Posts Tagged ‘Séisme’

Ghana : Christian Atsu parmi les victimes du tremblement de terre en Turquie

février 18, 2023

DÉSOLATION. L’international ghanéen du club turc de Hatayspor a été retrouvé mort samedi sous les décombres de l’immeuble où il vivait à Hatay.

L'international ghaneen a malheuresement ete retrouve sous les decombres de son immeuble de Hatay qui s'est ecroule lors du tremblement de terre du 6 fevrier en Turquie.
L’international ghanéen a malheureusement été retrouvé sous les décombres de son immeuble de Hatay qui s’est écroulé lors du tremblement de terre du 6 février en Turquie. © OZAN KOSE / AFP

Près de deux semaines après le séisme qui a frappé le sud de la Turquie le 6 février, ce que l’on craignait s’est confirmé. « Le corps sans vie d’Atsu a été retrouvé sous les décombres. On retire encore ses affaires. Son téléphone a aussi été retrouvé », a affirmé Murat Uzunmehmet, son agent en Turquie, cité par l’agence privée turque DHA. Cela met fin à une lourde période d’inquiétude et de recherches pour les proches du footballeur de 31 ans.

Confirmation de la mort du joueur par plusieurs sources

« C’est avec le cœur lourd que je dois annoncer à tous […] que le corps de Christian Atsu a été retrouvé ce matin », a de son côté indiqué sur son compte Twitter Nana Sechere, l’agent ghanéen d’Atsu. « Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier tout le monde pour leurs prières et leur soutien », a-t-il ajouté. Selon les médias turcs, l’ancien joueur de Chelsea et de Newcastle en Angleterre a été découvert sous les décombres de la résidence Rönesans, une tour de 12 étages qui s’est effondrée dans le séisme. « L’ambassade du Ghana en Turquie, qui a transmis la triste nouvelle, indique que le corps a été retrouvé tôt ce matin », explique dans un communiqué le ministère ghanéen des Affaires étrangères. « Le frère aîné, la jumelle de Christian Atsu ainsi qu’un attaché d’ambassade étaient présents sur le site au moment où le corps a été récupéré », précise le texte. L’ambassade ghanéenne en Turquie et la Fédération ghanéenne de football avaient initialement assuré que l’attaquant avait été retrouvé vivant 24 heures après le tremblement de terre, mais ces informations s’étaient par la suite révélées fausses. Le promoteur de la résidence de luxe transformée en ruine, où 800 personnes seraient ensevelies, a été arrêté la semaine dernière alors qu’il tentait de quitter la Turquie. Le séisme, suivi de puissantes répliques, a tué plus de 40 000 personnes en Turquie et en Syrie, selon les derniers bilans officiels diffusés vendredi, faisant également des milliers de blessés et de sans-abri par un froid glacial.

Christian Atsu, un Black Star passé par de nombreux clubs

En équipe nationale du Ghana, Atsu, impliqué par ailleurs dans plusieurs actions caritatives, aura eu une carrière vraiment bien accomplie. C’est ainsi qu’il a été retenu pour représenter son pays dans quatre éditions de la Coupe d’Afrique des nations. Pour commencer, il a été du voyage pour le Mondial 2014 au Brésil où les Black Stars ont été éliminés dès le premier tour. Titulaire en finale en 2015 contre la Côte d’Ivoire mais remplacé en prolongations, juste avant la séance de tirs au but homérique perdue par les siens, Christian Atsu avait d’ailleurs été désigné meilleur joueur de la CAN 2015. Il a aussi été retenu dans l’équipe type de la CAN en 2017. Le signe de performances qui ont pu justifier qu’il ait attiré l’attention de clubs européens mais aussi asiatiques.

