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Incursion de « saboteurs » en Russie après une attaque nocturne sur l’Ukraine

mai 22, 2023
Le président russe Vladimir Poutine.

Selon le président Poutine, l’opération de sabotage est une tentative de l’Ukraine de détourner l’attention de la « chute » de Bakhmout. Photo: Sputnik/AFP via Getty Images/Gavriil Grigorov

La Russie a reconnu lundi combattre sur son territoire un groupe de « sabotage » venu d’Ukraine, qui a, quant à elle, fait face à une attaque russe nocturne d’ampleur et à une brève coupure dans une centrale nucléaire.

Les autorités russes ont rapporté l’entrée d’un groupe de sabotage et de reconnaissance de l’armée ukrainienne dans le district de Graïvoron, dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine.

Les forces armées russes, aux côtés des gardes-frontières, de la Garde nationale et des services de sécurité, prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer l’ennemi, a affirmé sur Telegram le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.

Le président Vladimir Poutine a été informé de cette incursion, a déclaré aux journalistes son porte-parole Dmitri Peskov, qui a estimé qu’il s’agissait d’une tentative de l’Ukraine de détourner l’attention de la chute de Bakhmout.

La présidence ukrainienne a assuré que Kiev n’avait rien à voir avec cette incursion, affirmant suivre la situation avec intérêt.

L’opération a été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la Légion Liberté pour la Russie, un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l’origine d’incursions précédentes dans la même région.

Il est venu le temps de mettre fin à la dictature du Kremlin, a affirmé dans une vidéo diffusée par cette chaîne un homme qui avait été présenté à l’AFP en décembre comme Caesar, porte-parole du groupe, un homme identifié par la presse comme un ex-néonazi russe passé côté ukrainien en 2014.

Selon la chaîne, le groupe a complètement libéré un village de la région de Belgorod et a attaqué une deuxième localité.

Nouvelles frappes aériennes à Dnipro

Côté ukrainien, les autorités ont indiqué avoir repoussé au cours de la nuit des frappes d’une ampleur inédite sur la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays, avec des missiles et des drones explosifs.

Sept personnes ont été blessées à Dnipro et sept autres dans sa région lors de cette attaque réalisée à l’aide de missiles de différents types et drones Shahed de fabrication iranienne, selon l’armée ukrainienne.

Selon le maire de cette grande ville d’un million d’habitants à 125 kilomètres du front, Borys Filatov, il n’y a jamais eu de bombardements d’une telle ampleur [sur Dnipro] depuis le début de l’offensive russe.

Des passants à côté d'un immeuble endommagé.

Dnipro a été la cible de 16 missiles et 20 drones de combat russes, selon un bilan ukrainien. Photo: Getty Images/AFP/Mykhailo Moskalenko

Cette attaque russe a aussi provoqué, selon les autorités ukrainiennes, une coupure temporaire de courant à la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, occupée depuis le début du conflit par la Russie.

Visée à de multiples reprises par des bombardements et déjà précédemment coupée à six reprises du réseau ukrainien, la centrale a déconnecté ses six réacteurs, mais requiert toujours de l’électricité pour ses propres besoins.

Ces derniers mois, alors que se profile une vaste contre-offensive ukrainienne, le territoire russe a été la cible d’un nombre croissant de sabotages, d’attentats et d’attaques de drones imputés à Kiev.

L’incertitude plane à Bakhmout

L’opération de sabotage illustre une nouvelle fois les apparentes difficultés de Moscou à assurer la sécurité de ses frontières dans les zones limitrophes de l’Ukraine, où les bombardements et les infiltrations se sont multipliés ces derniers mois.

Elle intervient alors que les forces russes ont revendiqué cette fin de semaine la capture de la ville dévastée de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, théâtre de la bataille la plus longue et la plus meurtrière du conflit qui a débuté en février 2022.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a démenti la perte de Bakhmout, où son armée a dit tenir encore une petite zone, tout en continuant une percée sur les flancs russes au nord et au sud de la ville.

