Posts Tagged ‘Sanaa’

Le président yéménite revient officiellement sur sa démission

février 24, 2015

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a fait volte-face et est officiellement revenu sur sa démission après avoir échappé à la surveillance de la puissante milice chiite qui l’avait assigné à résidence dans la capitale, a indiqué mardi un de ses assistants. Il avait démissionné en janvier après plusieurs jours d’affrontements à Sanaa.

La milice chiite des Houthis avait pris d’assaut le palais présidentiel et encerclé sa résidence lors de ces affrontements.

Samedi dernier, M. Hadi (69 ans) a réussi à fuir Sanaa et est réapparu à Aden, capitale de l’ancien Yémen du Sud, région dont il est originaire. Il y a déclaré assumer ses fonctions et a qualifié de « nulles et non avenues » toutes les mesures prises par les Houthis.

« Sauver ce qui peut encore être sauvé »
« Je voudrais vous informer que j’ai retiré la démission que j’ai présentée à votre Parlement distingué », indique M. Hadi dans une lettre à l’assemblée.

Dans ce document, dont le texte a été vu par l’AFP, le président a appelé les députés à coopérer avec lui pour « sauver ce qui peut encore être sauvé et normaliser la situation sécuritaire et économique dans toutes les provinces » du Yémen.

M. Hadi a également appelé les ministres du gouvernement démissionnaire à « se rendre immédiatement à Aden pour se réunir », a dit un de ses assistants.

Premier ministre toujours assigné à résidence
Le Premier ministre Khaled Bahah avait démissionné au même moment que le président. Il reste assigné à résidence à Sanaa, tout comme des ministres et d’autres responsables gouvernementaux.

Lundi, la milice chiite des Houthis avait exigé des membres du gouvernement démissionnaire qu’ils gèrent les affaires courantes, sous peine d’être traduits en justice pour « trahison ».

Venus du nord, les Houthis étaient entrés dans Sanaa en septembre et avaient progressivement renforcé leur emprise sur la capitale. Ils avaient tenté d’avancer vers l’ouest et le sud, mais avaient fait face à une forte résistance de tribus sunnites et de combattants d’Al-Qaïda.

Une ressortissante française et son garde du corps ont été enlevés mardi dans le centre de Sanaa, la capitale du Yémen, ont indiqué les services de sécurité.

Romandie.com

Yémen: l’Arabie saoudite évacue ses diplomates de Sanaa

février 13, 2015

Ryad – L’Arabie saoudite a décidé vendredi d’évacuer ses diplomates à Sanaa et de suspendre les activités de son ambassade en raison de la détérioration de la situation dans la capitale contrôlée par la milice chiites Houthis.

En raison de la situation politique et de la détérioration de la sécurité dans la capitale yéménite, l’Arabie saoudite a suspendu toutes les activités de son ambassade et évacué son personnel diplomatique, a indiqué le ministère des Affaires étrangères cité par l’agence officielle Spa.

Le royaume saoudien, voisin du Yémen avec lequel il partage une longue frontière, est le premier pays arabe à annoncer l’évacuation de son ambassade à Sanaa.

L’Allemagne et l’Italie ont annoncé vendredi la fermeture temporaire de leur ambassade au Yémen, suivant les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni qui avaient pris la même décision plus tôt dans la semaine.

Nous assistons à l’effondrement du Yémen, a averti jeudi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en lançant devant le Conseil de sécurité un appel à agir pour éviter que ce pays ne plonge encore davantage dans le chaos.

Romandie.com avec(©AFP / 13 février 2015 14h32)

Le président yéménite démissionne, le Parlement refuse

janvier 22, 2015

Sanaa – Le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi a annoncé jeudi soir sa démission, aussitôt rejetée par le Parlement, juste après celle du gouvernement, alors que le pays s’enfonce dans une profonde crise politique.

M. Hadi a présenté sa démission du poste de président de la République yéménite dans une lettre envoyée au Parlement, dont l’AFP a obtenu copie.

Le Parlement a aussitôt rejeté cette démission et convoqué une séance extraordinaire vendredi matin pour examiner la crise politique.

Le Parlement, représenté par son chef Yahia Al-Raï, a refusé d’accepter la démission du président et a décidé de tenir une séance extraordinaire vendredi matin, a déclaré à l’AFP un responsable sous le couvert de l’anonymat.

La démission de M. Hadi est intervenue juste après celle du gouvernement de Khaled Bahah et alors que les miliciens chiites ont renforcé leur contrôle de la capitale Sanaa ces derniers jours.

