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Deux pays du Commonwealth font une grande annonce avant le couronnement de Charles

mai 4, 2023

Le Premier ministre du Belize a affirmé qu’il était « fort probable » que son pays soit le prochain du Commonwealth à devenir une république.

Des dirigeants de la Jamaïque et du Belize, pays du Commonwealth dont Charles III est roi, ont affiché jeudi leur volonté de devenir des républiques, dans des entretiens publiés à deux jours du couronnement du souverain britannique.

« Le moment est venu. La Jamaïque aux mains des Jamaïcains », a affirmé la ministre jamaïcaine chargée des questions constitutionnelles Marlene Malahoo Forte, sur la chaîne de télévision Sky News. Elle a indiqué que Kingston réfléchissait à la tenue d’un référendum sur cette question dès l’année prochaine.

Dans un entretien au journal britannique The Guardian, le Premier ministre du Belize, Johnny Briceño, a lui affirmé qu’il était « fort probable » que son pays soit le prochain à devenir une république. L’annonce tombe à deux jours du couronnement de Charles III, roi de Jamaïque et du Belize comme de 13 autres royaumes à travers le monde.

« Un douloureux passé de colonisation »

Le gouvernement du Belize a voté l’an dernier une loi visant à créer une commission constitutionnelle qui doit étudier plusieurs pistes de réformes, dont la transformation du pays en république. « Beaucoup de Jamaïcains avaient une affection chaleureuse pour la reine Elizabeth II », a expliqué pour sa part Marlene Malahoo Forte. « Mais ils ne s’identifient pas au roi Charles. Il est tout ce qu’il y a de plus étranger pour nous ».

Évoquant la relation « complexe » entre les deux pays, la ministre a estimé que devenir une république revenait « à dire au revoir à une forme de gouvernement qui est liée à un douloureux passé de colonisation et de commerce d’esclaves ».

Lors d’un voyage du prince William dans les Caraïbes début 2022, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness avait déjà jugé « inévitable » la transition de son pays vers un régime républicain. La tournée de William et de son épouse Kate avait donné lieu à une confrontation difficile, marquée par des protestations, et le couple avait été appelé à présenter des excuses pour le passé esclavagiste du Royaume-Uni.

En attente d’excuses officielles

C’est aussi la mémoire de l’esclavage que met en avant le Premier ministre du Belize, critiquant vigoureusement le refus de son homologue britannique Rishi Sunak de présenter des excuses pour le rôle du Royaume-Uni dans le commerce triangulaire. « Je pense qu’il a une responsabilité morale d’être capable d’offrir, au moins, des excuses », a-t-il affirmé.

La famille royale n’a jamais formellement présenté d’excuses, Charles se limitant à qualifier l’esclavage de « terrible atrocité », tandis que William avait exprimé sa « profonde tristesse ». Interrogé la semaine dernière au Parlement, Rishi Sunak a indiqué qu’il ne présenterait pas d’excuses au nom du Royaume-Uni.

« Je pense que nous devrions nous concentrer, bien sûr sur la compréhension de notre histoire dans toutes ses composantes, et ne pas s’en détourner, mais nous assurer que nous avons aujourd’hui une société inclusive et tolérante pour les gens de toutes origines », avait-il déclaré.

Les velléités républicaines sont de plus en plus fortes dans certains royaumes du Commonwealth qui veulent pour certains suivre l’exemple de la Barbade, devenue une république en 2021. Après la mort de la reine Elizabeth II, le Premier ministre d’Antigua-et-Barbuda avait lui aussi affiché son intention d’organiser un référendum sur le sujet « dans les trois prochaines années ».

En amont du couronnement, plusieurs dirigeants d’États du Commonwealth se sont entretenus avec le roi ou d’autres membres de la famille royale. Durant la cérémonie, l’archevêque de Canterbury qui couronnera Charles, appellera « toutes les personnes de bonne volonté » au Royaume-Uni et dans les 14 autres royaumes dont Charles est le chef d’État « à rendre hommage, avec leur cœur et leur voix, à leur roi incontesté, défenseur de tous ».

Avec Le Point par M.P. avec AFP

Le Royaume-Uni va héberger des migrants sur des sites militaires et peut-être des bateaux

mars 29, 2023
Le Royaume-Uni va heberger des migrants sur des sites militaires et peut-etre des bateaux
Le Royaume-Uni va héberger des migrants sur des sites militaires et peut-être des bateaux© AFP/Archives/Ben STANSALL

Le gouvernement britannique a annoncé mercredi que deux sites militaires désaffectés seraient utilisés pour héberger des migrants, et envisage de faire de même sur des bateaux dans le cadre de son arsenal pour lutter contre l’immigration illégale.

L’an dernier, un nombre record de migrants (plus de 45.000) a atteint les côtes anglaises en traversant la Manche à bord de petites embarcations, ce qui a contribué à submerger le système d’asile britannique.

