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Le chef d’une faction issue de la Séléka tué par l’ONU en Centrafrique

février 13, 2017

Un hélicoptère de la force de l’ONU en Centrafrique (Minusca) est « intervenu » samedi pour stopper des hommes armés qui menaçaient la ville de Bambari.

L’intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse en Centrafrique. Crédits : EDOUARD DROPSY / AFP
Un des principaux chefs du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), faction de l’ex-rébellion Séléka, a été tué samedi 11 février lors d’une opération de la force de l’ONU (Minusca).

Un hélicoptère de la Minusca est « intervenu » samedi pour stopper des hommes armés d’une faction du FPRC qui avançaient vers la ville de Bambari, selon la Minusca.

« La Minusca n’a pas eu d’autre choix que d’arrêter l’avancée de la menace d’éléments de la coalition FPRC, afin d’éviter une confrontation dans Bambari qui aurait eu des conséquences dramatiques pour les populations civiles déjà traumatisées », selon la force de l’ONU, qui n’a pas donné de bilan de l’opération.

Marqué par la guerre civile

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement du président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane. La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

L’intervention de la France et des Nations unies a ensuite permis la fin des massacres de masse, l’élection d’un nouveau président et le retour d’un calme relatif dans la capitale, Bangui. Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.

Des affrontements opposent depuis une dizaine de jours des membres de l’Unité du peuple centrafricain (UPC) d’Ali Ndarass à d’autres du FPRC de Noureddine Adam.

L’UPC et le FRPC sont deux des factions issues de l’éclatement de la coalition Séléka. Selon les circonstances et leurs intérêts locaux (contrôle de mines, racket routier, vol de bétail,…), ces factions peuvent s’allier, se combattre, voire nouer des alliances provisoires avec des groupes anti-balaka.

Lemonde.fr avec AFP

Centrafrique: La paix passe par l’élimination des mercenaires dans le pays

octobre 21, 2016

« Nous avons reçu des informations selon lesquelles des mercenaires et des combattants étrangers (notre photo) en provenance de pays voisins, notamment, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Soudan, ont rejoint des groupes armés, principalement, les Séléka, provoquant chaos et destruction », a déclaré l’expert des droits de l’homme, Anton Katz, à l’issue de la visite du groupe de travail en RCA.

« Plus de 500 mercenaires et combattants étrangers demeurent en RCA aujourd’hui et ont profité de la fragilité actuelle du pays pour s’enrichir à travers des activités criminelles», a noté Anton Katz. «La présence continue de ces acteurs compromet gravement le droit des Centrafricains à l’autodétermination et menace la stabilité du pays », a-t-il alerté.

Le Groupe de travail a rappelé que le conflit de 2013 a eu pour conséquences plus de 5.000 morts, 380.000 personnes déplacées, 450.000 réfugiés dans les pays voisins, environ, 6.000 femmes victimes de violences sexuelles et près de 10.000 enfants recrutés de force comme enfants soldats. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population du pays a un besoin urgent d’aide humanitaire.

Les frontières poreuses ont rendu facile l’entrée dans le pays des groupes armés étrangers. Les richesses naturelles telles que le diamant, l’or, l’uranium et le pétrole représentent une motivation pour ces combattants. La perception des taxes illégales prélevées à la population, ainsi que, le vol, le pillage, le trafic et la contrebande de marchandises, sont devenus une source de revenus pour ces acteurs.

Le Groupe de travail a, également, exprimé des inquiétudes au sujet de la présence de l’Armée résistance du Seigneur (LRA), qui a provoqué une recrudescence de la violence dans le Sud-Est du pays ces derniers mois. La LRA, principalement, composée d’Ougandais, comprend, également, des membres provenant du Soudan, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Niger. A ce jour, la LRA a enlevé des centaines personnes, en particulier, des enfants pour les utiliser comme soldats et soumis de nombreuses femmes à la violence sexuelle et à l’esclavage, entre autres, atrocités. Leur présence a aggravé la situation sécuritaire dans le pays.

Malgré les énormes défis sécuritaires, le groupe de travail a salué les mesures positives initiées par les autorités. « Nous félicitons le gouvernement et le peuple de la RCA pour l’élection pacifique organisée plus tôt cette année, les efforts déployés pour la réconciliation nationale et la lutte contre l’impunité concernant les violations des droits de l’homme commises pendant ces dernières années de conflit », a déclaré Patricia Arias, membre du groupe d’experts.

