Posts Tagged ‘sanctions économiques’

Crise ukrainienne: nouveau record de faiblesse pour le rouble face à l’euro et le dollar

octobre 28, 2014

Moscou – Le rouble a battu mardi un nouveau record historique de faiblesse face à l’euro et au dollar, poursuivant sa dégringolade provoquée par la crise ukrainienne, les sanctions économiques occidentales prises contre Moscou, et par la chute des cours du pétrole.

Mardi, l’euro est monté à 54,00 roubles vers 08H00 GMT, atteignant un nouveau seuil redouté par les ménages russes, après avoir dépassé les 53 roubles vendredi.

Le dollar a atteint de son côté 42,45 roubles à la même heure.

Depuis début octobre, le rouble bat quasi quotidiennement des records de faiblesse par rapport au dollar et à l’euro, conséquence notamment des sanctions occidentales qui poussent les investisseurs étrangers hors de Russie.

La Banque de Russie doit se réunir vendredi pour se prononcer sur son taux directeur, actuellement à 8%. Elle se trouve face à une tâche peu enviable, ont estimé les analystes de VTB Capital, estimant que la banque centrale ne peut pas faire grand chose pour éviter un pic d’inflation à court terme, mais pourrait augmenter son taux à 8,5% malgré tout.

La baisse du rouble, en plus d’alimenter l’inflation (déjà au-dessus de 8%) et d’affecter la consommation des ménages, coûte déjà cher aux autorités, la banque centrale dépensant des milliards de dollars en interventions pour enrayer le mouvement.

L’influence du taux de change sur l’inflation a toujours existé, mais elle est devenue plus importante. Le risque, c’est que l’inflation dépasse les 8% et, peut-être, aille plus haut dans les faits réels, a averti mardi le ministre de l’Économie Alexeï Oulioukaev, cité par le quotidien Rossiskaïa Gazeta.

La banque centrale a déjà augmenté plusieurs fois ses taux depuis le printemps, s’attirant les critiques au plus haut niveau du pouvoir de ceux qui craignent que ce durcissement de politique monétaire n’étouffe davantage une économie déjà au bord de la récession.

La crise ukrainienne, qui a provoqué une volée de sanctions de la part des Occidentaux contre la Russie pour son rôle présumé dans le conflit, pèse lourdement sur la monnaie russe, aussi plombée par la baisse des cours du pétrole.

L’or noir, avec le gaz, assure la majorité des revenus du gouvernement russe, à un moment où les sources de financement sont plus compliquées à trouver à cause de la crise.

Les Russes voient avec inquiétude le rouble plonger depuis le début de l’année, ce qui dope l’inflation encore renforcée par l’embargo imposé par Moscou sur la plupart des produits alimentaires des pays occidentaux qui la sanctionnent. Ils sont tentés de placer leurs économies en devises étrangères, aggravant le phénomène.

Selon un sondage publié lundi par le centre russe indépendant Levada, 45% des Russes interrogés sont préoccupés par la chute de leur monnaie face au dollar.

Romandie.com avec(©AFP / 28 octobre 2014 09h42)

La Russie a préparé de nouvelles mesures de rétorsion aux sanctions européennes

septembre 11, 2014

Moscou – La Russie a préparé de nouvelles mesures de rétorsion contre les pays occidentaux qui la sanctionnent, prévoyant notamment des restrictions aux importations de certaines voitures ou de produits de l’industrie légère, a indiqué jeudi un conseiller du Kremlin.

Le ministère de l’Economie a déjà préparé, d’après ce que je sais, la liste des produits qui seraient visés par ces nouvelles mesures en plus des produits alimentaires déjà sous embargo, a déclaré ce conseiller, Andreï Belooussov, à l’agence de presse publique Ria Novosti.

Mais j’espère que le bon sens prendra le dessus et que nous ne serons pas contraints d’adopter ces mesures, a-t-il dit.

Interrogé sur les produits qui pourraient être visés, il a cité toute une série de produits non-agricoles pour lesquels nos partenaires, surtout les Européens, dépendent plus de la Russie que la Russie d’eux.

Cela concerne par exemple les importations d’automobiles, en premier lieu d’occasion, cela concerne les produits de l’industrie légère que nous pouvons déjà produire nous-mêmes, a ajouté le conseiller.

En réponse aux sanctions occidentales, Moscou a déjà décrété un embargo sur la plupart des produits alimentaires des pays qui la sanctionnent, provoquant une poussée des prix en Russie de certains produits, comme la viande.

Selon des sources européennes, les 28 États membres de l’UE ont trouvé jeudi un accord pour durcir leurs sanctions économiques contre la Russie, prévoyant une levée ultérieure si le plan de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses se concrétise.

Ces mesures, dont le détail ne doit être connu qu’avec leur publication vendredi au Journal officiel de l’UE, valant entrée en vigueur, avaient été adoptées formellement lundi soir mais les États peinaient à s’entendre sur le timing de leur déclenchement.

Les nouvelles sanctions doivent notamment restreindre l’accès aux marchés des capitaux pour les grandes compagnies pétrolières russes Rosneft et Transneft, ainsi que pour la branche pétrolière du géant gazier Gazprom.