Le gouvernement conservateur entend dissuader les migrants en situation irrégulière de venir au Royaume-Uni et en a fait l’une de ses priorités alors que les plans successifs des dernières années n’ont pas permis d’endiguer le phénomène. Il veut les envoyer au Rwanda, un projet suspendu à des décisions de justice.

En décembre, le Premier ministre Rishi Sunak avait annoncé qu’il voulait réduire de moitié la facture de l’hébergement des demandeurs d’asile dans des hôtels.

Les hôtels coûtent 2,3 milliards de livres sterling (2,6 milliards d’euros) par an aux contribuables britanniques, a déclaré mercredi au Parlement le secrétaire d’Etat à l’Immigration Robert Jenrick.

« L’hébergement des migrants doit répondre à leurs besoins essentiels, rien de plus », a-t-il estimé. « Nous ne pouvons pas risquer de devenir un aimant pour les millions de gens qui sont déplacés chaque année et qui cherchent de meilleures perspectives économiques », a poursuivi M. Jenrick.

Il a dévoilé la localisation de deux sites militaires dans l’Essex (sud-est de l’Angleterre) et le Lincolnshire (est) et d’un troisième site, non militaire, dans l’East Sussex (sud-est).

Grâce à la réaffectation d’anciens baraquements et l’installation de préfabriqués, le projet vise à terme à accueillir des « milliers de demandeurs d’asile », a-t-il précisé.

En outre, le gouvernement continue à « explorer la possibilité d’héberger des migrants sur des bateaux », a-t-il poursuivi. Cette éventualité a fait les gros titres mercredi matin et a été dénoncée par les organisations de défense des demandeurs d’asile.

Dans l’espoir de lever les réticences localement, le secrétaire d’Etat à l’Immigration a souligné que les lieux offriraient des services médicaux de base et seraient gardés en permanence. Il a également insisté sur les aides dont bénéficieront les collectivités locales où seront implantés ces lieux d’hébergement.

Selon les médias britanniques, le ministre des Affaires étrangères James Cleverly est opposé à l’ouverture d’un tel site dans sa circonscription.

« Bien que cette décision ne soit pas le résultat que mes administrés et moi attendions, j’ai reçu des assurances que la sécurité de la population resterait au premier plan », a-t-il écrit sur Facebook.

Le Refugee Council, qui vient en aide aux réfugiés, s’est dit « profondément préoccupé par les projets du gouvernement », jugeant les solutions annoncées « totalement inadaptées » au besoins des demandeurs d’asile.

La Croix-Rouge britannique à quant à elle, par la voix de son directeur du soutien aux réfugiés Alex Fraser, fait valoir que « les sites militaires, par leur nature même, peuvent traumatiser de nouveau des gens qui ont fui la guerre et les persécutions ».

Mardi, le gouvernement avait annoncé un plan pour reloger 8.000 Afghans arrivés au Royaume-Uni légalement après avoir fui les talibans, et qui se trouvent toujours dans des hôtels, suscitant des critiques de la part de l’opposition comme des associations de défense des réfugiés.

Par Le Point avec AFP

Berlin accueille Charles III en grande pompe

mars 29, 2023

Après l’annulation de son voyage à Paris, l’Allemagne est devenue le premier pays étranger visité par le souverain. La capitale le reçoit avec les honneurs.

La femme du president allemand, Elke Budenbender, la reine consort Camilla, Charles III et le president allemand Frank-Walter Steinmeier devant la porte de Brandenburg, le 29 mars a Berlin.
La femme du président allemand, Elke Büdenbender, la reine consort Camilla, Charles III et le président allemand Frank-Walter Steinmeier devant la porte de Brandenburg, le 29 mars à Berlin.© RONNY HARTMANN / AFP

Il vient d’abord chez nous ! se réjouissent les Berlinois qui ont été nombreux à attendre pendant des heures dans le froid l’arrivée du roi Charles III devant la porte de Brandebourg, première étape de cette visite d’État de trois jours. Un lieu hautement symbolique puisque l’ambassade de France et celle de Grande-Bretagne se font face sur la place adjacente à la porte.

Les Berlinois en sont bien conscients : c’est uniquement parce que la visite du roi Charles III a dû être annulée à Paris pour cause de mouvements sociaux que la capitale allemande a droit à cet honneur. Il faut avouer que le spectacle de la rue est autrement paisible à Berlin. Pas d’ordures sur les trottoirs, pas de poubelles en feu, pas de manifestations ni de castagne. Une grève d’avertissement dans les transports en commun a bien eu lieu lundi, mais pour une journée seulement et dans la plus grande discipline. « Même ceux qui étaient chargés de dérouler le tapis rouge à Paris étaient en grève ! » s’amusait le service d’ordre devant l’hôtel Adlon où séjourne le couple royal.

Le convoi royal venu de l’aéroport BER a donc traversé une ville vaquant à ses occupations. Peu de foule en liesse sur son passage. En début d’après-midi, la plupart des Berlinois ignoraient pourquoi soudain leur centre-ville était bloqué par la police. Un millier de policiers et vingt chiens étaient mobilisés pour assurer la sécurité du couple royal.

