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France: Suspendu en raison d’une relation amoureuse, un prêtre pointe à Pôle emploi

juin 6, 2021

Dans les colonnes du « Parisien », l’ancien prêtre des Lilas, en Seine-Saint-Denis, juge son éviction de l’Eglise « très violente ».

Marc Fassier souhaite que son eviction de l'Eglise soit consideree comme un licenciement (photo d'illustration).
Marc Fassier souhaite que son éviction de l’Eglise soit considérée comme un licenciement (photo d’illustration).© Rémy PERRIN / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

« Ne plus vivre caché est un immense soulagement ». Marc Fassier peut désormais vivre son histoire d’amour au grand jour, relate Le Parisien. A 43 ans, cet ancien prêtre a toutefois dû s’inscrire à Pôle emploi pour la première fois de sa vie, une conséquence inattendue de sa relation avec Ingrid. La raison ? Alors prêtre des Lilas, en Seine-Saint-Denis, il est tombé amoureux de cette paroissienne il y a trois ans et demi. 

Une relation qu’ils ont tenté de cacher, mais qui a été dénoncée à Mgr Pascal Delannoy, l’évêque de Saint-Denis, dans un courrier anonyme il y a un an. D’abord « encouragé » à quitter sa paroisse, il a été frappé de « suspense a divini » le 10 mai dernier. Il lui est reproché d’avoir évoqué sa situation lors d’un podcast fin mars. Même s’il a témoigné anonymement, son supérieur estimerait qu’avec ce témoignage il « déclare publiquement attenter au canon 1395 paragraphe 1 » du Code de droit catholique. Marc Fassier ne peut désormais plus célébrer de messer, baptiser ou encore confesser.

Ecarté de l’Institut catholique de Paris

« On me sanctionne parce que j’ai mis sur la table la question de la vie affective du prêtre et brisé la culture du silence de l’Église, ce qui est le pire des crimes à ses yeux. Elle accepte les relations secrètes tant que ça reste secret », regrette l’ex-curé, pour qui son éviction de l’Eglise a été « très violente ». Marc Fassier a également été écarté de l’Institut catholique de Paris, où il donnait des cours.

L’établissement a expliqué dans un communiqué que le principal intéressé avait « choisi un chemin de vie incompatible avec les engagements au presbytérat ». « L’enseignement est un acte de son ministère de prêtre, or il n’a plus le droit de faire acte de ministère », justifie auprès du Parisien Mgr Pascal Delannoy, sans donner plus de détails sur cette affaire : « C’est une affaire de discipline interne à l’Église, je ne souhaite pas communiquer ». 

« Aucune culpabilité vis-à-vis du Seigneur »

Diplômé de Sciences-po, docteur en théologie et ordonné prêtre en 2004, Marc Fassier va continuer à recevoir son « traitement mensuel de 1 000 euros » de la part de l’Eglise jusqu’à ce qu’il retrouve un travail. Mais le parcours du combattant ne fait que commencer pour lui, comme il s’en est rendu compte dès son premier rendez-vous téléphonique avec une conseillère Pôle emploi, alors qu’il ne peut pas toucher les allocations chômage.

« On n’existe pas socialement. Elle n’a pas trouvé prêtre dans ses catégories professionnelles et a dû forcer le logiciel », glisse-t-il, assurant qu’il souhaite porter son cas devant la justice pour que son éviction par l’Eglise soit reconnue « comme un licenciement » : « L’Église se réfugie dans son exception canonique. Elle s’autorise ce qu’aucune entreprise ne peut s’autoriser alors qu’elle prêche la morale. C’est un abus de pouvoir ». Opposé au célibat des prêtres, il va surtout pouvoir désormais « aimer librement », sans « aucune culpabilité vis-à-vis du Seigneur ».

Avec Le Point

France/Seine-Saint-Denis : altercation entre le maire du Bourget et la police qui porte plainte

avril 5, 2021

Sur Facebook, le syndicat de police Alliance 93 a dénoncé «un comportement inadmissible pour des élus de la République».

«Un comportement de voyou» : c’est en ces termes que deux syndicats de police sont montés au créneau vendredi 2 avril, dénonçant sur les réseaux sociaux l’attitude de plusieurs élus du Bourget (93) contre des agents de police lors d’une intervention vendredi 2 avril sur une résidence de la commune.

Aux alentours de 13h30, des agents de police du commissariat de La Courneuve interviennent à la demande du bailleur de la résidence du Gai Logis, au Bourget, pour procéder à l’enlèvement de véhicules ventouses sur le parking extérieur. « C’était une opération prévue, a rappellé David Goudenhooft, du syndicat Unité SGP Police 93 à nos confrères du Parisien. L’ambiance était un peu tendue avec les jeunes qui étaient là. Et elle a dégénéré lorsque nos collègues ont enlevé le troisième véhicule qui appartenait à un jeune de la cité. »

C’est à ce moment-là que Karima Miloudi, maire adjointe du Bourget, serait intervenue pour empêcher l’enlèvement du véhicule. « Elle est descendue d’un immeuble en disant aux policiers qu’ils n’avaient pas à prendre cette voiture, qu’elle était maire adjointe… Comme si sa fonction allait changer quelque chose, a rapporté au Parisien Stéphane Finance d’Alliance 93. La situation s’est très vite tendue, les policiers se sont fait insulter. »

«C’est moi qui donne les ordres ici !»

Des renforts policiers auraient par la suite été appelés tandis que Jean Baptiste Borsali, le maire DVD du Bourget, se rendait sur place. « La police a voulu procéder à l’arrestation d’un individu, mais le maire s’y est opposé. Il a saisi un collègue par le col, a invectivé un autre front contre front en disant «c’est moi qui donne les ordres ici !» Il y a eu un attroupement, tout le monde s’en est mêlé, les collègues ont dû utiliser du gaz lacrymogène », a poursuivi Stéphane Finance.

Selon une information du parquet de Créteil communiquée au Parisien, cinq individus ont été interpellés pour outrages sur personnes dépositaires de l’autorité publique, rébellion et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Et le secrétaire régionale d’Alliance 93 de préciser qu’« au moins deux collègues ont déposé une plainte contre l’édile pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique».

Sur Facebook, Alliance PN 93 a dénoncé «un comportement inadmissible pour des élus de la République. C’est un comportement de voyou». Dans le même temps, le maire du Bourget a réagi sur Facebook dans un communiqué, indiquant avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, la police des polices, «compte tenu des circonstances». L’édile a aussi assuré ne pas avoir touché un policier. « Je regrette d’ailleurs qu’en tant que premier magistrat de la ville la police ne m’ait pas prévenu directement pour me dire qu’il se passait quelque chose. Quand je suis arrivé, les voitures avaient déjà été enlevées, la situation était figée. J’ai voulu constater une interpellation, mais les forces de l’ordre m’ont dit que je n’avais rien à faire ici, alors que c’est justement mon rôle de venir constater ce qui se passe… », a-t-il indiqué au quotidien régional, espérant que l’enquête de l’IGPN « fera toute la lumière » sur cet incident.

«Les élus doivent agir dans le respect de la loi et ne pas entraver la Police qui agit dans le cadre de procédures. Ni tenter de bloquer un policier qui mène à bien sa mission ou le mettre en cause verbalement. Une enquête est nécessaire pour y voir clair», a pointé sur Twitter Vincent Capo-Canellas, sénateur (UDI) du Bourget et conseiller municipal d’opposition.

Avec Le Figaro