Le porte-parole du gouvernement a affirmé que la démission du gouvernement était irrévocable.

Dans sa lettre de démission, dont l’AFP a obtenu une copie, le Premier ministre Khaled Bahah a justifié sa décision par le fait qu’il veut éviter ainsi que les membres de son cabinet puissent être considérés comme responsables de ce qui se passe et de ce qui se passera au Yémen.

Il a estimé avoir tenté de servir le pays depuis sa nomination le 7 novembre et le vote de confiance du Parlement le 18 décembre. Mais la situation a évolué dans une autre direction et nous avons décidé de nous tenir à l’écart des aventures politiques qui ne respectent aucune loi, a-t-il ajouté.

Mercredi, le Premier ministre avait négocié sa sortie et quitté sa résidence dans le centre de Sanaa où il était bloqué depuis deux jours par des miliciens chiites, qui ont également pris d’assaut mardi le palais présidentiel.

Romandie.com avec(©AFP / 22 janvier 2015 19h41)

Yémen: Le palais présidentiel tombe, un coup d’Etat se profile

janvier 20, 2015
Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. - Hani Mohammed/AP/SIPA

Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. – Hani Mohammed/AP/SIPA

Comme une ambiance de coup d’Etat. La puissante milice chiite au Yémen s’est emparée mardi du palais présidentiel à Sanaa et encerclait la résidence du chef de l’Etat, un ministre l’accusant de tentative de coup d’Etat dans ce pays au bord du chaos.

Les combats entre miliciens et soldats se poursuivaient à Sanaa, ont indiqué des témoins alors qu’il n’était pas possible dans l’immédiat de connaître le sort du chef de l’Etat Abd Rabbo Mansour Hadi. Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à un arrêt immédiat des combats, tandis que le Conseil de sécurité était réuni à huis clos pour évoquer l’interminable crise dans ce pays meurtri par de multiples conflits et où est basée l’une des branches les plus dangereuses du réseau Al-Qaïda.

Appelés houthis, les combattants de la milice Ansaruallah, qui contrôlent depuis septembre une grande partie de la capitale, se sont emparés du palais présidentiel dans le sud de Sanaa, a annoncé un responsable militaire.

«Les houthis sont entrés dans le complexe et pillent des armes dans les dépôts», a-t-il dit à l’AFP. Un cadre houthi, Ali Al-Bukhaiti, a confirmé sur son compte Facebook «la prise du complexe présidentiel». Parallèlement, de violents affrontements avaient lieu près de la résidence d’Abd Rabbo Mansour Hadi (ouest), entre soldats et combattants d’Ansaruallah. Au moins deux soldats ont été tués, selon des sources médicales.

Objectif: «Renverser le régime»

Les miliciens chiites d’Ansaruallah «veulent renverser le régime», a affirmé la ministre de l’Information Nadia Sakkaf sur son compte Twitter. «Le président du Yémen est la cible d’une attaque de miliciens armés», a-t-elle ajouté. Les combats qui ont poussé plusieurs ambassades occidentales dont celle de France à fermer leurs portes, avaient repris après une brève trêve lundi, journée durant laquelle neuf personnes ont été tuées et 67 blessées.

Cette dernière bataille, la plus dangereuse depuis le début du conflit avec les houthis, a été provoquée par le refus des miliciens chiites d’entériner un projet de Constitution sur une structure fédérale qui les priverait notamment d’un accès à la mer.

Ces miliciens, qui n’ont cessé de monter en puissance depuis leur entrée à Sanaa le 21 septembre, semblent bénéficier du soutien de l’ex-président Ali Abdallah Saleh qui garde une forte influence et des réseaux qu’il a soigneusement tissés dans l’armée et parmi des tribus durant ses 33 ans de présidence.

20minutes.fr

L’armée yéménite tue cinq suspects d’Al-Qaïda déguisés en femmes

décembre 13, 2014

Sanaa – Des soldats yéménites ont tué samedi cinq suspects d’Al-Qaïda déguisés en femmes à bord d’un bus se dirigeant vers la frontière saoudienne et saisi une ceinture explosive et des armes, selon des responsables.

Le bus a été stoppé à un point de contrôle de l’armée à Harad dans le nord-ouest du Yémen, à 15 km de la frontière saoudienne, a précisé un responsable de la sécurité.

L’un des suspects a tiré sur un soldat monté à bord pour une inspection, le blessant. Les soldats au point de contrôle ont alors ouvert le feu sur les assaillants, a indiqué pour sa part un responsable local.

