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Cameroun : Samuel Eto’o veut-il aller trop vite et trop loin ?

septembre 3, 2022

Neuf mois après avoir pris la tête de la Fecafoot, l’ancien joueur multiplie les actes forts, et parfois controversés. Après le choix d’un équipementier inconnu du grand public, c’est la prolongation de la durée de son mandat qui fait polémique.

Samuel Eto’o avant un match de football de l’International Champions Cup entre l’Atletico Madrid et le Real Madrid, à East Rutherford, N.J., le 26 juillet 2019. © Steve Luciano/AP/SIPA

C’est le dernier coup d’éclat de Samuel Eto’o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Mercredi 31 août, alors que la polémique née du choix d’un nouvel équipementier pour remplacer Le Coq Sportif n’est toujours pas retombée, l’ancienne star du ballon rond a décidé de mettre fin aux fonctions du puissant général Pierre Semengue, 87 ans, jusque-là président de la Ligue professionnelle.

Semengue déboulonné

Personne n’avait encore réussi à déboulonner ce militaire à la retraite, réputé proche du président Paul Biya mais dont la gestion était controversée et qui, malgré dix années en fonction, n’était jamais parvenu à donner au football camerounais le rayonnement espéré. Mais c’était sans compter sur Samuel Eto’o.

Le 11 décembre 2021, quelques instants après son élection, l’ancien attaquant a juré de « lancer le chantier de la reconstruction [du] football » camerounais. Et depuis, l’enfant de Newbell est sur tous les fronts. À trois mois du premier anniversaire de son accession à la tête de la Fecafoot, qui va coïncider avec la participation du Cameroun à la Coupe du monde, le système Eto’o semble avoir atteint sa vitesse de croisière.

Après avoir obtenu un verdict favorable au Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, lequel mettait fin à une querelle portant sur la légalité de l’assemblée générale de la Fecafoot, Samuel Eto’o a entrepris d’assainir les finances de la fédération. À l’issue d’un audit mené par le cabinet Stephens Moore, qui a révélé de nombreux dysfonctionnements financiers perpétrés sous la présidence de ses prédécesseurs, l’assemblée générale lui a donné mandat pour « recouvrer toutes les créances et avoirs de la Fecafoot, poursuivre les auteurs de malversations ou qui se serait servi des avantages accordés à la fédération à des fins personnelles ».

Un véritable feuilleton

De fait, pas une semaine ne se passe sans que le feuilleton Fecafoot ne fasse la Une de l’actualité camerounaise. Saluée par de nombreux acteurs locaux, la mise à l’écart de Pierre Semengue est presque passée inaperçue, immédiatement occultée par une autre « affaire » : la publication des résolutions de la dernière assemblée générale, qui s’est tenue le 27 août à Douala.

IL N’EN FALLAIT PAS PLUS POUR QUE LES DÉTRACTEURS D’ETO’O DÉNONCENT UN PROJET INAVOUÉ DE « PRÉSIDENCE À VIE »

Si celle-ci a fait des vagues, c’est parce que l’assemblée générale a adopté « à l’unanimité, la révision à la hausse de la durée du mandat du président de la fédération », qui passe donc de 4 à 7 ans, ainsi que « la révocation de Guibai Gaitama », l’un de ses membres réputé pour ses prises de position virulentes à l’encontre de Samuel Eto’o. Il n’en fallait pas plus pour que les détracteurs de ce dernier dénoncent une dérive autocratique et y voient un projet inavoué de « présidence à vie ».

Car au Cameroun, cette question du mandat est ultrasensible, tant elle fait écho aux batailles politiques et au maintien de Paul Biya au pouvoir (porté au sommet de l’État en 1982, il a été réélu en 2018 pour un 7e mandat). Ce record de longévité constituant le nœud gordien du débat dans le pays, Samuel Eto’o a beau bénéficier d’un large soutien au sein de l’opinion, l’annonce de la prolongation de son mandat n’a pas manqué de faire des remous. Si bien que la Fecafoot a dû s’expliquer.