Déjà 40 visites en Allemagne

C’est la première visite à l’étranger du souverain quelques semaines avant son couronnement, qui aura lieu le 6 mai à Londres. Charles est un routinier de l’Allemagne. Il y a déjà effectué plus de 40 visites en tant que prince. La première fois, en 1962, il avait 13 ans. Il accompagnait son père le prince Philip venu rendre visite à sa famille allemande. C’est Philip qui pilota l’avion venu de Londres. En 1987 à Munich, il était accompagné de son ex-épouse, Diana, et d’une vague de spéculations sur leurs difficultés conjugales et de rumeurs sur un divorce imminent. Aujourd’hui, c’est la reine Camilla qui est à ses côtés.

En 1995, le prince Charles avait été invité dans une cité de Hellersdorf dans l’ancien Berlin-Est. Il y avait rencontré les employées du salon de coiffure Chez Moni et était ensuite allé boire un verre de Rotkäppchen, le mousseux très sucré made in RDA, chez un couple d’habitants d’une des barres HLM. Une foule de curieux s’était massée devant la porte de l’immeuble. « Avant les gens étaient convoqués de force pour venir applaudir les chefs d’État des pays de l’Est de passage, aujourd’hui ils accourent de leur plein gré, enchantés », avait commenté un journal.

L’Allemagne reçoit le nouveau roi avec un zèle tout particulier. Une première dans la longue histoire des visites d’État, les honneurs militaires ne lui ont pas été rendus au château de Bellevue, siège du président allemand, mais à la porte de Brandebourg qui jusqu’en 1989 sépara l’est de l’ouest. Cette dérogation à la règle montre l’importance que Berlin octroie à cette visite. Son point d’orgue : jeudi 30 mars à la mi-journée, le roi Charles prononcera un discours devant le Bundestag. C’est la première fois qu’un monarque est autorisé à s’exprimer devant le Parlement allemand. Il sera accueilli dans l’hémicycle par le chancelier Scholz. Le discours sera retransmis en direct à la télévision. Une date hautement symbolique puisque c’est le 29 mars 2017, il y a tout juste six ans, que le gouvernement britannique annonça au Conseil européen sa décision d’enclencher le Brexit. Après ces années de tensions et de turbulences, ce voyage, espère-t-on à Berlin, devrait marquer le début d’une amélioration des relations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne.

Le couple royal séjourne dans une suite de l’hôtel Adlon avec vue sur la porte de Brandebourg illuminée la nuit. Cet établissement légendaire avait été réduit à un tas de ruines à la fin de la guerre et reconstruit de toutes pièces après l’unification. La partie cérémonielle se tiendra mercredi soir au Palais Bellevue, siège de la présidence. Un château bien modeste si on le compare à Versailles. Le président Frank-Walter Steinmeier, un social-démocrate, a convié des responsables dans le domaine de la transition énergétique à une réception. Elle sera suivie d’un banquet au Palais Bellevue. Cent trente invités, frac pour les hommes et robes longues pour les dames, y participeront. Un faste dont la très sobre Allemagne n’a pas l’habitude. Le roi Charles portera un toast en allemand.

Ukraine et climat

L’Ukraine et le climat seront les deux thèmes centraux de cette visite. Le roi Charles se rendra au centre d’accueil pour les réfugiés ukrainiens établi dans l’ancien aéroport désaffecté de Tegel. Il ira aussi dans le Brandebourg, la région qui encercle Berlin. Lui qui se passionne depuis des années pour l’environnement, rendra visite à une exploitation d’agriculture biologique. Ses exploitants invitent le roi à fabriquer avec eux 150 meules de fromage. Elles seront frappées d’un sceau représentant une couronne et mis en vente.

Vendredi, le roi Charles et la reine Camilla emprunteront l’ICE, le train à grande vitesse tristement réputé pour ses retards incessants, pour se rendre à Hambourg, une étape dédiée à l’histoire douloureuse. À leur arrivée à la gare de Dammtor, ils iront se recueillir sur le mémorial commémorant les convois d’enfants juifs envoyés en Grande-Bretagne pour les protéger des persécutions nazies. Le couple royal britannique visitera le monument à la mémoire des milliers d’enfants juifs envoyés par convoi et ira ensuite déposer une gerbe devant l’église Saint-Nicolas, bombardée pendant la guerre par les alliés britanniques et américains en 1943.

Avec Le Point de la correspondante à Berlin, Pascale Hugues

Royaume-Uni: Harry et Meghan invités à assister au couronnement de Charles III

mars 5, 2023
Le prince Harry et Meghan Markle sourient.

Le prince Harry et Meghan Markle invités au couronnement du roi Charles III, en mai. (Photo d’archives): (Andrew Kelly/Reuters)

Le prince Harry et Meghan Markle ont été invités à assister au couronnement du roi Charles III, rapporte dimanche The Sunday Times, mais le couple, parti avec fracas vivre aux États-Unis en 2020, n’a pas encore fait savoir s’il fera le déplacement.