Cinq suspects ont été tués, alors qu’un sixième et le chauffeur ont été blessés et arrêtés, a-t-il ajouté. Les six suspects étaient vêtus de longues tuniques noires, le visage couvert d’un niqab, à la manière d’une bonne partie des femmes yéménites.

Les deux blessés sont interrogés et l’enquête préliminaire a montré que les hommes, suspectés d’appartenir à Al-Qaïda, se dirigeaient vers la frontière saoudienne, a précisé le responsable de la sécurité en ajoutant qu’une ceinture explosive et des armes avaient été trouvées à bord du bus.

Deux des morts étaient Saoudiens, selon lui.

Les forces de sécurité yéménites mènent rarement des inspections à bord de véhicules transportant des femmes dans ce pays conservateur à forte structure tribale.

En juillet, six membres saoudiens d’Al-Qaïda recherchés avaient attaqué un poste-frontière entre le Yémen et l’Arabie, tuant des membres des forces de sécurité des deux côtés.

Les autorités saoudiennes tentent de sécuriser la frontière avec le Yémen, longue de 1.800 km, en érigeant un mur pour empêcher le passage de contrebandiers mais aussi d’islamistes voulant rejoindre Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa).

Ce réseau a profité de l’affaiblissement du pouvoir central au Yémen à partir de 2011 pour y renforcer sa présence. Malgré les opérations de l’armée yéménite et les raids de drones américains, Aqpa est toujours capable de mener des attaques spectaculaires.

En plus des forces yéménites, Al-Qaïda combat les miliciens chiites, dits houthis, qui se sont emparés de plusieurs secteurs de l’ouest et le centre du Yémen ainsi que de la capitale Sanaa.

Les houthis se heurtent également au parti sunnite Al-Islah, leur principal rival. Des heurts vendredi entre miliciens chiites et tribus pro-Al-Islah à Arhab, près de l’aéroport international au nord de Sanaa, ont fait plusieurs morts parmi les houthis et 10 blessés parmi les membres des tribus, selon les deux camps.

Samedi, les tribus ont remis le contrôle de la localité d’Arhab aux houthis après une médiation, selon des sources tribales.

A Sanaa, des centaines de personnes ont manifesté devant la résidence du président Abed Rabbo Mansour Hadi. Les houthis et Al-Qaïda sont les mêmes. Hadi, trouve une solution ou quitte (le pouvoir), ont-ils notamment crié.

La montée en puissance des houthis a affaibli l’autorité de M. Hadi, allié des Etats-Unis, et la violence ne cesse d’ensanglanter ce pays au bord du chaos malgré les efforts de l’ONU pour trouver une solution politique.

Romandie.com avec(©AFP / 13 décembre 2014 16h03)

Yémen: heurts entre rebelles et armée près du palais présidentiel

septembre 27, 2014

Sanaa – Des heurts ont opposé des rebelles chiites à des forces gouvernementales yéménites près du palais présidentiel, dans le sud de Sanaa, où les rebelles ont pris position en nombre samedi.

Ces affrontements ont éclaté après que les rebelles d’Ansaruallah eurent tenté de reprendre d’assaut la résidence du chef de la sécurité nationale, Ali Ahmadi, située près du palais présidentiel et qu’ils avaient déjà brièvement occupée la semaine dernière, selon des témoins.

Vendredi, le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait appelé les rebelles à se retirer de la capitale, les accusant implicitement de ne pas respecter l’accord de paix qu’ils avaient signé dimanche sous l’égide de l’ONU après s’être emparés d’une grande partie de la capitale.

Les rebelles ont indiqué que les heurts, qui ont duré trois heures dans la nuit de vendredi à samedi, ont fait deux morts et 15 blessés dans leurs rangs.

Après ces affrontements, les rebelles armés ont nettement renforcé leur présence dans ce secteur du sud de la capitale, selon un correspondant de l’AFP.

La rébellion se concentrait jusqu’alors dans le nord de Sanaa, où se trouvent l’essentiel des ministères et édifices gouvernementaux qu’ils occupent depuis dimanche et leur percée à l’intérieur de la capitale.

La chaîne de télévision Al-Masirah, proche des rebelles, a par ailleurs annoncé samedi que ces derniers avaient finalement signé une annexe à l’accord de paix, alors qu’ils s’y étaient jusque-là opposés.

Ce texte prévoit leur retrait des bâtiments gouvernementaux occupés et le démantèlement des camps installés depuis un mois dans la banlieue de Sanaa dès que le nouveau Premier ministre sera nommé.