Christian Atsu avait été recruté en septembre dernier par le club turc de Hatayspor, basé dans la province de Hatay (Sud), près de l’épicentre du violent séisme qui a frappé le 6 février la Turquie et la Syrie, loin du Ghana, où il avait grandi dans une famille de dix enfants. Formé dans son pays natal au sein d’une académie du club néerlandais du Feyenoord, le petit ailier de 1,65 m, arrivé à 17 ans en Europe en 2011 au FC Porto, avait rapidement séduit certaines des plus grandes écuries du continent, suscitant par sa vivacité balle au pied des comparaisons avec Lionel Messi. C’est Chelsea qui l’avait finalement attiré en 2013, mais le club londonien l’avait immédiatement envoyé en prêt au Vitesse Arnhem aux Pays-Bas.

Ballotté ensuite de club en club, Atsu, passé sans convaincre par Everton, Bournemouth et Malaga, ne disputera finalement aucun match officiel sous les couleurs des Blues. Prêté en 2016 à Newcastle, il y est transféré l’année suivante pour près de 8 millions d’euros. Il n’inscrit que trois buts en quatre saisons avec les Magpies, avant de s’exiler en Arabie saoudite en rejoignant l’équipe d’Al-Raed, puis Hatayaspor. Plusieurs de ses anciens clubs, dont, Porto, Chelsea et Newcastle, lui ont rendu un hommage samedi matin par voie de communiqué. Atsu laisse une veuve et trois enfants orphelins.

Par Le Point Afrique

Secourue deux fois en 72 heures : l’incroyable histoire d’une mère syrienne

février 14, 2023

Sauvée après le séisme survenu en Syrie le 6 février, la jeune femme a été victime de l’effondrement de sa maison, trois jours plus tard.

La jeune femme avait ete legerement blessee dans le seisme du 6 fevrier.
La jeune femme avait été légèrement blessée dans le séisme du 6 février.© AAREF WATAD / AFP

Deux sauvetages en moins d’une semaine. Ce lundi 13 février, une semaine jour pour jour après le terrible séisme qui a touché la Syrie et la Turquie, nos confrères britanniques de la BBC ont rapporté qu’une jeune femme enceinte de sept mois, Dima, qui a depuis donné naissance à son enfant, avait dû être secourue à deux reprises. En effet, après avoir été sortie des décombres de sa maison après le tremblement de terre, elle a du être sauvée, une nouvelle fois, après l’effondrement partiel de sa maison, dans la ville de Jindayris (nord de la Syrie). 

Le 6 février dernier, un violent séisme de magnitude 7,8 frappait la Turquie et la Syrie, avant que de violentes répliques ne touchent ensuite cette région du Moyen-Orient. Dans ce tremblement de terre, Dima a été légèrement blessée, indiquent nos confrères britanniques. Elle a ensuite donné naissance à son enfant, un garçon prénommé Adnan, dans un hôpital à 22 kilomètres au sud-ouest de son domicile. Après avoir été soignée, Dima a pu réintégrer sa maison… avant que celle-ci ne s’effondre trois jours plus tard.

Check out this video about Adnan and his family’s story highlighting the devastation caused by Syria’s earthquake.#Syria #Syrian #syriaearthquake #TurkeyEarthquake pic.twitter.com/hmvHotwQlP— sams_usa (@sams_usa) February 13, 2023

Contrainte de retourner dans sa maison

Dans cet effondrement, le jeune enfant a été gravement blessé comme sa mère, qui a été touchée au niveau des jambes. L’enfant, lui, était atteint de déshydratation sévère et de jaunisse. Heureusement, il allait mieux ce lundi. « L’état d’Adnan s’est considérablement amélioré. Nous ne faisons que le nourrir et [fournir] le reste de ses besoins par des gouttes intraveineuses », a déclaré le pédiatre Dr Abdulkarim Hussein al-Ibrahim auprès de la BBC.