Selon un porte-parole du couple cité par le quotidien britannique, le prince Harry a récemment reçu un courriel du bureau de Sa Majesté à propos du couronnement de Charles, 74 ans, qui doit avoir lieu le 6 mai prochain.

Une décision immédiate sur la présence du duc et de la duchesse ne sera pas communiquée de notre côté à ce stade-ci, a précisé ce porte-parole.

Contacté par l’AFP, Buckingham Palace n’a pas souhaité commenter ces informations.

Le retour des Sussex au Royaume-Uni pour assister au couronnement fait l’objet de nombreuses conjectures dans les médias britanniques ces derniers mois après les attaques virulentes faites par le couple sur la famille royale.

Nombreuses confessions

Après un documentaire diffusé sur Netflix en décembre, Harry, 38 ans, a publié début janvier ses mémoires controversés intitulés Le Suppléant, dans lesquels il raconte son adolescence marquée par la drogue et par l’alcool et détaille la rupture de ses relations avec son père, le roi Charles III, et son frère William.

Image du livre du prince Harry.

Le prince Harry a publié ses mémoires intitulés « Le Suppléant ». (Photo d’archives) Photo : Getty Images/Leon Neal

Encore samedi soir, le duc de Sussex a fait de nouvelles confessions lors d’un entretien avec un spécialiste des traumatismes, Gabor Mate, diffusé sur Internet avec un accès payant.

Il y explique notamment s’être toujours senti légèrement différent du reste de la famille royale britannique et confie qu’ayant grandi dans une famille brisée, il fait de son mieux pour ne pas transmettre de traumatismes à ses enfants, Archie, trois ans, et Lilibet, un an.

Quitter la résidence royale de Frogmore Cottage

Harry et Megan ne sont revenus au Royaume-Uni qu’à de rares occasions depuis leur départ, en 2020, notamment pour assister aux obsèques de la reine Élisabeth II en septembre dernier.

Le duc de Sussex s’était déplacé seul pour l’enterrement de son grand-père, le prince Philip, en 2021, en pleine pandémie de COVID-19.

Lors de ces voyages, le couple séjournait à Frogmore Cottage, une résidence royale située à Windsor, que le roi Charles III leur a demandé de restituer, avait indiqué en début de semaine un porte-parole du couple.

Selon une source proche des Sussex citée par leur biographe, Omid Scobie, ils auraient jusqu’au début de l’été, soit après le couronnement de Charles, pour vider la résidence de leurs effets.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

Royaume-Uni: les infirmières à nouveau en grève pour des hausses de salaire

janvier 18, 2023
Royaume-Uni: les infirmieres a nouveau en greve pour des hausses de salaire
Royaume-Uni: les infirmières à nouveau en grève pour des hausses de salaire© AFP/CARLOS JASSO

Après une première grève historique en décembre, des milliers d’infirmières ont à nouveau cessé le travail mercredi en Angleterre pour deux jours, réclamant de meilleurs salaires et conditions de travail, dans un Royaume-Uni confronté à une forte inflation.

Près d’un quart des services de santé publics étaient affectés.

Après des années de vaches maigres, les infirmières réclament des augmentations supérieures de 5 % à l’inflation, qui a atteint 10,5 % en décembre, en très légère baisse par rapport à novembre (10,7 %).

Les discussions entre le gouvernement conservateur de Rishi Sunak et le principal syndicat d’infirmières, le Royal College of Nursing (RCN) sont au point mort. Après une première grève de deux jours en décembre, du jamais vu en un siècle d’existence du syndicat, deux autres journées de grève sont annoncées pour les 6 et 7 février, touchant davantage d’hôpitaux.

Alors que les grèves affectent de nombreux autres secteurs, les infirmières seront rejointes par des milliers d’ambulanciers et personnel de ce secteur le 6 février, à l’appel du syndicat GMB qui a annoncé mercredi quatre nouveaux jours de grève, les 6 et 20 février et les 6 et 20 mars.

Les infirmières ne protestent pas seulement pour obtenir de meilleurs salaires, mais aussi contre la dégradations des conditions de travail.

« Si je devais choisir une formation aujourd’hui, je ne serais pas infirmière. C’est un boulot tellement dur en ce moment », explique à l’AFP Orla Dooley, 29 ans dont dix en tant qu’infirmière. « C’est quelque chose que j’aimais, c’est vraiment triste ».

En cette matinée glaciale, elle a rejoint le piquet pour soutenir les grévistes après son service de nuit à l’hôpital Saint-George de Londres.

Il manque souvent « 10, 12 infirmières, soit la moitié de l’effectif », souligne-t-elle. « Les problèmes de sécurité des patients ne surviennent pas que les jours de grève, mais tous les jours ».

Le sort des patients est au centre de leurs préoccupations, assurent les grévistes.

Service minimum

Faire grève est « la dernière chose qu’on veut faire », explique Steven Bedford, qui travaille dans la santé mentale. « On sait que les urgences vont probablement avoir du mal aujourd’hui, mais on doit se faire entendre ».