Dans le cadre de l’accord, le président Hadi s’est en effet engagé à nommer un nouveau chef du gouvernement, chose qu’il n’a pas encore faite.

La relative facilité avec laquelle les miliciens d’Ansaruallah ont pris la capitale il y a une semaine a engendré nombre d’interrogations.

Les rebelles avaient eu des affrontements violents avec leurs adversaires sunnites du parti Al-Islah mais n’avaient pas rencontré de résistance des forces gouvernementales, le ministre de l’Intérieur Abdo Hussein al-Tirb demandant aux troupes de ne pas affronter les miliciens chiites.

Des sources proches de M. Hadi soulignent ainsi que l’ancien chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, qui a démissionné sous la pression en 2012, utiliserait ses relations parmi les forces armées pour faciliter la progression des rebelles chiites afin d’entraîner la chute M. Hadi.

Le président Hadi y avait fait allusion vendredi en discutant de la chute sans résistance de la capitale. Nous avons été lâchés par ceux dont les intérêts personnels priment sur la patrie (…), qui ont renié leurs responsabilités et leurs engagements, avait-il suggéré.

Outre la rébellion chiite, le Yémen –pays le plus pauvre de la péninsule arabique– fait face à des séparatistes dans le Sud et à des violences endémiques provoquées par Al-Qaïda.

Dans la province de Chabwa, dans le sud du pays, trois soldats ont été tués samedi lorsque leur véhicule a été pris en embuscade par des membres présumés d’Al-Qaïda qui ont ensuite pris la fuite, a rapporté un responsable militaire.

Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays, notamment dans l’est et le sud du Yémen.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2014 17h56)

Un instituteur britannique, enlevé au Yémen en février, relâché

juillet 26, 2014

Sanaa – Un instituteur britannique enlevé au Yémen en février dernier a été relâché sain et sauf samedi à la suite de négociations menées par le gouvernement à Sanaa, ont annoncé les autorités britanniques et yéménites.

Mike Harvey, détenu au Yémen depuis février, a été relâché aujourd’hui, a annoncé à l’AFP à Londres un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

Il a été relâché sain et sauf et il est pris en charge par le personnel de l’ambassade de Grande-Bretagne. Il retrouvera sa famille très bientôt, a-t-il précisé.

Un responsable yéménite avait auparavant affirmé que l’otage avait été libéré lors d’une opération des services de sécurité en collaboration avec des hommes des tribus dans la région d’Al-Jouf, au nord-est de Sanaa.

Il est en bonne santé et il est actuellement en route pour Sanaa, avait-il ajouté.

Selon le porte-parole britannique, la libération de l’instituteur a été assurée par le gouvernement yéménite qui a mené les négociations avec des intermédiaires tribaux comme le veut la pratique courante.

Nous sommes reconnaissants au gouvernement yéménite pour son assistance a-t-il ajouté.

Le 13 février, cet enseignant britannique avait été enlevé à son retour d’un institut de langue anglaise où il donnait des cours, dix jours après l’enlèvement de l’un de ses concitoyens.

Des centaines de personnes ont été enlevées au Yémen au cours des quinze dernières années, notamment par des tribus qui utilisent les personnes kidnappées comme monnaie d’échange dans leurs conflits avec le gouvernement.

Pratiquement toutes les personnes enlevées ont été libérées saines et sauves.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juillet 2014 22h13)

Un diplomate iranien tué par balles à Sanaa

janvier 18, 2014

SANAA – Un diplomate iranien a été abattu par balles samedi dans une attaque menée par des inconnus dans un quartier abritant plusieurs ambassades à Sanaa, la capitale yéménite, selon des sources médicale et policière.

Il s’agit du premier assassinat d’un diplomate iranien au Yémen, survenu dans un contexte de tensions confessionnelles dans ce pays où l’Iran à majorité chiite est accusé d’aider la rébellion chiite zaïdite, en conflit ouvert avec les fondamentalistes sunnites, dans le Nord.

Les mobiles de l’attaque n’étaient néanmoins pas connus dans l’immédiat.

A Téhéran, le ministère des Affaires étrangères a condamné l’assassinat de son diplomate, qui suivait selon lui une tentative d’enlèvement.

Un groupe terroriste l’a attaqué et tenté de l’enlever mais il a résisté et les terroristes ont fini par lui tirer dessus, a déclaré la porte-parole du ministère, Marzieh Afkham, citée par l’agence de presse iranienne Isna.