La mère d’Adnan est désormais sortie de l’hôpital. Elle est contrainte de vivre dans une tente avec neuf autres personnes. Malgré le fait que sa maison soit partiellement détruite, elle a été obligée de réintégrer son domicile, faute de place dans les refuges disponibles dans la région. En un peu plus d’une semaine, plus de 35 000 personnes sont mortes dans ce séisme (et ses répliques) en Turquie et en Syrie. Les Nations-Unies redoutent que ce bilan double dans les prochains jours. 

Avec Le Point.fr

Après le séisme, Haïti toujours dans le choc

août 17, 2021

Avec France24

Haïti: Un puissant séisme fait au moins 29 morts et des dégâts

août 14, 2021

Avec France 24

Indonésie: les sauveteurs retrouvent une dizaine de survivants du séisme de Célèbes

janvier 16, 2021

– Au moins 46 personnes sont mortes dans le tremblement de terre de magnitude 6,2.

Les sauveteurs indonésiens ont retrouvé samedi au moins une dizaine de survivants dans les décombres sur l’île de Célèbes, frappée la veille par un fort séisme qui a fait plusieurs dizaines de morts et plus de 10.000 sans abri.

Au moins 46 personnes sont mortes dans le tremblement de terre de magnitude 6,2, selon un porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes. Ce séisme a déclenché la panique chez les habitants de l’ouest de l’île de Célèbes, déjà frappée en 2018 par un très fort séisme suivi d’un tsumani dévastateur.

Des dizaines de corps sans vie ont été retirés des décombres de bâtiments effondrés à Mamuju, la capitale provinciale de l’ouest de Célèbes. D’autres victimes ont été retrouvées plus au sud, où une forte réplique s’est faite sentir samedi matin.

Une pénurie d’équipement lourd a ralenti les efforts des sauveteurs pour dégager les victimes, mais ils sont parvenus à extraire des ruines «au moins dix survivants», a annoncé un responsable des services de secours sur place.

Les autorités n’ont pas précisé combien de personnes pourraient encore en être prisonnières.

Ice, un habitant de Mamuju, était bloqué avec sa famille sous les décombres de sa maison quand il a entendu des jeunes qui cherchaient des survivants. «Ils criaient ‘qui est vivant?’ et après avoir répondu ‘oui je suis vivant’, on a pu ramper hors des décombres», avec l’aide des jeunes, raconte à l’AFP l’homme, qui avait le bras cassé.

Des feuilles de cocotiers pour abri

Des avions et des bateaux arrivent avec des vivres et des équipements d’urgence, et la marine a envoyé un bateau médical pour suppléer les hôpitaux encore en fonctionnement, débordés par l’afflux de blessés, selon les médias locaux.

Quelque 190 personnes sont traitées pour des blessures graves, ont précisé les autorités.

Par ailleurs, quelque 15.000 habitants ont gagné des abris temporaires, souvent de fortune comme des tentes et des cabanes de tôles, où il s’abritent des fortes pluies.

Pour éviter la propagation du Covid-19, les autorités ont séparé les groupes à haut risque et à risque plus faible.

«Nous sommes à court de nourriture. Il n’y a pas encore eu d’aide du gouvernement», dit à l’AFP Desti, 24 ans, qui a fui son domicile de Majene, près de l’épicentre du séisme. «Nous avons besoin de couvertures et de matelas. Certains dorment sur des feuilles de cocotier», explique-t-elle.

Ils sont nombreux à ne pouvoir regagner leurs habitations que le séisme a rendu inhabitables, ou par crainte de répliques ou d’un tsunami, note Desti, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu’un nom.

Par ailleurs, des glissements de terrain qui ont suivi le séisme et les fortes pluies ont coupé l’accès à l’une des principales routes de la province. L’aéroport a aussi été endommagé ainsi qu’un hôtel et le siège du gouverneur alors qu’une partie de la ville reste sans électricité.

L’épicentre du tremblement de terre de magnitude 6,2 a été localisé à 36 km au sud de Mamuju, à une profondeur relativement faible de 18 km, a précisé l’USGS.

