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Le président philippin Duterte veut se retirer de la politique

octobre 2, 2021

LE PRÉSIDENT PHILIPPIN DUTERTE VEUT SE RETIRER DE LA POLITIQUE

© Reuters/LISA MARIE DAVID 

MANILLE (Reuters) – Le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a annoncé samedi son intention de se retirer de la vie politique, une décision inattendue qui pourrait le conduire à soutenir sa fille dans la course à sa succession.

« J’annonce aujourd’hui mon retrait de la politique », a dit le chef de l’Etat, qui accompagnait le sénateur Christopher « Bong » Go, élu de leur parti, le PDP-Laban, pour le dépôt de la candidature de ce dernier à la vice-présidence du pays.

Rodrigo Duterte était jusqu’à présent considéré comme un candidat probable à la vice-présidence lors de l’élection prévue l’an prochain, faute de pouvoir briguer un deuxième mandat de six ans à la tête du pays, ce qui lui interdit la constitution philippine.

Sa fille, Sara Duterte-Carpio, qui lui a déjà succédé au poste de maire de la ville de Davao, a déclaré le mois dernier qu’elle ne briguerait pas un mandat national en 2022 parce qu’elle s’était mise d’accord avec lui pour qu’un seul d’entre eux soit candidat.

La retraite politique du père pourrait donc ouvrir la voie à une candidature de la fille à la magistrature suprême.

« Ça permet à Sara Duterte d’entrer dans la course », a déclaré samedi Antonio La Vina, professeur de droit et de politique à l’université Ateneo de Manille. Il n’a toutefois pas exclu que Rodrigo Duterte change d’avis et soit finalement candidat à la vice-présidence.

La période de dépôt des candidatures s’achèvera vendredi mais des retraits et des remplacements sont autorisés jusqu’au 15 novembre.

Rodrigo Duterte avait déjà attendu le tout dernier moment pour se déclarer candidat à la présidence pour l’élection de 2016, qu’il a facilement remportée.

Reuters (Reportage Karen Lema, version française Marc Angrand)

Le président israélien fait la leçon au président philippin sur Hitler

septembre 4, 2018

Le président israélien Reuven Rivlin (D) reçoit son homologue philippin Rodrigo Duterte (G) à Jérusalem le 4 septembre 2018 / © POOL/AFP / GALI TIBBON

Le président israélien Reuven Rivlin s’est livré mardi à une brève leçon d’histoire sur Hitler lors d’une rencontre avec le président philippin Rodrigo Duterte qui s’était comparé au dictateur nazi responsable de la Shoah.

« Hitler incarnait en fait le diable », a dit M. Rivlin au président philippin à Jérusalem, « c’était le diable sur Terre ».

M. Rivlin a ajouté que la visite de M. Duterte lundi à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, avait dû lui faire comprendre combien toute référence à Hitler était sensible.

En septembre 2016, M. Duterte s’était comparé à Hitler afin de justifier ses méthodes sanglantes pour combattre la criminalité et le trafic de drogue qui ont fait des milliers de morts.

« Hitler a massacré trois millions de juifs. Bon, il y a trois millions de drogués (aux Philippines). Je serais heureux de les massacrer », avait-il dit.

Selon les historiens, six millions de juifs ont été tués durant la Seconde Guerre mondiale.

Les propos du président philippin avaient suscité une profonde indignation internationale. Il avait présenté ses excuses et s’était rendu dans une synagogue quelques jours plus tard.

M. Duterte a paru très attentif aux propos de M. Rivlin mardi. Il a ensuite parlé des relations commerciales avec Israël, et de l’achat d’armes par les Philippines.

« Vous nous avez fourni une aide cruciale » en équipements lors de la bataille contre les jihadistes dans la ville de Marawi en 2017, a dit M. Duterte.

« En termes d’équipements militaires, en particulier pour la collecte du renseignement, les instructions que je donne à nos militaires, c’est: il n’y a qu’un pays où acheter (…): Israël », a dit M. Duterte.

« L’Amérique est notre amie, mais vous savez, qu’elle vous vende quelque chose, et cela servira aussi à vous mettre sur écoute », a-t-il ajouté.

L’opposition israélienne et les défenseurs des droits de l’Homme ont dénoncé la visite de M. Duterte en raison de ses méthodes brutales contre le trafic de drogue et de ses propos outranciers. Ils ont accusé le gouvernement israélien de fermer les yeux sur les violations des droits par M. Duterte au nom d’intérêts commerciaux.