Le gouvernement, qui veut faire voter une loi instaurant un service minimum dans certains secteurs, dont la santé, dénonce lui les perturbations que vont engendrer ces grèves pour la population en plein hiver.

Avec « 47.000 postes vacants » en Angleterre, « je ne sais pas comment le gouvernement va faire » pour instaurer un service minimum, a déclaré la secrétaire générale du RCN Pat Cullen sur la chaîne ITV. Elle a également appelé le gouvernement à revenir à la table des négociations.

Le ministre de la Santé Steve Barclay a jugé « inabordable » une augmentation de 10 % pour les infirmières, soulignant que cela coûterait 3,6 milliards de livres par an (4,1 milliards d’euros. « Cela enlèverait de l’argent au service des patients », a-t-il ajouté lors de la visite d’un hôpital à Harrow (nord-ouest de Londres).

Selon lui, les deux jours de débrayage des infirmières en décembre avaient entraîné l’annulation de 30.000 opérations et rendez-vous.

Selon la NHS Confederation, qui représente les hôpitaux, cette nouvelle grève pourrait entrainer l’annulation de 4.500 opérations et 25.000 rendez-vous.

« Conflit dommageable »

Son président, Matthew Taylor, a appelé le gouvernement à « faire tout ce qu’il peut pour mettre fin à ce conflit dommageable » pour le service public de santé, le NHS.

« Nous ne pensons pas que c’est la bonne manière d’agir, nous continuons d’appeler les syndicats à quitter les piquets de grève et à continuer les discussions », a affirmé un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak, évoquant aussi la grève à venir des enseignants à partir du 1er février, à laquelle s’ajoutera un nouveau débrayage des cheminots.

Le mouvement des infirmières est le plus populaire de tous ceux qui secouent le Royaume-Uni ces derniers mois, confronté à sa pire crise sociale depuis des décennies.

Selon un sondage Ipsos pour l’agence PA, 57 % des Britanniques estiment que le gouvernement est le plus à blâmer pour la longueur de la grève des infirmières.

82 % des personnes interrogées éprouvent de la sympathie pour les infirmières et 80 % pour les ambulanciers.

Par Le Point avec AFP

Guerre en Ukraine : Londres va livrer des chars d’assaut Challenger 2 à Kiev

janvier 14, 2023

Downing Street a annoncé que le Royaume-Uni allait fournir des chars d’assaut lourds à l’Ukraine, une première depuis le début du conflit.

Plusieurs Challenger 2, chars lourds de l'armee britannique, devraient etre livres aux forces ukrainiennes.
Plusieurs Challenger 2, chars lourds de l’armée britannique, devraient être livrés aux forces ukrainiennes. © ADRIAN DENNIS / AFP

Le Royaume-Uni est devenu ce samedi le premier pays à envoyer des chars lourds de facture occidentale pour aider Kiev face à l’invasion russe après avoir annoncé dans un communiqué qu’il allait fournir des chars Challenger 2 à l’Ukraine. Lors d’un entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a souligné « la volonté du Royaume-Uni d’intensifier son soutien à l’Ukraine, notamment en fournissant des chars Challenger 2 et des systèmes d’artillerie supplémentaires », a précisé Downing Street.

Londres ne précise pas combien de chars il compte envoyer à Kiev, ni quand ni comment il compte assurer la formation à l’utilisation et la maintenance des Challenger 2. Mais les deux dirigeants britannique et ukrainien sont d’accord sur la « nécessité de profiter » des récentes victoires ukrainiennes qui ont « repoussé les troupes russes ». Volodymyr Zelensky a remercié le Royaume-Uni sur Twitter pour avoir pris des décisions qui « non seulement [les] renforceront sur le champ de bataille, mais enverront également le bon signal aux autres partenaires ».

Always strong support of the UK is now impenetrable and ready for challenges. In a conversation with the Prime Minister, @RishiSunak, I thanked for the decisions that will not only strengthen us on the battlefield, but also send the right signal to other partners.— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) January 14, 2023

La diplomatie russe a assuré samedi que l’envoi à l’Ukraine de chars lourds britanniques allait seulement « intensifier » les combats et avait peu chances de renverser la situation sur le front. « L’envoi de chars ne va en rien accélérer la fin des hostilités militaires, mais va seulement les intensifier en provoquant de nouvelles victimes », a indiqué l’ambassade de Russie à Londres dans un communiqué, ajoutant qu’il était « peu probable » que ces chars aident l’armée ukrainienne à « renverser la situation sur le champ de bataille ».

Premiers chars lourds occidentaux

Depuis le début de l’invasion russe, il y a près d’un an, les alliés européens de Kiev ont déjà livré près de 300 chars soviétiques modernisés, mais jamais encore de chars lourds de facture occidentale, malgré les demandes répétées de l’Ukraine. L’annonce britannique intervient après que la Pologne s’est dite prête, mercredi, à livrer 14 chars lourds Leopard 2, un modèle allemand de char d’assaut considéré comme l’un des plus performants au monde.