D’autres initiatives positives ont été l’adoption d’une nouvelle Constitution qui reconnaît la menace des mercenaires ; le suivi des recommandations du Forum Bangui, qui comprend le désarmement, la démobilisation, la réinsertion et le rapatriement des anciens combattants (DDRR), ainsi que, les efforts visant à établir une Cour pénale spéciale pour enquêter sur les violations graves des droits de l’homme et poursuivre les auteurs des crimes commis depuis 2003.

« Nous demandons au gouvernement de donner la priorité à la protection des civils contre les groupes armés», a déclaré Patricia Arias. « Nous l’exhortons à poursuivre le renforcement des forces de sécurité nationales et le renforcement des mécanismes judiciaires pour lutter contre les menaces des groupes armés ainsi que contre le problème de l’impunité qui prévaut. »

Les experts de l’ONU ont, également, exhorté le gouvernement à assurer la protection des témoins et des victimes, qui souhaitent participer aux procédures judiciaires contre les auteurs de violations des droits de l’homme et à faire en sorte qu’ils bénéficient d’une protection totale et de garanties contre des représailles.

« Les victimes de violations des droits de l’homme doivent également avoir accès à une réparation effective. Sans ces garanties, une réconciliation durable ne peut avoir lieu », a déclaré l’experte. «Le renforcement et la participation de la société civile, y compris les plateformes religieuses dans toutes les étapes du processus de réconciliation est également critique. »

En ce qui concerne les activités des sociétés militaires et de sécurité privées (SMSP) et leur impact sur les droits de l’homme, le Groupe de travail a recommandé l’adoption d’une législation solide pour réglementer l’industrie des SMSP et permettre aux victimes d’avoir accès à des voies de recours en cas de violations des droits de l’homme.

« Etant donné que l’exploitation des ressources naturelles attire souvent des acteurs armés étrangers, il est essentiel que le gouvernement mette en place un système pour sécuriser ces sites et un mécanisme transparent pour gérer ces ressources », a dit Anton Katz notant qu’ils avaient reçu des informations d’une entreprise, qui a embauché d’anciens membres Séléka pour un salaire élevé afin de protéger un site pétrolier dans le Nord du pays.

La délégation a visité Bangui, la capitale de la RCA et Bria, à l’Est du pays et a rencontré des représentants du gouvernement, des membres du pouvoir judiciaire et de la société civile, des membres des groupes armés, des victimes de violations des droits de l’homme et le personnel de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations-Unies en Centrafrique (MINUSCA). Elle a, également, visité le Camp M’poko pour les personnes déplacées, intérieurement, et le Centre de détention pour femmes de Bimbo.

Le Groupe de travail présentera son rapport de visite au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies lors de sa 36e session en septembre 2017.

Afriqueeducation.com

Centrafrique: les Casques bleus arrêtent des hommes lourdement armés, des ex-Séléka d’après Bangui

août 14, 2016

Bangui – La mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a annoncé dimanche avoir arrêté 10 individus lourdement armés qui circulaient au sein d’un convoi tenu pour responsable de plusieurs affrontements meurtriers.

Il s’agit de membres de l’ex-rébellion Séléka à dominante musulmane, à l’origine du conflit civil en 2013, dont deux chefs de guerre, Abdoulaye Hissene et Haroun Gaye, a précisé à l’AFP le ministre centrafricain de la Sécurité, Jean-Serge Bokassa.

Les forces de la Minusca ont stoppé un convoi d’environ 35 hommes lourdement armés à bord de sept véhicules, à l’aube du samedi 13 août 2016, à 50 km au sud de Sibut (centre-est du pays). Parmi ces 35 individus, plusieurs feraient l’objet de mandats d’arrêt, écrit la Minusca dans un communiqué.

Le convoi avait quitté Bangui très tard le 12 août 2016 et avait échangé des tirs avec les forces de sécurité nationale à plusieurs points de contrôle en cours de route. Ces incidents ont causé un certain nombre de morts et de blessés, ajoute la Mission des Nations unies en Centrafrique. Les victimes sont des rebelles, a précisé une source de la Minusca à l’AFP.

