Posts Tagged ‘Sainte-Sophie’

Turquie: visite symbolique d’Erdogan à Sainte-Sophie

juillet 19, 2020

 

La visite surprise du chef de l’Etat turc intervient à quelques jours de la première prière musulmane à Sainte-Sophie depuis sa reconversion, prévue vendredi.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué dimanche une visite symbolique dans l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, la première depuis la reconversion controversée de cet édifice en mosquée la semaine dernière.

Lors de cette brève inspection, Erdogan a observé les travaux de reconversion à l’intérieur du bâtiment, a indiqué la présidence, qui a publié des photos sur lesquelles on voit des échafaudages.

La semaine dernière, le plus haut tribunal administratif de Turquie a révoqué une décision gouvernementale datant de 1934 conférant à Sainte-Sophie le statut de musée. Aussitôt cette décision rendue publique, le président Erdogan a annoncé la transformation de Sainte-Sophie en mosquée.

La visite surprise du chef de l’Etat turc intervient à quelques jours de la première prière musulmane à Sainte-Sophie depuis sa reconversion, prévue vendredi. Il n’est pas encore clair si Erdogan y prendra part. Selon l’Autorité des Affaires religieuses (Diyanet), 500 personnes participeront à la première prière collective vendredi à l’intérieur de Sainte-Sophie. Les icônes chrétiennes qui ornent l’intérieur de l’ancienne basilique byzantine seront dissimulées le temps de la prière, selon la Diyanet.

Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et l’une des principales attractions touristiques d’Istanbul. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, qui voulait «l’offrir à l’humanité».

La décision de la restituer au culte musulman a suscité des critiques à l’étranger, notamment en Grèce, pays qui suit de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie. Le pape François s’est dit «très affligé» par cette reconversion.

Par Le Figaro avec AFP

 

Conversion en mosquée de Sainte-Sophie : le pape François se dit «très affligé»

juillet 12, 2020

 

«Ma pensée va à Istanbul, je pense à Sainte-Sophie», a-t-il dit brièvement, sortant du discours prévu.

Le pape François s’est dit «très affligé» dimanche par la conversion décidée par la Turquie de l’ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée, à l’issue de la prière de l’Angélus. «Ma pensée va à Istanbul, je pense à Sainte-Sophie. Je suis très affligé», a dit brièvement le pape argentin, sortant du discours prévu.

Les paroles du pape représentent le premier commentaire du Vatican à la décision turque. L’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, avait rapporté la veille de manière factuelle les événements, citant les principales réactions internationales, mais sans commenter.

Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et l’une des principales attractions touristiques d’Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019.

Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de «l’offrir à l’humanité».

Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les États-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle le président turc Recep Tayyip Erdogan, issu d’un parti islamo-conservateur, milite depuis des années.

Par Le Figaro avec AFP

Sainte-Sophie: Erdogan rejette en bloc les condamnations internationales

juillet 11, 2020

 

Vendredi, Erdogan a annoncé que l’ex-basilique byzantine de l’ancienne Constantinople serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté en bloc samedi les condamnations internationales de la transformation de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, arguant que cela relevait des «droits souverains» de son pays.

«Ceux qui ne bronchent pas contre l’islamophobie dans leurs propres pays (…) attaquent la volonté de la Turquie d’user de ses droits souverains», a déclaré Erdogan au cours d’une cérémonie en visio-conférence. «Nous avons pris cette décision non pas par rapport à ce que les autres disent mais par rapport à nos droits, comme nous l’avons fait en Syrie, en Libye et ailleurs», a-t-il ajouté.

Le Conseil d’Etat, le plus haut tribunal administratif de Turquie, a accédé vendredi à la requête de plusieurs associations en révoquant une mesure gouvernementale de 1934 conférant à Sainte-Sophie le statut de musée. Peu après, Erdogan a annoncé que l’ex-basilique byzantine de l’ancienne Constantinople serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet.

Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l’Unesco, et l’une des principales attractions touristiques d’Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de «l’offrir à l’humanité».

Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle M. Erdogan, issu d’un parti islamo-conservateur, milite depuis des années.

«Provocation»

Les réactions n’ont pas tardé: Athènes a condamné «avec la plus grande fermeté» la décision, Washington s’en est dit «déçu» et Paris la «déplore». La Grèce, par la voix de sa ministre de la Culture Lina Mendoni, a estimé qu’il s’agissait d’une «provocation envers le monde civilisé»: «Le nationalisme dont fait preuve le président Erdogan ramène son pays six siècles en arrière».

