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Bob Dole, figure historique de la politique américaine, est mort

décembre 5, 2021

L’ancien sénateur est décédé dans son sommeil à l’âge de 98 ans, a annoncé dans un communiqué la fondation Elizabeth Dole, dimanche 5 décembre.

L'ancien senateur est decede dans son sommeil a l'age de 98 ans, a annonce dans un communique la fondation Elizabeth Dole, dimanche 5 decembre.
L’ancien sénateur est décédé dans son sommeil à l’âge de 98 ans, a annoncé dans un communiqué la fondation Elizabeth Dole, dimanche 5 décembre.© CHERISS MAY / NurPhoto / NurPhoto via AFP

La scène politique américaine vient de perdre une de ses plus anciennes légendes. Dans un communiqué publié dimanche 5 décembre, la fondation Elizabeth Dole a annoncé le décès de l’ancien sénateur républicain Bod Dole, mort « dans son sommeil » à l’âge de 98 ans. « Il avait servi les États-Unis fidèlement pendant 79 ans », a écrit la fondation.

Dès l’annonce de son décès, sa mémoire a été saluée par l’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence : « Le sénateur Bob Dole était un grand homme qui a vécu une vie extraordinaire au service de l’Amérique et il manquera profondément à tous ceux qui ont eu le privilège de le connaître. »

Trois fois candidat à la candidature républicaine pour la Maison-Blanche, Bob Dole sera écarté par Ronald Reagan en 1980, puis par George Bush père en 1988, avant de l’emporter en 1996. Mais le sortant Bill Clinton s’imposera facilement face à cet homme de 73 ans, qui semblait dépassé à l’ère de la politique télévisée.

Rentré médaillé mais gravement blessé de la Seconde Guerre mondiale, il réapprend à marcher et retrouve la maîtrise de son corps, à l’exception du bras droit. Il entre au Congrès en 1961, d’abord comme représentant, puis comme sénateur du Kansas.

Il était marié à Elizabeth Dole, qui a elle-même connu une brillante carrière politique en occupant les fonctions de secrétaire aux Transports, secrétaire au Travail, et sénatrice de Caroline du Nord.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Donald Trump déclare la guerre au sénateur républicain Mitch McConnell

février 17, 2021

Dans un long communiqué publié mardi, Donald Trump a attaqué de façon virulente le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui l’a acquitté samedi dernier tout en le blâmant pour l’assaut du Capitole. L’ex-président a aussi servi un avertissement : ses adversaires au sein du camp républicain le trouveront sur leur chemin.

Mitch McConnell a voté pour l'acquittement de Donald Trump, samedi, tout en le blâmant pour l'assaut du Capitole.

© POOL/Reuters Mitch McConnell a voté pour l’acquittement de Donald Trump, samedi, tout en le blâmant pour l’assaut du Capitole.

La rupture entre les deux hommes est bien consommée, après un mariage de raison qui aura duré quatre ans. Et le combat pour l’orientation future du parti est bien engagé.

«Le Parti républicain ne peut plus jamais être respecté ou fort avec des « leaders » politiques comme le sénateur Mitch McConnell à sa tête», a tonné d’entrée de jeu Donald Trump dans un communiqué de son comité politique Save America (Sauvons l’Amérique) au titre qui renvoie au «45e président des États-Unis».

Il a perdu la majorité au Sénat et «cela ne fera qu’empirer», a-t-il lâché, en disant regretter d’avoir soutenu sa réélection, qu’il attribue à son appui.

«Il ne fera jamais ce qui doit être fait, ou ce qui est bon pour notre pays», a avancé Donald Trump. Il a traité son ancien allié d’«arriviste austère, renfrogné et qui ne sourit pas» et lui a reproché d’être un politicien du «statu quo» à qui «la perspicacité politique, la sagesse, les compétences et la personnalité» font défaut.

Donald Trump l’a également accusé d’avoir contribué aux deux défaites sénatoriales en Georgie, le 5 janvier, parce qu’il ne s’était selon lui pas battu pour défendre l’intégrité électorale. Les deux élections avaient redonné aux démocrates le contrôle du Sénat.

M. McConnell avait au contraire estimé que les accusations de fraudes électorales lancées à répétition par l’ex-président, démenties par les faits, avaient repoussé les électeurs.

Samedi dernier, Mitch McConnell s’est rangé derrière son caucus, qui a majoritairement refusé de condamner Donald Trump, accusé d’« incitation à l’insurrection » dans la foulée de l’assaut du Capitole par ses partisans.

