-elle.

🔴 @RFI DÉPLORE VIVEMENT LA SUSPENSION DE SA DIFFUSION AU BURKINA FASO HTTPS://T.CO/VFVN8GFJ3M VIA @RFI— FRANCE MÉDIAS MONDE (@FRANCE_MM) DECEMBER 3, 2022

Elle ajoute que le groupe France médias monde auquel RFI appartient, « explorera toutes les voies pour parvenir au rétablissement de la diffusion de RFI, et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes ». Selon la direction de RFI, la radio est suivie chaque semaine au Burkina Faso « par plus de 40% de la population et plus de 70% des leaders d’opinion ».

MUSELER OU PERSÉCUTER LA PRESSE NE TRANSFORME PAS LE MENSONGE EN VÉRITÉ

Le gouvernement a tenu néanmoins « à réaffirmer à l’opinion nationale et internationale son attachement à la liberté de presse et d’opinion » et « au droit du public à l’information », mais « invite cependant au respect des règles et principes édictés en la matière dans notre pays ».

Le Burkina est le deuxième pays de la région à interdire RFI cette année après le Mali, en mars. « Les nerfs sont à vif, cependant museler ou persécuter la presse ne transforme pas le mensonge en vérité », a estimé Newton Ahmed Barry, journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale (CEN).

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

Mali : la junte d’Assimi Goïta suspend RFI et France 24

mars 17, 2022

Après la diffusion de reportages mettant en cause les Fama et des mercenaires de Wagner dans des tueries de civils, Bamako a décidé d’interdire les deux médias français. Une décision qui intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes au Mali.

La junte malienne a ordonné dans la nuit de mercredi à jeudi la suspension de la diffusion de RFI et France 24 au Mali en raison, selon elle, de « fausses allégations » d’exactions commises par l’armée et rapportées par les deux médias publics français, ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Le Mali « rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes Fama [Forces armées maliennes] » et « engage une procédure […] pour suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI […] et France 24 ». Les émissions de ces derniers se poursuivaient néanmoins ce jeudi 17 mars, a constaté l’AFP.

Une telle suspension de deux grands médias étrangers n’a pas de précédent récent au Mali. Elle intervient dans un contexte de pression croissante sur les journalistes dans le pays et un peu plus d’un mois après l’expulsion de l’envoyé spécial de Jeune Afrique de Bamako.

Les Famas et Wagner impliqués dans des massacres

Le gouvernement estime que « ces fausses allégations » ont notamment été rapportées dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d’exactions qui auraient été commises par l’armée malienne et le groupe privé russe Wagner. Ces sujets ont été diffusés alors que de nombreuses informations, dont un rapport de la Minusma dont le contenu a été révélé par Jeune Afrique, font état depuis plusieurs jours de la responsabilité des Fama, ainsi que de celle des mercenaires de Wagner, dans le massacre d’une trentaine de personnes dans le cercle de Niono.

Le communiqué du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, « interdit à toutes les radios et télévisions nationales, ainsi qu’aux sites d’information et journaux maliens, la rediffusion et/ou la publication des émissions et articles de presse de RFI et de France 24 ».

Le colonel Maïga estime en outre que « les agissements de RFI et France 24 ressemblent […] aux pratiques et au rôle tristement célèbre de la radio Mille Collines », qui avait encouragé le génocide au Rwanda en 1994.

Par Jeune Afrique avec AFP

Appel à candidature Prix voix d’Afrique : les candidats ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire

janvier 3, 2021

Prix voix d’Afrique est un concours d’écriture ouvert à toute personne majeure et de moins de 30 ans résidant dans un pays d’Afrique et n’ayant jamais publié .

 

L’affiche du concours prix voix d’Afrique, deuxième édition /DR

Les organisateurs dudit concours invitent chaque participant à rédiger un roman en français, de 300 000 signes maximum, qui reflète la situation d’un pays, une actualité politique, économique ou sociale ou des textes plus intimistes.

Le concours Prix voix d’Afrique est initié par les éditions JC Lattès et RFI, en partenariat avec la Cité internationale des arts, c’est un nouveau prix littéraire destiné à faire émerger les jeunes écrivains d’expression française du continent africain. Un prix pour soutenir et mettre en lumière les nouvelles voix littéraires africaines.

