Les établissements scolaires et universitaires du Burkina Faso, seront fermées, à partir de demain lundi, annonce un communiqué du Service d’information du gouvernement (SIG).
Le communiqué dont APA a reçu copie, a été signé par les secrétaires généraux Bila Dipama, du ministère en charge des Enseignements secondaire et supérieur et Winson Emmanuel Goabga, du ministère en charge de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. Le document précise que « les établissements d’enseignement préscolaire, scolaire, postscolaire, secondaire et supérieur, sont fermés du lundi 27 au vendredi 31 octobre 2014 ».
Le communique ne donne pas les raisons de la fermeture des écoles, mais tout porte à croire que cela est motivé par la situation nationale marquée par des manifestations contre la modification de l’article 37 de la constitution. Dès l’annonce, mardi dernier, de la volonté du gouvernement de modifier la constitution en optant par la voie parlementaire, il y a eu à Ouagadougou, des réactions spontanées de la part de l’opposition et de la société civile pour désapprouver cette décision gouvernementale.
Les députés devront, le jeudi 30 octobre prochain, décider du choix de la nouvelle mouture de l’article 37 qui divise les Burkinabè en deux, depuis quelques temps. Une bonne partie de la société civile se bat, aux côté de l’opposition politique affiliée au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) pour empêcher la modification de cet article limitant à deux, le nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso
Le parti présidentiel au Burkina Faso invite ses militants à la vigilance
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir), au Burkina Faso, exhorte ses militants à la vigilance.
L’appel a été lancé à Ouagadougou, à l’occasion d’une rencontre statutaire du Secrétariat exécutif national (SEN) avec les délégués provinciaux du parti sur la situation politique nationale, marquée par le projet de loi portant modification de la Constitution.
Lors de cette rencontre, le Secrétaire exécutif national (SEN) du CDP, Assimi Kouanda a expliqué le processus en cours actuellement à l’Assemblée nationale et donné les consignes aux représentants du parti dans les 45 provinces du pays. Il a souligné que face à l’échec du dialogue inclusif initié par le président Blaise Compaoré, le CDP s’est concerté avec d’autres partis politiques et a trouvé un compromis pour limiter les mandats consécutifs à trois et verrouiller la clause de l’article 37. De l’avis du Secrétaire exécutif national du CDP « l’article 37 doit être modifié pour que Blaise Compaoré soit candidat en 2015 », ajoutant que la procédure suivie est tout à fait légale. Se prononçant sur les dernières manifestations de rues constatées, Assimi Kouanda les a qualifiées « d’activités hors la loi ». Le patron de l’exécutif du CDP estime qu’il faut un travail de communication pour rassurer les militants et sympathisants. Par ailleurs, Assimi Kouanda a invité les militants à la vigilance, leur demandant aussi de riposter s’ils sont l’objet d’attaque. « Nous ne provoquerons pas.
Mais si nous sommes provoqués, la réaction doit être à la hauteur de ce qui a été fait », a-t-il martelé, avant de poursuivre que « les troubleurs seront troublés ». Le patron de l’exécutif du parti présidentiel a exhorté les secrétaires généraux, les représentants de jeunes et de femmes à aller organiser des activités de soutien au référendum dans leurs localités respectives, « afin de prouver qu’il y a une grande majorité qui soutient cette initiative ». A l’entendre, le CDP va organiser, très bientôt, sa rentrée politique. « Nous allons également sortir, très bientôt, dans les 370 communes rurales du Burkina pour une campagne de mobilisation », a-t-il annoncé
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