« C’est la résultante de l’excellent travail mené par M. Eto’o sur le terrain en 9 mois, s’est justifié le chargé de communication de la fédération sur les antennes d’une chaine de télévision privée. Soixante-six personnes ont adopté ce texte à l’unanimité. Si l’on compare aux 43 voix qu’il avait obtenues lors de son élection, ça veut dire que 17 personnes ont été convaincues par son travail. »

DANS LE CAMP ETO’O, ON SE RÉJOUIT DE CE TEXTE QUI MET UN TERME DÉFINITIF AUX SPÉCULATIONS SUR SES AMBITIONS POLITIQUES

Pas suffisant pour apaiser les opposants à cette mesure, qui dénoncent un texte taillé sur mesure et une forme d’impunité. « Le président de la Fecafoot a été condamné en juin dernier à 22 mois de prison. Il s’agit d’une situation d’inéligibilité qui, selon l’article 47, aurait dû entrainer son retrait, affirme un journaliste présent lors de l’assemblée générale. Or non seulement la vacance n’a pas été constatée mais en plus, les statuts ont été changés et le point indiquant que toute personne condamnée devenait de facto inéligible a été modifié. Et voilà que l’on apprend que cette disposition ne concerne que ceux ayant eu des peines privatives de liberté avec certificat de détention. »

Dans le camp Eto’o, on se réjouit néanmoins de l’adoption de ce texte qui, selon les proches du président, met un terme définitif aux spéculations sur ses ambitions politiques. « On ne nous dira plus qu’il se prépare pour la présidentielle de 2025, vu qu’à cette date, il sera encore concentré sur son mandat », veut croire l’un de ses soutiens. Reste à voir si la Confédération africaine de football (CAF) et la Fifa entérineront les décisions de l’assemblée générale.

Avec Jeune Afrique par Franck Foute

Cameroun : la CAN aura bien lieu aux dates prévues

décembre 21, 2021
Patrice Motsepe, (centre droit), le président de la CAF, accompagné notamment de Samuel Eto’o (à sa droite), à la sortie de leur entretien avec le président Paul Biya, le 21 décembre 2021. © DR

La CAF n’a pas cédé aux injonctions de report de la FIFA. Après avoir rencontré Paul Biya, ce mardi 21 décembre, Patrice Motsepe, le patron du football africain a confirmé que la Coupe d’Afrique des nations se tiendra bien au Cameroun du 9 janvier au 6 février.

Face aux pressions, la Confédération africaine de football (CAF) a donc tenu bon. En milieu d’après-midi, ce mardi 21 décembre, son patron, Patrice Motsepe, a mis fin à plusieurs jours de suspense et de polémique : la Coupe d’Afrique des nations (CAN) aura bien lieu comme prévu. Les sélections africaines ont rendez-vous du 9 janvier au 6 février au Cameroun.

Lundi soir, en arrivant à Yaoundé, le président de la CAF avait déjà commencé à dévoiler ses intentions après sa visite du stade d’Olembé, où la compétition doit être lancée. « Nous serons tous présents au Cameroun dans quelques semaines. Je suis si fier du travail effectué. », avait-il déclaré. Cette décision a finalement été entérinée 24 heures plus tard, lors de la rencontre entre Paul Biya, le président camerounais et Patrice Motsepe, ce mardi après-midi.

« Je serai là le 7 janvier, et je viens pour regarder du football. Je viens pour, le 9 janvier, voir le match Cameroun-Burkina Faso. » À la sortie de l’audience, alors qu’un journaliste lui demandait si la CAN se tiendrait aux dates prévues, ce dernier l’a affirmé sans ambages : « Autant que je sois concerné, et autant que la CAF est concerné, oui. » Et d’ajouter : « Nous avons parlé d’infrastructures, des installations, et du très bon travail qui a été fait pour s’assurer que nous pourrons accueillir une CAN qui rendra le peuple du Cameroun fier, qui rendra le peuple d’Afrique fier. »

La peur d’Omicron, la colère d’Eto’o

Ces derniers jours, la tenue de la CAN s’est transformée en bras-de-fer entre la CAF et la Fédération internationale de football (FIFA). Gianni Infantino, le président de la FIFA, appuyé par l’Association européenne des clubs, avait sommé les dirigeants du football africain de reporter la CAN. La date de 2023 avait été suggérée, alors même que cette compétition a déjà été reportée. Les clubs européens ont même menacé d’empêcher leurs joueurs évoluant en Europe de se rendre au Cameroun. Officiellement, ils s’inquiètent de la propagation fulgurante du variant Omicron.