«Il ne fait aucun doute – aucun – que le président Trump est concrètement et moralement responsable d’avoir provoqué les événements [du 6 janvier]. Il n’y a aucun doute à ce sujet», a-t-il toutefois martelé dans l’enceinte du Sénat après l’acquittement de l’ancien président.

«Les personnes qui ont pris d’assaut ce bâtiment pensaient qu’elles agissaient selon les souhaits et les instructions de leur président», a déploré le leader républicain, qui a toutefois avancé que le Sénat n’avait pas le pouvoir de destituer un ancien président devenu «simple citoyen».

Plusieurs des autres républicains qui ont acquitté Donald Trump ont eux aussi invoqué l’argument constitutionnel.

Les sénateurs l’ont jugé coupable, à 57 voix contre 43, un seuil néanmoins insuffisant pour le faire condamner. Seuls sept républicains se sont joints aux démocrates.

Les républicains qui ont osé s’opposer à l’ancien président, que ce soit ces sept sénateurs ou les dix représentants qui ont appuyé la mise en accusation de Donald Trump, ont subi les foudres des partisans de leur parti. La base électorale de la formation affiche, très majoritairement, une loyauté sans faille à l’endroit de l’ex-président.

Plusieurs de ces élus ont fait l’objet de motions de censure adoptées par les instances républicaines locales.

Lutte pour l’orientation du parti

Donald Trump fait un signe de la main avant d'embarquer à bord de l'hélicoptère présidentiel Marine One, après avoir quitté la Maison-Blanche pour la dernière fois, peu après 8 h.

© AFP/MANDEL NGAN/Getty Images Donald Trump fait un signe de la main avant d’embarquer à bord de l’hélicoptère présidentiel Marine One, après avoir quitté la Maison-Blanche pour la dernière fois, peu après 8 h.

L’ex-président républicain a par ailleurs menacé de soutenir, «là où ce sera nécessaire et approprié», les candidats qui veulent «rendre sa grandeur à l’Amérique» (Make America Great Again, MAGA) et qui s’opposeront à des élus de la formation qui seront en campagne de réélection.

«Nous voulons un leadership brillant, fort, réfléchi et compatissant», a-t-il affirmé.

Dans une entrevue avec le Wall Street Journal publiée la veille, Mitch McConnell, lui, n’a pas exclu de s’impliquer dans le processus des élections primaires du parti en vue des élections de mi-mandat de 2022 afin d’améliorer les chances de ses troupes de reprendre le contrôle du Sénat.

Des républicains sortis victorieux lors des primaires de la formation ont ensuite perdu aux élections générales, a-t-il fait valoir.

Dans des districts qui ne sont acquis à aucun des deux camps, certains candidats, appréciés par la base républicaine, se sont ensuite heurtés à la fin de non-recevoir de l’ensemble des électeurs, qui trouvaient leurs positions trop extrêmes.

«Ce qui m’importe, c’est la capacité à être élu», a tranché le sénateur Mc Connell.

Ce dernier semble depuis les dernières semaines vouloir amener la formation à prendre ses distances avec un ancien président fort apprécié de la base électorale républicaine, mais qui a perdu deux fois le vote populaire.

Selon un reportage publié par le média The Hill avant le verdict, des sénateurs qui entendaient acquitter Donald Trump se réjouissaient cependant, sous le couvert de l’anonymat, que les démocrates l’aient mis en accusation, car ils estimaient qu’il sortirait discrédité de la procédure.

À l’issue du procès, le gouverneur du Maryland, le républicain Larry Hogan, très critique à l’endroit de Donald Trump, a prédit une «bataille pour l’âme du parti».

L’ancienne ambassadrice américaine aux Nations unies Nikki Haley a critiqué son ancien patron. Après l’assaut du Capitole, elle a déclaré dans une entrevue au site Politico que les républicains n’auraient «pas dû le suivre […] et l’écouter» et ne devraient «jamais laisser cela recommencer.»

Tous sont loin de partager cet empressement. Des alliés de Donald Trump, comme les sénateurs Lindsey Graham et Ron Johnson, ont au contraire blâmé le leader de la minorité au Sénat pour sa sortie de samedi.

Le résident de Mar-a-Lago reste «la force la plus puissante du parti», a assuré le sénateur Graham sur les ondes de Fox News, ajoutant que le mouvement «MAGA» devait se poursuivre.

Autre signe de la force du mouvement trumpiste, la décision des républicains de se ranger derrière leur controversée collègue conspirationniste Marjorie Taylor Greene, expulsée des comités de la Chambre des représentants auxquels elle siégeait.

Mitch McConnell avait déclaré qu’elle «ne vit pas dans la réalité» et a qualifié les théories du complot de «cancer pour le Parti républicain».