Le pape François s’est déclaré vendredi «attristé par le séisme et a fait part de »sa solidarité« à tous ceux qui sont affectés».

Une autre région d’Indonésie, Kalimantan, sur l’île de Bornéo, est frappée depuis quelques jours par de fortes inondations. Elles ont fait cinq morts et plusieurs dizaines d’habitants sont portés disparus, ont rapporté samedi les médias locaux.

L’archipel indonésien, qui se trouve sur la «ceinture de feu» du Pacifique, une zone de forte activité sismique, connaît souvent des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.

La région de Palu, plus au nord sur l’île de Célèbes, avait été déjà frappée en septembre 2018 par un très fort tremblement de terre de magnitude 7,5 suivi d’un tsunami. Cette catastrophe avait fait plus de 4300 morts et disparus, et au moins 170.000 déplacés.

Un autre séisme dévastateur de magnitude 9,1 avait frappé au large des côtes de Sumatra en 2004, entraînant un tsunami qui avait tué 220.000 personnes dans la région, dont environ 170.000 en Indonésie

Par Le Figaro avec AFPP

Canada: Un séisme de magnitude 3,3 ressenti sur l’île de Montréal

mars 6, 2020
Le séisme a été ressenti à Montréal dans la nuit de jeudi à vendredi.
© /Radio-Canada Le séisme a été ressenti à Montréal dans la nuit de jeudi à vendredi.
Un tremblement de terre de magnitude 3,3 a secoué l’île de Montréal vendredi, au milieu de la nuit.

La secousse a été ressentie à 3 h 22, au centre-ville et dans l’est de la ville. Séismes Canada a révisé à la hausse sa première estimation de la magnitude, qui était 2,7.

Selon Séismes Canada, l’épicentre était à environ 9 kilomètres au nord-est de l’est de l’île de Montréal, à une profondeur de 12 kilomètres.

De tels tremblements de terre sont enregistrés par les sismographes locaux, mais ils ne sont généralement pas ressentis, selon Séismes Canada. Entre les magnitudes 3,5 et 5,4, ils sont souvent ressentis, mais causent rarement des dommages.

L’incertitude dans l’estimation de la magnitude est approximativement plus ou moins 0,3 unité. Les estimations de magnitude sont souvent révisées par les sismologues à mesure qu’ils obtiennent et analysent des données supplémentaires.

De plus, les effets des tremblements de terre varient grandement selon la distance et les conditions du sol, notamment.

Il s’agit du septième tremblement de terre à avoir été constaté au Québec depuis le début de l’année, mais du premier à être signalé en région urbaine.

Les deux plus récents sont survenus dans les Laurentides : le 22 février, de magnitude 2,9, à 10 kilomètres au sud-ouest de Sainte-Agathe-des-Monts, et le 7 février, de magnitude 3, à 22 kilomètres au sud-ouest de L’Annonciation.

Le 2 février, une secousse de magnitude 3,1 a été enregistrée en Outaouais, à 19 kilomètres au nord-ouest de Maniwaki.

Trois séismes ont été mesurés les 13, 14 et 17 janvier au sud-est de Huntingdon, en Montérégie. Leur magnitude variait entre 2,6 et 4.

Par ailleurs, un séisme de 2,3 a été ressenti jeudi dans la région Chaleur dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.

Avec CBC/Radio-Canada

Séisme de magnitude 7 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, alerte tsunami

octobre 10, 2018

Sydney – Un séisme de magnitude 7 a frappé l’île de Nouvelle-Bretagne en Papouasie-Nouvelle-Guinée, déclenchant une alerte au tsunami, a annoncé mercredi l’Institut américain de géophysique (USGS).

L’épicentre du tremblement de terre, qui s’est produit à 20h48 GMT à une profondeur de près de 40 kilomètres, est situé à 125 kilomètres à l’est de la ville de Kimbe, affirme l’USGS.

