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Zambie: deux personnes brûlées vives en marge de violences xénophobes

avril 20, 2016

Lusaka – Deux personnes ont été brûlées vives lundi à Lusaka en marge d’émeutes xénophobes visant des commerçants rwandais soupçonnés de crimes rituels, a rapporté la police zambienne mercredi.

Le nombre officiel de personnes tuées depuis le début des troubles lundi est de deux morts. Les deux personnes ont été brûlées vives le 18 avril 2016 à Kanyama, un bidonville de Lusaka, a déclaré la porte-parole de la police, Charity Chanda, dans un communiqué.

Le ministre de l’Intérieur Davies Mwila a précisé au parlement que les deux victimes étaient des Zambiens, tués dans la confusion provoquée par les émeutes xénophobes.

Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les deux hommes ont été tués avec des pneus enflammés.

Après deux jours de violences, lundi et mardi, qui ont entraîné la destruction de 62 échoppes selon la police, la situation était relativement calme mercredi dans la capitale zambienne, a constaté le correspondant de l’AFP.

Les émeutes ont éclaté lundi et se sont propagées le lendemain dans plusieurs quartiers pauvres de Lusaka, après la découverte récente de sept cadavres, amputés de plusieurs organes (oreilles, coeur, pénis, …).

Mardi, des centaines de personnes ont caillassé des maisons et des commerces soupçonnés d’appartenir à des Rwandais.

De nombreux réfugiés rwandais -dont la population est estimée à 6.400 en Zambie par l’ONU- tiennent des épiceries dans des quartiers pauvres de Lusaka et sont accusés par la population d’avoir commis ces crimes rituels dans le but de leur porter chance dans leurs affaires.

Effrayés par ces violences xénophobes, des ressortissants rwandais ont trouvé refuge dans des commissariats.

Lundi soir, le ministre de l’Intérieur avait dénoncé le comportement de personnes animées d’intentions criminelles qui ont tiré profit de la peine et de la douleur que nous avons tous ressenties après ces crimes rituels supposés.

Jusqu’à présent, la police a procédé à onze arrestations liées aux crimes rituels et à 256 interpellations liées aux émeutes.

Des casseurs ont profité de ces violences pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs, dans les magasins visés.

Ces événements interviennent à quatre mois de l’élection présidentielle qui doit se tenir le 11 août dans ce pays d’Afrique australe en pleine crise économique.

Cette vague d’attaques xénophobes rappelle celle qu’a connue l’année dernière l’Afrique du Sud, où sept personnes avaient été tuées dans des violences qui avaient duré plusieurs semaines.

Des habitants des quartiers pauvres de Johannesburg et de Durban (est) s’en étaient pris à des immigrés, qu’ils accusaient de prendre leurs emplois.

Romandie.com avec(©AFP / 20 avril 2016 17h36)

Côte d’Ivoire: rituels de « purification » sur la plage « souillée » de Grand-Bassam

avril 2, 2016

Une femme, membre d'une Eglise locale, brandit un bol d'eau, lors d'une prière sur la plage de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire, le 1er avril 2016

Une femme, membre d’une Eglise locale, brandit un bol d’eau, lors d’une prière sur la plage de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, le 1er avril 2016

Splendeurs et misères des filles de joie à Lagos

mars 25, 2016

 

Drôle d’endroit pour une rencontre. Surtout à Lagos, la nuit. Où tous les chats sont loin d’être gris. C’est ce que se dit Guy Collins, un journaliste britannique pas tout à fait chevronné chargé un peu par hasard de couvrir la prochaine élection présidentielle au Nigeria, en découvrant en face du Ronnie’s, une boîte remplie d’accortes donzelles, le corps d’une jeune femme dont on a coupé les seins. Un meurtre rituel, bien sûr. En tout index eyecas, une nouvelle manifestation de magie noire et de sorcellerie juju, pratiquée à haute dose par les hommes puissants du cru pour asseoir leur pouvoir… On le lui avait pourtant dit à Guy : « à Lagos, tu ne te promènes jamais seul ». Un Blanc, de surcroît journaliste, qui se trouve confronté à cette réalité que les hautes sphères et la police veulent occulter à tout prix, a toutes les chances de passer un mauvais quart d’heure. C’est ce qui va lui arriver à Guy. N’en disons pas plus… Sachez seulement qu’une créature comme seule l’Afrique est capable d’en enfanter, nommée Amaka, va le tirer des pattes des notables pervers et des hommes de main à leur service. Ah, Amaka, qui a monté une organisation de protection des filles de joie, à elle seule, elle mérite la lecture de ce roman frénétique, où l’on passe sur un rythme trépidant des lupanars vibrants de high life aux embouteillages bruyants des mauvais quartiers ! Lagos est une ville tentaculaire, affolante, dingue, charmeuse, destructrice, où tout va trop vite. Leye Adenle y est né en 1975. Là bas, il est considéré comme la réincarnation d’un roi vaudou. Aujourd’hui, il vit à Londres. C’est son premier roman. Un truc charnel, violent, bourré de swing et d’humour, qui vous donne une furieuse envie de découvrir la ville de Fela. Bonté divine, on n’a pas fini d’entendre parler de ce type…