La République islamique condamne fermement l’incident et suivra l’affaire avec les autorités yéménites, a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le ministère yéménite des Affaires étrangères a dénoncé un assassinat dirigé contre les relations irano-yéménites, et non seulement le diplomate, affirmant que Sanaa et Téhéran étaient soucieux de prévenir toute tentative de porter atteinte à ces relations.

Cité par l’agence officielle Saba, il a aussi promis de retrouver les meurtriers pour les présenter à la justice.

Selon une source policière, il s’agirait d’inconnus circulant à bord d’une camionnette (qui) ont tiré à trois reprises en direction du diplomate au moment où il sortait de la résidence de l’ambassadeur d’Iran.

Des témoins ont indiqué que le diplomate avait été la cible de tirs à l’arme automatique en provenance d’une camionnette où avaient pris place trois jeunes hommes, qui ont réussi à prendre la fuite.

Selon une source médicale, le diplomate, Ali Asghar Assadi, a été touché à l’épaule, à l’abdomen et à l’estomac et a succombé à ses blessures.

Admis au bloc opératoire, puis transféré aux soins intensifs, il est décédé au bout d’une heure et demie, a-t-elle ajouté.

Le diplomate a été présenté par un chef de la police de Hadda comme le responsable financier à l’ambassade d’Iran.

Un autre diplomate iranien, Nour-Ahmad Nikbakht, enlevé en juillet à Sanaa, est toujours aux mains de ses ravisseurs, qui seraient des membres d’Al-Qaïda, selon des sources tribales.

Les attaques et les rapts visant des étrangers se sont multipliés au Yémen, en proie à des violences dans plusieurs régions et où Al-Qaïda est de plus en plus actif.

Le 15 décembre, le consul du Japon avait été blessé à coups de poignard par des inconnus également à Hadda, qui abrite plusieurs missions et résidences diplomatiques.

Le 26 novembre, un Bélarusse a été tué et un autre blessé par des inconnus armés dans la capitale yéménite, où les deux hommes étaient, selon un responsable local, sous contrat en tant que conseillers détachés auprès de l’armée.

Les deux Bélarusses ont été attaqués à leur sortie d’un hôtel par des hommes circulant à moto, un moyen de transport souvent utilisé par les partisans d’Al-Qaïda pour mener leurs opérations armées.

Le 6 octobre, un garde de l’ambassade d’Allemagne à Sanaa a été tué en tentant de résister à une tentative de rapt.

Romandie.com avec(©AFP / 18 janvier 2014 15h51)

L’ambassadrice allemande à Sanaa échappe à un rapt, son garde tué

octobre 6, 2013

SANAA – L’ambassadrice d’Allemagne a échappé dimanche à une tentative d’enlèvement à Sanaa pendant laquelle son garde du corps a été tué, a indiqué une source diplomatique occidentale.

Par ailleurs, une autre source diplomatique occidentale a fait état de l’enlèvement à la sortie nord de Sanaa, d’un étranger sans être en mesure de préciser son identité, sa nationalité ou la nature de ses activités au Yémen.

Le garde du corps allemand a été abattu en tentant de résister à la tentative d’enlèvement de l’ambassadrice Carola Müller-Holtkemper, dans un magasin du quartier diplomatique de Hadda, dans le sud de la capitale yéménite, selon la source diplomatique.

C’est la première fois qu’un diplomate avec rang d’ambassadeur, de surcroît occidental, est visé par une tentative de rapt au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique où le réseau Al-Qaïda est bien implanté.

Deux diplomates sont captifs dans ce pays, le vice-consul saoudien à Aden (sud) et un diplomate iranien, qui sont tous deux aux mains d’Al-Qaïda.

Le corps du garde allemand a été transporté dans l’hôpital saoudo-allemand de Sanaa et le lieu de l’attaque a été isolé par un cordon de sécurité pour les besoins de l’enquête.

L’ambassade d’Allemagne avait été parmi les chancelleries visées, selon des sources occidentales, par des menaces d’Al-Qaïda, ce qui avait entraîné sa fermeture momentanée en août ainsi que celle d’autres représentations diplomatiques occidentales dans la capitale yéménite.

Les enlèvements d’étrangers sont fréquents au Yémen et sont généralement le fait de tribus qui utilisent les otages pour faire aboutir des demandes auprès des autorités. La plupart de ces rapts finissent généralement par la libération des otages.

Mais certains rapts sont le fait du réseau Al-Qaïda qui reste actif au Yémen en dépit des coups de boutoir assenés aux membres du groupes extrémiste, souvent visés par des attaques de drones américains.

Romandie.com avec (©AFP / 06 octobre 2013 16h39)