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Le président angolais Joao Lourenço investi pour un second mandat

septembre 15, 2022
Le president angolais Joao Lourenco investi pour un second mandat
Le président angolais Joao Lourenço investi pour un second mandat© AFP/Archives/Julio PACHECO NTELA

Le président Joao Lourenço s’est engagé jeudi à être « le président de tous les Angolais » lors de son investiture pour un second mandat à Luanda, une cérémonie placée sous haute surveillance policière après des élections dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Le pays a tenu le 24 août le scrutin le plus disputé de son histoire. Il n’y a pas d’élection présidentielle en Angola et la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient automatiquement chef de l’Etat.

Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, a remporté les élections avec 51,17 % des voix, le plus bas score qu’il ait jamais enregistré.

Le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance (Unita), qui a rassemblé 43,95 % des suffrages selon la commission électorale, clame avoir remporté le scrutin, selon son propre comptage. Son recours a toutefois été rejeté au début du mois par le tribunal constitutionnel, considérant qu’aucun élément ne permettait de remettre en cause les résultats. Le parti avait évoqué l’organisation de « manifestations pacifiques ».

Jeudi, la place de la République, lieu historique de la capitale angolaise ouverte sur l’Atlantique, était bordée par un important cordon de sécurité, ont constaté des journalistes de l’AFP.

De nombreux Angolais ont décidé de rester chez eux et les rues de Luanda sont restées étrangement calmes, les habituels vendeurs de rue étant disséminés ici et là. Une vingtaine de chars de l’armée étaient stationnés sur un carrefour proche de la place.

Quelque 15.000 Angolais, strictement sélectionnés, étaient invités à la cérémonie à laquelle une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, devaient participer.

Dans sa prestation de serment, Joao Lourenco, 68 ans, a promis des augmentations de salaires ainsi qu’une meilleure rémunération des forces armées, recueillant les applaudissements.

Il a également promis de s’attaquer au chômage des jeunes, part grandissante de la population moins attachée au MPLA que ses aînés et dont une partie a été séduite par l’opposition au dernier scrutin.

Peu de changement

Emmenée par le charismatique Adalberto Costa Junior, 60 ans, l’Unita a gagné du terrain sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption.

L’opposant n’était pas présent à la cérémonie jeudi. La veille, il avait indiqué que son parti accepterait que ses parlementaires soient investis, tout en promettant des manifestations dans les semaines à venir.

A l’issue des élections, quatre des 16 membres de la Commission électorale n’ont pas signé les résultats. Les observateurs étrangers venus d’Afrique ont fait part de « préoccupations » concernant les listes électorales.

Riche en ressources naturelles, l’Angola est l’un des pays les plus pauvres et les plus inégalitaires au monde. La manne pétrolière n’a enrichi qu’une élite proche de l’ancien président et mentor de M. Lourenço à l’héritage controversé, José Eduardo dos Santos. Mort en Espagne en juillet, ce dernier a été enterré en pleine semaine électorale.

M. Lourenço avait surpris une fois élu en 2017, en limogeant de nombreux dirigeants d’institutions et d’entreprises ainsi que des chefs de l’appareil sécuritaire, visant les proches de dos Santos et notamment sa fille Isabel.

Beaucoup jugent toutefois que cette campagne a été sélective et politiquement motivée. Le clan dos Santos a dénoncé une « chasse aux sorcières ».

Selon certains analystes, il y a eu peu de changement depuis l’accession au pouvoir de M. Lourenço, notamment au regard du « respect des droits humains et des libertés fondamentales », estime Borges Nhamirre de l’Institute for Security Studies de Pretoria

L’opposition avait déjà contesté, sans obtenir gain de cause, les résultats des élections en 2017.

Le MPLA à perdu la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu’ici de passer des lois sans le soutien d’un autre parti, avec 124 sièges sur 220.

Esperança Maria da Costa, 61 ans, biologiste et professeure d’université, devient la première femme vice-présidente du pays.

Par Le Point avec AFP

Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat

mai 29, 2015

Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat
Le président ivoirien Ouattara promet de se retirer après un second mandat © AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis de quitter le pouvoir après deux mandats s’il est réélu en octobre, a affirmé la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, après un entretien avec lui.

« Le président de la Côte d’Ivoire a déclaré au Dr Nkosazana Dlamini-Zuma qu’il se retirera après son second mandat comme président, s’il est élu », selon un communiqué de l’UA publié vendredi.

Mme Dlamini-Zuma et M. Ouattara se sont entretenus en marge de la 50e réunion annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) qui s’est tenue cette semaine à Abidjan.

M. Ouattara est le grand favori de la présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire. Il est arrivé au pouvoir en avril 2011 après une crise meurtrière née du refus du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010.

La Constitution ivoirienne interdit à M. Ouattara de faire un troisième mandat.

Mais cette problématique du troisième mandat anticonstitutionnel est un sujet brûlant sur le continent, où plusieurs chefs d’Etat, parfois au pouvoir depuis des décennies, ont mené au forceps ou sont soupçonnés de vouloir imposer des réformes constitutionnelles pour rester à la tête de leur pays.

Cette déclaration de l’UA peut être interprétée comme une volonté de l’organisation continentale de collecter les engagements des dirigeants africains à respecter les Constitutions de leurs pays et à ne pas chercher à les modifier pour se maintenir au pouvoir.

Nkosazana Dlamini-Zuma a fermement pris position contre la décision du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin, malgré la limite de deux mandats posée par la Constitution du Burundi. Le pays connaît depuis lors une grave crise politique.

Au Burkina Faso, la population a chassé du pouvoir en octobre Blaise Compaoré, qui voulait modifier la Loi fondamentale pour se représenter.

Plusieurs autres chefs d’Etat africains, comme celui de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, du Congo Denis Sassou Nguesso, ou du Rwanda Paul Kagame sont soupçonnés de vouloir modifier la Constitution de leur pays afin de se maintenir au pouvoir.

Malgré les déclarations de Mme Dlamini-Zuma, l’Union africaine a jusqu’ici refusé de se prononcer sur une limitation du nombre de mandats présidentiels sur le continent, estimant que cela relève de la souveraineté des Etats membres.

Jeuneafrique.com