Une nouvelle fois, les autorités sénégalaises montent au créneau pour dénoncer le racisme. Elles s’insurgent, cette fois, contre l’interpellation violente d’un de leurs ressortissants à Florence.
Qui en veut aux Sénégalais d’Europe ? Après la saillie de campagne d’Éric Zemmour assimilant les ressortissants du pays de la Teranga à des trafiquants, une récente vidéo montre l’interpellation jugée « raciste » d’un wolophone. Relayée sur les réseaux sociaux puis diffusée, le 10 avril, par la télévision sénégalaise privée TFM, la captation présente un homme noir violemment cloué au sol, en pleine rue, par deux hommes tentant de lui passer des menottes.
Violence des images
Au fil des enquêtes, la scène est décryptée : date de l’altercation ? Le 5 avril. Le lieu ? Un quartier de la ville italienne de Florence. Les protagonistes ? Deux policiers en civil et un commerçant sénégalais – il appelle au secours en wolof – qualifié par la presse locale de « vendeur à la sauvette » et par la mairie, de « vendeur abusif ». Ce qui s’est passé ? Selon le journal Corriere Fiorentino, l’individu contrôlé par la police aurait refusé de donner son identité et de remettre ses marchandises. Selon les autorités locales, il aurait « bousculé un agent et puis frappé (…) un autre avec les poings qui a alors tenté de l’immobiliser » par une clé de bras.
Sans trancher sur l’homologation de l’un ou la légitimité sécuritaire des autres, de nombreux internautes africains s’étonnent de l’extrême violence des images. Dès le 10 avril, les autorités du Sénégal embouchent la trompette antiraciste. Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères indique avoir « appris, avec consternation, après authentification d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux (…) les violences dont a été victime un ressortissant sénégalais en Italie lors d’une interpellation par des forces de l’ordre ». Il précise que cette opération policière relève d’un « traitement raciste, inhumain et dégradant » et que la diplomatie sénégalaise entend saisir le ministère italien des Affaires étrangères.
Traque des discriminations
« Diplomatiquement », l’ambassadeur du Sénégal en Italie exige que « toute la lumière soit faite », avec implications judiciaires, sur des actes « d’une inqualifiable cruauté ». « Diplomatiquement », les autorités municipales de Florence répondent que les deux agents de police se sont vu notifier une incapacité temporaire de travail (ITT) de « trois et cinq jours » tandis que le Sénégalais « ne semble pas » avoir subi de lésions et « a demandé pardon aux personnes présentes pour son comportement violent ».
L’émotion est vive au Sénégal après les propos tenus le 26 mars par le candidat d’extrême droite à l’élection française, à deux semaines du scrutin.
« Le Sénégal condamne avec la plus grande fermeté [l]es attaques irresponsables d’Eric Zemmour contre une communauté exemplaire pour son intégration et son respect des lois de la République française. » La réaction de Dakar ne s’est pas fait attendre après des propos injurieux tenus le 26 mars par Éric Zemmour lors d’une sortie médiatique sur CNews dans laquelle l’ancien polémiste de la chaîne d’information en continu assimile les Sénégalais à « des trafiquants » de drogue.
La scène s’est déroulée lors de l’émission « Morandini Live », du nom d’un des journalistes-vedettes de la chaîne, Jean-Marc Morandini, qui suivait en direct la descente sur le terrain du candidat d’extrême droite à la présidentielle française Porte de la Villette, un quartier du 19e arrondissement de Paris en proie à la délinquance et au trafic de drogue.
« Racisme primaire »
Dans la séquence vidéo surréaliste qui a fait le tour des réseaux sociaux, on voit Éric Zemmour être interpellé par un habitant qui dénonce un campement de consommateurs et de vendeurs de crack. « Cela fait six mois qu’ils sont là, les gamins sont agressés et l’État, qu’est-ce qu’il fait ? Il regarde. […] Les gens, ils en ont marre, les commerçants en ont marre », lance l’homme. « Je suis d’autant plus d’accord avec vous que c’est pour ça que je viens. C’est pour ça que je dis que, moi, ces gens-là, je vais les renvoyer chez eux », répond Éric Zemmour.