ON EST EN TRAIN DE NOUS TRAITER, COMME ON NOUS A TOUJOURS TRAITÉS : NOUS SOMMES DES MOINS QUE RIEN

Sur cet aspect sanitaire, Patrice Motsepe s’est voulu rassurant. « Nous devons identifier les problèmes et les défis. Nous devons aussi avoir confiance dans le fait que nous pouvons les surmonter et y répondre de manière responsable. Personne n’entrera dans un stade sans avoir fait un test PCR. Bien sûr, il y a des inquiétudes sur le fait qu’il y ait beaucoup de faux tests en circulation. Mais nous sommes en train de traiter ce problème », a-t-il souligné. Le Cameroun avait déjà annoncé un durcissement des mesures sanitaires. Tous les spectateurs voulant assister aux matchs devront notamment être vaccinés.

Dans ce feuilleton, la superstar et nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o, est en personne monté au créneau. « Je ne vois pas pourquoi [la CAN] n’aurait pas lieu », a-t-il lâché, interrogé par nos confrères de Canal+ Sport Afrique sur l’éventualité d’un nouveau report. Le ton posé, mais visiblement en colère, l’ancien international de football a affirmé que la Fecafoot « défendra avec la dernière énergie la tenue de cette Coupe d’Afrique des nations ». Et de continuer : « Pourquoi la Coupe d’Afrique des nations ne se jouerait pas ? Donnez-moi une seule raison valable ! Ou alors, on est en train de nous traiter, comme on nous a toujours traités : nous sommes des moins que rien et nous devons toujours subir »

Avec Jeune Afrique

Possible report de la CAN : le coup de colère de Samuel Eto’o

décembre 21, 2021
Samuel Eto’o, le 24 octobre 2021, en Turquie. © ESRA BILGIN/Anadolu Agency via AFP

Alors que les rumeurs sur un possible report de la CAN ne cessent d’enfler sous la pression de la Fifa, Samuel Eto’o dit son exaspération. Fraîchement élu à la tête de la Fédération camerounaise de football, l’ancien international affirme qu’il « défendra avec la dernière énergie la tenue de cette Coupe d’Afrique des nations ».

« Nous sommes très clairs en ce qui concerne notre engagement à faire [de la Coupe d’Afrique des nations] un succès au Cameroun. […] Nous serons tous présents au Cameroun dans quelques semaines », a assuré Patrice Motsepe lundi soir. Alors que les rumeurs sur un nouveau report de la CAN, qui doit se tenir au Cameroun du 9 janvier au 6 février, ne cessent d’enfler, le patron de la Confédération africaine de football (CAF) s’est voulu rassurant.

« On peut se rendre compte de l’ampleur des engagements pris pour que les problèmes évoqués ces derniers jours soient réglés, a-t-il ajouté. Nous allons organiser cette CAN, en partenariat avec le gouvernement du Cameroun, le peuple du Cameroun, la CAF et le nouveau président de la Fédération camerounaise, Samuel Eto’o. Ce sera une CAN réussie, la plus réussie de toutes ! »

Des déclarations qui interviennent alors que Samuel Eto’o, tout récemment élu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a poussé un véritable coup de gueule, lundi.  « Je ne vois pas pourquoi elle n’aurait pas lieu », a-t-il lâché, interrogé par nos confrères de Canal+ Sport Afrique sur l’éventualité d’un nouveau report de la CAN. Le ton posé, mais animé d’une colère froide, l’ancien international de football a affirmé que la Fecafoot « défendra avec la dernière énergie la tenue de cette Coupe d’Afrique des nations ».

« Certains Africains sont encore complices »

« Pourquoi la Coupe d’Afrique des nations ne se jouerait pas ? Donnez-moi une seule raison valable ! Ou alors, on est en train de nous traiter, comme on nous a toujours traités : nous sommes des moins que rien et nous devons toujours subir », a-t-il martelé, pointant la différence de traitement entre l’Europe et l’Afrique : « L’Euro s’est joué alors que nous étions en pleine pandémie, avec des stades pleins. Il n’y a pas eu d’incidents, et nous avons joué dans plusieurs villes en Europe. »

« Que l’on nous dise clairement les choses ! », a-t-il encore insisté, avant de regretter le fait que « dans cette façon de faire, certains Africains [soient] encore complices ».

