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La sépulture de Johnny à Saint-Barthélemy est menacée par le sable et les crabes

décembre 26, 2019

Cette annonce donne des arguments à la femme de Johnny dans la bataille autour du transfert du cercueil qui l’oppose à Laura Smet.

A Saint-Barth, la tombe de Johnny est menacée.
A Saint-Barth, la tombe de Johnny est menacée. Valentine AUTRUFFE / AFP

La sépulture de Johnny Hallyday à Saint-Barth est menacée par «le sable de mer, très corrosif» et par les nombreux «crabes de terre» du cimetière, alerte l’avocat de la veuve du chanteur qui demande l’autorisation de déplacer le cercueil dans un caveau adjacent.

Dans une lettre adressée ce jeudi au président de la collectivité Bruno Magras, Maître Gilles Gauer rappelle que Johnny Hallyday, décédé le 5 décembre 2017, «avait demandé à reposer au cimetière marin de Lorient à Saint-Barthélemy, dans un caveau à construire». Il réclame que le transfert du cercueil dans le caveau que Laeticia Hallyday a fait construire à moins d’un mètre ait enfin lieu au nom du «respect de la volonté de Johnny», mais aussi de «l’impératif de la protection de la dignité de sa sépulture et de son corps». Depuis son inhumation le 11 décembre 2017 sur la petite île antillaise, le rockeur repose dans un cercueil qui «a été de manière provisoire enseveli directement dans le sable, dans l’attente de son déplacement».

Mais le 18 décembre, le fossoyeur en chef des cimetières de Saint-Barthélemy a écrit à la veuve pour avertir des « »risques de laisser (le cercueil) plus longtemps à même le sable ». En effet, le sable de mer, très agressif et très corrosif (…) pourrait altérer de façon significative le bois du cercueil, ce à quoi nous pouvons ajouter le danger des gros crabes de terre très nombreux dans le cimetière de Lorient», explique l’avocat, citant le fossoyeur. «Il existe à ce jour une obligation juridique et une urgence éthique à ce que ce déplacement puisse être autorisé et accompli sans délai», insiste Maître Gauer, évoquant une «urgence absolue».

Le chanteur avait demandé à reposer au cimetière marin de Lorient à Saint-Barthélemy.

Le chanteur avait demandé à reposer au cimetière marin de Lorient à Saint-Barthélemy. Helene Valenzuela / AFP

Laeticia Hallyday a fait construire un caveau familial depuis plusieurs mois juste à côté de la première tombe. Mais l’exhumation et le transfert du cercueil ont été suspendus par la Collectivité début octobre à la demande de la fille du chanteur, Laura Smet, qui estimait n’avoir pas été préalablement consultée sur ce transfert. La veuve de Johnny, dont les relations avec les enfants aînés du chanteur, David Hallyday et Laura Smet, sont tendues depuis le décès de l’icône, s’était alors engagée à les tenir informés sur la construction de ce caveau. Elle a partagé «toutes les informations dont elle avait connaissance» et «a immédiatement reçu l’approbation» de David Hallyday, ajoute l’avocat. «Deux ans après l’inhumation provisoire de Johnny, l’opposition individuelle de Madame Laura Smet ne peut bloquer ce que le droit et la dignité imposent», ajoute le conseil.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Les riverains du cimetière de St-Bath où est enterré Johnny gênés par les fans: une décision a été prise

février 9, 2018

L’affluence perturbe le bien-être des locaux

Lundi 11 décembre, Johnny Hally­day était inhumé au cime­tière de Lorient sur l’île de Saint-Barth. Depuis, les fans du célèbre rockeur ne cessent de venir se recueillir. Une foule qui perturbe les autres rive­rains.