Et d’insister ensuite en secouant la tête devant les objections de son interlocuteur sur le fait que les consommateurs en question sont tous Français et qu’il faut trouver des solutions alternatives. « Non, il faut une solution simple. Il faut que la police reprenne possession de cet endroit-là. Puis, il faut renvoyer tous les étrangers et tous les trafiquants. La plupart des trafiquants sont Sénégalais, clandestins et ils n’ont rien à faire ici. »
CELA DÉNOTE UN ACHARNEMENT OBSESSIONNEL DE MONSIEUR ZEMMOUR CONTRE LE SÉNÉGAL ET SA COMMUNAUTÉ ÉTABLIE EN FRANCE
Le lendemain, dans un communiqué publié sur Twitter, l’ambassadeur du Sénégal à Paris, El Hadji Magatte Seye, a dénoncé des « propos d’un racisme primaire incontestable [qui] relèvent d’une stigmatisation injurieuse portant gravement atteinte à l’honorabilité de toute une communauté sénégalaise ». « Cela dénote un acharnement obsessionnel de Monsieur Zemmour contre le Sénégal et sa communauté établie en France », ajoute le communiqué.
Dans son communiqué, El Hadji Magatte Seye a annoncé que le Sénégal « engagera des actions idoines pour que Monsieur Zemmour, récidiviste en la matière, réponde des propos dégradants tenus dans un contexte de campagne électoral leur conférant un plus large écho ».
Le Pastef, parti de l’opposant Ousmane Sonko, a regretté, dans un communiqué publié ce 28 mars, l’absence de réactions de la part du président sénégalais Macky Sall et d’Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères. Le parti exige que l’ambassadeur du Sénégal « soit mandaté dans les meilleurs délais auprès des autorités françaises compétentes pour porter les contestations de l’État du Sénégal ainsi que pour obtenir « des excuses publiques de Monsieur Zemmour au peuple sénégalais ».
Une communauté déjà ciblée
Ce n’est pas la première fois que le polémiste s’en prend à la communauté sénégalaise. Le 13 mai 2021, déjà sur CNews, dans l’émission « Face à l’info » à laquelle participait régulièrement l’éditorialiste, il avait affirmé que « tous les trafiquants de crack sont Sénégalais ». Cette fois-là, Dakar avait réagi aux propos « stigmatisants » d’Éric Zemmour en adressant un courrier signé d’Abdoulaye Diop, le ministre de la Communication, au groupe Canal+, détenu par Vincent Bolloré et dont fait partie CNews. Le ministre protestait « face à l’absolution dont bénéficie » l’ancien journaliste, qui a fait de l’immigration le sujet phare de son programme de campagne électorale.
« L’immigration, c’est la mère de toutes les batailles. C’est pour ça que nous avons une délinquance aussi explosive. Avec l’immigration zéro, il n’y aura quasiment plus de délinquance, j’en suis sûr », avait clamé Zemmour en janvier, fidèle à sa rhétorique selon laquelle les migrants sont responsables de tous les problèmes de la France.
Le même mois, le candidat d’extrême droite avait été condamné à 10 000 euros d’amendes pour complicité de provocation à la haine raciale et injure raciste pour des propos, tenus toujours sur CNews, en septembre 2020. Il avait alors affirmé que les migrants mineurs isolés étaient des « voleurs, assassins, et violeurs ».
Marchandises électorales
À deux semaines de la présidentielle française, la sortie d’Éric Zemmour ne surprend par Boubacar Seye, président de l’ONG Horizons sans frontières, basée à Dakar. « L’islam et l’immigration extra-européenne sont devenus des marchandises électorales dans un pays comme la France, terre d’immigration depuis la seconde moitié du 19e siècle, affirme-t-il. Ces thématiques sont mises au banc des accusés pour permettre aux politiques de gagner des voix. C’est assez inquiétant. Parce que la mondialisation consacre aujourd’hui le culte de la diversité. »
Ce spécialiste des questions migratoires déplore que les propos de l’ancien polémiste, lui-même issu d’une famille juive d’Algérie, n’aient pas été plus fortement dénoncés par la classe politique française. « Tout ce que dit Éric Zemmour arrange bien Valérie Pécresse ou Emmanuel Macron. Il ne fait que le sale boulot. Cela doit cesser. »
Arrivé clandestinement en Europe en 2015, Mamadou Coulibaly évolue aujourd’hui en Série A et fait partie de l’élite du foot italien. Un parcours hors du commun, qu’il a raconté à « Jeune Afrique ».
Il y a encore six ans, Mamadou Coulibaly errait clandestinement en Italie. Le Sénégalais, issu de la classe moyenne, venait de quitter son pays au péril de sa vie. Il n’avait que 16 ans. Après de longs mois passés dans la clandestinité, il est aujourd’hui footballeur professionnel de Série A italienne, à la Salernitana, où il a été prêté par l’Udinese.