Les forces terrestres de la Minusca étaient soutenues par une couverture aérienne. Après un survol en hélicoptère, les membres du convoi ont fui vers la brousse environnante et ont été poursuivis par les forces de la Minusca. La Minusca a capturé et détenu dix hommes armés, qui ont été emmenés à sa base militaire à Sibut, poursuit le communiqué, sans préciser l’identité des personnes arrêtées.

Les 25 autres ont réussi à s’enfuir. On maintient la pression, on les cherche, précise la source de la Minusca à l’AFP.

Les troupes de la Minusca ont récupéré une quantité importante d’armes et de munitions, ainsi que les véhicules utilisés par le convoi, ajoute le communiqué.

Abdoulaye Hissene, ex-chef rebelle de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), avait déjà été arrêté en mars, mais il s’était évadé grâce à l’assaut de ses complices armés contre les locaux où il était détenu à Bangui.

Haroun Gaye quant à lui est présenté de source policière comme un puissant chef de guerre du PK5, le quartier musulman de Bangui, responsable d’une prise d’otage de policiers en juin.

La prise du pouvoir par les Séléka (coalition en langue sango) en 2013, après le renversement de l’ex-président François Bozizé, a précipité le pays et ses 4,5 millions d’habitants dans le chaos, avec la contre-offensive des milices anti-Balaka majoritairement chrétiennes.

Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés d’après les Nations unies. La Minusca (environ 12.000 hommes) a pris le relais de l’opération militaire française Sangaris.

Elu en début d’année, le président Faustin-Archange Touadéra tente de mettre en oeuvre un programme de désarmement des groupes armés.

Romandie.com avec(©AFP / 14 août 2016 21h12)

Centrafrique: 10 morts dans des violences intercommunautaires dans le centre

août 21, 2015

Bangui – Dix personnes ont été tuées et cinq blessées dans des violences intercommunautaires jeudi dans la région de Bambari (centre), où régnait encore une vive tension vendredi, a-t-on appris auprès de la gendarmerie locale.

Tout est parti de la mort d’un jeune musulman abattu par des individus armés identifiés comme étant des miliciens anti-balaka (majoritairement chrétiens) à quelques dizaines de kilomètres de Bambari, a déclaré un responsable de la gendarmerie sous couvert d’anonymat.

Ce meurtre (…) a entrainé des représailles de jeunes musulmans et ex-(rebelles) Séléka dans certains quartiers non musulmans de la ville. On dénombre dix morts et cinq blessés selon un bilan provisoire, a-t-il ajouté.

De nombreux habitants de ces secteurs ont fui les tirs pour regagner les sites des déplacés où vivent toujours plusieurs milliers de personnes, ont raconté des témoins sur place, joints par téléphone.

Par ailleurs, des jeunes des différentes communautés (chrétiennes et musulmanes) ont dressé des barricades à certains endroits pour se protéger des tirs (…) La tension était toujours vive vendredi, ont-ils affirmé à l’AFP.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, avait plongé cette ex-colonie française dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes (notamment les milices anti-balaka).

Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale (française et onusienne), l’ex-coalition rebelle Séléka avait installé son état-major à Bambari, depuis lors régulièrement secouée par de nouvelles violences intercommunautaires.

Contrairement à la capitale Bangui, qui connaît un certain retour au calme depuis des mois, en province, de nombreuses zones grises restent en proie aux groupes armés et au banditisme, en dehors de tout contrôle de l’administration centrale et des forces internationales.

Romandie.com avec(©AFP / 21 août 2015 19h45)

Centrafrique: combats entre forces internationales et ex-rebelles Séléka dans le centre-est

février 10, 2015

Bangui – Des combats ont opposé mardi matin les forces internationales en Centrafrique à des éléments armés de l’ex-rébellion Séléka à Bria (centre-est), selon un communiqué de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Les affrontements étaient terminés à la mi-journée. Une source proche des forces internationales a affirmé sous couvert d’anonymat qu’il y a des morts et des blessés, sans donner de bilan précis. Cette information n’a pas été confirmée officiellement.

La Minusca, épaulée par des militaires français, a procédé à la reprise de certains édifices publics à Bria, occupés illégalement par les éléments armés ex-Séléka, et s’est heurtée à l’hostilité immédiate du groupe armé, entraînant la riposte déterminée des forces internationales, selon son communiqué.