Nombreux sont les fans venus du monde entier, prêts à faire des milliers de kilo­mètres, pour se recueillir sur la tombe de Johnny Hally­day, décédé dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier des suites d’un cancer du poumon. Mais ce recueille­ment massif, bien que néces­saire pour certains fans, perturbe les locaux, comme en témoignent les infor­ma­tions révé­lées par Sud Info. Selon le jour­nal, une demande a été envoyée aux croi­sié­ristes en charge de trans­por­ter les voya­geurs : un petit nombre de visi­teurs unique­ment pourra se recueillir sur la tombe de Johnny Hally­day au cime­tière de Lorient, pour éviter la foule et les bous­cu­lades : « À un groupe du Sud de la France et un autre de Belges, un respon­sable sur place a fait comprendre qu’il était vive­ment recom­mandé d’ar­ri­ver, autour de la tombe de Johnny, par petits groupes de 5 touristes à la fois, peut-on lire sur Sud Info. L’ar­ri­vée de grands groupes gêne­rait les habi­tants alen­tour ainsi que les personnes ayant des proches enter­rés dans le même cime­tière. »

Chaque jour, le fleu­riste s’attarde sur la tombe de l’inter­prète de « Je te promets » pour chan­ger les fleurs, nettoyer la sépul­ture et véri­fier qu’il n’y a eu aucune dégra­da­tion pendant la nuit en raison de l’affluence massive des curieux et des fans.

Face à l’océan, Johnny Hally­day repose désor­mais en paix. Son épouse, Laeti­cia Hally­day ainsi que ses deux enfants Jade et Joy ont repris le chemin de Los Angeles et réin­té­gré leur villa de Paci­fic Pali­sades. Désor­mais, leur demeure à Saint-Barth est mise en loca­tion : 25 000 dollars sont néces­saires pour réser­ver cette somp­tueuse maison d’ores et déjà occu­pée jusqu’en octobre prochain.

Gala.fr par Marine Madelmond

Enterrement de Johnny Hallyday à Saint-Barthélemy

décembre 12, 2017

 

 

Irma: Macron défend son gouvernement à St-Martin et St-Barthélemy

septembre 12, 2017

Emmanuel Macron sur le tarmac de l’aéroport de Pointe-a-Pitre avant d’embarquer dans l’hélicoptère qui doit le mener sur les iles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, le 12 septembre 2017. / © POOL/AFP / Christophe Ena

Emmanuel Macron, au chevet des iles Saint-Barthélemy et Saint-Martin dévastées par l’ouragan Irma, a défendu l’action de l’exécutif face aux critiques et promis une reconstruction exemplaire, avec pour priorité le « retour à la vie normale ».

M. Macron a atterri peu avant 10h00 (heure locale) à Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l’ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il doit ensuite passer la nuit à Saint-Martin avant de rentrer mercredi matin en Guadeloupe, pour « aller auprès des victimes et faire le point avec les élus ».

« Le retour à la normale est la priorité absolue », avait auparavant lancé le chef de l’Etat depuis le tarmac de l’aéroport de Pointe-à-Pitre, accompagné des ministres des Outre-mer, de l’Education, et de la Santé. Il a évoqué un bilan revu à la hausse de « onze morts » et « plusieurs blessés et disparus » après le passage d’Irma.

Défendant l’action du gouvernement en amont et en aval, critiquée par une partie de l’opposition mais aussi des sinistrés sur place, M. Macron a assuré que son équipe « a répondu dès que l’information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise ».

Face aux critiques, le chef de l’Etat a appelé à l »union nationale ». Il s’est cependant dit « favorable » à une commission d’enquête parlementaire pour juger l’action du gouvernement, « mais au bon moment ».

Condamnant également des « débordement inacceptables » suite à la catastrophe, le président a annoncé un « retour à l’ordre public ». Il sera mardi soir « au côté des forces de l’ordre en patrouille » à Saint-Martin.

Emmanuel Macron a également annoncé un retour de la distribution d’eau potable sur le territoire « à partir du 20 », mais temporairement en « quantité moins importante que ce qu’il y avait avant l’ouragan ». Il a également promis que « d’ici la fin de semaine dans tous les points sensibles », l’électricité serait restaurée, notant que « 50% des foyers » ont retrouvé le téléphone.

Enfin concernant les écoles, le chef de l’Etat a souhaité que certaines ouvrent « dès la semaine prochaine, même pour quelques heures ». Des « tentes gonflables » seront livrées pour assurer des cours. Il vise un retour à la normale « d’ici à la Toussaint » pour l’ensemble des élèves.

Un délégué interministériel a été nommé pour assurer la coordination de la reconstruction.

– ‘4-5 jours sans aide’ –

Les ponts aériens et maritimes ont repris pour évacuer les plus vulnérables et acheminer du fret et des vivres. Environ 85 tonnes de nourriture, un million de litres d’eau et 2,2 tonnes de médicaments ont déjà été transportés.