Jeune Afrique : Vous êtes entrés clandestinement en Europe, il y a six ans. Les mois qui ont suivi ont été très durs. Au Sénégal, vous ne veniez pourtant pas d’un milieu défavorisé…
Mamadou Coulibaly : En effet. Je suis né à Thiès, où mon père était professeur de sport. Mais nous n’étions ni riches ni pauvres. Mon père gagnait correctement sa vie, assez en tout cas pour qu’à la maison, on ne manque de rien. Ma mère ne travaillait pas, et avec un seul salaire, une fois que tout était payé, il ne restait pas grand-chose. Quand mon frère aîné est devenu professeur d’anglais, cela a amélioré les choses. Mais quand vous êtes jeune, et que vous voyez votre père se décarcasser tous les jours pour finalement gagner juste de quoi vivre, c’est dur.
Jeune, étiez-vous déjà passionné par le football ?
Oui. Je voulais réussir dans le foot. Mon père, qui y a joué, voulait bien que je le pratique, mais sous forme de loisir. Il préférait que je me concentre sur les études, pour ensuite avoir un métier. Le problème, pour lui, n’était pas que je joue au foot, mais il avait peur que je ne réussisse pas à devenir professionnel et que je ne sache quoi faire. Il m’a donc inscrit dans un établissement sport-études. Mais honnêtement, ce qui m’intéressait, c’était jouer au foot.
J’AI PRIS UN BUS POUR LE MAROC
À 16 ans, vous décidez de quitter le Sénégal, sans prévenir vos parents. Était-ce le fruit d’un coup de tête ou d’une longue réflexion ?
Depuis l’âge de dix ans, j’avais en tête de partir en Europe pour jouer au foot. Là-bas, les parents peuvent mettre de l’argent de côté pour leurs enfants. En Afrique, cela ne marche pas comme ça. Il faut apprendre à se débrouiller, d’autant que les États ne font pas grand-chose pour les jeunes. Alors, j’ai décidé de partir. J’ai juste prévenu deux amis, j’ai pris un bus pour le Maroc, où je suis resté une semaine, en me débrouillant comme je le pouvais. Puis j’ai rejoint Marseille et Grenoble, où j’avais une tante. Comme elle ne pouvait pas me garder trop longtemps et que j’avais débarqué sans prévenir, elle m’a mis en relation avec l’une de ses connaissances, qui vivait en Italie, à Livourne.
Et c’est là que les galères ont vraiment commencé…
Dans un premier temps, je me suis retrouvé dans une maison avec d’autres personnes qui étaient quasiment toutes dans la même situation que moi. C’était difficile, je ne mangeais pas à ma faim tous les jours. Je faisais comme je pouvais, sans argent. Et je ne parlais pas italien… Au bout d’un moment, je suis parti et j’ai dormi dans la rue, ou dans des supermarchés, pour éviter d’avoir froid.
J’ai cependant recommencé à jouer au foot, dans une équipe de futsal. Ma crainte, comme je n’avais pas de titre de séjour, c’était d’être arrêté par la police et d’être renvoyé au Sénégal. Alors, quand j’apercevais des policiers, je me faisais discret. Heureusement, je n’ai jamais été arrêté… Puis je suis parti à Pescara et enfin, à 40 kilomètres de là, à Roseto.
Avez-vous envisagé de repartir en France, ou même au Sénégal ?
J’ai appelé des gens en France, des connaissances. Comme ils ne connaissaient pas le numéro, la première fois, ils ont décroché. Puis ils n’ont plus pris mes appels, car ils étaient désormais au courant de ma situation. Mais je n’ai pas rancœur. Repartir à Thiès ? Non, jamais. Je savais que ce serait un calvaire si j’y retournais. Quand tu quittes le pays pour une vie meilleure et que tu reviens, c’est compliqué. Mes parents ont été mis au courant de ma situation. Ma mère, sans nouvelles de moi, pensait même que j’étais mort.
JE NE CONSEILLE À PERSONNE DE FAIRE CE QUE J’AI FAIT. JE ME SUIS MIS EN DANGER
À Roseto, votre situation a commencé à s’améliorer…
J’avais galéré pendant des mois. Je me suis installé près du terrain de foot du club de la ville, et un jour, alors que je dormais dans les vestiaires du stade, des policiers sont arrivés. Avec eux, il y avait un homme, Girolamo Bizzarri, un ancien joueur professionnel qui entraînait à Roseto. Il était au courant de ma situation et m’a aidé.
On m’a emmené dans les locaux de la police, je croyais que j’allais être expulsé. Mais Bizzarri a entamé des démarches pour que je dispose d’un titre de séjour provisoire. La police m’a aussi aidé, et j’ai été placé dans un foyer d’accueil pour jeunes migrants. Là, j’ai appris l’italien et Bizzarri m’a proposé de faire des tests dans différents clubs, notamment à Ascoli et Sassuolo. Comme ma situation administrative n’était pas réglée, je ne pouvais pas signer de licence. Et puis un jour, j’ai pu signer à Pescara, et j’ai commencé à jouer avec les moins de 19 ans, puis avec l’équipe professionnelle. J’ai commencé à réaliser mon rêve.