Liz Cheney, une des dirigeantes du parti à la Chambre, a au contraire, après son vote en faveur de la mise en accusation, essuyé une contestation de son leadership. Elle y a cependant survécu.

Avec Radio-Canada par  Sophie-Hélène Lebeuf 

Canada/Relation sexuelle avec une mineure: la démission du sénateur Meredith demandée

mars 10, 2017

Don Meredith... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)

Don Meredith

Le représentant du gouvernement au Sénat, Peter Harder, a écrit au sénateur Don Meredith pour lui demander de démissionner, à la suite du scandale qui a éclaté concernant la relation de nature sexuelle qu’il a eue avec une fille de 16 ans.

La conseillère sénatoriale à l’éthique, Lyse Ricard, a publié un rapport jeudi sur la conduite du sénateur Meredith, dans lequel elle conclut qu’il a contrevenu au code d’éthique de l’institution en entretenant une relation personnelle et sexuelle avec une fille vulnérable.

Dans une déclaration écrite, le sénateur Harder qualifie les comportements du sénateur Meredith de «troublants, inacceptables et qui n’ont pas leur place dans la société canadienne et certainement pas au Sénat».

Dans le rapport, on mentionne que le sénateur Meredith s’est servi de son téléphone portable fourni par le Sénat pour échanger des messages textes explicites avec la jeune femme, qu’il a aidée à obtenir un stage sur la colline parlementaire.

Le sénateur Harder a dit accepter les conclusions du rapport et a demandé au Comité sénatorial permanent de l’éthique et des conflits d’intérêts de se réunir «dès que possible» pour étudier le dossier et formuler des recommandations à l’ensemble du Sénat quant à d’éventuelles sanctions à imposer au sénateur Meredith.

Il lui a néanmoins demandé par lettre de démissionner.

De même, il a salué le courage de la victime qui a porté cette histoire à l’attention du Parlement et du public.

De son côté, le sénateur conservateur David Wells a qualifié les agissements du sénateur Meredith de «dégoûtants» et s’est dit d’accord avec la demande de démission qui lui a été adressée. «Je serais déçu de le voir encore arpenter les couloirs du Sénat», a-t-il lancé.

La Presse Canadienne

France-Congo: Intervention du sénateur Michel Billot du PC contre le 3e mandat de Denis Sassou Nguesso

octobre 31, 2015

R é p u b l i q u e F r a n ç a i s e

Monsieur Laurent Fabius

Ministre des Affaires Étrangères et

du Développement International

37 Quai d’Orsay

75 700 Paris 07 SP

Paris, le 29 octobre 2015

Monsieur le ministre,

J’ai été interpellé par des membres de la communauté congolaise de mon département au sujet de la position difficilement lisible de la France à propos du référendum concernant le projet de réforme constitutionnelle organisé dimanche dernier au Congo Brazzaville.

Tout d’abord, les très mauvaises conditions de l’organisation d’un débat démocratique que nécessite un tel sujet, les violences organisées, la répression brutale de l’opposition entachent le résultat de ce scrutin.

Ces résultats annoncés officiellement contredisent le peu d’enthousiasme observé dans les bureaux de vote dimanche 25 octobre et relaté par de nombreux observateurs.

Le pouvoir annonce un taux de participation de 72,44 % quand l’opposition le mesure à 10 % et relativise la victoire écrasante du oui en faveur de ce changement de constitution qui ouvre la voie à une nouvelle république et surtout à un troisième, voir un quatrième mandat de nouveau possibles pour le président Denis Sassou Nguesso.

L’appel au boycott de l’opposition semblait pourtant très suivi dans les quartiers sud de Brazzaville et la    zone méridionale du pays.

De plus, selon le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond- Zéphyrin Mboulou, dont les propos ont été rapportés dans l’édition du journal « Le Monde » du mardi 27 octobre, le vote n’a pas pu se dérouler dans plus de cinq sous-préfectures du sud du pays.

Les constitutions sont théoriquement les garantes d’une alternance politique. Fixer une limite au nombre de mandats présidentiels constitue en effet une saine mesure, adoptée par la majorité des pays africains. La disposition est parfois même inamovible. Ces précautions n’ont toutefois pas empêché nombre de chefs d’État de se maintenir au pouvoir, des décennies durant, par une violation répétée des principes démocratiques et dans l’indifférence générale des médias et de l’opinion publique internationale. Dans certains pays africains, de véritables dynasties se sont emparées du pouvoir transmis de père en fils. Douze familles aujourd’hui au pouvoir en Afrique l’étaient déjà en 1990. 87% des Gabonais et 79% des Togolais, 69% des congolais dans le cas présent n’ont connu qu’une seule famille à la tête de l’État !