Dans le viseur de Samuel Eto’o, les pressions exercées depuis plusieurs jours par la Fédération internationale de football (FIFA) pour reporter, à nouveau, la tenue de la CAN. Dimanche 19 décembre, Gianni Infantino, le président de la FIFA, a demandé au comité exécutif de la CAN, réuni à Doha, de reporter l’évènement. Outre les arguments sanitaires, Infantino s’inquiète de l’impact que pourrait avoir la tenue de la CAN aux dates prévues sur la Coupe du Monde des clubs, qui doit avoir lieu du 3 au 12 février aux Émirats arabes unis. Le président de la FIFA aurait évoqué la date de… 2023, pour cet CAN 2021 déjà reportée d’un an.

Dans son offensive pour obtenir le report de la CAN, le président de la FIFA est soutenu par l’Association européenne des clubs, qui argue de l’émergence du nouveau variant Omicron. L’instance, présidée par Nasser al-Khelaïfi, président du PSG, a menacé d’empêcher ses joueurs de participer à la compétition. En réponse, jeudi 16 décembre, les autorités camerounaises ont annoncé un relèvement des mesures de contrôle sanitaire, parmi lesquelles la vaccination obligatoire pour les spectateurs voulant assister aux matchs et l’instauration de tests systématiques pour les joueurs et équipes techniques.

Avec Jeune Afrique

Cameroun : le footballeur Samuel Eto’o prend sa retraite

septembre 7, 2019

Le Camerounais Samuel Eto’o, en décembre 2017 à Moscou. © Dmitri Lovetsky/AP/SIPA

 

« The end, vers un nouveau défi » : c’est ainsi que l’attaquant star du Cameroun, Samuel Eto’o, considéré comme l’un des plus grands joueurs africains de tous les temps, a annoncé sa retraite, à 38 ans.

« Merci à tous, big love, adrénaline », écrit-il également dans le message posté sur son compte Instagram dans la nuit de vendredi à samedi. Quelques mots accompagnés d’une photo où l’on voit le buteur vêtu de noir dans l’obscurité, casquette sur la tête, éclairé par un halo de lumière.

Samuel Eto’o Fils, son état-civil complet, a remporté les Jeux olympiques (2000) et deux Coupes d’Afrique des nations (2000, 2002) avec le Cameroun, compétition dont il est le meilleur buteur historique (18 réalisations). Il a disputé quatre Coupes du monde, de 1998 à 2014, et été élu quatre fois Joueur africain de l’année (record codétenu avec l’Ivoirien Yaya Touré).

Idole absolue

À l’instar du mythique Roger Milla, c’est une idole absolue au Cameroun, où il a l’oreille du président Paul Biya. Longtemps capitaine des Lions indomptables, le buteur a souvent usé de son influence en équipe nationale et dans les instances pour faire passer ses options, mais il a aussi parfois eu maille à partir avec certains dirigeants ou sélectionneurs.

Car il s’agit d’un homme charismatique, sûr de lui, au franc-parler bien trempé. Début 2019, il lâchait, par exemple : « Il y a beaucoup de corruption en Afrique. L’argent donné par la CAF et par la Fifa doit être dépensé pour les infrastructures et pour ceux qui font le spectacle. »

Recalé en France

Il a souvent demandé davantage de considération pour le foot et les joueurs africains. Comme lorsqu’il avait exprimé sa rancoeur de n’être pas reconnu à sa juste valeur en Europe, ne figurant sur aucun podium du Ballon d’Or, avec pour seul accessit dans les distinctions individuelles non africaines la troisième place du Joueur Fifa de l’année 2005.

Enfant, il a grandi à Douala, avant de vivre un certain temps à Paris, sans papiers, à l’adolescence. Recalé par plusieurs clubs français, il signera son premier contrat avec le Real Madrid. L’institution espagnole le prête par trois fois mais ne mise pas sur lui.