Les informations concernant l’accord entre Européens a provoqué une baisse à la Bourse de Moscou et conduit le rouble à un record de faiblesse face au dollar.

Les sanctions de plus en plus sévères introduites par les Occidentaux ont déjà provoqué des fuites massives de capitaux et placé la Russie au bord de la récession.

Romandie.com avec(©AFP / 11 septembre 2014 15h12)

Obama défend le durcissement des sanctions contre Moscou

juillet 16, 2014

Washington – Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi que l’imposition de nouvelles sanctions contre la Russie pour son rôle en Ukraine était la démonstration que Moscou ne pouvait pas agir impunément dans ce pays.

Ce que nous attendons c’est que les dirigeants russes se rendent compte une fois de plus que leurs agissements en Ukraine ont des conséquences, notamment l’affaiblissement de l’économie russe et un isolement diplomatique croissant, a déclaré M. Obama lors d’une courte allocution à la Maison Blanche.

Il a indiqué avoir en coordination avec les alliés (…), clairement fait savoir à la Russie qu’elle devait cesser le flot des armes et de combattants à la frontière (…) et faire pression sur les séparatistes pour libérer les otages et soutenir un cessez-le feu.

Jusqu’à présent, la Russie n’a pris aucune de ces mesures, a-t-il ajouté et le soutien de la Russie aux séparatistes et les violations de la souveraineté de l’Ukraine se poursuivent.

Peu avant, les États-Unis avaient annoncé un durcissement des sanctions économiques contre la Russie, en visant notamment le géant russe des hydrocarbures Rosneft.

En imposant des sanctions à des entités du secteur financier et énergétique, le Trésor (américain) a augmenté les coûts de l’isolement économique de la Russie, a assuré le Trésor américain dans son communiqué.

Rosneft, à l’influence grandissante depuis qu’il est dirigé par un proche du président Vladimir Poutine, Igor Setchine, voit ainsi ses éventuels avoirs aux États-Unis gelés.

Les sanctions interdisent également aux entreprises américaines de mener des transactions avec le géant russe, devenu début 2013 le premier producteur de pétrole coté en Bourse dans le monde.

Le nouveau round de sanctions annoncé mercredi vise également la banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank, et la banque publique russe VEB, qui compte le Premier ministre russe Dmitri Medvedev parmi ses dirigeants, selon le communiqué du Trésor.

La Russie a aussitôt réagi, jugeant ces nouvelles sanctions scandaleuses et totalement inacceptables et promis d’y répondre par des mesures douloureuses, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Les États-Unis avaient menacé depuis plusieurs semaines de durcir leurs sanctions contre la Russie, accusée de déstabiliser l’est de l’Ukraine.

Les États-Unis ont également placé mercredi sur leur liste noire les autorités séparatistes de Donetsk et de Lougansk, qui tentent de faire sécession dans l’Est de l’Ukraine.

Huit entreprises russes de fabrication d’armes sont également ajoutées à la liste noire américaine, a annoncé le Trésor.

Romandie.com avec(©AFP / 17 juillet 2014 00h39)

Ukraine: Obama et Merkel menacent la Russie de sanctions plus sévères

mai 2, 2014

Washington – Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont menacé vendredi la Russie de nouvelles sanctions qui viseraient directement certains secteurs économiques, en cas de dégradation de la situation en Ukraine.

Le président américain a mis en garde Moscou contre de nouvelles sanctions sectorielles si les élections en Ukraine du 25 mai venaient à être perturbées, lors d’une conférence de presse commune à la Maison Blanche avec Mme Merkel.

Si nous étions témoins de perturbations ou de déstabilisations à un niveau qui empêcherait la tenue des élections du 25 mai, nous n’aurions d’autre choix que de prendre de nouvelles sanctions sévères, a déclaré Barack Obama.

La chancelière allemande a prévenu de son côté que l’Europe était prête à lancer la phase 3 des sanctions économiques contre la Russie, auxquelles sont cependant opposées plusieurs entreprises. Nous sommes prêts et avons préparé une telle étape, a déclaré Mme Merkel. La phase 2 des sanctions concernait des individus tandis que la phase 3 viserait davantage des secteurs économiques.

Le 25 mai n’est pas si loin. S’il n’est pas possible de stabiliser la situation, les sanctions seront inévitables, a-t-elle prévenu.

Les deux dirigeants se sont gardés de préciser les contours nets de telles nouvelles sanctions. Il ont en outre affirmé tous deux que l’issue de la crise dépendait de la Russie.

L’UE avait ajouté lundi 15 noms de responsables russes et ukrainiens pro-russes sur la liste des personnes sanctionnées. Mais certaines capitales veulent aller plus loin afin d’accroître la pression sur Moscou, avait indiqué mercredi un diplomate.

Les Etats-Unis avaient adopté également lundi des sanctions plus larges, qui visent notamment des entités et des proches de Vladimir Poutine comme Igor Setchine, son conseiller pour l’énergie, ou Sergueï Tchemezov, PDG du groupe technologique Rostec.