La semaine passée, France, Allemagne et États-Unis ont promis l’envoi de véhicules blindés transportant de l’infanterie ou de chars de reconnaissance – 40 Marder allemands, 50 Bradley américains et des AMX-10 RC français. De nouvelles annonces pourraient intervenir le 20 janvier, lors de la prochaine réunion des alliés de l’Ukraine à Ramstein (Allemagne).

Par Le Point avec AFP

Avant la sortie de ses mémoires explosifs, Harry nie vouloir blesser sa famille

janvier 9, 2023
Avant la sortie de ses memoires explosifs, Harry nie vouloir blesser sa famille
Avant la sortie de ses mémoires explosifs, Harry nie vouloir blesser sa famille© AFP/Oli SCARFF

Le prince Harry n’a aucune intention de « blesser » sa famille, a-t-il assuré dans une série d’interviews à quelques heures de la parution de ses mémoires, dans lesquels aucun membre de la monarchie britannique ne semble être pourtant épargné.

« Le Suppléant » sera mis en vente à minuit, mardi. Les passages les plus explosifs ont déjà fait le tour du monde depuis que des librairies en Espagne l’ont placé par erreur dans leurs rayons quelques heures jeudi.

Les divisions au sein de la royauté britannique y apparaissent sous un jour très cru, confrontant cette institution à l’influence planétaire à une profonde crise à peine quatre mois après la mort de la très populaire Elizabeth II.

On sait déjà que William, l’héritier du trône, son « frère bien aimé et ennemi juré », est sa principale cible. Mais le roi Charles III, chef d’Etat de 15 pays qui sera couronné le 6 mai, n’est pas non plus épargné. Tout comme Kate, l’épouse de William, et Camilla, la reine consort.

Le prince de 38 ans a donné plusieurs interviews télévisées pour promouvoir et défendre son livre, depuis la Californie où il s’est exilé en 2020 avec son épouse Meghan.

Pourquoi s’exposer ainsi trois ans après avoir pris ses distances avec la monarchie britannique ? « Après 38 ans à voir mon histoire racontée par tant de personnes avec des déformations et des manipulations intentionnelles, cela m’a semblé le bon moment de me réapproprier mon histoire », a-t-il expliqué sur la chaîne britannique ITV.

Mais rien « n’a été fait avec l’intention de blesser ou de faire du tort » à son père Charles III, son frère William ou sa famille.

« Une branche d’olivier »

Le prince a martelé vouloir une réconciliation avec la famille. Mais sur la chaîne américaine CBS, il a reconnu que William et lui ne se parlaient pas actuellement et qu’il n’avait pas échangé avec son père « depuis un bon moment ».

Buckingham Palace n’a pas réagi aux déclarations du prince. The Sunday Times a cité des proches du prince William affirmant qu’il est « triste », qu’il « brûle à l’intérieur », mais qu' »il reste silencieux pour le bien de sa famille et du pays ».

Dans un moment marquant sur ITV, Harry a nié avoir accusé la famille royale de racisme, quand il a dit en mars 2021 à la télévision américaine qu’un membre de celle-ci s’était interrogé sur la couleur de peau qu’aurait son fils à naître, comme son épouse est métisse. Cette interview avait relancé un vif débat au Royaume-Uni sur le racisme.

Impopulaires

La presse britannique, en majorité très hostile aux « Sussex », croit y voir « une branche d’olivier » tendue à la famille royale, mais pour les journaux le mal est déjà fait.

Dans son livre, Harry accuse William de l’avoir jeté au sol lors d’une dispute en 2019 concernant Meghan, qu’Harry avait épousée l’année précédente.

Il accuse aussi son frère et son épouse Kate d’avoir eu des « stéréotypes » envers Meghan, actrice américaine métisse, qui ont « créé un obstacle » pour l’accueillir dans la famille.

Harry s’en prend notamment aussi à l’épouse de son père, Camilla, désormais reine consort, affirmant que certains détails de conversations privées publiées dans les médias « ne pouvaient avoir fuité que » par elle.

Pour le tabloïd The Sun, Harry est un homme « troublé, seul ».

Malgré une intense promotion les jours précédents sa diffusion, l’interview sur ITV a été regardée par 4,1 millions de téléspectateurs, doublée par la BBC qui diffusait une série.

Les Britanniques pourraient être lassés par Harry et Meghan, omniprésents dans les médias depuis des semaines. Leur impopularité atteint des records. Selon un sondage YouGov, 64 % des Britanniques ont une image négative de Harry.

Le couple devrait se faire plus discret dans les mois à venir, selon Omid Scobie, un ami et biographe du couple. « Je pense que nous allons assister, pour le reste de l’année, à une sorte de retrait par rapport à ce que nous avons vu au cours des derniers mois », a-t-il déclaré à la BBC.