Les candidats ont jusqu’au 31 janvier 2021 pour s’inscrire et déposer leur manuscrit.  L’inscription au concours se fait sur le site https://prix-rfi.editions-jclattes.fr/ via un formulaire à remplir. Les participants peuvent déposer leur texte sur le site ou l’écrire en ligne.  Les membres du jury choisiront le lauréat sur la base des critères ci-après : l’originalité des textes composant le manuscrit, le style de l’auteur, le ton du roman, l’adéquation au sujet de l’appel à manuscrits, la qualité littéraire. Ils se réuniront en avril 2021 pour sélectionner le manuscrit lauréat.

 Le concours est limité à un manuscrit par participant (même nom, même adresse). Chaque participant garantit que le manuscrit qu’il soumet au concours ne fait pas l’objet d’un contrat, notamment un contrat d’édition papier ou un contrat d’édition numérique, un contrat d’option, un contrat d’adaptation audiovisuelle, et qu’il n’est pas couvert par un droit de préférence, notamment vis-à-vis d’un éditeur.

 Le candidat doit également garantir que le manuscrit soumis est constitué de textes originaux, ils ne portent pas atteinte aux droits de tiers. Dès lors que le candidat a déposé son manuscrit sur la plate-forme, il s’engage à ne pas le proposer à des tiers (éditeur, producteur, etc.) et à ne pas en négocier les droits pendant toute la durée du concours et ce, jusqu’à la désignation du gagnant et tant que les négociations sont en cours avec les éditions JC Lattès.

Les participants autres que le lauréat recouvrera l’intégralité de leurs droits sur le manuscrit, et pourront en proposer l’exploitation littéraire ou audiovisuelle à toute personne qu’ils souhaitent. Le roman lauréat ou la lauréate sera désigné en mars prochain par un jury de professionnels, pour une publication prévue en septembre prochain. Il bénéficiera d’une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, partenaire du prix.

Le gagnant bénéficiera avant la publication de son roman, d’un travail d’édition de son texte avec les éditions JC Lattès. A ce titre, le vainqueur s’engage à collaborer activement avec l’équipe éditoriale dans les travaux préalables à l’édition de son roman afin que la publication de celui-ci se fasse dans les meilleures conditions.

Pour participer, les candidats doivent créer leur compte en cliquant sur « Je participe ». Télécharger vos manuscrits ou rédigez-les en ligne directement, publiez vos textes dès qu’ils sont prêts ou attendez le 31 janvier 2021, si vous souhaitez que personne ne le lise avant.

Rappelons que le Prix voix d’Afrique est à sa deuxième édition.  Après le roman « Abobo Marley » du jeune ivoirien Yaya Diomandé ,  lauréat de  la première édition.  Qui sera le prochain gagnant ? vous souhaitez écrire votre premier roman ?  N’hésitez pas, lancez-vous, c’est peut-être vous la nouvelle voix d’Afrique.

Avec Adiac-Cono par Rosalie Bindika 

Prix Découvertes RFI 2020 : deux Congolais en course pour le titre

novembre 20, 2020

Après la campagne d’inscriptions au concours lancée en juin dernier, la Radio France Internationale (RFI) vient de dévoiler la liste des dix finalistes de son Prix Découvertes 2020. Les artistes congolais, Nix Ozay et Young Ace Wayé, font partie des candidats en lice pour tenter de remporter ce prix.

Les deux artistes congolais en finale du prix Découvertes RFI 2020/DR

Comme lors de chaque édition depuis la création du prix musical en 1981, cette année encore, le comité d’écoute du Prix Découvertes RFI s’est prononcé sur les dix artistes africains sélectionnés, représentant plusieurs pays dont le Congo, le Sénégal, la Guinée, le Tchad, le Mali, le Rwanda et enfin le Gabon.

C’est avec son titre « Mukuyu », qui veut dire fantôme, que Nix Ozay avait posé sa candidature pour le Prix Découvertes RFI 2020. Rap purement congolais, le single proclame la vigueur et la réussite de l’artiste grâce à son art. De son vrai nom Elion Kye Elky, l’artiste rappeur chante en plusieurs langues, notamment le lingala, le français et l’anglais. Fasciné dès sa jeunesse par ses idoles Michael Jackson et 50Cent, il a développé une passion immense pour la musique. En carrière solo depuis 2014, l’artiste est actuellement en préparation de son Ep intitulé « Mesiya ».