3 Ligues des champions

Le jeune homme explose enfin à Majorque (2000-2004), mais c’est en Catalogne (2004-2009) et en Lombardie (2009-2011) que l’avant-centre vivra ses plus belles heures en club.

Avec le FC Barcelone, il remporte deux Ligues des champions (2006, 2009) et une troisième avec l’Inter Milan (2010). Il participe à l’âge d’or du Barça, notamment l’année 2009 où les Blaugranas remportent les six titres possibles. Et à l’Inter, il fait valoir son abnégation au service de l’équipe dirigée par José Mourinho, en jouant arrière gauche lors d’une épique demi-finale retour de la C1 2010, sur le terrain du Barça.

Globe-trotter

Il connaît ensuite une fin de carrière de globe-trotter aux choix étonnants : en Russie, au sein du club tchétchène de l’Anji Makhatchkala ; en Angleterre, où il retrouve Mourinho à Chelsea, avant d’aller à Everton ; puis une brève expérience en Italie à la Sampdoria de Gênes ; un séjour en Turquie (Antalyaspor et Konyaspor) ; et une ultime pige au Qatar SC.

Au total, Eto’o a marqué 359 buts en 718 matches, toutes compétitions de clubs confondues, et compte 118 sélections (56 buts, record national) en équipe nationale, selon le site spécialisé Transfermarkt.

Un « nouveau défi »

Eto’o, qui œuvre en Afrique à la tête de la Fondation qui porte son nom, a déjà fait part de son « rêve » de devenir entraîneur. Il a par ailleurs écarté toute ambition politique, alors que beaucoup, du fait de son entregent, le voyaient briguer de hautes responsabilités, à l’instar d’un George Weah.

À la mi-juillet, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad, avait annoncé qu’Eto’o et Didier Drogba, légende ivoirienne fraîchement retraitée, allaient devenir ses « collaborateurs », avec « des fonctions officielles ».

« Didier Drogba réfléchira sur l’amélioration du statut du joueur africain. Samuel Eto’o va se charger des relations avec les fédérations et les confédérations », avait-il précisé.

Par Jeune Afrique avec AFP

Cameroun: Eto’o ballon d’or en « envoûtement »?

juin 22, 2017

 

L’œil de Glez. © Glez / J.A.

Samuel Eto’o a-t-il envoûté un coéquipier en 2000 ? C’est ce que sous-entend Bernard Tchoutang. À moins que ce ne soit qu’une blague…

En ce mois de juin, Bernard Tchoutang s’esclaffe et Samuel Eto’o n’a pas du tout envie de rire. Surtout quand le premier Camerounais insinue que le second en aurait « envoûté » un troisième. Si l’accusation désopilante ressemble à une bonne blague, elle se conclut tout de même sur le mode « je dis ça, je dis rien ».

L’incrimination date du début de semaine. Sur le plateau de l’émission « Le Vestiaire », l’ex-footballeur Bernard Tchoutang évoque la Coupe d’Afrique des nations 2000 et les problèmes digestifs qui empêchèrent le titulaire Joseph-Désiré Job d’y prendre part. Truculent, l’invité de la chaîne SFR Sport narre une anecdote qui se serait déroulée la veille de la diarrhée fatale : lors d’une séance d’entraînement au Ghana, Samuel Eto’o aurait mystérieusement serré la seule main de Job, refusant le contact avec d’autres phalanges collègues. Mobile du crime mystique présumé ? L’assignation à toilettes du salué aurait permis au futur quadruple ballon d’or africain d’être le meilleur buteur de la compétition…

Il est de notoriété publique que ma vraie magie, c’est le travail

Tchoutang blaguait-il ? Les visages des autres invités du plateau – Frank Lebœuf, William Gallas et Emmanuel Petit – ne permettent pas de trancher, tant ils oscillent entre incrédulité et rires nerveux. Tchoutang lui-même, après quelques signes d’hilarité teintés de mouvements d’épaules, conclut par « Je sais pas, mais je l’ai vécu », « Job a perdu cinq kilos. Il avait la mentalité européenne, mais à la fin il a compris ».

