Ils sont une centaine d’hommes, le visage grave, assis sur les chaises d’une salle polyvalente de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Ce mardi soir, dans un silence total, ils écoutent les discours des responsables associatifs maliens qui les ont rassemblés.
La situation dans le pays est préoccupante. Ils sont inquiets pour leurs proches. Ramata Coulibaly, originaire de la ville de Gao, prend la parole. Elle raconte l’échange téléphonique qu’elle a eu avec une cousine, quelques heures plus tôt. «Ils ont cassé l’hôpital, ils ont cassé les pharmacies, ils ont pillé les stocks de nourriture pour les écoles», raconte-t-elle à une salle tendue. «Les enfants sont affamés, les femmes sont affamées, tout le monde a peur.»
A côté d’elle, Issa Maïga se lève. D’une voix convaincue, il martèle: «Si on croise les bras, si on ne fait rien, c’est fini.» Tous acquièscent. Samedi, à 14h, ils se rassembleront à Paris pour crier leur désarroi.
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