Young Ace Wayé, quant à lui, est un artiste rappeur/chanteur de nationalité congolaise. Sa rencontre avec l’art remonte à son enfance. Il s’intéresse d’abord au dessin puis au théâtre mais c’est de la musique qu’il tombera amoureux. C’est avec son dernier single « Mbok’Oyo » qu’il se confronte à d’autres artistes talentueux du continent. Sorti en décembre 2019 et extrait de son prochain EP, celui-ci est une dénonciation de la mauvaise gestion des affaires publiques ainsi que de la dépravation des mœurs au sein de la société congolaise. 

« Le Prix Découvertes est l’occasion chaque année de mettre en avant les nouveaux talents musicaux du continent africain. Les dix finalistes seront soumis au vote d’un jury composé d’artistes et de professionnels, mais également à celui du public qui peut voter dès maintenant jusqu’au 3 décembre », ont annoncé les organisateurs.

En effet, suite à la victoire, en 1982, de l’artiste musicien Casimir Zoba dit Zao, grâce à son titre « Sorcier ensorcelé », le Congo espère voir l’un de ses candidats sélectionnés remporter ce titre. Ainsi, Nix Ozay et Young Ace Wayé vont devoir mobiliser leurs fans pour récolter le plus de voix possibles.

Après les votes du jury professionnel, présidé par l’artiste ivoirien Didi B, ainsi que ceux du public, le lauréat sera désigné le 10 décembre. Il bénéficiera, à cet effet, de 10 000 euros, d’une tournée en Afrique et d’un concert à Paris. Par ailleurs, RFI, en partenariat avec la Sacem, l’Institut français, l’Organisation internationale de la francophonie et l’Unesco s’engage auprès du lauréat pour lui offrir un soutien professionnel, une promotion sur leurs antennes et leurs sites web.

Avec Adiac-Congo par Merveille Jessica Atipo

Le Gabon suspend l’accréditation du journaliste de RFI

août 23, 2019

 

L’autorité de régulation des médias au Gabon a suspendu pour deux mois l’accréditation du journaliste de Radio France internationale (RFI) jugeant «mensonger» un article mettant, selon elle, «en cause l’intégrité physique» du président Ali Bongo Ondimba.

La Haute autorité de la communication (HAC) a signifié cette suspension jeudi soir dans une décision lue à l’antenne de la télévision nationale. En cause, un reportage publié samedi sur le site internet de la radio française sur la cérémonie de la fête de l’indépendance à Libreville, en présence du chef de l’Etat, dix mois après son accident vasculaire cérébral (AVC). «Le président de la République ne s’est à aucun moment levé comme autrefois pour saluer les troupes de l’armée» lors du défilé militaire, avait notamment écrit le journaliste gabonais de RFI sur le site de la radio, Yves-Laurent Goma.

Pour la HAC l’article utilise des «informations inexactes avec insinuation malveillant (…) mettant en cause l’intégrité physique» du président Bongo. Le président, «conformément aux directives du protocole d’Etat, s’est levé chaque fois que nécessaire», poursuit le texte de la décision. La HAC a donc suspendu deux mois l’accréditation de Yves-Laurent Goma, lui interdisant de facto d’exercer son métier de journaliste au Gabon. Outre RFI, Yves-Laurent Goma dirige également un site d’information, Gabonactu.com. «La direction de RFI déplore le retrait par la HAC de l’accréditation de son correspondant pour une durée de deux mois», lit-on vendredi sur le site internet de la radio française.

«RFI est attachée à la liberté de l’information et souhaite que son correspondant retrouve au plus vite son autorisation de travail afin qu’il continue de couvrir l’actualité gabonaise, comme il le fait sans discontinuer depuis 17 ans», poursuit le texte. La HAC a également suspendu jeudi pour trois mois l’un des principaux sites privés d’information en ligne du pays, Gabon Review. En cause, un article publié début août ayant nui «à l’image de la HAC par des insinuations malveillantes», selon elle.

Depuis le début de l’année, la HAC a multiplié les suspensions de médias pour non respect de la loi. «Les médias qui osent critiquer le président ou ses proches s’exposent à des sanctions presque systématiques», avait estimé fin juin l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF). Créée en 2018, la HAC est présidée par Raphaël Ntoutoume Nkoghe, ancien conseiller chargé des relations avec la presse à la présidence de la République. Pays pétrolier d’Afrique centrale, le Gabon est dirigé par Ali Bongo Ondimba, qui a succédé en 2009 à son père Omar Bongo, arrivé au pouvoir en 1967.