La visite de trois jours de M. Duterte pourrait aboutir à la signature de contrats significatifs, au moment où Manille prévoit un programme de plusieurs milliards de dollars de modernisation de ses forces armées.

Plusieurs dizaines d’Israéliens opposés aux ventes d’armes aux Philippines ont manifesté à l’extérieur de la présidence durant la rencontre.

« Nous protestons contre l’implication d’Israël dans les crimes commis là-bas (aux Philippines) », a affirmé à l’AFP l’avocat et militant des droits de l’Homme, Itay Mack.

M. Duterte doit déposer mercredi à Rishon LeZion (centre) une gerbe au monument érigé en hommage à la décision des Philippines d’accueillir 1.300 juifs qui fuyaient la Shoah. Puis il partira pour la Jordanie.

Romandie.com avec(©AFP / (04 septembre 2018 15h48)

Duterte menace de priver le Moyen-Orient des domestiques philippins

janvier 24, 2018

Le président philippin Rodrigo Duterte au 31e sommet de l’ASEAN, à Manille le 13 novembre 2017 / © POOL/AFP/Archives / NOEL CELIS

Le président philippin Rodrigo Duterte a menacé mercredi d’interdire à des centaines de milliers de Philippines de travailler comme domestiques au Moyen-Orient, après avoir affirmé que certaines d’entre elles se faisaient violer au Koweït.

Plus de deux millions de Philippines et de Philippins travaillent au Moyen-Orient, essentiellement comme domestiques, ce qui contribue à faire revenir des milliards de dollars dans l’économie de l’archipel.

La semaine dernière, M. Duterte avait interdit aux Philippins d’aller travailler au Koweït en raison d’informations sur de graves violations de droits de l’Homme dans l’émirat, de cas d’exploitation et même de décès. Mais cette décision ne concernait pas les Philippins travaillant déjà au Koweït.

« Qu’il se produise un autre incident au sujet d’une femme, qu’une Philippine s’y fasse violer ou se suicide et je déciderai d’une interdiction », a dit le président, peu avant d’embarquer sur un vol à destination de l’Inde pour un sommet régional.

« Et je suis désolé pour les Philippins qui sont là-bas, ils pourront rentrer chez eux », a-t-il ajouté. « Je serai direct parce que le Koweït a toujours été un allié. Mais faites quelque chose au sujet du Koweït et des autres pays du Proche-Orient. »

« Puis-je vous demander s’il vous plaît de traiter mes compatriotes comme des êtres humains et avec dignité? », a-t-il dit.

M. Duterte a affirmé la semaine dernière que quatre Philippins avaient péri ces derniers mois au Koweït, vraisemblablement par suicide. L’ambassade du Koweït à Manille n’était pas joignable dans l’immédiat.

« Les statistiques ne manquent pas et nous sommes très préoccupés par les violations des droits de l’Homme au Koweït », a déclaré le ministre philippin des Affaires étrangères Alan Peter Cayetano.

Selon lui, plus de 200.000 Philippins vivent au Koweït et beaucoup sont coincés dans ce pays, sont moins payés que promis et subissent des brimades.

A Koweït, le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled al-Jarallah a indiqué mercredi à des journalistes que son pays « avait expliqué (sa) position aux responsables philippins concernant les cas mentionnés » par le président Duterte et leur avait demandé des précisions mais « n’avait encore reçu aucun détail ».

Koweït avait convoqué dimanche l’ambassadeur philippin dans l’émirat et demandé des explications.

M. Jarallah a affirmé que les Philippins « étaient les bienvenus » au Koweït et que le séjour dans le pays des travailleurs étrangers était « régi par le droit ».

L’émirat du Golfe compte 3,1 millions de travailleurs étrangers, la plupart asiatiques, pour 1,4 million de citoyens.

Le nombre de Philippins travaillant à l’étranger est estimé à dix millions.

Romandie.com avec(©AFP / 24 janvier 2018 21h48)                

Philippines: Duerte demande aux USA la restitution de trois cloches d’église

juillet 25, 2017

Le président philippin Rodrigo Duterte le 24 juillet 2017 lors de son discours à la Nation au cours duquel il a demandé aux Eats-Unis de rendre trois cloches prises aux Philippines en 1901 / © AFP / NOEL CELIS

Le président des Philippines Rodrigo Duterte a exigé mardi des Etats-Unis qu’ils restituent trois cloches d’église emportées comme trophée par l’armée américaine au cours d’une sanglante campagne de représailles en 1901.