Vous avez ensuite signé à Udinese, qui vous a prêté à plusieurs clubs, dont Salernitana, promu cette saison en Série A….
Je réalise pleinement ce qui m’arrive. Je suis quelqu’un de têtu, je ne voulais rien lâcher. Mais attention : je ne conseille à personne de faire ce que j’ai fait. C’est très risqué, très dangereux, je me suis mis en danger. Je sais qu’il y a de nombreux jeunes Africains qui viennent en Europe clandestinement pour essayer de trouver un club, mais combien y parviennent ? J’ai eu la chance d’être aidé par certaines personnes. Comme j’avais fait du foot dans un sport-études au Sénégal, j’avais de bonnes bases et j’ai beaucoup appris à Roseto et surtout Pescara. J’ai rattrapé le temps perdu, quand je ne jouais plus parce que je dormais dans la rue. Tout ce que je fais, c’est pour ma famille, pour l’aider à vivre mieux.
Aujourd’hui je gagne bien ma vie, je peux les aider et c’est le plus important. Je retourne à Thiès dès que je le peux pour voir mes proches Mon objectif, c’est bien sûr de continuer à jouer au haut niveau. J’évolue en Italie, dans un des meilleurs championnats du monde, et j’ai envie de jouer pour le Sénégal. Je vise la Coupe du monde 2022, au Qatar.
Votre père, qui vous imaginait plutôt faire un autre métier, est-il fier de vous ?
Oui. C’est une personne dure et exigeante, mais très juste. Il m’a dit qu’il était fier de moi, heureux que j’ai réussi à atteindre le but que je m’étais fixé. Je sais qu’il le pense sincèrement.
Consacré en cette rentrée littéraire, cent ans après le prix Goncourt de René Maran, « La plus secrète mémoire des hommes », le nouveau roman de l’auteur sénégalais, est un superbe éloge de l’existence.
Il y a une douce ironie dans le sacre littéraire et médiatique du jeune sénégalais Mohamed Mbougar Sarr (31 ans) qui vient de remporter le prix Goncourt 2021, la plus prestigieuse récompense littéraire française. Son nouvel opus est en effet tout entier construit autour d’une tragique histoire restée dans les annales : la fascinante trajectoire de l’écrivain malien Yambo Ouologuem, prix Renaudot en 1968 pour Le Devoir de violence, avant que des accusations de plagiat ne viennent entraver une carrière extrêmement prometteuse dans le monde des lettres et ne le poussent à s’effacer de la scène jusqu’à sa mort, le 14 octobre 2017, à Sévaré.
Roman policier
Après trois romans remarqués – Terre ceinte, Le Silence du chœur et De purs hommes –, Mbougar Sarr a imposé son tempo à la rentrée littéraire française avec La Plus Secrète Mémoire des hommes, roman « total » dédié à Yambo Ouologuem et placé sous les mânes du poète chilien Roberto Bolaño. « Bolaño a eu une influence majeure, capitale pour l’écriture de ce texte, confie le jeune auteur sénégalais, lecteur précis et compulsif. Il m’a permis de mêler les genres, de jouer avec, en suivant un principe ludique d’hybridation et de fragmentation de la linéarité. Il a ouvert un champ d’expérimentation en phase avec le réel que nous vivons, de plus en plus chaotique, troublant, qui correspond à notre façon de naviguer à travers le temps et que l’on parvient pourtant, étonnamment, à digérer. »
La Plus Secrète Mémoire des hommes suit une trame de roman policier : bouleversé par la lecture du Labyrinthe de l’inhumain, texte devenu introuvable d’un mystérieux T.C. Elimane, l’apprenti écrivain Diégane Latyr Faye se lance dans une longue enquête visant à découvrir qui fut ce sulfureux auteur trop tôt disparu. Cette quête impossible conduit le romancier en devenir au cœur même du labyrinthe de la création, là où s’entremêlent tous les genres ; roman initiatique, récit érotique, histoire d’amour, essai philosophique, compte rendu journalistique, poésie, biographie, témoignage, satire, pamphlet politique…
« Au fond, qui était Elimane ? écrit Mbougar Sarr. Le produit le plus tragique et le plus abouti de la colonisation […] Elimane voulait devenir blanc et on lui a rappelé que non seulement il ne l’était pas, mais qu’il ne le deviendrait encore jamais malgré tout son talent. Il a donné tous les gages culturels de la blanchité ; on ne l’en a que mieux renvoyé à sa négreur. Il maîtrisait peut-être l’Europe mieux que les Européens. Et où a-t-il fini ? Dans l’anonymat, la disparition, l’effacement. Tu le sais : la colonisation sème chez les colonisés la désolation, la mort, le chaos. Mais elle sème aussi en eux – et c’est ça sa réussite la plus diabolique – le désir de devenir ce qui les détruit. » On ne saurait mieux condenser, en quelques lignes, le drame de Yambo Ouologuem.
