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Le Brésil mobilise son armée pour « garantir la sécurité » à la frontière du Venezuela (décret)

août 28, 2018

Brasilia – Le président brésilien Michel Temer a ordonné mardi soir par décret l’utilisation des forces armées pour « garantir la sécurité » dans l’Etat septentrional de Roraima, où ont afflué depuis des mois des dizaines de milliers de réfugiés du Venezuela.

« Je décrète l’envoi des forces armées pour garantir la loi et l’ordre dans l’Etat de Roraima (…) du 29 août au 12 septembre », a annoncé le chef de l’Etat « afin de garantir la sécurité des citoyens brésiliens mais aussi des immigrants vénézuéliens qui fuient leur pays ».

M. Temer a ajouté que la situation était « tragique » et « menaçait l’harmonie de quasiment tout le continent ».

Il a appelé « la communauté internationale à adopter des mesures diplomatiques » contre l’exode de Vénézuéliens fuyant la crise politique et économique sous l’administration du président Nicolas Maduro.

Le chef de l’Etat n’a pas précisé combien d’hommes étaient concernés par ce décret pris une dizaine de jours après une explosion de colère contre les migrants dans la localité frontalière de Pacaraima, où une foule d’habitants a chassé des centaines de Vénézuéliens et brûlé leurs biens.

Le ministre de la Défense, Joaquim Silva e Luna, a affirmé ensuite que « les troupes étaient déjà positionnées » à la frontière, tandis que celui de la Sécurité institutionnelle Sergio Etchegoyen indiquait: « Nous avons besoin de discipliner » les flux de migrants.

Romandie.com avec(©AFP / 28 août 2018 22h48)                                                        

Des camps de migrants vénézuéliens attaqués au Brésil

août 18, 2018

Rio de Janeiro – Des camps de Vénézuéliens ayant fui la crise politique et économique dans leur pays ont été attaqués, incendiés et en partie détruits samedi par des voisins en colère dans une ville du nord du Brésil.

Cette attaque, qui n’a pas fait de blessés selon les premières informations des autorités, est la dernière en date dans l’Etat brésilien de Roraima (nord), frontalier du Venezuela en crise, où les tensions montent entre les habitants locaux et les migrants vénézuéliens.

Samedi matin un commerçant a été blessé et sa famille a rapidement accusé un migrant vénézuélien d’être à l’origine de cette agression à Pacaraima, ville de 12.000 habitants sans compter le millier de migrants dans la rue.

En représailles, des dizaines d’habitants ont attaqué les deux campements improvisés de migrants et ont brûlé leurs biens, a confirmé le groupe de travail local chargé de gérer le flux migratoire. Des images diffusées par les chaines locales montrent des parties du camp de migrants incendiées.

« Il est connu (le commerçant blessé), c’est un voisin, il y a eu un vent d’indignation lorsque la nouvelle de son vol a été connue. Les gens ont commencé à expulser les Vénézuéliens établis dans la ville, pour les forcer à rentrer dans leur pays », a déclaré à l’AFP un habitant de Pacaraima requérant l’anonymat.

Des vidéos filmés par les habitants de cette ville frontalière témoignent de scènes d’affrontements, alors que les rues bordant la frontière étaient jonchées de décombres.

« C’est terrible, ils ont brûlé les tentes et tout ce qui était à l’intérieur », a déclaré à l’AFP Carol Marcano, une Vénézuélienne qui travaille dans la capitale régionale Boa Vista et qui était samedi à la frontière. « Il y a eu des coups de feu, ils ont brûlé des pneus ».

Selon elle, des migrants vénézuéliens ont réagi en s’en prenant à une voiture avec une immatriculation brésilienne, alors que d’autres se sont réfugiés du côté vénézuélien de la frontière qui est d’ailleurs restée fermée.

L’arrivée massive de Vénézuéliens fuyant la crise politique et économique dans leur pays a créé une situation délicate dans l’Etat brésilien frontalier de Roraima.

Depuis 2017, plus de 127.000 Vénézuéliens ont franchi la frontière terrestre avec le Brésil, dont près de 69.000 ont poursuivi leur route vers un autre pays, selon les autorités brésiliennes.

Et au cours des six premiers mois de 2018, quelque 56.000 Vénézuéliens ont aussi demandé à régulariser leur statut au Brésil, selon les données brésiliennes.

Plus d’un million de personnes ont migré du Venezuela vers la Colombie voisine depuis début 2017, avait indiqué en juin le gouvernement colombien.

A ce nombre s’ajoute un demi-million de Vénézuéliens qui se sont réfugiés en Equateur depuis le début de l’année, selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). La majeure partie de ces migrants ont toutefois poursuivi leur route jusqu’au Pérou, voire au Chili.

Romandie.com avec(©AFP / 18 août 2018 21h41)                                                        

Brésil : affrontements dans une prison, dix morts

octobre 17, 2016

Sao Paulo – Dix détenus ont été tués dimanche au cours d’affrontements entre factions rivales dans une prison de l’Etat de Roraima, dans le nord du Brésil, a annoncé le gouvernement régional, revoyant à la baisse un précédent bilan de 25 morts donné par des médias.

Il y a eu dix morts et non pas 25, a déclaré à l’AFP l’attachée de presse du gouvernement du Roraima, Jessica Laurie.

Sept corps ont été retrouvés carbonisés et trois autres décapités. Huit détenus ont été légèrement blessés et soignés, a-t-elle ajouté.

Le site d’information G1, citant des sources officielles, avait précédemment annoncé un bilan d’au moins 25 morts.

Dans un premier temps, la police a cru qu’il y avait plus de morts. Les détenus étaient armés de pierres et de morceaux de bois arrachés des murs. C’est avec ces morceaux de bois qu’ils ont décapité leur rivaux, quelque chose de très brutal, a précisé Jessica Laurie.

Ces affrontements sont survenus dans le pénitencier agricole de Monte Cristo à Boa Vista, capitale de l’Etat de Roraima limitrophe avec le Venezuela. La police a mis fin aux troubles.

Un responsable de l’Etat de Roraima, Uziel Castro, a expliqué à G1 qu’environ cent parents de détenus avaient été pris en otage lors de ces affrontements survenus dans l’après-midi, durant les horaires de visite des familles.

Les heurts sont intervenus lorsque des prisonniers d’un pavillon ont envahi une autre aile de cette prison de Boa Vista, distante de 3.400 kilomètres de Rio de Janeiro.

Les mutins ont exigé la présence d’une juge d’un tribunal pénal, mais des membres des forces spéciales de la police sont entrés dans l’enceinte de la prison, ont libéré les otages, en majorité des mères de détenus, et maté la révolte en fin de journée.

Les prisonniers étaient armés de couteaux et de morceaux de bois, a raconté à G1 l’épouse de l’un d’eux, qui se trouvait à l’intérieur de la prison quand la rixe meurtrière a débuté.

Une syndicaliste a mis en cause le mauvais état des établissements pénitentiaires.

Ce qui s’est passé reflète le désintérêt du gouvernement de l’Etat (de Roraima) pour ce sujet, car il n’y a pas d’équipements de sécurité, le personnel est en nombre insuffisant et les agents travaillent à la limite de leurs capacités, a déclaré au quotidien local Folha de Boa Vista la présidente du syndicat des personnels pénitentiaires du Roraima, Joana Moura.

Les mutineries et les violences sont très fréquentes dans le système pénitentiaire du Brésil. Des organisations de défense des droits de l’homme alertent régulièrement les autorités sur les conditions de détention déplorables qui prévalent souvent dans les établissements brésiliens.

Romandie.com avec(©AFP / 17 octobre 2016 17h37)