À Saint-Martin, la population se pressait à l’aéroport pour quitter l’île.

« Je ne retournerai pas à Saint-Martin », a affirmé le correspondant de l’AFP, Laurent Czerniejewski, marqué par le passage d’Irma et ses conséquences apocalyptiques.

Des listes de tous ceux qui veulent partir seront « constituées », avec une priorité donnée « aux personnes les plus fragiles et dont les logements seraient inhabitables », a précisé la veille le Premier ministre Edouard Philippe.

Air France a annoncé mardi la mise en place d’un vol supplémentaire jeudi entre Pointe-à-Pitre et Paris, en plus du vol quotidien, pour « renforcer le rapatriement des sinistrés ».

Lundi, 278 rescapés sont arrivés à Roissy. « On est restés quatre, cinq jours sans aide, à se défendre tout seuls contre des gens armés », a raconté Fabrice, propriétaire de restaurant à Saint-Martin. « La gestion de l’État français? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus », a-t-il insisté.

Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué « 23 arrestations depuis le 7 septembre », liées à des pillages. Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19H00 et 07H00 reste en vigueur à Saint-Martin jusqu’à mercredi.

Irma a fait au moins onze morts et plusieurs disparus dans les îles françaises, quatre dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes.

L’ouragan, rétrogradé en tempête tropicale par les météorologues américains, a fait deux victimes en Floride et dix à Cuba.

Romandie.com avec(©AFP / 12 septembre 2017 17h48)                

Ouragan José: les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy en alerte maximale

septembre 9, 2017

Paris – Les îles caribéennes de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ont été placées en alerte « violette », le degré maximal, à l’approche de l’ouragan José, de catégorie 4, a annoncé samedi Météo-France.

La population est appelée par les autorités locales « à ne sortir sous aucun prétexte », souligne-t-on de même source.

Il est interdit de circuler à pied ou en voiture sous peine de sanctions, mais les opérations de secours peuvent intervenir ponctuellement.

Les personnes doivent n’utiliser le téléphone qu’en cas d’absolue nécessité.

L’ouragan José va passer à environ 100 km de l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

L’événement a débuté samedi à 12H00 heure locale (16H00 GMT) et devrait se terminer dimanche à 10H00 GMT.

José devrait occasionner des rafales de vents de l’ordre de 100 km/heure, pouvant monter à 120 km/h.

« Ce sont des vents forts, qui demandent d’autant plus de vigilance que le passage de l’ouragan Irma sur ces îles a occasionné de nombreuses destructions. Les habitations encore debout sont fragilisées et il y a beaucoup de débris dans les rues », a déclaré à l’AFP Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.

De fortes pluies sont également attendues. Les précipitations pourraient atteindre au total 100 mm.

Des vagues puissantes sont anticipées, avec des creux de 6 à 8 mètres. « Des submersions sont probables mais sans doute d’ampleur limitée » sauf dans la rade de Gustavia (Saint-Barthélemy) « où un effet de submersion risque fort de se produire » samedi, indique Météo-France.

Romandie.com avec(©AFP / 09 septembre 2017 19h39)

Après Irma et avant José, course contre la montre aux Antilles

septembre 9, 2017

Les dégâts provoqués par le passage de l’ouragan Irma, le 7 septembre 2017 sur l’île de Saint-Martin / © AFP / Lionel CHAMOISEAU

Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, déjà dévastées par le passage d’Irma, étaient engagées samedi dans une course contre la montre avant l’arrivée de l’ouragan José, qui risque de renforcer la catastrophe.

José, rehaussé en niveau 4, devrait passer dans la nuit de samedi à dimanche, heure de Paris, à 100 km au nord de Saint Martin, déjà détruite à 95% par Irma, qui a touché Cuba samedi et doit atteindre dimanche la Floride.

Le passage de José entraînera « de la houle avec des creux de 5 à 7 mètres, de fortes pluies orageuses et des rafales de vents allant jusqu’à 130 à 150 km/h », a indiqué Météo France.

Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont été placées en alerte rouge cyclonique, dernière étape avant l’alerte violette, associée au confinement. Les deux îles sont « devenues hyper vulnérables après le passage de l’oeil d’Irma », ajoute le prévisionniste, précisant que « les conséquences sur les îles seront en fonction de la distance du centre » de José. Une nouvelle épreuve pour les habitants, déjà sous le choc et pas forcément informés.