Les deux dirigeants ont aussi redit leur préférence pour une solution diplomatique à la crise en Ukraine, en proie vendredi à des violences meurtrières en particulier dans la partie orientale du pays.

M. Obama a reconnu les sensibilités différentes au sein de l’UE concernant des sanctions sectorielles contre Moscou, mais souligné que tous les pays étaient d’accord pour dire que Moscou a violé le droit international, violé l’intégrité territoriale et la souveraineté d’un pays européen. Je pense qu’il y a unanimité pour dire que cela doit avoir des conséquences, a argumenté le président américain.

Il a toutefois rappelé que l’énergie va de Russie en Europe, et cela s’est poursuivi même au milieu de la Guerre froide. Donc, l’idée selon laquelle on fermera les vannes de tout le pétrole et le gaz russe à l’exportation n’est pas réaliste à mon avis.

Mais il y a de nombreuses mesures qui peuvent être prises, pas seulement dans le secteur énergétique, a-t-il remarqué, en mentionnant l’industrie d’armement, le secteur financier, les lignes de crédit (…) tout cela a des conséquences importantes sur la Russie.

Dans l’un des volets de la crise ukrainienne, M. Obama a par ailleurs appelé la Russie à contribuer à la libération des inspecteurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) détenus à Slaviansk, dans l’est de l’Ukraine, par des séparatistes pro-russes.

La Russie doit travailler à faire en sorte qu’ils soient immédiatement relâchés, a déclaré M. Obama en dénonçant une détention scandaleuse et inexcusable.

Sept experts militaires –quatre Allemands, un Polonais, un Danois et un Tchèque– sont actuellement détenus à Slaviansk par les forces pro-russes, après avoir été arrêtés dans la région de Donetsk, alors qu’ils effectuaient des visites d’inspection à l’invitation de l’Ukraine, dans le cadre des accords de l’OSCE sur les mesures de confiance et de sécurité.

Romandie.com avec(©AFP / 02 mai 2014 19h32)

Ukraine: les sanctions occidentales à l’encontre de la Russie

avril 25, 2014

Bruxelles – Face à l’évolution de la situation dans l’est de l’Ukraine, les Etats-Unis ont consulté vendredi leurs alliés européens pour s’entendre sur d’éventuelles nouvelles sanctions contre Moscou.

Voici le point sur les sanctions occidentales en cours :

– SANCTIONS MILITAIRES: Washington décide le 3 mars de suspendre sa coopération militaire avec la Russie suite à l’intervention russe en Crimée. Le 1er avril, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays membres de l’Otan optent pour une suspension de la coopération civile et militaire avec la Russie, sans préciser quels programmes seront touchés. Ceux concernant l’Afghanistan ou la lutte contre le trafic de drogue seront toutefois exclus.

– SANCTIONS FINANCIERES ET RESTRICTIONS DE VISAS: au lendemain du référendum demandant le rattachement de la Crimée à la Russie, Européens et Américains annoncent le 17 mars des sanctions financières à l’encontre d’un nombre limité de hauts responsables russes et ukrainiens pro-russes. Côté américain, une vingtaine de personnes voient ainsi leurs éventuels avoirs gelés aux Etats-Unis. Figurent parmi elles, le vice-premier ministre, Dmitri Rogozine, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Valentina Matvienko, ainsi que deux proches conseillers de M. Poutine (Vladislav Sourkov et Serguei Glaziev). Le Canada a également gelé les avoirs d’une trentaine de personnalités. La liste des personnalités sanctionnées par l’UE a elle été élargie à plusieurs reprises, dont le 21 mars, à 12 nouveaux responsables, parmi lesquels Dmitri Rogozine. Quatre nouvelles personnalités ont été ajoutée à cette liste noire le 15 avril, portant à 55 (bien 55) au total le nombre des personnes sanctionnées.

Début mars, les dirigeants européens avaient de plus décidé de suspendre des discussions avec leurs homologues russes sur une libéralisation de la politique des visas.

– SANCTIONS DIPLOMATIQUES: pour protester contre le rattachement de la Crimée à la Russie, les dirigeants occidentaux décident le 25 mars, lors du sommet de La Haye, d’annuler le sommet du G8 prévu en juin à Sotchi (Russie). Ce G8 sera remplacé par un G7, sans la Russie donc, les 4 et 5 juin à Bruxelles.

Le Japon a pour sa part suspendu en mars des négociations pour alléger le régime des visas, et renvoyé à plus tard un projet de pourparlers sur un nouvel accord économique d’investissement.

– SANCTIONS ECONOMIQUES: les Européens ont accepté le 20 mars le principe d’adopter des sanctions économiques contre la Russie au cas où la situation viendrait à se détériorer en Ukraine par la faute de Moscou. Mais la décision devra être prise à l’unanimité par les dirigeants des 28 Etats de l’UE lors d’un sommet européen. La Commission européenne a été chargée de préparer des options et d’étudier leur impact sur les économies de l’UE. La décision dépend maintenant de la volonté politique des Etats. Tous les secteurs économiques sont concernés et cette perspective inquiète les industriels européens.

Romandie.com avec(©AFP / 25 avril 2014 17h29)