Par Le Point avec AFP

Royaume-Uni : Meghan Markle ciblée par d’« ignobles » menaces de mort

novembre 30, 2022

L’ancienne actrice américaine et Harry ont décidé en 2020 de prendre leurs distances avec la famille royale et ont déménagé aux États-Unis.

Meghan Markle s'est mariee avec le prince Harry le 19 mai 2018.
Meghan Markle s’est mariée avec le prince Harry le 19 mai 2018. © Alpha Press / MAXPPP / ALPHAPRESS/MAXPPP

Meghan Markle, l’épouse du prince Harry, a reçu d’« ignobles » menaces de mort quand elle et son mari étaient encore des membres actifs de la famille royale britannique, a affirmé un haut responsable de la police. Neil Basu, un haut responsable quittant la police londonienne, a affirmé qu’il avait eu à gérer des menaces de mort jugées crédibles à l’encontre des Sussex venant de militants d’extrême droite quand il était à la tête de la police antiterroriste.

Les affirmations du policier, dans une interview diffusée mardi soir sur la chaîne Channel 4, interviennent alors que le prince Harry a régulièrement exprimé ses craintes pour la sécurité de sa famille quand ils vivaient au Royaume-Uni.

Plusieurs enquêtes ouvertes

Meghan, une actrice américaine métisse, et Harry, fils cadet du roi Charles III, ont décidé en 2020 de prendre leurs distances avec la famille royale et ont déménagé aux États-Unis. Lors d’une interview fracassante en mars 2021, le couple a lancé des accusations de racisme et d’insensibilité de la part de la famille royale. Neil Basu, qui quitte la police londonienne après trente ans de service, a qualifié les menaces reçues par le couple d’« ignobles » et de « vraiment réelles ». « Nous avions des équipes qui enquêtaient, des gens ont été poursuivis pour ces menaces », a-t-il ajouté.

Harry, 38 ans, a attaqué le gouvernement britannique en justice pour obtenir une protection policière quand la famille se déplace au Royaume-Uni. En cessant d’être des membres actifs de la famille royale, Harry et Meghan ont perdu la protection des forces de l’ordre qui leur était accordée aux frais du contribuable. Harry a proposé de prendre en charge les frais et conteste devant la justice le refus qui lui a été opposé par le ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, Neil Basu, qui a des origines indiennes, a dénoncé « l’horrible » rhétorique concernant l’immigration de certaines personnalités conservatrices elles-mêmes d’origine étrangère.

La très à droite ministre britannique de l’Intérieur Suella Braverman, d’origine indienne, a par exemple parlé d’« invasion » migratoire ou exprimé son « rêve » de voir expulsés au Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, un projet pour l’instant au point mort après une intervention de la justice européenne. Pour Neil Basu, ce discours est « inexplicable ». « C’est incroyable d’entendre de puissants responsables politiques parler un langage qui ferait remonter les souvenirs de mon père en 1968 », a-t-il dit en référence à un discours du député conservateur Enoch Powell sur une prétendue guerre raciale au Royaume-Uni à cause de l’immigration.

Par Le Point avec AFP

Royaume-Uni : un membre de la maison royale démissionne après un incident raciste

novembre 30, 2022

Un proche de la monarchie britannique a démissionné après avoir posé des questions insistantes sur ses origines à une militante féministe noire.

L'incident s'est deroule lors d'une reception organisee par la reine consort Camilla a Buckingham. (Photo d'illustration).
L’incident s’est déroulé lors d’une réception organisée par la reine consort Camilla à Buckingham. (Photo d’illustration).© HERVE CHATEL / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une personne appartenant à l’entourage de la monarchie britannique a démissionné après avoir posé des questions insistantes sur ses origines à une militante féministe noire lors d’une réception organisée par la reine consort Camilla à Buckingham, a indiqué mercredi le palais. Ngozi Fulani, directrice de l’association Sistah Space qui soutient les victimes de violences domestiques, a affirmé sur Twitter qu’un membre des services qui entourent les membres de la monarchie lui avait demandé avec insistance « d’où elle venait vraiment » lors d’une réception mardi au palais royal.

Dans un communiqué, le palais de Buckingham a déclaré prendre l’incident « extrêmement au sérieux ». « Des commentaires inacceptables et vraiment regrettables ont été faits », a déclaré le palais. « La personne concernée aimerait exprimer ses profondes excuses pour le mal causé et a quitté son rôle honorifique avec effet immédiat. » La réception organisée à Buckingham par la reine consort Camilla avait pour thème la lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Des questions embarrassantes

Dans un tweet, Ngozi Fulani raconte avoir été interpellée dix minutes après son arrivée par une personne qu’elle désigne comme « Lady SH », qui lui a « touché les cheveux pour voir (son) nom sur (son) badge », explique-t-elle. Elle ajoute qu’après avoir expliqué qu’elle était là comme représentante de son association basée à Londres, son interlocutrice lui a demandé : « Non, mais d’où venez-vous en Afrique ? » et a continué d’insister quand Ngozi Fulani lui a répondu être britannique. « Non, mais d’où venez-vous vraiment ? D’où est-ce que les gens comme vous viennent ? » aurait-elle insisté.