« Le manque d’informations rend les gens hystériques, tendus », a raconté à l’AFP Sandrine Reynal, assistante sociale à Saint-Barthélémy. A Gustavia, l’aéroport de cette île, certains patientaient des heures dans l’espoir d’évacuer, non sans tensions.

« Il nous reste 12 bouteilles d’eau, pour trois, pour se laver et boire, ça devient difficile », racontait vendredi soir au téléphone Olivier Toussaint, habitant de l’île.

Les secours vont ouvrir sur l’île neuf abris capables d’abriter « 1.600 personnes » pendant le passage de José, a annoncé samedi la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

Les secours sont lancés dans une course de vitesse en attendant l’arrivée du nouvel ouragan, qui devrait paralyser les liaisons aériennes. Un nouvel appareil militaire polyvalent doit arriver avec des équipages supplémentaires ainsi que du matériel et des moyens de liaison. Les liaisons maritimes sont, elles, déjà suspendues.

Les commandant de la marine néerlandaise, Peter Jan de Vin, a déclaré au journal NRC que ses équipes travaillaient toujours à enlever les débris d’Irma, jugeant « illusoire » que Saint-Martin puisse être correctement préparé à l’arrivée de José.

– 1,2 milliard de dommages –

Le coût des dommages provoqués par Irma sur les deux îles a été évalué samedi à 1,2 milliard d’euros par la Caisse centrale de réassurance (CCR), réassureur public spécialisé dans les catastrophes naturelles.

L’arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour Saint-Martin et Saint-Barthélémy, devant permettre l’indemnisation des dommages subis, a été publié au Journal officiel de samedi.

Selon le ministère de l’Intérieur, 1.105 personnes ont été déployées sur place, dont 300 sapeurs-pompiers, 65 techniciens et ingénieurs d’EDF, 74 ingénieurs spécialisés dans les crises, 384 gendarmes et une trentaine de personnels de santé.

Dans la ville de Marigot, chef-lieu de Saint-Martin, l’AFP a constaté que les toitures étaient crevées, que des débris de tôle, de ferraille et de végétaux jonchaient le sol et que les routes étaient encore légèrement inondées. La population dégage les obstacles, scie les arbres, fait des tas de branchages.

Une interdiction de circulation s’apparentant à un couvre-feu pour les personnes et les véhicules (hors missions de service publics) a été mise en place à Saint-Martin entre 19H00 et 07H00 jusqu’à mercredi.

Sur l’île, la sécurité reste difficile à assurer, a témoigné vendredi soir le major Mertz, détaché sur la ville de Marigot: entre les pillages et les rumeurs d’évacuation, « on n’arrive pas à sécuriser tous les points ».

Le chaos profite aux pilleurs: plusieurs témoignages recueillis ont fait état de magasins dévalisés après le passage de l’ouragan.

Deux hommes, dont un adjoint de sécurité de la Police aux frontières, ont été arrêtés sur l’île de Saint-Martin, en train de piller du matériel nautique. Le ministère de l’Intérieur a précisé que la lutte contre les pillages était une « priorité » des gendarmes, appuyés par des hélicoptères pour traquer les délinquants.

– Cuba touché, la Floride évacuée –

L’ouragan Irma a fait au moins dix morts et sept disparus, selon le dernier bilan donné vendredi en fin de journée par la préfète déléguée de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui a fait état également de 247 personnes admises en consultation à l’hôpital de Saint-Martin.

Cela porte à 19 le nombre total de personnes ayant trouvé la mort lors de son passage dans les Caraïbes: outre les dix dans la partie française de Saint-Martin, on compte quatre personnes dans les îles Vierges américaines, deux à Porto-Rico, deux dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, une à Barbuda.

Irma, repassé en catégorie 5, la catégorie la plus élevée, a atteint Cuba samedi à 03H00 GMT. Plus de 10.000 touristes étrangers et plusieurs milliers de vacanciers cubains ont été transportés en lieu sûr, la capitale La Havane était en état d’alerte.

En Floride, où Irma devrait arriver dimanche matin via l’archipel des Keys avant de toucher Miami, avec des vents d’au moins 240 km/h, les autorités ont appelé 5,6 millions de personnes à évacuer.