Le Centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique a prévenu qu’un raz-de-marée pourrait déferler sur les côtes de ce pays et les îles Salomon.

Les vagues devraient monter à moins de 0,3 mètre, avec une amplitude variable selon les îles.

Selon un porte-parole du Bureau de gestion des catastrophes naturelles papouasien à Port Moresby, il n’y avait pas de dégâts rapportés dans l’immédiat, mais des rapports pourraient parvenir plus tard dans la journée.

L’USGS a estimé sur son site internet qu’il y avait une « faible probabilité de victimes et de dégâts » à la suite du tremblement de terre. Mais, a-t-il rappelé, « des séismes récents dans cette région ont provoqué des catastrophes subséquentes comme des tsunamis, des glissements de terrain et des coulées de boue qui ont pu contribuer à des pertes en vies humaines ».

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, située sur la « ceinture de feu », zone sismique redoutable, se remet encore d’un séisme de magnitude 7,5 dans l’intérieur des terres, qui avait tué au moins 125 personnes, et coupé du monde certains villages de montagne.

Romandie.com avec(©AFP / 10 octobre 2018 22h20)                                                        

Haïti: au moins 11 morts dans un séisme de magnitude 5,9

octobre 7, 2018

Vue de Port-au-Paix, en Haïti, le 7 mai 2016 / © AFP/Archives / HECTOR RETAMAL

Au moins 11 personnes ont été tuées dans le nord-ouest d’Haïti, secoué par un séisme d’une magnitude de 5,9 samedi en fin de soirée, ont annoncé les autorités.

Le bilan est jusqu’à présent de onze morts, et une cellule de crise a été mise en place, a déclaré à l’AFP Eddy Jackson Alexis, porte-parole du gouvernement haïtien.

L’épicentre de la secousse, d’une magnitude de 5,9, a été enregistré à 19 kilomètres au nord-ouest de la ville côtière de Port-de-Paix, a annoncé l’institut géologique américain USGS.

Une cellule de crise, incluant plusieurs ministères, a été mise en place « afin de coordonner l’ensemble des réponses d’urgence à apporter », a tweeté le Premier ministre d’Haïti, Jean-Henry Céant.

De son côté, le président Jovenel Moïse a exhorté, sur Twitter, la population « à garder son calme », ajoutant que « le système de gestion de risques et les directions régionales de la Protection civile sont en alerte pour assister les habitants des zones touchées ».

« Des blessés sont actuellement accueillis et soignés dans les hôpitaux du département », avait dans un premier temps indiqué la protection civile haïtienne dans un communiqué. « Ailleurs, des cas de blessés, pour la plupart légers, ont été également enregistrés à la suite de mouvements de panique causés par la secousse », a-t-elle ajouté.

Deux légères répliques ont été ressentiées dans le nord-ouest, a ajouté la protection civile, qui a indiqué qu’aucune alerte au tsunami n’avait été émise.

Des photos de maisons aux murs endommagés et de bâtiments partiellement détruits circulent sur les réseaux sociaux sans que leur authenticité ne puisse être établie.

Région la plus pauvre du pays, le nord-ouest compte beaucoup de zones enclavées faute de routes en bon état.

La secousse de plusieurs secondes a été ressentie jusque dans la capitale Port-au-Prince, suscitant l’émotion auprès des habitants qui restent traumatisés par le séisme qui avait ravagé la ville et ses environs en 2010.

Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter avait causé la mort de plus de 200.000 personnes, en blessant plus de 300.000 autres.

Plus d’un million et demi de personnes s’étaient trouvées à la rue à la suite de cette catastrophe dont les dégâts avaient été évalués à hauteur de 120% du PIB national.

Les structures et l’organisation de l’État haïtien avaient beaucoup souffert de la catastrophe. Au bout de trois jours, l’état d’urgence avait été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois. De très nombreux bâtiments avaient été détruits, dont le Palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.