Si elle était confirmée, la prise de la ville de Bakhmout représenterait le premier succès russe après une série de revers humiliants depuis plus d’un an.

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé lundi que ses hommes, en première ligne, quitteraient la cité d’ici le 1er juin et transféreront leurs positions aux troupes régulières de l’armée russe.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a passé le week-end au sommet du G7 au Japon où il a engrangé les promesses de soutien, a démenti que son armée avait perdu la ville.

Le commandement ukrainien a affirmé toujours contrôler une partie insignifiante de Bakhmout et poursuivre ses tentatives d’encercler les troupes russes en pressant sur les flancs de la ville.

Par Radio-Canada avec AFP

Egypte: L’état d’urgence décrété pour un mois

août 14, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – L’état d’urgence a été décrété mercredi pour un mois en Egypte par le pouvoir mis en place par l’armée, après l’intervention sanglante des forces de l’ordre pour déloger les manifestants islamistes pro-Morsi de deux places du Caire, a annoncé la présidence.

Au moins 124 manifestants ont été tués sur la seule place Rabaa al-Adawiya, selon le décompte d’un journaliste de l’AFP sur place, et les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée le 3 juillet multiplient les manifestations dans toute la capitale et d’autres grandes villes du pays.

L’état d’urgence est entré en vigueur à 16h00 locales (14h00 GMT), a annoncé la présidence dans un communiqué lu sur une chaîne de la télévision publique.

Le président par intérim, Adly Mansour, nommé par les militaires après la destitution et l’arrestation de M. Morsi, a donné pour mission aux forces armées, en coopération avec la police, de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir la sécurité et l’ordre ainsi que pour protéger les biens publics et privés et les vies des citoyens, selon le communiqué.

La sécurité et l’ordre dans la Nation sont en danger en raison d’actes de sabotage délibérés, d’attaques visant des bâtiments publics et privés et de la perte de vies humaines, des actes perpétrés par des groupes extrémistes, selon la présidence.

Romandie.com avec (©AFP / 14 août 2013 16h23)

Yémen: cinq soldats tués dans une attaque d’Al-Qaïda

août 11, 2013

ADEN – Cinq soldats yéménites ont été tués dimanche dans une attaque menée par des éléments d’Al-Qaïda près du terminal gazier de Balhaf, dans le sud-est du Yémen, a-t-on appris de source militaire.

Les assaillants sont arrivés en voiture au niveau d’un point de contrôle de l’armée proche du terminal de Balhaf. Ils ont ouvert le feu à l’arme automatique, tuant cinq soldats avant de prendre la fuite, a déclaré cette source à l’AFP sous couvert d’anonymat.

Les soldats tués appartiennent à une unité de l’armée chargée de protéger les installations du terminal situé dans la province de Chabwa, et détenu en partie par le français Total.

Mercredi, les autorités yéménites avaient affirmé avoir déjoué un plan d’Al-Qaïda consistant à s’emparer de villes et d’installations pétrolières et à prendre en otage des étrangers.

Selon les informations donnés par les autorités yéménites, Al-Qaïda avait l’intention d’attaquer les installations pétrolières de Moukalla, capitale de la province de Hadramout, et de prendre le contrôle de la ville de Moukalla et de la localité voisine de Gil Bawazir, et à défaut de prendre en otages des étrangers travaillant sur les installations pétrolières de la deuxième ville.

Le terminal de Balhaf, par lequel transite l’essentiel des exportations de gaz du Yémen, n’était pas visé par cette attaque, mais le plan prévoyait un sabotage du gazoduc qui alimente le terminal, selon les autorités.

Le 1er août, Washington avait annoncé la fermeture de plus d’une vingtaine de ses consulats et ambassades au Moyen-Orient et en Afrique en raison d’une menace d’attentats.