Cette opération, intervenue après le refus répété des groupes armés d’évacuer pacifiquement les emprises de l’Etat, vise, entre autres, à mettre fin à l’existence d’une administration parallèle, explique la Minusca.

Il s’agissait aussi de permettre la tenue des consultations populaires à Bria en donnant aux citoyens la possibilité de s’exprimer librement sur ce qu’ils pensent être les racines de la crise centrafricaine et leur vision de l’avenir, selon le communiqué.

Fin janvier, les ex-Séléka avaient empêché une délégation gouvernementale en visite à Bria d’organiser des consultations avec les habitants, dans le cadre du forum de dialogue et réconciliation national qui doit se tenir à Bangui prochainement.

Importante ville minière du centre-est de la Centrafrique, Bria et son activité diamantifère sont sous le contrôle des ex-Séléka.

Selon des témoignages d’habitants joints par l’AFP, des tirs nourris d’armes lourdes et légères ont été entendus mardi matin dès l’aube dans la ville, obligeant les civils à se terrer chez eux.

C’est depuis 05H00 (04H00 GMT) que nous n’arrivons pas à mettre le nez dehors. Des tirs nourris sont entendus depuis le secteur de l’aérodrome jusqu’à celui du centre administratif. (…) il y a de violents affrontements, a déclaré en début de matinée un habitant de Bria sous couvert d’anonymat, qui dit avoir vu des rotations d’avion de type Transall et un hélicoptère survoler la ville.

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent opposant milices principalement chrétiennes, les anti-balaka, aux rebelles Séléka, essentiellement musulmans.

La présence de trois forces internationales -la force française Sangaris, l’Eufor RCA (UE) et la Minusca – a permis de stabiliser la situation, sans pour autant réussir à pacifier l’ensemble du territoire.

Romandie.com avec(©AFP / 10 février 2015 13h32)

Centrafrique: la présidence dénonce l’accord de Nairobi entre factions armées

janvier 31, 2015

Centrafrique: la présidence dénonce l'accord de Nairobi entre factions armées
Centrafrique: la présidence dénonce l’accord de Nairobi entre factions armées © AFP

La présidence centrafricaine a dénoncé samedi l’accord signé à Nairobi par des factions armées comme une tentative de « préparer le terrain à une amnistie générale » de ceux « susceptibles de poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité ».

D’ex-rebelles centrafricains de la Séléka et miliciens anti-balaka ont appelé vendredi la communauté internationale à reconnaître leur accord de cessez-le-feu signé à Nairobi, à l’issue de pourparlers en l’absence des autorités centrafricaines.

« Ce qu’il est convenu d’appeler accord de Nairobi renferme pour l’essentiel, des dispositions qui constituent clairement une tentative de reformatage de l’architecture actuelle de la transition en République centrafricaine afin de préparer le terrain à une amnistie générale de tous ceux qui au cours de cette crise sont susceptibles de poursuites judiciaires pour crimes contre l’humanité », indique un communiqué de la présidence de transition.

Une faction des ex-rebelles de la Séléka et une autre des miliciens anti-balaka qui s’affrontent en Centrafrique ont négocié pendant deux mois dans la capitale kényane.

A ces discrètes négociations ont aussi participé l’ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, et Michel Djotodia, chef de celle-ci qui lui avait succédé à la tête de l’Etat avant d’être contraint à la démission par la communauté internationale en janvier 2014.

Les multiples exactions commises par les rebelles de la Séléka à leur arrivée au pouvoir en mars 2013 contre les populations majoritairement chrétiennes du pays ont débouché sur la création de milices d’autodéfense anti-balaka, qui s’en sont pris à leur tour aux civils musulmans, plongeant la Centrafrique dans une crise sécuritaire, humanitaire et politique sans précédent.

Le 24 septembre, la Cour pénale internationale (CPI) avait annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur une liste « interminable » d’atrocités commises par des milices armées en Centrafrique.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: accord entre belligérants à Nairobi en présence de Bozizé et Djotodia

janvier 28, 2015

Centrafrique: accord entre belligérants à Nairobi
Centrafrique: accord entre belligérants à Nairobi © AFP

Des ex-rebelles centrafricains de la Séléka et miliciens anti-balaka sont parvenus à un accord de cessez-le-feu lors de pourparlers à Nairobi, auxquels n’étaient pas associées les autorités centrafricaines, a annoncé mercredi un médiateur kényan.