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC: Soutien de Jean-Pierre Bemba à Moïse Katumbi à RFI

août 4, 2018

 

Le président de Radio France révoqué

janvier 31, 2018

Paris – Le CSA, gendarme de l’audiovisuel français, a révoqué mercredi le président de Radio France, Mathieu Gallet, après sa condamnation en justice pour favoritisme à son poste précédent à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), qui avait poussé le gouvernement à réclamer son départ.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a « décidé de retirer son mandat » à M. Gallet, « à compter du 1er mars », au nom de « l’intérêt général » et du « bon fonctionnement du service public audiovisuel », « à l’exclusion de toute autre considération », assure le régulateur alors que les avocats de M. Gallet lui reprochent d’avoir cédé à « la pression de l’Etat ».

Le CSA explique, dans sa décision motivée, que « pour assurer dans de bonnes conditions la gestion d’une société détenue à 100 % par l’Etat, il importe que les relations d’échange et de dialogue entre les représentants de l’Etat et le président-directeur général de la société soient denses, confiantes et permanentes, dans un contexte de réforme majeure de l’audiovisuel public ». Il se dit en outre « particulièrement sensible aux questions de déontologie, de prévention des conflits d’intérêts et de moralisation de la vie publique ».

Mathieu Gallet a été condamné le 15 janvier à un an de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende, pour avoir favorisé deux sociétés de conseil lorsqu’il présidait l’INA.

Le dirigeant, qui n’a cessé de protester de son innocence, avait fait appel et refusé de démissionner.

« C’est une décision que nous regrettons profondément. La pression de l’Etat a été plus forte que la présomption d’innocence », ont réagi les avocats de Mathieu Gallet, Christophe Ingrain et Rémi Lorrain.

La défense du patron de Radio France attend de prendre connaissance des motifs de la décision avant de se décider sur un éventuel recours devant le Conseil d’Etat. Le départ de Mathieu Gallet étant fixé au 1er mars, un recours peut théoriquement être examiné avant cette date.

De son côté, la ministre de la Culture Françoise Nyssen a rappelé la « position très claire » du gouvernement, à savoir que « l’exemplarité » est « une condition absolue de bonne gouvernance et de légitimité » pour les dirigeants des services publics.

Le CSA, dont c’est la prérogative, avait nommé Mathieu Gallet à la tête de Radio France en 2014, à la surprise générale, faisant de lui le plus jeune patron de la radio publique (il vient d’avoir 41 ans).

Conséquence de ce départ forcé, c’est le doyen des administrateurs de Radio France nommés par le CSA qui va devoir assurer l’intérim. Il s’agit de Jean-Luc Vergne, 69 ans, ancien DRH de plusieurs grands groupes (Sanofi, Elf Aquitaine, PSA, BPCE), qui n’avait pas d’expérience de l’audiovisuel avant d’intégrer le conseil d’administration de Radio France fin 2016.

La nomination du successeur à Mathieu Gallet prendra plusieurs mois.

Cette révocation intervient alors même que l’exécutif prépare une réforme en profondeur de l’audiovisuel public français.

Le gouvernement veut notamment confier le pouvoir de nommer et révoquer les dirigeants de l’audiovisuel public aux conseils d’administration des sociétés concernées, une mesure qui devrait figurer dans un projet de loi attendu en fin d’année.

Romandie.com avec(©AFP / 31 janvier 2018 18h48)                                            

Congo: la justice est aux ordres, selon Guy-Parfait Kolelas

janvier 10, 2018

 

Guy-Brice Parfait Kolélas, l’une des principales figures de l’opposition congolaise, député de la ville de kinkala (sud) a déclaré, dans une interview exclusive accordée à RFI, que la justice de son pays est aux ordres. L’intégralité de cet entretien avec nos confrères de la radio mondiale.

Congo: Correspondant de RFI molesté

novembre 30, 2017
Laudes Martial Mbon, correspondant de Rfi au Congo/Brazzaville, tabassé ce jeudi 30 novembre vers la Semaine africaine par des policiers en civil. Son matériel y compris son téléphone ont été ravis. Ce dernier en compagnie d’autres correspondants se rendaient au siège de l’hebdomadaire la Semaine africaine pour couvrir une conférence de presse des avocats de Okombi Salissa. 