Ce que Eto’o Fils a compris, lui, c’est que son ex-coéquipier aujourd’hui télévisé nourrit de la haine à son égard, sentiment qui, selon un post Facebook du ballon d’or africain, « ne peut exister que dans l’absence de toute intelligence ». Et d’ajouter : « bien qu’offusqué par de telles déclarations, je n’éprouve à ton égard que de la compassion car je réalise, à cet instant, les dégâts que peuvent provoquer jalousie et aigreur. Il est de notoriété publique que ma vraie magie, c’est le travail ».

En Afrique, on ne plaisante pas avec la magie noire

Si Samuel Eto’o a pris les déclarations de Tchoutang au premier degré, ce n’est pas seulement qu’il digère traditionnellement mal la critique. C’est que sous les sourires, en Afrique, on ne plaisante guère avec la magie noire. Il y a quelques mois, la Fédération rwandaise interdisait officiellement la sorcellerie, peut-être plus embêtée par les mouvements intempestifs d’indésirables sur le terrain que par l’efficacité des charlatans.

Pendant la dernière CAN, les vestiaires bruissaient de rumeurs de veaux sacrifiés, de gris-gris déposés dans les cages ou de quête d’une mystérieuse graine noire protectrice. Et les justifications mystiques de défaites ne sortent pas que de bouches subsahariennes. À cette même CAN 2017, le footballeur tunisien Ferjani Sassi accusa le Sénégal d’avoir usé de la magie « boukhoukhou »…

Jeuneafrique.com par Damien Glez, dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè

Football: Eto’o risque 10 ans de prison pour fraude fiscale

novembre 24, 2016

 

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Le Camerounais Samuel Eto’o.REUTERS/Andres Stapff

Le Parquet espagnol a requis des peines et le paiement de 18 millions d’euros d’amende (19 millions de francs) à l’encontre du footballeur.

 

L’ancien attaquant camerounais du FC Barcelone, qui a quitté le club en 2009, aurait mis en place un montage de sociétés pour éviter de déclarer une partie des revenus tirés de ses droits à l’image à partir de 2006.
La fraude représenterait un manque à gagner de quelque 3,9 millions d’euros pour le fisc.
«Le footballeur a simulé que ces droits avaient été cédés à deux sociétés domiciliées respectivement en Hongrie et en Espagne, dans le but de réduire son impôt de manière frauduleuse», affirme le Parquet dans ces réquisitions consultées par l’afp et transmises à un juge de Barcelone, en charge de l’enquête sur cette fraude présumée.
Le Ministère public estime de ce fait que l’attaquant doit être condamné au remboursement au fisc du montant de la fraude présumée (3,9 millions), majoré des intérêts et d’amendes représentant 14,3 millions d’euros au total. Le Parquet requiert en outre une peine d’un an et demi de prison pour la fraude présumée de l’année 2006, et de trois ans pour chacune des trois années suivantes, jusqu’en 2009, soit dix ans et demi en tout.

 

D’autres joueurs aussi

Une société basée en Hongrie, détaille le Parquet, déclarait ses gains dans ce pays, où le taux d’imposition est un des «plus bas d’Europe». Une deuxième, espagnole, les déclarait en Espagne, mais ces gains étaient imposés au titre de l’impôt sur les sociétés, inférieur à l’impôt sur le revenu qui aurait dû être payé selon le fisc.

Le Camerounais, joueur du Barça entre 2004 et 2009 et transféré cette année-là à l’Inter Milan, «était le vrai titulaire des droits à l’image», affirme le Parquet, qui estime que l’attaquant a cédé ses droits de manière frauduleuse à ces sociétés.

D’autres joueurs du FC Barcelone, notamment les Argentins Lionel Messi et Javier Mascherano, ainsi que le Brésilien Adriano et le Chilien Alexis Sanchez, ont eu des démêlés judiciaires similaires, liés aux revenus perçus au titre de leurs droits à l’image.

En Espagne, les réquisitions du Parquet sont rendues avant le renvoi devant le tribunal, qui n’a pas encore été prononcé.

Lemtain.ch (Créé: 24.11.2016, 14h40)

Pourquoi Samuel Eto’o a-t-il fait interdire le livre de son ex-maîtresse?

février 19, 2016

L'attaquant camerounais Samuel Eto'o est accusé par Nathalie Koah, auteure de "Revenge Porn", d'avoir diffusé des photos d'elle nue sur le Web.