index couv

. Leye Adenle, « Lagos Lady », traduit de l’anglais (Nigeria) par David Fauquemberg, Métailié Noir, 20 euros, 336 p.

Lemonde.fr

Jean Elvis Ebang Ondo : « La nouvelle loi sur les crimes rituels au Gabon doit être appliquée »

août 14, 2015

Jean Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR). © DR

Jean Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR). © DR

Par une ordonnance présidentielle, Ali Bongo Ondimba vient de modifier le code pénal gabonais pour rendre les crimes rituels imprescriptibles et punis de prison à perpétuité. S’il se réjouit de cette avancée, Jean Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), estime toutefois que beaucoup de choses restent à faire. Interview.

Alors qu’une initiative de loi traînait depuis des années dans les tiroirs de l’Assemblée nationale du Gabon, Ali Bongo Ondimba, président de la République, « a pris les devants pour que les choses aillent vite », salue Jean Elvis Ebang Ondo, président de l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR).

Une ordonnance présidentielle a en effet été prise le 11 août pour rendre le code pénal plus répressif en matière de crimes rituels. Désormais, au Gabon, « les crimes de sang avec prélèvement d’organes et autres mutilations de victimes sont dorénavant imprescriptibles et condamnés de la perpétuité », selon le communiqué publié à l’issue du conseil des ministres présidé lundi par Ali Bongo Ondimba.

Réagissant à cette avancée de la législation pénale gabonaise, Jean Elvis Ebang Ondo explique à Jeune Afrique pourquoi ceux luttent contre les crimes rituels au Gabon ne sont que « partiellement satisfaits ».

Jeune Afrique : Qu’est-ce que les modifications annoncées du code pénal apportent de nouveau dans la répression des crimes rituels au Gabon ?

Jean Elvis Ebang Ondo : Avant ce nouveau texte, il y avait un vide juridique. Les crimes rituels n’étaient pas reconnus au Gabon comme tels. À la place, on parlait plus du meurtre avec prélèvement d’organes. Nous nous battons depuis plus de 10 ans pour essayer de faire bouger ces lignes.

L’imprescriptibilité permettra de poursuivre certaines personnalités qui se cachent très longtemps derrière leurs immunités, une fois celle-ci levée.

Autre changement majeur : c’est la teneur de la peine. Avant, les auteurs des crimes rituels encouraient une peine de prison de six mois à cinq ans, mais aujourd’hui celle-ci va de 30 ans à la prison à perpétuité. Nous nous en réjouissons. Il en est de même de l’indemnisation des familles des victimes. Avant le nouveau texte, le dédommagement s’étendait de 200 000 francs CFA (environ 304 euros) à 500 000 francs CFA. Désormais, il ne peut être alloué une indemnisation en deçà de 5 millions de francs CFA (environ 7 500 euros).

La dernière avancée majeure, c’est l’imprescriptibilité des crimes rituels. Même après dix, vingt ou cinquante ans, les auteurs présumés de ces actes peuvent être poursuivis devant la justice gabonaise. Cela permettra de poursuivre certaines personnalités qui se cachent très longtemps derrière leur immunité, une fois celle-ci levée.

Peut-on considérer que ce nouveau texte satisfait ceux qui luttent contre les crimes rituels au Gabon ?