Photo de BrazzaNews.
Laudes Martial Mbon
Aevc Brazzanews.fr

RDC: le signal de RFI à Kinshasa rétabli après neuf mois de coupure, mais à quel prix ?

août 11, 2017

Le siège de France Médias Monde à Issy-les-Moulineaux, le 3 novembre 2013. © Jacques Brinon/AP/SIPA

Lambert Mende a approuvé jeudi l’accord de partenariat signé le 26 juillet à Paris entre les représentants de RFI et ceux de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC). En conséquence, le signal de la radio publique française, coupé depuis neuf mois, a été rétabli à Kinshasa.

Il aura fallu des semaines, voire des mois des tractations. Un terrain d’entente a enfin été trouvé entre les autorités congolaises et les dirigeants de RFI. Il s’agit en fait d’un accord de partenariat entre la radio publique française et la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), signé depuis le mercredi 26 juillet à Paris. Mais le texte ne pouvait entrer en vigueur qu’après avoir reçu le visa de Lambert Mende, ministre congolais de la Communication et des Médias. « Il l’a approuvé hier [jeudi 10 août] », confie un membre du cabinet de ce dernier.

Que contient cet accord de partenariat ? Pour l’instant, le document n’a pas été rendu public. D’après nos informations, le dernier round de discussions entre RFI et la RTNC a eu lieu entre le 24 et le 26 juillet à Paris. La délégation congolaise était alors conduite par Zéphyrin Mamoko, président du conseil d’administration de la RTNC, accompagné de Nicole Dibambu Kitoko, directrice générale de la RNTC, et par Ivan Vangu, représentant le ministre Mende qui ne peut plus séjourner dans l’espace Shengen à cause des sanctions de l’Union européenne.

Kinshasa a dû revoir sa copie

En coulisses, plusieurs contacts diplomatiques ont également été nécessaires pour lever le blocage du signal de RFI à Kinshasa, décidé depuis le 5 novembre. C’est ainsi que « lors de leur rencontre avec le président Joseph Kabila fin juin à Lubumbashi, Franck Paris, conseiller Afrique de l’Élysée, et Rémi Maréchaux, directeur Afrique du Quai d’Orsay, avaient mis également cette question au menu des échanges », confie une source diplomatique congolaise.

La RTNC attirera désormais l’attention de son nouveau partenaire chaque fois qu’il y a des problèmes avec sa ligne éditoriale

Entre-temps, Lambert Mende a pris un « arrêté portant réglementation de l’exploitation de la radiodiffusion sonore et de la télévision par des personnes physiques et morales étrangères ». Désormais, les stations de radio ou de télévision étrangères non installées en RDC « [ne] peuvent diffuser des émissions et programmes [que] par intermittence dans le cadre d’un partenariat avec une chaîne de diffusion sonore et de télévision du pays », dit le texte. RFI ne pouvait ainsi plus émettre sur la bande FM sans passer par une chaîne congolaise. « Il n’y a pas d’autre option », nous confirmait mi-juillet un proche du ministre.

Ces conditions semblent pourtant ne plus figurer dans le document final signé par les deux parties. Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 août en effet, RFI a émis directement sur la bande FM en continu et sans passer par la RTNC. Le partenariat entre les deux chaînes publiques se limite à la formation et à la fourniture d’équipements techniques. « Comme ce fut déjà le cas dans le passé. Nous avons ce genre de partenariat avec d’autres pays africains », précise-t-on du côte de RFI.

« La RTNC servira aussi de témoin : c’est elle qui attirera désormais l’attention de son partenaire chaque fois qu’il y a des problèmes avec sa ligne éditoriale », soutient une source congolaise proche du dossier.

Quid de l’envoyé spécial de RFI en RDC ?

Kinshasa a déjà indiqué par ailleurs que des correspondants étrangers n’obtiendraient plus que des « accréditations par site ». Autrement dit, tous « leurs déplacements en dehors de la ville » pour laquelle ils sont accrédités seront soumis à une « autorisation préalable » du ministre de la Communication.

De fait, le sort de l’envoyé spécial de RFI en RDC constituait l’autre gros enjeu de ce partenariat. La demande de renouvellement du visa de Sonia Rolley, expiré début mai, n’a toujours pas reçu une suite favorable. Au ministère congolais de la Communication et des Médias, on dit attendre un « nouveau correspondant ». « Et il serait souhaitable qu’il y ait une rotation tous les deux mois, pour éviter tout glissement vers l’activisme », ajoute-t-on. Une disposition qui viserait, selon les autorités congolaises, à « susciter des vocations et encourager l’emploi de main d’œuvre locale ».

Jeuneafrique.com par