Les cloches avaient été prises dans l’église catholique de Balangiga le 28 septembre 1901, dans l’île de Samar (est), pendant une expédition punitive de l’armée américaine contre des rebelles philippins qui avaient tué 34 soldats dans la ville un mois plus tôt. Balangiga avait été entièrement rasée et sa population massacrée au cours de cette opération de représailles.

Deux des cloches se trouvent aujourd’hui dans le Wyoming, dans un mémorial pour les soldats américains tombés au champ d’honneur, tandis que la troisième est installée dans une base militaire américaine en Corée du Sud.

« Rendez-nous ces cloches de Balangiga. Elles ne sont pas à vous. Elles sont à nous. Elles appartiennent aux Philippines. Elles font partie de notre patrimoine national », a lancé M. Duterte au cours d’une allocution publique.

« Ces cloches constituent le souvenir de l’héroïsme de nos ancêtres qui ont résisté aux colonisateurs américains et ont sacrifié leurs vies pour cela », a-t-il ajouté.

Interrogée, la porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis aux Philippines, Molly Koscina, a répondu prudemment. « Nous sommes conscients que les cloches de Balangiga ont une signification profonde pour beaucoup de gens, à la fois aux Etats-Unis et aux Philippines », a-t-elle expliqué dans un email à l’AFP. « Nous continuerons à travailler avec nos partenaires philippins pour trouver une solution ».

En 1998, le président philippin de l’époque, Fidel Ramos, avait vainement tenté de récupérer les cloches au cours d’une visite à Washington.

Le populiste Rodrigo Duterte, élu en 2016, a pris ses distances avec les Etats-Unis, allié traditionnel des Philippines, pour se rapprocher de la Chine et de la Russie.

Colonie espagnole depuis le XVIe siècle, les Philippines avaient été vendues aux Etats-Unis en 1898 à l’issue de la guerre hispano-américaine. Le pays est devenu indépendant en 1946.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juillet 2017 14h47)                

Le président philippin Duterte n’ira pas aux États-Unis, un pays  » nul »

juillet 21, 2017

Le président des Philippines Rodrigo Duterte pendant une conférence de presse à l’aéroport de Manille le 24 mai 2017. / © AFP/Archives / NOEL CELIS

Le président des Philippines Rodrigo Duterte a répondu vendredi à l’invitation à la Maison Blanche de son homologue américain Donald Trump en affirmant qu’il ne se rendrait jamais aux Etats-Unis, un pays qu’il trouve « nul ».

« A aucun moment au cours de mon mandat, ou même après, je ne me rendrai en Amérique », a déclaré le chef de l’Etat philippin à des journalistes.

« J’ai vu l’Amérique et c’est nul. Ils commettent de nombreuses violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté.

M. Duterte a lui-même essuyé de nombreuses critiques de l’étranger pour la sanglante guerre qu’il a déclenchée contre le narcotrafic dans l’archipel.

Au plan bilatéral, les relations entre Manille et Washington se sont dégradées depuis l’arrivée au pouvoir il y a un an de M. Duterte qui se dit « socaliste » et a réorienté sa diplomatie en direction de Pékin et de Moscou.

Pourtant, en avril le président américain Donald Trump avait invité son homologue philippin à Washington. A l’époque, M. Duterte n’avait pas confirmé sa venue, mettant en avant un agenda chargé.

Mais sa charge contre les Etats-Unis est aussi une réponse à une audition organisée la veille par une Commission des droits de l’homme du Congrès américain au sujet de la guerre qu’il livre aux trafiquants.

Le représentant démocrate James McGovern y a affirmé que le président philippin n’aurait jamis dû être invité à Washington et qu’il serait en tête des manifestations contre sa venue si d’aventure M. Duterte se rendait aux Etats-Unis.

« Qu’est ce qui pousse ce type à croire que j’irai en Amérique? », lui a répondu le président philippin vendredi.

Ancienne colonie américaine (1898-1946), les Philippines ont des relations culturelles et économiques très fortes avec les Etats-Unis. Les deux pays sont aussi liés par un traité de défense mutuelle et les forces américaines assistent depuis des années les Philippins dans diverses tâches liées à la sécurité de l’archipel.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juillet 2017 14h59)