A Porto Rico, plus de la moitié des 3 millions d’habitants sont sans électricité, des refuges ont été ouverts pouvant accueillir jusqu’à 62.000 personnes. Une partie d’Haïti est sous les eaux et 19.000 personnes ont été évacuées en République dominicaine.

Romandie.com avec (©AFP / 09 septembre 2017 15h21)                

Le chikungunya en pleine expansion en Polynésie et dans les Caraïbes

janvier 6, 2015
En République dominicaine, recherche du virus du Chikungunya, le 10 octobre 2014.AFP PHOTO/ERIKA SANTELICES

En République dominicaine, recherche du virus du Chikungunya, le 10 octobre 2014.AFP PHOTO/ERIKA SANTELICES

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Le nombre de personnes atteintes par le chikungunya dans les Caraïbes ne cesse d’augmenter depuis les premiers cas signalés fin 2013 dans l’île de St-Martin qui avait été placée rapidement en phase épidémique. Le virus s’est propagé depuis aux îles voisines de la région ainsi que dans plusieurs pays sud-américains. La Polynésie française fait aussi face à une flambée qui a touché environ 50 000 personnes.

 

L’épidémie de chikungunya « s’installe et se propage » aux Antilles, selon les dernières informations des autorités sanitaires françaises. Entre la Guadeloupe, la Guyane française, la Martinique, Saint-Barthélemy et la partie française de Saint-Martin, ce sont quelque 165 000 cas et plus de 150 décès qui ont été déclarés.

Premiers cas en novembre 2013

Les premières atteintes du virus transmis par le moustique Aedes aegypti dans la région caraïbe ont été enregistrées sur l’île Saint-Martin en novembre 2013 et l’épidémie déclarée dès le mois suivant. Mais, depuis avril, la situation s’était quelque peu améliorée sur ce territoire avant de voir les cas repartir à la hausse, comme à Saint-Barthélemy d’ailleurs, ces dernières semaines.

Les autres îles françaises ont été tour à tour touchées par la flambée : la Martinique et la Guadeloupe en tête avec plus de 150 000 cas et 150 décès étaient en situation épidémique jusqu’à récemment. Mais depuis fin novembre, l’épidémie est terminée en Guadeloupe et elle poursuit sa décroissance en Martinique. En Guyane avec quelque 9 000 cas comptabilisés, la situation se stabilise autour de 150 cas/semaine.

Beaucoup plus loin, la Polynésie française subit à son tour l’assaut du chikungunya depuis plusieurs semaines. Ce sont au moins 35 000 personnes qui ont eu la maladie parmi lesquelles 5 sont décédées. A Tahiti, l’épidémie semble avoir atteint son pic, mais on redoute une augmentation de la propagation du virus dans les autres îles de l’archipel du Pacifique Sud.

Plus de 1 million de personnes infectées 

Le chikungunya s’est maintenant propagé sur tout le continent américain, notamment en Colombie, au Venezuela, en Bolivie comme dans les îles non françaises des Caraïbes. Dès le mois de mai, Haïti évaluait à plus de 3 000 le nombre de personnes atteintes. Fin décembre, elle atteignait les 65 000 cas malgré une campagne de démoustication mise en place en mai. Sur l’autre partie de l’île, en République dominicaine, l’Organisation panaméricaine de la Santé rapporte fin décembre quelque 537 000 cas.

En Colombie, les autorités sanitaires ont enregistré plus de 40 000 personnes infectées (3 décès) par le virus du chikungunya. « C’est complètement nouveau pour nous, donc personne n’est immunisé, et selon les estimations, on pourrait atteindre les 500 000 cas en 2015, s’inquiète Oscar Pachecho de l’Institut national de Surveillance de la Santé. Plus au nord, en Amérique centrale, le Salvador vient de franchir la barre des 165 000 cas, dont deux mortels.

Selon les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) d’Atlanta, ce sont plus d’un million de personnes qui ont contracté le chikungunya dans les Amériques. Seuls un peu plus de 22 000 cas ont été confirmés par des analyses. Cela s’explique par le fait que les personnes consultent un médecin principalement au début de l’épidémie. Une fois la maladie connue et bien identifiée par ses symptômes, les malades se contentent de prendre du paracétamol, pour faire baisser la fièvre, puis de se reposer. C’est de toute façon ce que prescrivent les soignants.

Rfi.fr