Romandie.com avec(©AFP / (07 octobre 2018 07h18)

Cadavres ensevelis en Indonésie: un risque sanitaire infime

octobre 6, 2018

Sauveteurs à Palu (Indonésie) le 5 octobre 2018. / © AFP / ADEK BERRY

Si « traiter avec les morts est l’une des choses les plus difficiles après une catastrophe naturelle », les très nombreux cadavres toujours ensevelis huit jours après le séisme et le tsunami en Indonésie ne présentent pas de risque épidémique, selon les experts, qui bousculent une idée reçue.

– Les cadavres représentent-ils un risque sanitaire ?

« Les morts causés par des événements traumatiques (catastrophes naturelles, accidents ou guerres) ne représentent pas de danger pour la santé », des population survivantes note l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans une de ses notices techniques.

Même en décomposition, ces corps ne sont pas plus vecteur de contamination qu’avant le décès de la personne.

La situation serait différente s’il s’agissait de cadavres de personnes décimées par une épidémie mais les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis ou encore les cyclones n’ont jamais été suivis d’épidémies majeures.

« La priorité doit être donnée aux vivants », rappelle l’organisation.

– Quels risques réels représentent ces corps ?

Si les risques d’épidémie restent un mythe, les répercutions psychiques sont bien réelles.

Les survivants sont confrontés à un double traumatisme: la perte d’êtres chers et le fait de s’être trouvé face à la mort à grand échelle, d’où la nécessité « de procéder à la collecte des cadavres le plus tôt possible », note l’OMS.

Même si ce n’est pas le plus grave, l’odeur et l’aspect des cadavres présentent tout de même un problème, estiment certains spécialistes.

Dans les climats chauds, un corps va commencer à se décomposer dans les 12 à 48 heures.

Les cadavres en décomposition triplent de volume et changent de couleurs. Ils émettent également des odeurs souvent intolérables pour les vivants.

– Cette peur d’épidémie, injustifiée, est-elle nuisible ?

Si les cadavres doivent être rapidement soustrais du regard des survivants pour des raisons psychologiques et par respect pour la dignité des personnes décédées, il est contre-productif de les enterrer rapidement.

« Il est beaucoup plus important que les survivants identifient leurs morts et les enterrent conformément à leurs coutumes », estiment les médecins, suggérant que les corps soient, dans un premier temps, simplement rassemblés dans des lieux où ils pourront être identifiés.

Car, selon l’OMS, « lorsque les victimes ont été enterrées dans des fosses communes ou incinérées sans avoir été dûment identifiées, une situation de douleur prolongée et d’incertitude s’installe chez les proches ».

De plus, la peur des épidémies provoquée par les cadavres ou les charognes entraîne souvent un gaspillage de ressources vers des programmes de vaccination ou de désinfection, très visibles politiquement mais inutiles.

Il est beaucoup plus important que les ressources disponibles soient utilisées pour soigner les vivants, fournir de l’eau potable, évacuer les eaux usées…

– Qu’en est-il des sauveteurs ?

S’il n’y a pas de risque d’épidemie, manipuler un mort n’est pas sans risque. Les équipes, souvent composées de simples survivants et de bénévoles, doivent porter des gants et des bottes et se laver les mains avec du savon après avoir touché un cadavre.

Vu les conditions difficiles de travail, l’OMS conseille de vacciner les sauveteurs contre le tétanos et d’intervenir rapidement en cas de blessure.

Mais surtout, les services de santé doivent se préparer: « le traitement d’un grand nombre de cadavres peut avoir un sérieux impact sur la santé mentale des membres de l’équipe ». « Les effets peuvent prendre une variété de formes et peuvent se produire immédiatement après l’événement ou beaucoup plus tard ».

