Vendredi, un jeune préposé de 14 ans a voulu asperger de désinfectant les mains d’un client comme le veut la recommandation de la santé publique. Celui-ci a refusé d’obtempérer, raconte Isabelle Brodeur, directrice du Marché public de Sainte-Foy.
À la sortie, le préposé a tenté une fois de plus de laver les mains du client, qui, excédé, a asséné un coup de coude dans l’abdomen du jeune homme.
L’incident s’est passé tellement rapidement que l’employé n’a pas pu identifier le client récalcitrant et n’a pas porté plainte à la police. Il se porte bien.
«Tous les adultes sont au courant. On jette un coup d’oeil pour voir si ça se passe bien. C’est arrivé très rapidement, personne n’a pu intervenir, mais là, on va être beaucoup plus vigilant.»
Gérer l’impatience
«On a eu quelques cas isolés, des gens qui ont perdu patience, qui sont moins courtois», recense le directeur des relations gouvernementales pour le Conseil canadien du commerce de détail, Jean-François Belleau.
Il craint maintenant une escalade de mécontentement avec le retour de la consigne dans les épiceries et supermarchés de la province.
«La problématique c’est au niveau de la distanciation sociale et aussi avec les bouteilles brunes qui sont ramenées directement au comptoir de courtoisie.»
La directrice du magasin du grossiste Le Frigo, Diane Guillot, souligne d’ailleurs que les clients ont hâte de retrouver une vie normale. Si au quotidien, les opérations se déroulent dans le calme, quelques-uns sont parfois impatients.
«Ça dépend de l’attente qu’il y a à l’extérieur, s’il fait chaud, comme hier, les gens sont impatients. Ils ont hâte de rentrer à l’air climatisé, mais en général ça va bien», ajoute-t-elle.
Jean-François Belleau recommande aux gérants de commerce de détail d’appeler les forces de l’ordre si un client refuse de coopérer de façon significative.
«Ce n’est pas la responsabilité ni de l’épicier ni des agents de sécurité de gérer ou de faire des arrestations quand un client pète les plombs.»
Radio-Canada avec les informations d’Audrey Paris