IL SÉDUIT PAR SON EMPATHIE, SON HUMOUR, SA TENDRESSE, SA CRUAUTÉ PARFOIS, ENVERS SES PERSONNAGES
Mais La Plus Secrète Mémoire des hommes est aussi un long voyage à travers le temps et l’espace qui permet à Mbougar Sarr d’évoquer plusieurs générations d’auteurs issus de différents continents : la sienne, celle d’aujourd’hui, mais aussi celle des premiers auteurs francophones venus d’Afrique (ou des Antilles), les René Maran, Léopold Sédar Senghor et autres, ou de leurs successeurs plus ou moins critiques à l’égard du mouvement de la négritude. Et de remonter encore à d’autres formes de récits, ces mythes, ces secrets, ces non-dits, ces silences propres à toutes les familles. Avec aisance, et surtout avec grâce, Sarr navigue entre les grands textes de la littérature occidentale et les mondes souvent jugés irrationnels des « légendes » africaines. Sans forcer le trait, sans jouer le jeu d’un exotisme racoleur.
Au bout du compte, T.C. Elimane, qui partage bien des points communs avec Yambo Ouologuem – avoir été au centre de vastes polémiques littéraires ou raciales, avoir intensément fréquenté des cercles libertins – ne se laisse pas saisir, il n’est plus qu’un puzzle de souvenirs épars, présence métaphysique tantôt envahissante tantôt évanescente.
Où se trouve cette vie ?
Humain, trop humain ? Pris dans les rets de ses multiples histoires qui se croisent et s’entrecroisent, Mbougar Sarr pourrait perdre son lecteur dans un roman à clef : ce n’est pas le cas. Certains ne reconnaîtront pas Ken Bugul en Marième Siga D., « une écrivaine sénégalaise d’une soixantaine d’années, que le scandale de chacun de ses livres avait transformée en pythonesse malfaisante, en goule, ou carrément en succube » qui « sauvait la récente production littéraire sénégalaise de l’embaumement pestilentiel des clichés et des phrases exsangues, dévitalisées comme de vieilles dents pourries ». Certains ne se rueront pas, après avoir fini le roman, sur Le devoir de violence, le livre qui causa la gloire et la perte de Yambo Ouologuem, réédité en 2018 par les éditions du Seuil.
Rares sont ceux, enfin, qui iront se renseigner sur le Chilien Roberto Bolaño, auteur d’un roman total intitulé 2666, alors qu’il se savait condamné. En réalité, peu importe que l’on saisisse ou pas les références disséminées ça et là. Malgré sa phénoménale érudition, Mohamed Mbougar Sarr séduit par son empathie, son humour, sa tendresse, sa cruauté parfois, envers des personnages auxquels il accorde le droit et la liberté d’exister par eux-mêmes. Son rapport au lecteur relève de la même attitude. Il l’entraîne, le charme, le maltraite parfois, le trompe un peu, joue avec ses nerfs et sa culture, mais ne l’enferme jamais, ne le méprise jamais. Son livre aurait pu s’appeler Le Labyrinthe de l’humain, tant il propose de rencontres, sans jamais perdre le fil de l’essentiel, la vie. Et c’est là la question cruciale que pose La Plus Secrète Mémoire des hommes : où se trouve cette vie ? Entre les mots ou dans les palpitations de la chair ?
« Ma vie, comme toute vie, ressemblait à une série d’équations, écrit Diégane Latyr Faye dans le roman. Une fois leur degré révélé, leurs termes inscrits, leurs inconnues établies et posée leur complexité, que restait-il ? La littérature ; il ne restait jamais que la littérature ; l’indécente littérature, comme réponse, comme problème, comme foi, comme honte, comme orgueil, comme vie. »
Alors oui, il serait possible de décortiquer ce roman, de chercher qui se cache derrière tel ou tel personnage comme Yambo Ouologuem semble se cacher derrière T.C. Elimane. Possible, mais à quoi bon ? Le sel de ce texte, qui n’a pas fini de faire grand bruit, repose plus que dans sa remarquable virtuosité, dans son enthousiasmante vitalité.
L’attaquant a reçu hier à Hurghada (Égypte) le titre de meilleur joueur africain de l’année 2019, devant son équipier égyptien Mohamed Salah et l’Algérien Riyad Mahrez.