Romandie.com avec(©AFP / (06 octobre 2018 18h23)

À Palu, le pillage seule solution pour ceux qui n’ont plus rien

septembre 30, 2018

Des habitants de Palu pillent des magasins dans la ville de Palu, dans l’île indonésienne des Célèbes, le 30 septembre 2018 / © AFP / BAY ISMOYO

Biscuits, chips, couches, bouteilles de gaz… Dans le supermarché aux vitres cassées, hommes et femmes remplissent leurs sacs de tout ce qu’ils y trouvent, avec l’assentiment des autorités face à l’aide qui tarde dans la ville indonésienne de Palu, dévastée par un séisme.

« On ne nous aide pas, on a besoin de manger. Nous n’avons pas d’autre choix pour manger », se justifiait dimanche l’un des pillards.

« Les magasins sont fermés et les marchés sont vides », explique « Eddy », 33 ans. « Donc on doit piller les magasins les uns après les autres ».

Les autorités indonésiennes ont annoncé qu’elles ne sanctionneraient pas les pilleurs et rembourseraient les propriétaires des magasins.

« On a demandé (aux distributeurs) Alfamart et Indomaret de laisser les gens prendre des marchandises. Il faut qu’ils enregistrent tout et nous paierons, ce ne sera pas du pillage », a annoncé le ministre de l’Intérieur, Tjahjo Kumolo, selon un communiqué.

Des habitants de la ville de Palu, sur l’île indonésienne des Célèbes dévastée par un séisme, pillent un magasin le 30 septembre 2018 / © AFP / BAY ISMOYO

Deux jours après le tremblement de terre de magnitude 7,5, suivi d’un tsunami, qui a secoué l’île des Célèbes faisant au moins 832 morts, tout manque: nourriture, eau et carburant. Et ils sont des centaines à piller supermarchés et stations-services.

« C’est une crise : il n’y a pas de nourriture, rien! », lance un autre. « A manger, de l’eau, c’est ce dont nous avons désespérément besoin! ».

Tout d’un coup, deux petites répliques se font ressentir dans le bâtiment: les gens crient: « tremblement de terre! tremblement de terre! ». Beaucoup d’habitants ont dormi dehors, craignant de nouvelles secousses.

Mais une fois l’angoisse passée, de plus en plus de pillards se massent devant le magasin.

La police assiste, sans intervenir, au pillage d’un magasin à Palu, sur l’île indonésienne des Célèbes frappée par un séisme, le 30 septembre 2018 / © AFP / BAY ISMOYO

– Cuisines mobiles –

« C’est la situation qui nous force à faire cela, on a besoin de tout », argumente un adolescent, venus avec d’autres jeunes. « On a pris tout ce qu’on pouvait, on ne peut même pas cuisiner, c’est pour ça que nous pillons ».

L’aide commence seulement à parvenir dans l’île située au centre de l’archipel indonésien.

Les autorités sont en train d’acheminer des cuisines mobiles capables de fournir quelque 36.000 repas par jour, des milliers de matelas, des couvertures et des nouilles instantanées.

Pillage dans un magasin de Palu, sur l’île indonésienne des Célèbes frappée par un séisme, le 30 septembre 2018 / © AFP / BAY ISMOYO

Mais ces vivres n’arrivent pas assez rapidement pour les habitants.

Quelques policiers, stationnés devant le magasin ou encore dans le commissariat en face, sont témoins de la scène. Dépassés, il n’essayent pas d’intervenir.

Dans une station-service voisine, un groupe essaye de siphonner une réserve de carburant en sous-sol.

« Il n’y a qu’une station service qui fonctionne, les gens sont désespérés », explique à l’AFP Ray Pratama, un photographe local, qui n’a pas pris part au pillage.

La foule remplit des jerrycans, des bouteilles, et même des casseroles avec le précieux carburant.

« Si vous vendez à un prix raisonnable ok, mais ils ont augmenté énormément les prix, pour les produits essentiels », s’indigne une femme.

Romandie.com avec(©AFP / (30 septembre 2018 13h06)