Cette question du respect des constitutions sur le nombre de mandats présidentiels est donc récurrente en Afrique et mériterait que notre pays adopte à ce sujet une position claire, quelques soient les intérêts des entreprises françaises.

Ce n’est malheureusement pas le cas dans la situation du Congo Brazzaville. Ainsi le 7 juillet dernier, le Chef de l’Etat a reçu à l’Elysée le président Denis Sassou-Nguesso à la demande de ce dernier. A cette occasion, il s’est déclaré, par voie de communiqué, attaché au fait que les référendums constitutionnels soient fondés sur « un consensus ».

Ce qui à l’évidence n’était pas le cas ce dimanche à Brazzaville.

Puis le 21 octobre, lors de la visite du président du Mali, il a affirmé que M. Denis Sassou-Nguesso pouvait consulter son peuple. Ce faisant il a apporté un soutien apprécié par le chef d’état africain.

Enfin le 23 octobre, un communiqué est publié dans lequel le chef de l’Etat français « condamne toute violence, soutient la liberté d’expression et rappelle qu’il a souhaité, lors de son discours prononcé à Dakar le 29 novembre 2014, que les Constitutions soient respectées ».

Cette diplomatie à géométrie variable est absolument illisible. Pire, toute nouvelle position française ambigüe qui ne condamnerait pas explicitement la dictature congolaise installée depuis 31 ans risquerait d’être comprise par les populations africaines, en attente de changement, comme une continuation du néocolonialisme ou de la Françafrique.

Je m’étonne également de l’écart de position avec le Parti socialiste, publiée le 24 septembre, qui appelait le président congolais à renoncer à son projet de révision de la Constitution, regrettant que le président Denis Sassou Nguesso s’engage dans une voie condamnable qui vise à priver le peuple congolais de toute alternance politique. « L’objectif est de violer à la fois la Charte de la démocratie de l’Union africaine et la Constitution congolaise, laquelle stipule précisément que les limites imposées aux mandats présidentiels ne peuvent être sujettes à des modifications constitutionnelles. »

Bien sûr, je n’ignore pas qu’au delà des principes, la France ait à coeur de défendre ses intérêts économiques. Sur ce plan, le fait que nous demeurions, et de loin, le premier partenaire du Congo, à la fois en tant que premier fournisseur (21% du marché), premier investisseur et premier créancier n’est sans doute pas étranger à la position prise par l’exécutif français sur ce coup d’état constitutionnel. Je n’ignore pas que plus d’une centaine filiales d’entreprises françaises sont présentes au Congo, employant près de 12 000 salariés dont un millier d’expatriés.

Pour autant, ces intérêt ne peuvent justifier le soutien à ce type de régime, jusqu’à écrire sur le site de votre ministère sans aucun recul ni analyse que « le programme lancé en 2009 par le président Denis Sassou Nguesso, le « Chemin d’avenir » vise à moderniser le pays en développant les infrastructures et en luttant contre la pauvreté et la corruption. »

Une position pour le moins étonnante sachant que l’affaire dite des « biens mal acquis » a donné lieu cet été à la saisie de biens immobiliers des propriétés appartenant au clan du président congolais. Les investigations se poursuivent, les magistrats le soupçonnant fortement, ainsi que ses proches, de détourner à leur profit une partie importante de la rente pétrolière de leur pays. Selon des informations distillées dans la presse, les enquêteurs seraient persuadés que « leur véritable propriétaire », dissimulé derrière des sociétés-écrans, est le neveu du président, Wilfrid Nguesso. Ces éléments ne sont d’ailleurs pas nouveaux puisque le président du Congo et sa famille sont visés depuis 2009 par une enquête sur leur patrimoine français. La justice avait déjà saisie une quinzaine de véhicules de luxe en février. L’écheveau de sociétés est complexe, mais les enquêteurs s’appuient notamment sur des signalements de la cellule Tracfin. Je souhaite bien évidemment que la justice française puisse continuer à faire son travail sereinement, sans contraintes ni pression sur ce dossier sensible.

Dans ce contexte général, Monsieur le ministre, je serai heureux que la France éclaircisse sa politique vis à vie des peuples africains comme de ceux qui les oppriment.

Dans cette attente, je vous prie de croire, Monsieur le ministre, en l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

Michel Billout

Sénateur de la Seine-et-Marne

Membre de la Commission des Affaires étrangères,

de la Défense et des Forces armées

Vice-président de la Commission des Affaires Européennes

Maire de Nangis