« Je suis vraiment content et fier de remporter ce trophée » a réagi sur le podium le Sénégalais, seul joueur présent parmi les trois nommés sur les bords de la mer Rouge.
Asisat Oshoala sacrée meilleure joueuse
Riyad Mahrez, 28 ans, pourra se consoler un peu avec le prix du plus beau but de l’année, pour son coup franc en lucarne qui a offert la qualification en finale de la CAN à l’Algérie dans les tous derniers instants du match contre le Nigeria.
Le milieu offensif de Manchester City est pourtant le seul joueur algérien dans l’équipe type africaine de l’année, où figurent le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, le Sénégalais du PSG Idrissa Gueye ou le défenseur du Cameroun et de Liverpool Joël Matip.
La Nigériane Asisat Oshoala a été sacrée meilleure joueuse africaine.
L’attaquante de Barcelone a atteint la finale de la Ligue des champions et a aidé le Nigeria à sortir des poules lors du Mondial-2019 en France, conclu par une élimination en huitièmes de finale.La seconde équipe africaine qui est sortie des poules, le Cameroun, a remporté le prix de la meilleure équipe de l’année.
Samuel Eto’o, quadruple vainqueur du trophée, a animé la cérémonie organisée par la Confédération africaine de football en présence également du président de la Fifa Gianni Infantino ou de l’entraîneur français Arsène Wenger.
Le premier à ne pas y croire est le propre commerçant originaire de Dakar qui a versé cet argent à un groupe de policiers débarqués dans sa boutique à bord d’un véhicule de patrouille.Ces mêmes policiers se sont demandés comment le pauvre Sénégalais a mordu aussi facilement à leur ingéniosité?Ils se sont partagés la somme de 100000 frs cfa assis confortablement dans un bar de Nkombo au nord de Brazzaville.
Au Congo,la police a toujours ignoré sa mission régalienne qui est celle de garantir la sécurité des populations et de leurs biens.Bien au contraire,ces mêmes populations sont devenues ces victimes.Qui ignore au Congo,que les plus grands braquages sont l’œuvre des policiers eux mêmes ?
Des bandits appelés communément « Bébés Noirs » sont entretenus gracieusement par la police pour terroriser les populations d’une part et soutirer des fonds au Trésor public de l’autre.Au Congo,chaque interpellation est sanctionnée par une somme minimum de 22000 frs,variant selon les commissariats de police,d’où la recrudescence des interpellations fantaisistes.
La communauté ouest-africaine est la principale cible des policiers Congolais qui en ont trouvé un filon pour arrondir leurs fins du mois.Un deal auquel participe aussi parfois les mêmes sujets Ouest-africains.Généralement,exerçant dans le commerce,certains Ouest-africains trouvent en quelques responsables de la police une protection entretenue à coups de millions.
Les moins nantis d’entre eux,subissent comme le Congolais lambda,la folie de cette police.C’est la cas de Fall,un jeune sénégalais bien connu dans ce quartier Nkombo dans la périphérie nord de Brazzaville.
Un groupe de policiers en quête de quelque chose pour se soûler la gorge lui ont rendu visite et obtenu de lui ingénieusement la somme de 100000 frs. Ces policiers se sont inventés un contrôle des papiers d’abord,avant celui de l’effigie de Sassou Nguesso ( obligatoire dans les boutiques des étrangers).
N’ayant constaté aucune infraction chez le pauvre Sénégalais,l’un des policiers va lui demander où se trouve son chat.La réponse négative de Fall fera leur affaire. « T’as pas un chat,et comment protèges-tu ta marchandise ?…C’est une infraction et tu dois payer une amende,soit nous te celons la boutique ».
Voilà,le commerçant obligé de négocier à 100000 frs l’amende de 200000 frs inventée par les policiers.Il a été accusé de défaut de chat dans sa boutique.
Les vétérans décorés samedi recouvrent une nationalité qu’ils avaient perdue à l’indépendance des colonies en 1960.
François Hollande a présidé, samedi 15 avril, à l’Elysée, une cérémonie de naturalisation de vingt-huit « tirailleurs sénégalais » ayant combattu dans les rangs de l’armée française en Indochine ou Algérie, cinquante-sept ans après les indépendances africaines.
Parmi ces vingt-huit tirailleurs figurent vingt-trois Sénégalais, deux Congolais, deux Centrafricains et un Ivoirien. L’appellation « tirailleurs sénégalais » est liée à la formation des premiers régiments au Sénégal, mais les militaires à la célèbre chéchia rouge étaient en fait originaires de toutes les colonies françaises, de l’Afrique occidentale et centrale jusqu’à Madagascar.
Ces tirailleurs appartiennent à la « dernière génération » d’une longue lignée de combattants africains engagés volontaires ou enrôlés d’autorité dans les rangs de l’armée française. Nés entre 1927 et 1939, les vétérans décorés samedi vivent pour la plupart en région parisienne et vont donc recouvrer une nationalité qu’ils avaient perdue à l’indépendance des colonies en 1960.
Il s’agit de « reconnaître l’engagement et le courage des tirailleurs sénégalais issus de l’Afrique subsaharienne, qui ont combattu pour la France dans les différentes opérations militaires entre 1857 et 1960 », explique l’Elysée.
« Ces Français par le cœur sont dans des situations terriblement précaires. Munis de simples cartes de séjour, ces retraités n’ont d’autre choix que de rester seuls sur le territoire français. Partir finir leur vie au Sénégal, près de leurs familles, signifierait perdre leurs faibles pensions ; un choix matériellement impossible. »
« D’autres dossiers vont suivre pendant les mois prochains », selon Aïssata Seck. A l’Elysée, cependant, on précise que seules quelques dizaines de personnes sont concernées et seront naturalisées en préfecture.
« On sait qu’ils étaient plus de deux cent mille hommes lors de la première guerre mondiale, cent cinquante mille pour la seconde, soixante mille en Indochine… », rappelle l’historien Julien Fargettas, auteur d’un ouvrage consacré à ces « soldats noirs ». A la fin des guerres coloniales, et pour pouvoirfairevivre leurs familles restées au pays, de nombreux tirailleurs sénégalais choisirent de vivre en France
Tidiane Cheik Diaw, un Sénégalais de 27 ans, a été condamné jeudi par la justice italienne à 30 ans de prison pour le meurtre d’Ashley Olsen, une Américaine de 35 ans retrouvée en janvier, étranglée dans son appartement du centre historique de Florence.
Tidiane Cheik Diaw a été reconnu coupable d’homicide volontaire, cependant la cour d’assise de Florence n’a pas retenu la circonstance aggravante de la cruauté avancée par l’accusation. La famille de la victime était présente jeudi au tribunal pour l’annonce du verdict.
Arrêté le 14 janvier 2016, cinq jours après la découverte du corps, Tidiane Cheik Diaw a été identifié grâce aux caméras de surveillance qui l’ont filmé entrant au domicile de sa victime puis par les traces ADN sur un préservatif et sur un mégot de cigarette retrouvés dans l’appartement.
L’enquête a permis de déterminer que le condamné avait rencontré la jeune femme dans une discothèque le soir du drame avant de passer la nuit chez elle. Selon les conclusions de l’enquêtes, tous deux avaient consommé de l’alcool et de la drogue ce soir-là et se sont battus après avoir eu un rapport sexuel consenti.
Le « roi de la discothèque »
Le Sénégalais de 27 ans a reconnu que la jeune femme s’était cognée après qu’il l’a poussée, mais a assuré qu’elle était encore en vie et qu’ils étaient réconciliés quand il a quitté l’appartement. D’après les résultats de l’autopsie, la victime a trouvé la mort par strangulation et présentait une double fracture du crâne. Le parquet a toutefois exclu le scénario d’un jeu érotique ayant mal tourné.
En situation irrégulière, Tidiane Cheik Diaw était considéré comme un « roi de discothèque ». Selon l’accusation, qui avait requis la réclusion à perpétuité, c’est lui qui a d’ailleurs fourni la drogue de la soirée. Native de Floride, Ashley Olsen travaillait comme organisatrice d’événements. Décrite par ses proches comme une jeune fille « créative » et « généreuse », elle s’était installée en Toscane il y a plusieurs années pour se rapprocher de son père, un professeur d’art.
Bangui – Un Casque bleu sénégalais a été abattu vendredi dernier à Bangui par des individus armés non identifiés, a indiqué lundi la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) qui fait face à un regain de violence dans la capitale.
Alertés de l’incident, les Casques bleus de la Minusca, de concert avec les forces de sécurité intérieure, ont aussitôt organisé des recherches pour retrouver le corps de la victime à l’endroit présumé de l’incident, a indiqué la Minusca dans un communiqué.
Mais la dépouille a été retrouvée à l’hôpital général de Bangui dans des circonstances non encore élucidées. Une enquête a été immédiatement ouverte, ajoute la mission de paix condamnant cet acte ignoble et injustifié.
Jointe par l’AFP, une source au sein de la Minusca a indiqué que le soldat tué faisait partie du contingent sénégalais.
Porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre, a indiqué dans le communiqué le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, promettant que tout sera mis en place pour traduire les auteurs de ce meurtre en justice.
Un Casque bleu marocain de la Minusca avait été tué en avril dans le sud-est de la Centrafrique près de la RD Congo dans une attaque attribuée à l’Armée de résistance du seigneur (LRA), une guérilla ougandaise.