Nous ne sommes que partiellement satisfaits. Parce qu’il faut des hommes pour appliquer cette nouvelle législation. C’est là où le bât blesse au Gabon. Nos juges chargés d’instruire les cas des crimes rituels sont souvent corrompus. Prétextant défendre leur « morceau de pain », ils se laissent également intimider. Sans une justice libre et indépendante, cette nouvelle législation ne produira pas ses effets.

Que préconisez-vous pour que ces nouvelles dispositions légales soient réellement appliquées ?

Pour qu’une loi soit appliquée, elle doit être accompagnée d’autres mesures. Tenez, devant les cours et tribunaux, les juges insistent sur des preuves. Or des officiers de police judiciaire (OPJ), habilités à mener des enquêtes, ne sont pas équipés d’outils modernes pouvant leur permettre de bien faire leur travail. Pis, ils sont souvent intimidés, puisque sous la domination des personnes qui les nomment pour occuper ces fonctions.

Le pays n’a pas non plus suffisamment de médecins légistes. Alors que pour déposer une plainte en matière des crimes rituels, il faut procéder à une autopsie des victimes. Et le coût de celle-ci est très élevé. Où est-ce qu’un villageois peut trouver les 300 000 francs CFA exigés souvent pour une telle opération ?

À l’approche des élections prévues en 2016, quelle est la situation sur le terrain ?

Les crimes rituels persistent au Gabon, mais leurs auteurs ont changé de tactique. Les méthodes ne sont plus les mêmes : désormais, on tue une personne, on la dépèce, puis on prélève ce qu’on appelle ici les « pièces détachées » et après, on l’enterre. Six mois plus tard, on vient récupérer les ossements humains. Une trentaine de crimes rituels ont été répertoriés depuis le début de l’année dans quatre des neuf provinces du Gabon. Malgré cette persistance du phénomène, l’entourage du chef de l’État ne joue pas un franc-jeu : lorsqu’il s’agit de voter une loi, et alors que tout le monde parle de crimes rituels, il préfère parler de simples crimes de sang.

Jeuneafrique.com par

Les défis posés par la question des albinos au Nigeria

juillet 21, 2013
Albinos, victimes de rituels en Afrique

Albinos, victimes de crimes rituels en Afrique

Les cas de disparition d’albinos au Nigeria, victimes de crimes rituels, ont pris ces derniers temps une ampleur qui a amené plusieurs organisations de défense des droits humains à interpeller les autorités pour demander des mesures de protection en faveur de cette minorité qui compte 6 millions de membres dans le pays.

L’initiateur et directeur exécutif de la Fondation des albinos au Nigeria, Mr. Jake Epelle, a appelé le gouvernement fédéral à prendre des mesures pour arrêter le massacre des albinos à travers le Nigeria, affirmant que plusieurs membres de son organisation ont été portés disparus dans différents localités du pays.

« Ces mauvaises pratiques doivent s’arrêter. J’en appelle au président pour lancer immédiatement une enquête au niveau national sur ce qui se passe, afin que les personnes coupables de ces actes répondent devant la justice ».

« J’avais vu cela venir il y a trois ans et j’avais à l’époque alerté les autorités fédérales, mais rien n’a été fait à ce jour », a-t-il déploré.

Les albinos, en plus des défis sanitaires et sociaux qui les assaillent, ont encore d’autres sérieux problèmes à résoudre, notamment la menace posée par les charlatans. En effet, les guérisseurs nigérians raffolent d’organes d’albinos dont ils se servent dans des rituels pour régler des soucis sentimentaux et financiers.

Les albinos sont pris en chasse par les sorciers qui se servent de leurs organes dans des rituels censés apporter l’amour, la chance et l’argent. C’est pour ces croyances qu’ils sont recherchés avec frénésie par ceux qui pensent que leurs organes ont des pouvoirs surnaturels.

Plusieurs professionnels de la santé ont tenté, sans grand succès, de familiariser les Nigérians au sujet de la question de l’albinisme.

Pour montrer sa vive préoccupation sur cette question, le Président Goodluck Jonathan a lancé un projet de fondation en faveur des albinos et appelé à un soutien aux personnes atteintes d’albinisme.