L’Eglise orthodoxe russe a regretté que l’«inquiétude» de «millions de Chrétiens» n’ait pas été entendue par le tribunal turc. Le Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit environ 350 églises chrétiennes, notamment protestantes et orthodoxes, a quant à lui fait part de son «chagrin» et de sa «consternation».

Depuis l’ arrivée au pouvoir en 2003 d’Erdogan, les activités liées à l’islam se sont multipliées à l’intérieur de Sainte-Sophie, avec notamment des séances de lecture du Coran ou des prières collectives sur le parvis du monument.

Samedi, la basilique était fermée, la police ayant installée des barrières autour du monument. «Nous voulions (…) visiter le musée Sainte-Sophie, malheureusement nous avons réalisé qu’il est fermé à partir d’aujourd’hui», a réagi Renato Daeo, un touriste italien.

Accompagnée de sa fille de 16 mois et de son mari, Ksennia Bessonova, Russe vivant en Turquie, a subi la même déconvenue: «c’était notre petit rêve car depuis la naissance de notre fille, nous n’avions pu venir (visiter la basilique), en un sens je me sens triste».

Même si une reconversion de Sainte-Sophie en mosquée n’empêchera pas les touristes de toutes les croyances de s’y rendre –ils sont nombreux à visiter chaque jour la Mosquée bleue voisine–, il était prévisible que modifier le statut d’un lieu aussi emblématique dans l’histoire du christianisme suscite des tensions à l’étranger.

Mais Erdogan, un nostalgique de l’Empire ottoman, cherche aujourd’hui à rallier l’électorat conservateur sur fond de crise économique due à la pandémie de nouveau coronavirus et un contexte régional difficile. «C’est une décision que j’attends depuis des années. C’est une honte qu’elle ne soit pas intervenue auparavant, c’est pour cela que je suis très heureux», assurait ainsi dès vendredi soit Umut Cagri, un habitant d’Istanbul.

Ozgur Unluhisarcikli, directeur du bureau d’Ankara de l’organisme German Marshall Fund, relevait d’ailleurs samedi auprès de l’AFP que cette décision pourrait valoir à M. Erdogan le soutien de bon nombre de ses compatriotes «pour des sentiments religieux et nationalistes (…) C’est un débat que le président Erdogan ne peut pas perdre et que l’opposition ne peut pas gagner».

Par Le Figaro avec AFP

 

Lecture du Coran pour la première fois en 85 ans à Sainte-Sophie

avril 11, 2015

Une lecture du Coran a eu lieu pour la première fois en 85 ans vendredi soir dans l’enceinte de la basilique Sainte-Sophie (Hagia Sophia) à Istanbul. Ce bâtiment emblématique est devenu un musée après avoir été une église puis une mosquée.

Œuvre construite au VIe siècle, Sainte-Sophie a été désaffectée puis transformée en musée dans les années 30 sous le régime de Mustafa Kemal Atatürk. La basilique fait l’objet de polémiques entre chrétiens et musulmans qui se disputent son utilisation.

Un passage du Coran a été lu lors de l’inauguration d’une exposition ayant pour thème « L’amour du Prophète », à laquelle assistaient des responsables turcs dont le chef de l’agence des affaires religieuses de Turquie, Mehmet Gormez. Cette lecture coranique a été assurée par Ali Tel, imam de la mosquée Ahmet Hamdi Akseki d’Ankara, a précisé l’agence de presse turque Anatolie.

L’exposition qui sera visible jusqu’au 8 mai prochain présente des œuvres calligraphiques à la gloire du prophète Mahomet.

Construite à l’entrée du détroit du Bosphore et de la Corne d’or, Sainte-Sophie, où étaient couronnés les empereurs byzantins, a été convertie en mosquée au XVe siècle après la chute de Constantinople aux mains des Ottomans en 1453. Des minarets avaient alors été érigés autour du dôme byzantin.

Polémique en 2013
Sainte-Sophie a continué de servir de mosquée après l’effondrement de l’Empire ottoman, jusqu’au milieu des années 1930, quand les fondateurs de la Turquie laïque en ont fait un musée ouvert à tous.

Mais depuis l’arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) de l’actuel président turc Recep Tayyip Erdogan, les défenseurs de la laïcité s’inquiètent d’une éventuelle reconversion de Sainte-Sophie en mosquée.

Le vice-premier ministre Bulent Arinc avait d’ailleurs provoqué un tollé en 2013 lorsqu’il avait laissé entendre que Sainte-Sophie pourrait changer de statut, disant que la basilique avait l’air « triste » mais qu’il espérait qu’elle allait « bientôt retrouver le sourire ». La Grèce avait à l’époque réagi violemment et dénoncé des déclarations « offensantes pour des millions de chrétiens ».

Romandie.com