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Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe à Sébastopol, la ville en état d’alerte

juillet 31, 2022
Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe a Sebastopol, la ville en etat d'alerte
Ukraine: Attaque au drone contre le QG de la flotte russe à Sébastopol, la ville en état d’alerte© AFP/STRINGER

Un drone explosif a blessé six personnes dimanche au quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, une attaque inédite qui a mis en état d’alerte ce bastion russe dans la péninsule ukrainienne annexée par Moscou.

Les frappes russes se poursuivent sur les villes ukrainiennes, notamment Mykolaïv, dans le sud, où le bombardement le plus violent depuis le début de la guerre a tué au moins deux habitants, selon les autorités locales

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi les forces russes de pratiquer une tactique de « terreur » par leurs bombardements sur les villes ukrainiennes, annonçant l’évacuation générale de la population de la région de Donetsk (est).

A Sebastopol, ville portuaire qui avait continué d’abriter la flotte russe de la mer Noire après la fin de l’Union soviétique aux termes d’un accord avec Kiev, mais qui a été formellement annexée par Moscou avec le reste de la Crimée en 2014, c’est un drone qui a explosé dans la cour de l’état-major de la Flotte russe, faisant six blessés, a indiqué sur Telegram le gouverneur Mikhaïl Razvojaïev.

Les autorités ont décrété le niveau « jaune » (intermédiaire) d’alerte antiterroriste après cette attaque assez mineure au vu des images mises en ligne par le gouverneur de Sebastopol, qui montrent des bris de vitres sur le sol.

« Les ukro-nazis ont décidé de nous gâcher la Journée de la Flotte militaire russe », a écrit le gouverneur, reprenant une expression couramment utilisée par les autorités et la propagande russe pour désigner les forces de Kiev. Il a précisé que les festivités étaient annulées et a demandé aux habitants de la ville de ne pas quitter leur domicile « si possible ».

La Marine ukrainienne a émis l’hypothèse d’un prétexte pour annuler les festivités prévues à Sebastopol par peur d’une véritable attaque.

« En réalité, (…) pour ne pas être humiliés aux yeux du monde par leur peur de l’armée ukrainienne, les Russes ont +inventé+ une excuse pour annuler les célébrations », a-t-elle écrit sur Facebook.

L’Ukraine, quoique envahie partiellement depuis le 24 février, et sous le feu de l’artillerie et des missiles de croisière russes, a infligé plusieurs humiliations à la flotte russe, coulant d’abord son navire amiral, le croiseur Moskva, puis reprenant le contrôle de l’Ile des serpents, un îlot stratégique face à l’embouchure du Danube.

« La libération de la Crimée ukrainienne occupée se fera d’une autre manière, beaucoup plus efficace », a de son côté déclaré Serguiï Bratchouk, porte-parole de l’administration régionale d’Odessa (sud), dans une vidéo sur Telegram.

Le président russe, Vladimir Poutine, a célébré la journée de la Flotte russe loin de Sébastopol, à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), avec un discours promettant l’arrivée « dans les prochains mois » d’un nouveau missile de croisière hypersonique qui « ne connaît aucun obstacle ».

« Plus de 50 frappes »

Dans le Sud de l’Ukraine, les autorités de Mykolaïv ont assuré dimanche que la ville avait été la cible de bombardements russes massifs, probablement « les plus forts » depuis le début de la guerre en février, qui ont fait au moins deux morts, selon le maire de la ville, Oleksandre Senkevytch.

Ces frappes ont causé la mort d’Oleksiï Vadatoursky, propriétaire de la principale société ukrainienne de logistique céréalière et de son épouse. « C’était l’un des plus importants entrepreneurs agricoles du pays, une personnalité clef de la région et un important employeur », a souligné sur Telegram Mikhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, disant croire dans ce cas à une frappe ciblée.

D’autres frappes ont touché les régions de Kharkiv (est) et Soumy (nord-est).

Quelques bâtiments ont été endommagés dans « une série d’explosions » à Kharkiv, a annoncé le maire de la deuxième ville ukrainienne, Igor Terekhov.

Une personne a été tuée et deux blessées dans la région de Soumy qui a été la cible de « plus de 50 frappes » au cours des dernières 24 heures, selon le gouverneur Dmytro Jyvytsky.

Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk, où Moscou concentre le gros de ses attaques, a déclaré que trois civils avaient été tués et huit blessés dans des bombardements samedi.

Samedi soir, M. Zelensky a appelé les habitants de la région de Donetsk à se conformer à l’ordre d’évacuation, pour échapper à la « terreur russe » et aux bombardements sur ce territoire de l’est du pays, largement sous contrôle de Moscou.

Dimanche à Bakhmout, une mère de famille, Kateryna, se résignait à monter dans un bus d’évacuation avec ses trois enfants, âgés de huit, six et deux ans.

Les larmes aux yeux, ils disaient adieu au père de famille, Artem, qui restera à Bakhmout « parce que quelqu’un doit le faire ».

Un pansement couvrait une partie de la joue de Kateryna, tandis que son dos était parsemé d’ecchymoses et d’égratignures, causées par des éclats d’obus.

Au moins 200.000 civils vivent encore dans les territoires de la région de Donetsk qui ne sont pas sous occupation russe, selon une estimation des autorités ukrainiennes.

« Explosion thermobarique »

Vendredi, l’explosion d’un hangar abritant des soldats ukrainiens prisonniers à Olenivka, en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, a fait 50 morts et 73 blessés graves. Un « crime de guerre russe délibéré », selon M. Zelensky.

Mykhailo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a mis en doute dimanche la version d’une « frappe » avancée par les Russes, qui en accusent l’armée ukrainienne.

« Une frappe ? Non, une attaque terroriste », a-t-il écrit sur Twitter. « 1. Les images satellites montrent que seul un bâtiment a été endommagé. 2. Les prisonniers avaient été amenés là juste avant l’attaque. 3. L’analyse des photos montre une explosion thermobarique depuis l’intérieur. », a-t-il affirmé.

Le Comité international de Croix-Rouge a déclaré dimanche n’avoir toujours pas reçu d’autorisation officielle de Moscou de se rendre sur les lieux, et souligné qu’il était « impératif que le CICR ait accès immédiatement » au site et aux victimes.

Samedi soir, le ministère russe de la défense avait affirmé avoir « officiellement invité » des experts de l’ONU et du CICR à se rendre sur place « dans l’intérêt d’une enquête objective ».

L’Ukraine avait dès vendredi demandé au CICR et à la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l’usine d’Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Le président Zelensky avait souligné que l’ONU et le CICR s’étaient portés « garants » de la vie des soldats ukrainiens et devaient « réagir ».

Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d’Azovstal, environ 2.500 combattants ukrainiens s’étaient rendus et Moscou avait fait savoir qu’ils seraient incarcérés à Olenivka.

Accusé vendredi par le Comité d’enquête russe d’avoir bombardé le centre de détention de ses propres soldats avec des missiles « américains », l’armée ukrainienne a balayé ces affirmations, estimant qu’il s’agissait pour les forces russes ou séparatistes de « camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions » commises.

Selon le renseignement ukrainien, l’attaque « a été réalisée par des mercenaires de la division Wagner », compagnie russe de mercenaires dont les hommes ont été accusés de crimes en Syrie et en Afrique notamment.

Avec Radio-Canada

Poutine passe en revue les navires de la Flotte russe dans le port de Sébastopol

mai 9, 2014

Sébastopol – Le président russe Vladimir Poutine a passé en revue vendredi, à bord d’une vedette, les navires de la Flotte russe de la mer Noire dans le port de Sébastopol, en Crimée, à l’occasion de la fête de la victoire sur les nazis.

M. Poutine, debout en imperméable noir sur le pont d’une vedette blanche, avec à son côté le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est passé successivement devant une dizaine de navires militaires russes, congratulant grâce à un porte-voix les équipages au garde-à-vous en uniforme d’apparat, qui lui ont répondu par des hourra, hourra, hourra à l’unisson, selon les images de la télévision russe.

Camarades, je vous félicite pour le 69e anniversaire de la victoire dans la Grande guerre patriotique, a lancé M. Poutine devant chaque bâtiment.

Le dernier navire était le croiseur Moskva, navire-amiral de la Flotte russe de la mer Noire.

Les quais du port de Sébastopol étaient noirs de monde, selon les images de la télévision et un correspondant de l’AFP dans la foule.