L’attaquant camerounais Samuel Eto’o est accusé par Nathalie Koah, auteure de « Revenge Porn », d’avoir diffusé des photos d’elle nue sur le Web.REUTERS/Grigory Dukor

Revenge porn, le livre de l’ancienne maîtresse de Samuel Eto’o, ex-attaquant du Barça, a été interdit à la publication mardi. Explications.

De quoi parle ce livre?

Revenge Porn a été écrit par Nathalie Koah, l’ancienne maîtresse de Samuel Eto’o. Cette hôtesse de l’air camerounaise y raconte la relation secrète qu’elle a entretenue, pendant sept ans, avec l’attaquant d’Antalyaspor alors qu’il était marié. Un témoignage dans lequel elle accuse notamment le joueur de foot d’avoir publié des photos d’elle nue sur le Web.

Que s’est-il passé entre les deux ex-amants?

Depuis 2014 et une fin de relation tumultueuse, Nathalie Koah et Samuel Eto’o s’opposent à travers deux procédures judiciaires. En mai 2014, selon un journal camerounais, le joueur a porté plainte dans son pays d’origine contre l’hôtesse de l’air pour « abus de confiance, vol et escroquerie ». Il l’accuse d’avoir tenté de détourner l’argent investi pour la création d’une fondation à son nom.

Quelques semaines plus tard, en juillet, c’est au tour de Nathalie Koah de porter plainte contre son ex-amant, au Cameroun puis en France, pour « chantage, menaces sous condition, publication de photos obscènes et atteinte à la pudeur ». Elle lui reproche d’avoir publié des photos d’elle nue sur les réseaux sociaux.

Pourquoi le livre a-t-il été interdit?

Samuel Eto’o estime que l’ouvrage porte atteinte à sa vie privée et soupçonne Nathalie Koah de vouloir se venger médiatiquement de lui. Mardi, il a déposé plainte auprès du tribunal de grande instance de Paris et a demandé la suspension de la la parution de Revenge Porn, qui devait sortir ce jeudi. La cour lui a donné raison. Les Editions du moment, a fait appel et l’affaire sera à nouveau étudiée mardi prochain.

Qu’en pense l’auteure?

Dans une vidéo mise en ligne mardi, Nathalie Koah confirme que « le livre ne sera pas commercialisé en France ». Elle estime que « bien que ne faisant pas trop attention à la vie privée des autres, la personne concernée [Samuel Eto’o, NDLR] a le droit d’interdire que la sienne soit déballée ».

Invitée de France 24 ce jeudi, la Camerounaise a motivé sa démarche: « [Avec ce livre] je voulais sensibiliser mes jeunes soeurs qui sont un peu dans ce rêve de vie de strass et de paillettes. »

Lexpress.fr

Contre Boko Haram, Samuel Eto’o lance les « sifflets jaunes »

juin 22, 2015

 

Samuel Eto' et Massimo Ferrero, président du club italien Sampdoria de Gênes. © Capture d'écran/Twitter Samuel Eto'o

Samuel Eto’ et Massimo Ferrero, président du club italien Sampdoria de Gênes. © Capture d’écran/Twitter Samuel Eto’o

Samuel Eto’o a présenté ce weekend à Paris l’initiative Yellow Whistler Blower FC, le club des « sifflets jaunes ». Une initiative de collecte de fonds pour secourir les victimes des exactions de Boko Haram dans le nord du Cameroun.

Invité de marque de la soirée mensuelle de l’agence Black Farhenheit, Samuel Eto’o en a profité, vendredi 19 juin à Paris, pour présenter Yellow Whistler Blower FC. Une initiative de la fondation qui porte son nom et destinée à collecter des fonds pour les victimes du groupe islamiste Boko Haram dans le nord du Cameroun.

« J’ai toujours souhaité créer une chaîne (…). Il est important que quelqu’un prenne les devants et essaye de sensibiliser les autres sur ce qui est en train de se passer en Afrique, mais surtout chez nous, au Cameroun », a expliqué à Totem TV l’ancien international camerounais.

« Sifflets jaunes »

À en croire le spot du lancement fin mars de la campagne « Sifflets jaunes », les fonds collectés seront distribués aux ONG qui viennent en aide aux personnes déplacées dans le nord du Cameroun.