« Nous devons travailler ensemble pour mettre un terme à toutes les formes de discrimination et de méchanceté à l’égard de ces groupes de personnes. Nous devons tous aider à surmonter les défis auxquels ces groupes vulnérables sont confrontés, dans ce pays qui nous est tous cher », a déclaré le chef de l’Etat nigérian.

Selon le président Jonathan, comprendre l’albinisme et faire en sorte que tous les albinos puissent s’intégrer dans toutes les sphères de la société est important pour que les efforts visant à éliminer les préjugés contre ces personnes soient couronnés de succès.
Il a renouvelé l’engagement du gouvernement fédéral à défendre les droits fondamentaux des groupes vulnérables dans le pays.

Lors de l’inauguration du Comité national sur l’albinisme, le ministre délégué chargé de l’Education, Ezenwo Wike, a également réitéré la détermination du gouvernement à mettre fin à l’inégalité qui freine les progrès et le bien-être des albinos, ajoutant que cela ne se ferait qu’en respectant et en protégeant leurs droits fondamentaux.

M. Wike a rappelé que les albinos étaient souvent victimes de ségrégation, de stigmatisation et de discrimination, toutes attitudes alimentées par des croyances culturelles et des idées totalement erronées.

Il a souligné l’importance pour le gouvernement fédéral de la mise en place du Comité expliquant que dorénavant, les questions portant sur l’albinisme seraient au devant des préoccupations sociales.

La première tâche de ce Comité, a-t-il indiqué, serait l’élaboration d’une politique nationale sur l’albinisme, une démarche que le gouvernement juge essentielle.

“Avec la mise en place d’une telle politique, le gouvernement fédéral et tous les acteurs concernés auront non seulement une direction claire en ce qui concerne leurs problèmes et leur bien-être, mais seront également en mesure d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de développement viables pour la population albinos”, a-t-il poursuivi.

Le directeur général de la police a averti que la police et les autres services de sécurité avaient été instruites de veiller à ce que les personnes vivant avec l’albinisme ne soient plus maltraités sous quelque forme que ce soit.

Récemment, l’Association des tradipraticiens du Nigeria dont des membres ont été accusés de se livrer à la chasse aux albinos, a tenu une réunion nationale pour rejeter tout recours aux albinos pour leurs rituels.

Dans un communiqué publié à la fin de la réunion, l’Association a déclaré que « personne n’a le droit de prendre la vie d’une être humain ». Elle a en outre averti qu’elle n’apporterait son soutien à aucun membre fautif.

L’albinisme est une maladie héréditaire caractérisée par l’absence du pigment appelé mélanine dans les cheveux, la peau et les yeux, exposant ceux qui en sont atteints à plusieurs maladies dont la plus fréquente est le cancer de la peau.

APA-Abuja (Nigeria) Par Mohammed Momoh

Papouasie-Nouvelle-Guinée: 49 détenus s’évadent, dont un cannibale

mars 24, 2013

 

Une vaste chasse à l’homme était engagée dimanche en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour retrouver 49 détenus évadés d’une prison. L’un d’eux, surnommé le « Jésus noir », est le chef d’une secte, condamné pour pédophilie et soupçonné de cannibalisme, selon les médias australiens.

Arrêté en 2007, cet un ancien pasteur luthérien a été reconnu coupable en 2010 du viol de jeunes filles membres de sa secte d’inspiration chrétienne, et condamné à 10 ans de réclusion.

A l’époque, il avait des milliers de partisans et une armée de gardes du corps. Dans ses prédications, il affirmait, en invoquant une prophétie divine, que des jeunes filles devaient se « marier » avec lui.

Cannibalisme et sacrifices

Son mouvement était soupçonné de pratiquer le cannibalisme et des sacrifices rituels, mais il n’a jamais été poursuivi pour ces chefs d’accusation.

L’évasion s’est produite jeudi au changement de service des surveillants de l’établissement pénitentiaire, selon l’administration carcérale. « Ces personnes sont très, très dangereuses et pourraient être armées », a précisé le chef de la police locale.

Les croyances en la sorcellerie restent très répandues dans ce pays pauvre de l’océan Pacifique. Le cannibalisme survient parfois.

L’an dernier, la police a arrêté des dizaines de personnes liées à une secte cannibale, accusée d’avoir tué au moins sept personnes, d’avoir mangé leurs cervelles et d’avoir fait de la soupe avec leurs pénis.

Romandie.com