Ces négociations entre les deux principaux belligérants de la crise centrafricaine, ouvertes en décembre, se sont déroulées en toute discrétion dans un hôtel de la capitale kényane.

L’ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka, et Michel Djotodia, chef de celle-ci qui lui avait succédé à la tête de l’Etat avant d’être contraint à la démission par la communauté internationale en janvier 2014, ont été aperçus lors des pourparlers à Nairobi.

« Les parties ont adopté un cessez-le-feu, une cessation des hostilités et un accord de DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration) », a déclaré à l’AFP l’un des médiateurs, Kenneth Marende, ancien président de l’assemblée nationale kényane.

« Ils ont convenu d’un accord initial, mais celui-ci ne prendra effet qu’après avoir été formellement signé », a poursuivi M. Marende, médiateur de l’Union africaine dans les pourparlers centrafricains. A Addis Abeba, un responsable de l’UA avait néanmoins indiqué fin décembre à l’AFP ne pas être au courant de discussions à Nairobi, et assuré que celles-ci n’avaient pas reçu le parrainage de l’organisation panafricaine.

Un fragile accord de cessez-le-feu avait déjà été arraché, après des pourparlers « chaotiques », en juillet à Brazzaville entre ex-Séléka et les milices anti-balaka majoritairement chrétiennes, mais ne comprenait pas de volet DDR et n’avait pas empêché les affrontements et les violences inter-communautaires de se poursuivre.

Plusieurs factions au sein de la Séléka avaient dénoncé l’accord et l’ex-rébellion avait refusé de participer au gouvernement de large ouverture formé dans la foulée.

Les multiples exactions commises par les rebelles de la Séléka à leur arrivée au pouvoir en mars 2013 contre les populations majoritairement chrétiennes du pays ont débouché sur la création de milices d’autodéfense anti-balaka, qui s’en sont pris à leur tour aux civils musulmans, plongeant la Centrafrique dans une crise sécuritaire, humanitaire et politique sans précédent.

L’intervention d’une force française – Sangaris – épaulée par des soldats de l’UA a permis de stabiliser la situation, notamment à Bangui, sans pour autant pouvoir pacifier l’ensemble du territoire.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : à Bambari, ex-rebelles de la Séléka et anti-balaka s’affrontent

décembre 22, 2014

Un panneau de la Séléka à l'entrée de Bambari, en Afrique du Sud, le 19 avril 2014.
Un panneau de la Séléka à l’entrée de Bambari, en Afrique du Sud, le 19 avril 2014. © AFP

De nouveaux affrontements entre anti-balaka et ex-rebelles de la Séléka, vendredi et samedi, ont fait au moins 20 morts.

Cela fait plusieurs semaines que les heurts entre anti-balaka et ex-rebelles de la Séléka se multiplient dans la région de Bambari (centre de la Centrafrique). De nouveaux affrontements ont eu lieu vendredi 19 et samedi 21 décembre. Au moins 20 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées.

Une attaque a été « lancée vendredi par des (milices) anti-balaka contre des Peuls armés et des ex-rebelles Séléka » dans les environs de Bambari. « Au moins douze d’entre eux ont été tués lors de cette attaque », a expliqué sous couvert d’anonymat un responsable de la gendarmerie.

« En représailles (…) des affrontements ont éclaté samedi entre anti-balaka et Peuls armés ainsi que les ex-Séléka à Kouango, près de 90 km plus au sud, faisant au moins 8 morts d’après un bilan qui est provisoire et qui peut s’alourdir », a-t-il ajouté, précisant qu’il y avait eu « au moins autant de blessés ».

« Ces violences ont fait fuir en brousse de nombreux habitants. D’autres encore ont trouvé mieux de se réfugier à Bangui où plusieurs centaines de ressortissants des deux régions s’y trouvent depuis plusieurs mois déjà », a ajouté le responsable.

Selon la même source, plusieurs dizaines de maisons ont également été incendiées.

Bambari, où s’est installé l’état-major de l’ex-coalition Séléka, a été depuis le mois de juin le théâtre de violents affrontements qui ont fait plus de 100 morts et au moins 200 blessés, pour la plupart des civils, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de déplacés.

La semaine dernière, des violences similaires ont fait 28 morts à Mbrès, quelques jours après la tenue, sous l’égide de l’ONU, d’une cérémonie de réconciliation qui avait redonné un espoir de paix à la population de cette ville du centre du pays.

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : 28 morts dans des affrontements à Mbrès

décembre 18, 2014

Des miliciens anti-balaka à Bangui en décembre 2013
Des miliciens anti-balaka à Bangui en décembre 2013 © Archives/AFP

De violents affrontements sont en cours depuis mardi entre des éléments anti-balaka et ex-Séléka. 28 personnes sont mortes à Mbrès, une ville située à 300 km au nord de Bangui.

La situation restait tendue jeudi 18 décembre à Mbrès (Nord), non loin de Kaga-Bandoro. Les anti-balaka se sont retranchés dans les hauteurs et dans les grottes de la localité, tandis que les ex-rebelles Séléka contrôlent le centre et y dictent leur loi selon un responsable de la gendarmerie.

Que s’est-il passé à Mbrès ?

« De violents affrontements ont éclaté mardi dans le centre de Mbrés entre des éléments anti-balaka et ex-Séléka », a expliqué cette même source. « On dénombre déjà au moins 28 morts et plusieurs dizaines de blessés d’après un bilan provisoire de la Croix-Rouge locale », a-t-il ajouté. Parmi les victimes figure un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine. La mort d’un habitant d’un village voisin tué par des hommes de la Séléka serait à l’origine des affrontements.

Selon la même source, les affrontements se sont poursuivis mercredi, faisant fuir des centaines d’habitants terrorisés dans la brousse. Des éléments de la Séléka stationnés à Kaga-Bandoro sont arrivés en renfort.

Tentative ratée de réconciliation

Cette flambée de violence meurtrière est intervenue quelques jours après une cérémonie de réconciliation entre les deux camps, organisée dans la ville sous l’égide de la force de l’ONU (Minusca). « Le 13 décembre dans la sous-préfecture de Mbrés, une cérémonie de réconciliation organisée par la Minusca entre les Séléka et les anti-balaka a eu lieu pour promouvoir la fin des hostilités et entamer des relations pacifiques », a indiqué une source des forces internationales.

La cérémonie avait redonné espoir à la population. Certains habitants qui avaient quitté la ville de crainte de violences y étaient revenus à cette occasion.

La région de Mbrés a déjà été le théâtre d’attaques des deux groupes armés dans les mois précédents. Les autorités administratives de Mbrés ont depuis quitté la localité et se trouvent pour la plupart à Bangui, attendant une normalisation de la situation.

 

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique : grogne des combattants de l’ex-Séléka cantonnés à Bangui

novembre 13, 2014

Des combattants de la coalition Séléka dans un camp à Bangui, le 5 avril 2013 en Centrafrique.
Des combattants de la coalition Séléka dans un camp à Bangui, le 5 avril 2013 en Centrafrique. © AFP

Plusieurs dizaines de combattants de l’ex-Séléka cantonnés à Bangui manifestent jeudi. Ils refusent de quitter la capitale centrafricaine et dénoncent leurs conditions de vie.

Des combattants centrafricains cantonnés depuis début 2014 dans deux camps militaires à Bangui sèment le trouble depuis le début de la matinée. Des groupes de quelques dizaines de personnes – la plupart sans armes, quelques-uns en possession d’AK 47 et de grenades – se sont positionnés jeudi 13 novembre dans plusieurs endroits de la capitale autour des camps Béal et du RDOT. Les manifestants refusent de quitter la capitale et veulent s’y établir.

Mercredi, les éléments présents au camp Béal avaient menacé d’y mettre le feu. Les forces onusiennes de la Minusca, française de Sangaris, et européenne de l’Eufor-RCA ont déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants.

Une médiation menée par l’ancien porte-parole de la Séléka et ministre de la Communication de Michel Djotodia, Christophe Gazam Betty (aujourd’hui à la tête du think thank « Vivre ensemble »), s’est rendue sur les lieux.

Craignant des violences des habitants des alentours ont fui leurs maisons, ou se terrent dans leur domicile et la circulation était coupée aux abords des deux camps. Aucun incident n’avait été signalé.

Environ un millier de combattants Séléka sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leurs régions d’origine (essentiellement dans le nord du pays), lors d’opérations de transfert menées par l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Ces transferts doivent être suivis d’un programme DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) financé par la communauté internationale.

Jeuneafrique.com avec AFP