Jeuneafrique.com par

Montres, fortune et préjugés : quand Samuel Eto’o fustige le racisme ordinaire

mars 13, 2015

 

Samuel Eto'o, à Londres, recevant la médaille européenne de la tolérance, le 12 mars.
Samuel Eto’o, à Londres, recevant la médaille européenne de la tolérance, le 12 mars. © AP Photo/Lefteris Pitarakis

Samuel Eto’o, présent à Londres jeudi pour recevoir la médaille européenne de la tolérance pour son action contre le racisme, a évoqué dans une interview à « CNN » le racisme dont il a été victime au Royaume-Uni, lorsqu’il jouait dans le championnat anglais pour Chelsea.

L’attaquant camerounais de 34 ans, désormais joueur de la Sampdoria de Gênes en Italie, a notamment évoqué un épisode chez un bijoutier de Londres. Samuel Eto’o, qui fut pendant un temps le joueur le mieux payé de la planète, se souvient ainsi être entré dans un magasin avec son frère, et avoir été aussitôt considéré suspect par la vendeuse, qui semblait donc ne pas l’avoir reconnu.

« Je suis allé chez un bijoutier avec mon frère et la montre que je voulais voir était chère (10 000 £). J’ai demandé à la vendeuse – qui était aussi noire – : ‘Pourriez-vous me montrer cette montre s’il vous plaît ? », raconte le Camerounais sur CNN, avant de poursuivre : « Elle s’est tournée vers ses  collègues en se demandant ce qu’il fallait faire puis elle m’a finalement laissé la voir. Je lui ai dit que j’allais l’acheter et j’ai sorti ma carte de crédit, mais quand elle l’a insérée dans la machine, elle m’a dit qu’elle était refusée ».

Eto’o lui demande alors : « Est-elle refusés ou avez-vous voulu qu’elle ne soit pas acceptée ? ». Et le frère du joueur d’ajouter : « Quand nous sommes entrés, j’ai vu comment vous nous regardiez… Il peut se payer cette montre mais vous le traitez comme si vous pensiez que ce n’était pas le cas. »

« La femme a alors répondu : ‘Non, c’est juste que nous avons eu quelques Nigérians dans le magasin l’autre jour qui sont venus avec des fausses cartes de crédit », raconte encore l’attaquant. Qui commente ainsi l’incident : « Je ne sais pas si vous pouvez imaginer le poids de ce qu’elle a dit. Je ne pense pas qu’elle soit une personne raciste, mais cette personne, qui était également noire, avait intégré les stéréotypes comme les autres ».

« Ce genre de choses ne devrait jamais arriver », explique le Camerounais, dans une interview au journal Le Parisien. Et de conclure : « Il faut éduquer les enfants, leur apprendre à aimer. L’école et les parents ont un rôle primordial. Mais les médias ont aussi un rôle très important à jouer. À vous de faire passer les bons messages ».

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Insolite : Samuel Eto’o doit-il craindre la malédiction de Toutankhamon ?

février 17, 2015

Samuel Eto'o a été transféré à Gênes cet hiver.
Samuel Eto’o a été transféré à Gênes cet hiver. © SamuelEto’o.com

Le footballeur camerounais Samuel Eto’o est-il superstitieux ? À en croire son actualité récente, l’achat d’une mystérieuse maison, pas vraiment.

Samuel Eto’o, fraîchement débarqué à la Sampdoria durant le mercato hivernal, a investi 25 M€ pour l’achat d’une luxueuse maison à Gênes, la Villa Altachiara. Superbe, la demeure n’a cependant pas fait les choux gras de la presse italienne pour son architecture. Selon les rumeurs, elle serait en effet frappée par une malédiction.

L’ancien propriétaire, Lord Carnavaron, faisait ainsi partie de l’équipe de 58 personnes qui a découvert le tombeau de Toutankhamon et dont huit sont décédées d’une mort violente. Le Lord a en effet succombé à une piqûre d’insecte sur les lieux avant que son neveu meurt d’une chute dans les escaliers de la villa. Plus récemment, en 2001, c’est une mannequin, Francesca Agusta, qui a disparu
Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier