D’après le « Guardian », un groupe de pilleurs aurait volé de précieux objets en or scythe en Ukraine pour les rapatrier illégalement en Russie.

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Les forcées armées russes sont accusées d’avoir volé des œuvres d’art en Ukraine. Une équipe internationale de chercheurs en Virginie (États-Unis) a entrepris de remonter ces réseaux criminels entre l’Ukraine et la Russie. D’après ses constatations, des contrebandiers se seraient organisés pour exfiltrer de précieuses collections d’art et d’or. « Il existe maintenant des preuves très solides qu’il s’agit d’un mouvement russe délibéré, avec des peintures et des ornements spécifiques ciblés et emmenés en Russie », a affirmé Brian Daniels, un anthropologue travaillant avec des archéologues, des historiens et des spécialistes de l’imagerie numérique, auprès du Guardian.
Selon cette cellule de chercheurs, les pilleurs russes viseraient particulièrement l’or scythe. Leur valeur monétaire ne serait d’ailleurs pas leur intérêt premier. Voler ces trésors cachés serait un moyen pour les soldats russes de « porter atteinte à l’identité de l’Ukraine », en tant que pays indépendant, selon Brian Daniels. Une manière de priver le peuple ukrainien d’un patrimoine historique constitutif de son histoire. « Ces objets sont visuellement époustouflants, et il y a maintenant tellement de cas rapportés de vols qu’il est évident qu’il s’agit d’une stratégie », a supposé le chercheur américain auprès du Guardian.
Des pillages à Marioupol
Alors que l’invasion russe ravage l’Ukraine depuis le 24 février, plusieurs cas de pillages de musées ont été dénoncés par les autorités ukrainiennes. À titre d’exemple, plus de 2 000 pièces des musées de Marioupol, dont des monnaies rares et artefacts en or scythe, auraient notamment été pillées et acheminées dans le Donbass, dans la « république » autoproclamée de Donetsk. Comme le relate le Guardian, les troupes russes ont fait main basse sur plusieurs œuvres originales datées du XIXe siècle, dont un unique manuscrit de la Torah et un Évangile de 1811.
Par Le Point avec AFP