Posts Tagged ‘SANA’

Canada-Québec/Réfugiés ukrainiens : le Service d’accueil des nouveaux arrivants se mobilise

mars 5, 2022

Nadia serrait contre elle sa petite-fille, au poste de frontière avec la Pologne. Photo : Radio-Canada/Frédéric Tremblay

Québec annonce un investissement de 5,7 millions de dollars pour mieux répondre au besoin de familles immigrantes. On veut leur offrir un meilleur accès à tous les services.

Une annonce qui tombe à point alors que la province pourrait accueillir sous peu de nombreux Ukrainiens.

Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et aussi ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet veut que son gouvernement prenne le relais du gouvernement fédéral dans le processus d’immigration. De l’Ukraine au Québec, c’est Ottawa qui prend en charge les visas, l’ambassade, le transport. Mais quand elles arrivent au Québec, c’est là qu’on prend en charge, dit-il.

Les organismes communautaires, les coopératives de services, les villes et MRC, tout le monde sera mis à contribution afin d’offrir un maximum de services aux migrants ukrainiens qui réussiront à fuir la guerre.

« On va évaluer leur besoin pour obtenir permis de conduire, des cours de français, inscrire leur enfant à l’école. On va s’assurer de les faire bénéficier du service québécois d’assurance maladie; des services de garderie et autres. »— Une citation de  Jean Boulet, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et aussi ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale

Selon le ministre, 42 500 personnes d’origine ukrainienne résident actuellement au Québec. Un programme spécial sera mis en place afin que les membres de leur famille puissent venir les rejoindre. Il explique que leur situation exceptionnelle fera en sorte que leur dossier sera traité en priorité.

Une situation exceptionnelle déjà vécue à Trois-Rivières

À Trois-Rivières, le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) est déjà mobilisé. En 2016, l’équipe a facilité l’arrivée d’une vingtaine de familles en Mauricie comme l’expliquait le directeur général Ivan Suaza : C’était une des premières villes, Trois-Rivières, qui était prête à recevoir les Syriens dans le temps. Alors, ce n’est pas une situation que nous ne connaissons pas. On connaît déjà la situation d’urgence.

« On a une bonne équipe de bénévoles, d’intervenants. J’ai déjà commencé à chercher des gens qui parlent russe un peu partout pour se préparer. »— Une citation de  Ivan Suaza, directeur général du SANA

Même si le temps presse, Ivan Suaza rappelle qu’il faut bien faire les choses : Il faut préparer les gens. Votre famille va aller à tel endroit, tout le monde va y aller. C’est dur quand on sépare les familles.

Tout comme le gouvernement fédéral, celui de Québec n’a pas l’intention d’imposer de limite. Le ministre Boulet n’anticipe pas une arrivée massive : On anticipe qu’on sera capable de respecter notre capacité d’accueil, d’intégration et de francisation. Si ça va au-delà de cette capacité-là, on aura à évaluer si on ajoute des ressources et des budgets additionnels.

Avec Radio-Canada par Jonathan Roberge

Québec-Shawinigan: La diversité pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre

octobre 21, 2021

Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, le Service d’accueil aux nouveaux arrivants (SANA) de Shawinigan observe que la demande pour ses services est grandissante. Alors que la Semaine québécoise des rencontres interculturelles bat son plein, un organisme de Shawinigan se mobilise avec le SANA pour l’élaboration d’un plan d’action tourné vers davantage d’accueil et d’inclusion, notamment en milieu de travail.

Le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) a remporté le prix Diversité culturelle au Gala de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan (CCIS) l’an dernier.

© Josée Ducharme/Radio-Canada Le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) a remporté le prix Diversité culturelle au Gala de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan (CCIS) l’an dernier.

L’organisme Autrement d’ici, qui travaille depuis 15 ans à développer les compétences interculturelles de professionnels, vient de conclure une semaine de consultations publiques auprès de citoyens, d’employeurs, d’organismes et de personnes immigrantes de Shawinigan sur le sujet.

La fondatrice de l’organisme, Suzie Yeo, mentionne que l’inclusion ne va pas de soi. Si on a de la difficulté à aller au-delà des différences, croyant que ces différences-là insinuent que les gens ne travaillent pas de la même façon, qu’on n’a pas la même vision, qu’on collaborera de façon difficile, bien naturellement, ça ne permet pas cette rencontre interculturelle et ça ne permet pas à tous et chacun de participer pleinement à l’organisation. »

Suzie Yeo, fondatrice de l'organisme Autrement d'ici

© Josée Ducharme/Radio-Canada Suzie Yeo, fondatrice de l’organisme Autrement d’ici

Une soixantaine de nationalités sont représentées à Shawinigan, mais le SANA fait le constat qu’une plus grande place pourrait leur être faite en entreprise. L’organisme offre nouvellement des formations et ateliers qui misent sur cet objectif, comme l’explique le chargé de projet au SANA de Shawinigan Éric Champoux.Comment éviter les biais inconscients, ou comment gérer ça dans une équipe? C’est toujours une méconnaissance de l’autre, donc d’aller vers l’autre, de se parler. »

Le SANA note que la demande pour ces formations est en forte croissance, à l’heure où plusieurs domaines souffrent d’un manque criant de personnel.

L’exemple du CNETE

Une entreprise se démarque particulièrement en matière d’inclusion. Le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) a remporté le prix Diversité culturelle au Gala de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan (CCIS) l’an dernier.

On les a choisis parce que ce sont les plus performants, tout simplement ,» indique la directrice générale du CNETE Nancy Déziel pour expliquer qu’un grand nombre de ses employés est issu de la diversité. Non seulement on retrouve dans le laboratoire des travailleurs de diverses origines, mais on y observe également la parité hommes femmes.

Je pense que l’ouverture est là. Maintenant il y a peut-être des domaines où c’est moins évident, peut-être les domaines professionnels. Peut-être qu’il y a des ouvertures à faire de ce côté-là», poursuit Nancy Déziel.

Au CNETE, c’est une question de progrès et de vitalité économique, d’autant plus en contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Avec CBC/Radio-Canada avec les informations de Marie-Ève Trudel