Ngozi Fulani explique n’avoir pas su que répondre ni que faire. « Je ne pouvais pas le dire à la reine consort, et c’était un choc pour moi comme pour les deux autres femmes (à mes côtés), nous sommes restées abasourdies et muettes. » « Nous ne souhaitons pas révéler l’identité de la personne concernée, c’est le système qui doit évoluer », a insisté Sistah Space. L’incident intervient après que la famille royale britannique a été accusée de racisme l’année dernière par le prince Harry – fils cadet du roi Charles III – et son épouse Meghan, une Américaine métisse. Le couple, qui vit désormais aux États-Unis, assure notamment qu’un membre de la famille royale s’était interrogé avant sa naissance sur la couleur de peau qu’aurait leur fils Archie. Seulement 8,5 % des employés de la famille royale font partie de minorités ethniques, contre 13 % de la population britannique, avait révélé l’année dernière la famille royale en se fixant un objectif de 10 % pour 2022

Par Le Point avec AFP

Rishi Sunak succède à Liz Truss à la tête des conservateurs britanniques

octobre 24, 2022
Rishi Sunak devant la porte de sa résidence

L’ex-ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, est devenu lundi matin le nouveau chef du Parti conservateur et prochain premier ministre du Royaume-Uni à la suite de la démission, jeudi dernier, de Liz Truss. Photo : Reuters/Maja Smiejkowska

L’ancien ministre des Finances Rishi Sunak a été désigné chef du Parti conservateur et devrait succéder sous peu à Liz Truss comme premier ministre du Royaume-Uni.

L’ancien ministre britannique des Finances a été désigné à la tête du Parti conservateur après le retrait de la course de sa seule rivale, Penny Mordaunt, a annoncé lundi le président du comité de 1922 du parti.

Je peux confirmer que nous n’avons reçu qu’une candidature valide, a déclaré le responsable de l’organisation du scrutin, Graham Brady, Rishi Sunak est ainsi élu chef du Parti conservateur.

Cette course à la direction du parti avait été lancée à la hâte jeudi dernier après la démission de la première ministre Liz Truss, emportée par une vague de contestation au sein de son propre parti seulement 45 jours après avoir accédé aux commandes du gouvernement britannique en lieu et place de Boris Johnson, qui avait lui aussi été poussé vers la sortie en juillet à la suite du scandale du Partygate.

Des hommes en vestion cravate posent pour la postérité.

Les membres du « Comité 1922 » du Parti conservateur, chargés de diriger la course à la succession du parti, en compagnie de Rishi Sunak, (au centre). Photo: AP/Stefan Rousseau

Petit-fils d’immigrés d’origine indienne au parcours classique de l’élite britannique, Rishi Sunak, richissime ancien banquier, est la première personne issue des minorités visibles à diriger le gouvernement britannique.

Je veux redresser notre économie, unir notre parti et agir pour notre pays, a-t-il déclaré dimanche en annonçant sa candidature sur Twitter lors d’un intense week-end de tractations. Voulant marquer sa différence par rapport à Boris Johnson, il a promis intégrité, professionnalisme et responsabilité.

Rishi Sunak était le seul candidat à avoir franchi le cap des 100 signatures au sein des députés conservateurs; principale condition requise pour accéder à la course à la succession de Liz Truss.

La seule autre candidate dans la course, la ministre des Relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, a retiré sa candidature lundi matin, faute d’avoir pu recueillir les 100 signatures requises, ouvrant du même coup la porte à la direction du Parti conservateur et du gouvernement à son collègue.

Quant à lui, l’ex-premier ministre Boris Johnson, qui réfléchissait à la possibilité de tenter de nouveau sa chance, a annoncé dimanche soir qu’il renonçait à se présenter en raison des divisions au sein de la majorité.

M. Sunak ayant été proclamé vainqueur de facto, les 170 000 membres du Parti conservateur ne seront pas obligés de voter pour désigner leur nouveau chef. Ce vote était prévu pour vendredi.

Un défi de taille

M. Sunak avait régulièrement dénoncé cet été le plan économique de Liz Truss qui a récemment semé la panique sur les marchés financiers du pays. Son approche est jugée plus rassurante pour les marchés ébranlés par une inflation record et une grave crise énergétique sur fond de tensions importantes dans l’est de l’Europe.

Le Parti conservateur étant majoritaire à la Chambre des communes, M. Sunak devient ainsi premier ministre, avec le défi de s’attaquer à une profonde crise sociale qui mine le pays et de tenter d’unifier une majorité que certains jugent ingérable après 12 ans au pouvoir.

Le nouveau roi Charles III devrait donc convoquer sous peu Rishi Sunak afin de lui demander de former un nouveau gouvernement, comme le veut la tradition britannique.

L’opposition travailliste, qui est quant à elle largement en avance dans les sondages, réclame à grands cris le déclenchement d’élections législatives anticipées.

Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters