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Déclaration du secrétaire général des Nations unies à l’occasion de la Journée du 8 mars 2023

mars 7, 2023

À travers le monde, les droits des femmes régressent sous nos yeux. Selon les dernières prévisions, au rythme actuel, il faudra encore 300 ans pour atteindre la pleine égalité des genres.

Aujourd’hui, les femmes et les filles sont les premières et les plus durement touchées par les crises qui s’enchaînent, de la guerre en Ukraine à l’urgence climatique. Sur fond de recul mondial de la démocratie, les droits des femmes de disposer de leur corps et d’avoir le contrôle de leur vie sont remis en question et bafoués.

Deux statistiques témoignent très clairement de notre échec.

D’une part, toutes les dix minutes, une femme ou une fille est assassinée par un membre de sa famille ou un partenaire intime.

D’autre part, toutes les deux minutes, une femme meurt pendant la grossesse ou l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient parfaitement être évités.

En cette Journée internationale des femmes, nous devons nous engager à faire mieux. Nous devons inverser ces terribles tendances et lutter afin de préserver la vie et les droits des femmes et des filles partout dans le monde.

C’est l’une de mes principales priorités et un élément central du travail de l’Organisation des Nations unies dans le monde entier.

Du Soudan du Sud au Myanmar, nous soutenons les femmes et les filles dans les situations de crise et veillons à ce que leurs voix soient entendues dans les processus de paix.

La vice-secrétaire générale, Amina Mohammed, s’est récemment rendue en Afghanistan avec un message pour les autorités : les femmes et les filles ont des droits humains fondamentaux et nous ne cesserons jamais de les défendre.

Cette année, la Journée internationale des femmes a pour thème principal la réduction des disparités entre femmes et hommes dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. À l’échelle mondiale, les hommes ont 21 % de chances de plus que les femmes d’être en ligne – un écart qui dépasse 50 % dans les pays à faible revenu.

Mais, même les pays les plus riches paient le prix des stéréotypes liés au genre et des préjugés hérités du passé. Dans le secteur des technologies, les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, la proportion s’élève à cinq contre une.

Les big data sont devenues un bien précieux et un élément essentiel à la prise des décisions politiques et économiques. Mais elles prennent rarement en compte les différences entre les genres – voire le genre féminin tout court.

Nous devrions tous être alarmés par le fait que des produits et services intègrent, dès leur conception, la marque de l’inégalité entre les genres et font entrer le patriarcat et la misogynie dans la sphère numérique. Les Silicon Valleys de ce monde ne doivent pas se transformer en vallées de la mort pour les droits des femmes.

Les décisions médicales fondées sur des données relatives au corps masculin peuvent être dangereuses lorsqu’elles s’appliquent à une femme. Pire, elles peuvent être mortelles.

La discrimination que subissent les femmes dans le domaine de la science et de la technologie est le résultat de siècles de patriarcat, d’inégalités et de stéréotypes néfastes. Les femmes ne représentent que 3 % des personnes récompensées par un prix Nobel dans les catégories scientifiques depuis 1901. Par ailleurs, les femmes en ligne, notamment les scientifiques et les journalistes, sont souvent la cible de discours haineux et d’agressions sexistes qui visent à les dénigrer et à les réduire au silence.

Mais elles continueront de faire entendre leur voix. Partout, les femmes et les filles réclament leurs droits, et leurs paroles résonnent dans le monde entier.

Nous devons agir sur plusieurs fronts pour faire en sorte que les femmes et les filles puissent contribuer pleinement au savoir universel sur les plans scientifique et technologique.

Nous devons faire tomber les barrières, qu’il s’agisse de données discriminatoires ou de stéréotypes qui détournent les filles des disciplines scientifiques dès leur plus jeune âge.

Les décideurs de tous bords doivent élargir la participation des femmes et leur accès aux plus hautes responsabilités dans le domaine de la science et de la technologie, au moyen de quotas si nécessaire.

Ils doivent être créatifs, élargir leur vivier de recrutement et sélectionner des candidatures en fonction des compétences requises. Ils doivent aussi être persévérants. L’égalité des genres n’arrivera pas toute seule : il faut en faire une priorité et une aspiration. Cette approche donne des résultats à l’ONU, où nous avons mis en place une stratégie pour la parité des genres au sein de notre personnel.

Nous devons également agir pour offrir aux femmes un environnement numérique sûr et mettre fin à l’impunité des auteurs d’agressions en ligne et des plateformes numériques qui leur permettent de perpétrer de tels actes.

L’Organisation des Nations unies travaille avec les États, la société civile, le secteur privé et d’autres à l’élaboration d’un Code de conduite visant à réduire la malveillance et l’impunité qui règnent sur les plateformes numériques, tout en défendant la liberté d’expression.

Les droits des femmes ne sont pas un luxe dont nous pourrions nous passer en attendant d’avoir enrayé la crise climatique, mis fin à la pauvreté et créé un monde meilleur.

Investir en faveur des femmes et des filles est le moyen le plus sûr d’améliorer le sort de toutes les personnes, communautés et pays, et de mener à bien le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ensemble, construisons un monde plus inclusif, plus juste et plus prospère pour les femmes et les filles, les hommes et les garçons, partout dans le monde.

Par Adiac-Congo avec Les Dépêches de Brazzaville

Centrafrique: l’attaque des forces internationales par des groupes armés est très grave

mars 26, 2014

BANGUI – L’attaque de soldats des forces internationales en Centrafrique par des groupes armés est un acte très grave, a estimé mercredi le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Babacar Gaye, après les violences de ces derniers jours.

Des soldats des forces internationales, (la force africaine) Misca et (française) Sangaris, dont je salue ici l’action inlassable, ont fait l’objet d’attaque de la part de groupes armés. Ce qui est très grave pour des soldats mandatés par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a déclaré M. Gaye lors d’une conférence de presse à Bangui.

La capitale centrafricaine a connu une nouvelle flambée de violences qui a fait près de 20 morts depuis ce week-end, au cours desquelles les soldats de la Misca ont essuyé des tirs de la part de miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka et ont riposté.

Nous assistons à une détérioration grave de la situation sécuritaire et de la situation sociale dans ce pays, a-t-il ajouté.

Les domiciles des autorités de la transition ont été attaqués et détruits, sans motif acceptable, parfois avec l’aide des populations voisines (…) Des communautés entières sont assiégées et n’ont d’autres possibilités que de chercher à se défendre. Des personnels du système des Nations unies ont vu leurs véhicules fouillés et ceux d’entre eux, sur des bases confessionnelles, menacés de mort, a énuméré le représentant de l’ONU.

Je demande (de se resaisir) aux anti-balaka et à tous ceux qui agissent sous le couvert de ce nom (…) pour faire beaucoup d’exactions, a insisté M. Gaye.

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka après leur prise du pouvoir en mars 2013, les milices anti-balaka s’en prennent depuis à la population musulmane, qui fuit massivement le pays.

Ce pays va vers un naufrage dont il risque de ne pas se remettre si un sursaut national n’intervient pas. Il faut que la spirale de la violence s’arrête, a-t-il averti.

L’ancienne colonie française est livrée au chaos depuis un an et traverse une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de milliers de déplacés fuyant les violences.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2014 20h56)

Décès de André Lewin, diplomate passionné par la Guinée et les Nations unies

octobre 19, 2012
Dans son travail, André Lewin avait deux passions : la Guinée et les Nations unies. Dans son travail, André Lewin avait deux passions : la Guinée et les Nations unies. © Vincent Fournier/J.A.

L’ambassadeur André Lewin est décédé le 18 octobre. Au cours de sa longue carrière de diplomate, il avait notamment permis à la France de se réconcilier avec la Guinée de Sékou Touré.

André Lewin, collaborateur historique de Jeune Afrique et ancien ambassadeur de France en Guinée (1975-1979) est décédé à Paris, le 18 octobre 2012, à l’âge de 78 ans. Souffrant d’un cancer, il était hospitalisé depuis plusieurs semaines au Val de Grâce.

En poste à Conakry de 1975 à 1979, André Lewin fut l’artisan de la reprise des relations diplomatiques entre la France de Valérie Giscard d’Estaing et la Guinée de Sékou Touré (1922-1984).

Passionné par ce pays, il avait publié en 1990 à J.A. Livres une biographie de Diallo Telli, premier secrétaire de l’Organisation de l’Unité africaine. Puis il avait écrit une thèse de doctorat sur Sékou Touré, soutenue en 2008 à l’Université de Provence et publiée deux années plus tard chez L’Harmattan. Il était aussi le président de l’association France-Guinée à Paris.

Après sa mission à Conakry, André Lewin a été ambassadeur de France en Inde (1987-1991), en Autriche (1991-1996) et au Sénégal (1996-1999). La diplomatie onusienne était sa deuxième passion. Né en Allemagne et ancien élève de l’École nationale d’administration, il avait d’ailleurs commencé sa carrière comme porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Kurt Waldheim, de 1972 à 1975.

Il était le compagnon de la romancière et philosophe Catherine Clément, qui dirige l’Université populaire du Quai Branly.

Jeune Afrique présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances. Que la terre lui soit légère.

 Jeuneafrique.com