Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne à cette rencontre.

Cette rencontre du G7 a lieu à Hiroshima, au Japon. Photo : AP/Kenny Holston
Le Canada et ses alliés du G7 serrent une fois de plus la vis à Moscou. Réuni à Hiroshima, au Japon, le groupe a parlé d’une seule voix pour dénoncer une fois de plus l’invasion de l’Ukraine, et imposer de nouvelles sanctions économiques au régime de Vladimir Poutine.
Dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l’Ukraine, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada ont annoncé des mesures pour priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière
.
Ces nouvelles sanctions surviennent alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne à Hiroshima, alors qu’il devait d’abord participer au sommet de façon virtuelle.
Nous renouvelons notre engagement à fournir le soutien financier, humanitaire, militaire et diplomatique dont l’Ukraine a besoin aussi longtemps qu’il le faudra
, peut-on lire dans le communiqué. Nous imposons de nouvelles sanctions et mesures pour augmenter les coûts pour la Russie et ceux qui soutiennent son effort de guerre.
De son côté, le Canada met en place plus de 70 nouvelles sanctions axées sur les personnes qui soutiennent l’action militaire illégale de la Russie et qui sont complices de violations des droits de l’homme
.
Le Canada continuera d’être là pour soutenir l’Ukraine et soutenir l’ordre international fondé sur des règles
, a fait savoir le gouvernement fédéral.
L’entourage politique de Justin Trudeau a précisé que les sanctions s’appliquaient à 17 personnes et à 18 entités liées à des entreprises russes qui fournissent de la technologie et du savoir-faire militaires aux forces armées russes, aux membres de la famille des personnes figurant sur la liste et aux membres de l’élite du Kremlin
.
Des sanctions seront également appliquées à 30 personnes et à huit entités impliquées dans les violations continues des droits de la personne par la Russie, y compris le transfert et la garde d’enfants ukrainiens en Russie
.
Les diamants russes ne sont pas éternels
Avant la tenue du sommet, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont annoncé des restrictions importantes à leurs importations de diamants russes, une industrie qui rapporte chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.
Les diamants russes ne sont pas éternels
, a ironisé le président du Conseil européen Charles Michel sur Twitter.
Mais il faudra également convaincre l’Inde d’emboîter le pas, New Delhi étant l’un des principaux importateurs de diamants russes. Les chefs du G7 auront l’occasion d’en discuter directement avec le président indien Narendra Modi, dont le pays fait partie des huit États tiers conviés au sommet à Hiroshima.

Le président indien Narendra Modi lors d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine en 2021. (Photo d’archives): (Manish Swarp/The A P)
L’Inde entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a jusqu’ici refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine. Les diplomates occidentaux espèrent donc convaincre New Delhi de jouer un rôle accru en faveur d’une résolution politique du conflit.
Une rhétorique nucléaire « inadmissible »
Le sommet d’Hiroshima, ville victime du premier bombardement atomique de l’histoire en 1945, est également l’occasion pour le G7 d’aborder les enjeux liés au nucléaire. Ses dirigeants en ont profité pour condamner une fois de plus la Russie, cette fois pour sa rhétorique nucléaire et ses menaces de déployer des armes atomiques au Bélarus.
« Les menaces de la Russie d’utiliser des armes nucléaires, sans parler de toute utilisation d’armes nucléaires par la Russie, dans le contexte de son agression contre l’Ukraine sont inadmissibles. »— Une citation de Extrait de la déclaration commune sur le désarmement nucléaire des membres du G7

Les dirigeants du G7 au mémorial des victimes de la bombe atomique à Hiroshima Photo: Getty Images/Pool
Avant l’ouverture du sommet, les chefs d’État ont rendu ensemble hommage aux quelque 140 000 victimes de la bombe atomique, larguée par les États-Unis le 6 août 1945. Joe Biden est seulement le deuxième président américain en exercice à se rendre à Hiroshima, après Barack Obama en 2016.
Si le premier ministre du Japon Fumio Kishida a dit souhaiter profiter de cette rencontre pour faire avancer la cause du désarmement nucléaire, il y a de fortes chances que ses appels restent lettre morte.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France possèdent en effet des milliers d’ogives nucléaires, et les autres membres du G7, y compris le Japon, sont couverts par le parapluie nucléaire
américain.
Le Canada a néanmoins annoncé le versement de 15 millions de dollars pour aider la communauté internationale à surveiller et à réagir aux programmes nord-coréens d’armes de destruction massive. Il a également annoncé un montant supplémentaire de 4 millions à l’Agence internationale de l’énergie atomique pour aider à vérifier et à surveiller les engagements nucléaires de l’Iran.
Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et La Presse canadienne