Les consulats et ambassades fermées doivent reprendre leurs activités dimanche, premier jour de la semaine dans la plupart des pays musulmans, a indiqué Jennifer Psaki, la porte-parole du département d’Etat dans un communiqué publié vendredi soir.

En revanche, l’ambassade de Sanaa n’est pas concernée par la mesure car subsiste, selon la diplomatie américaine, un faisceau de menaces d’une éventuelle attaque terroriste émanant d’Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), que Washington considère comme la branche la plus active de la nébuleuse extrémiste.

Depuis le 28 juillet, une vague d’attaques de drones visant les membres du réseau extrémiste au Yémen a fait 38 morts.

Romandie.com (©AFP / 11 août 2013 11h19)

Mali : les jihadistes dynamitent un pont stratégique, la force franco-malienne progresse vers Gao et Tombouctou

janvier 25, 2013
Des jihadistes en août, à Gao, dans le Nord-Mali. Des jihadistes en août, à Gao, dans le Nord-Mali. © Reuters

Pour tenter de freiner la force africaine en cours de déploiement au Nord-Mali, des jihadistes on dynamité le pont de Tassiga, à la frontière nigérienne, dans la nuit de jeudi à vendredi 25 janvier. Ils pourraient tenter de s’en prendre à d’autres infrastructures de même nature, alors que la force franco-malienne progresse vers Gao et Tombouctou.

Mis à jour à 15h18.

Dans toute guerre, même asymétrique, les infrastructures sont des points particulièrement sensibles pour les armées les mieux équipées. Ce qu’ont très bien compris les jihadistes qui viennent de dynamiter dans la nuit de jeudi à vendredi le pont stratégique de Tassiga, à 60 kilomètres de la frontière nigérienne. « Personne ne peut plus passer pour aller au Niger, ou venir vers Gao », a déclaré Abdou Maïga, propriétaire de camions de transports. Un témoignage confirmé par une source nigérienne de sécurité.

Le sabotage a pour but de ralentir les soldats tchadiens et nigériens de la force africaine en cours de déploiement à la frontière nigérienne, en visant une des routes qu’ils pourraient emprunter vers le Nord-Mali. Les islamistes pourraient continuer leurs sabotages, ce qui serait une calamité pour l’économie de la région. « Après le pont de Tassiga, j’ai une crainte, que les islamistes détruisent le pont de Wabaria de Gao [Inauguré en 2006, NDLR]. Ils sont fous, et ils peuvent le faire », a commenté un élu de la région. La destruction du pont de tassiga pourrait aussi constituer des représailles de la part des jihadistes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’aviation française a bombardé des positions islamistes à Ansongo, à 40 km de Tassiga, sur la route menant à Gao.

Hombori reprise

Dans le même temps, la force franco-malienne poursuit sa progression vers le nord du pays. Selon des sources concordantes, la ville de Hombori a été reprise. « Les militaires maliens et français sont à Hombori. Ils assurent la sécurité de Hombori. Il n’y a plus d’islamistes sur place », a expliqué un enseignant de la ville, située à 920 km de Bamako.

« Après leur patrouille dans la région, les Maliens et les Français assurent actuellement la sécurité de la ville. Nous sommes vraiment en paix maintenant », a témoigné un autre habitant. Selon une source malienne de sécurité, les soldats français et maliens doivent désormais poursuivre leur progression vers Gao, à un peu plus de 200 km à l’ouest. « Nos objectifs sont respectés. Nous contrôlons désormais Hombori. Les troupes présentes à Hombori visent maintenant Gao », a-t-elle indiqué.

Parallèlement, la force de l’opération Serval, qui a repris lundi la ville de Diabali (400 km à l’ouest de Bamako) aux islamistes, vont se diriger vers Léré, plus au nord, dans le but de prendre le contrôle de Tombouctou, selon cette même source de sécurité.

Jeuneafrique.com avec AFP