A l’issue de la revue des navires, a commencé un défilé aérien comprenant des dizaines d’appareils, dont des bombardiers supersoniques Tupolev TU-22 et des chasseurs Soukhoï Su-27 qui ont réalisé des figures en formation au-dessus de la ville.

M. Poutine est arrivé vendredi après-midi en Crimée, après avoir célébré le patriotisme russe au cours du traditionnel défilé militaire sur la Place Rouge à Moscou, pour son premier déplacement dans la péninsule ukrainienne rattachée en mars à la Russie.

Romandie.com avec(©AFP / 09 mai 2014 14h32)

Plusieurs enlèvements ajoutent à la tension en Crimée

mars 15, 2014

SEBASTOPOL (Ukraine) – L’église catholique de rite orientale d’Ukraine a dénoncé samedi l’enlèvement d’un de ses prêtres de Sébastopol par des hommes armés en Crimée, dernier en date d’une série de disparitions de militants favorables ou opposés au rattachement de la Crimée à la Russie.

Le père Mykola Kvitch, aumônier de l’armée ukrainienne en Crimée, a été brièvement enlevé dans sa paroisse proche du cimetière de Sébastopol, a indiqué son Eglise. Mais la police locale a annoncé ensuite que le prêtre avait été interpellé, puis remis en liberté après une perquisition de son appartement où dix gilets pare-balles ont été découverts.

Depuis la prise de contrôle fin février par les forces russes de la Crimée, la police est passée sous le contrôle des séparatistes pro-russes et collabore avec les milices d’autodéfense pro-russes très présentes.

De nombreux prêtres et responsables de l’Eglise catholique de rite oriental, bien implantée surtout dans l’ouest de l’Ukraine, avaient apporté leur soutien aux opposants du Maïdan à Kiev dont le mouvement a renversé le président pro-russe Viktor Ianoukovitch.

Le rôle du prêtre enlevé en tant qu’aumônier militaire pourrait être la raison de son enlèvement par les groupes d’autodéfense de la Crimée, a estimé l’un de ses supérieurs, le père Lyubomyr Iavorski.

Plus tôt dans la journée, le groupe pro-russe de Sébastopol Rousski Blok a dénoncé l’enlèvement à Sébastopol de son dirigeant local Guennadiï Bassov, saisi par neuf personnes et emmené à bord d’un minibus bleu. Depuis il n’a plus été possible de le joindre sur son téléphone portable.

La police a indiqué devoir vérifier la plainte de son groupe avant de le faire porter officiellement disparu.

Les enlèvements sont souvent difficiles à confirmer officiellement car le ministère ukrainien de l’Intérieur n’a plus de pouvoir en Crimée et les nouvelles à ce sujet semblent parfois relever de la guerre d’information entre groupes ennemis.

Ainsi, trois militantes, dont une journaliste, du groupe ukrainien Automaïdan, opposé à la sécession, ont été portées disparues cette semaine après avoir été vues pour la dernière fois à un point de contrôle pro-russe. Lorsqu’elles ont été relâchées, la journaliste Olena Maksimenko a dit que l’expérience avait été difficile sur le plan psychologique.

Elle a raconté avoir été détenue sur une base militaire à Sébastopol. Ses ravisseurs lui ont mis une corde au cou et elle a été frappée au visage par un cosaque. Les militantes ont été interrogées pour savoir pour qui elles travaillaient et qui les payait, a-t-elle ajouté.

Ils ont cherché à me faire dire que j’étais une sorte d’espionne, a-t-elle ajouté.

On est sans nouvelles d’un autre groupe de trois militants pro-Ukraine, dont Olexiï Gritsenko, fils de l’ancien ministre de la Défense Anatoliï Gritsenko, disparu jeudi à Simféropol.

Anatoliï Gritsenko a indiqué sur sa page Facebook que son fils s’occupait de l’approvisionnement des bases de l’armée ukrainienne. Ces bases sont souvent encerclées par des groupes pro-russes.

Je n’arrête personne, mais si quelqu’un vient ici avec de mauvaises intentions, les forces de l’ordre s’occuperont de lui, avait dit vendredi à la presse le Premier ministre pro-russe de la Crimée Serguiï Axionov, mettant en garde contre des provocateurs.

Romandie.com avec(©AFP / 15 mars 2014 21h01)