Ce nouveau meurtre intervient dans un contexte de regain de violences sans précédent depuis l’élection du président Faustin-Archange Touadéra en février dernier.
La semaine dernière, les Casques bleus (quelque 12.000 au total en Centrafrique) ont mené une opération militaire dans l’enclave musulmane du PK5. Dans ce quartier, des policiers centrafricains ont été retenus en otage pendant plusieurs jours par des groupes d’auto-défense.
Durant l’opération, les Casques bleus ont essuyé des coups de feu et ont riposté à l’attaque. Au moins trois assaillants ont été tués et trois autres arrêtés. Un soldat de la paix a aussi été blessé par une grenade, avait indiqué la Minusca.
La Centrafrique a sombré dans le chaos après le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, coalition hétéroclite de plusieurs groupes armés alliés de circonstance.
Pour mettre un terme aux tueries intercommunautaires entre ex-rebelles Séléka, essentiellement musulmans, et milices majoritairement chrétiennes anti-Balaka, la France était intervenue militairement à partir de la fin 2013 dans son ex-colonie avec l’opération Sangaris, aujourd’hui relayée par la Minusca.
DAKARACTU : Quelle est la situation des sénégalais sous le coup d’une expulsion des USA?
El hadj Ndao : Avant-hier, j’étais avec eux pour faire ce qu’on appelle une révision consulaire. Je suis allé les voir pour leur signifier de notre solidarité mais aussi leur dire que le Gouvernement du Sénégal les assistera. Toutes les options qu’on pourra opérer en leur faveur, on les fera jusqu’à épuisement de toutes les options possibles. Je leur ai aussi expliqué que l’Etat du Sénégal ne laissera pas qu’ils soient expulsés de la manière comme cela a été prévu : c’est à dire les mettre dans un vol charter et venir les déposer à Dakar comme ça. Le président Macky Sall a jugé que cette méthode n’était pas digne d’un être humain surtout des compatriotes. On a reçu des instructions qu’on a relayé aux autorités américaines qui ont aussi eu l’amabilité de comprendre et de satisfaire cette requête. Nous nous sommes déplacés à Miami pour s’enquérir de la situation. Quand ils nous ont expliqué, on s’est rendu compte que c’est deux groupes de cas différents.
Comment vous avez été mis au courant de la situation?
Quand il y a ce genre de situation, nous sommes directement informés. Officiellement, on prend les mesures nécessaires. En tant que Consul général, la gestion de nos compatriotes me revient dans de pareilles situations. J’ai reçu des instructions de mon ministère de tutelle, en travaillant avec l’Ambassadeur nous nous sommes rendus sur les lieux. C’est assez ordinaire hein. On est contacté à chaque fois qu’un sénégalais est dans ces situations et nous, de notre côté, nous prenons les dispositions pour régler cela.
Ceux qui sont en train d’être expulsés sont poursuivis pour quel motif?
Ils sont poursuivis par le service de l’immigration des USA. Ils ne sont pas en règle et c’est pour cela qu’ils ont pris cette décision. Ils avaient leurs dossiers à l’immigration pour la régulation de leur situation, mais à la fin cela ne s’est pas fait. Il y en a d’autres qui avaient des démêlés avec la justice américaine. Depuis plus de 5 ans, le service de l’immigration est en collaboration avec la justice, pour le traitement des cas. Puisque ceux-là n’ont pas les papiers en règle, ils ont été présentés au juge qui a ordonné leur expulsion. Il y a d’autres qui viennent de purger leur peine et le juge a décidé qu’ils devaient quitter le territoire américain. Ce sont des cas d’immigration classique.
D’autres qui sont dans un autre groupe ont été arrêtés alors qu’ils traversaient la frontière entre les USA et Mexique. Le juge a aussi ordonné leur expulsion.
Les cas que nous suivons ne sont pas des cas de criminels. Ce sont juste des cas de papiers ou qui ont quelques démêlés avec la Justice.
Est ce qu’il y a eu des cas de trafic de drogue?
Non ce n’est pas de la drogue comme on l’a dit partout mais plutôt de la marijuana. C’est l’immigration, en voulant corser les choses, qui a parlé de trafic de drogue. Je suis allé les voir un à un et les dossiers aussi je les ai vu. On est en train d’étudier les cas pour des possibilités de recours. Le président Macky Sall s’est engagé de prendre tous les frais pour les recours.
Quel est l’intérêt du recours sur le processus d’expulsion?
Si le recours est valide, le processus est stoppé. Ils suspendent la procédure le temps que le juge revoie le dossier pour réouvrir le procès. Les cas qui nécessitent un recours, on les prend en charge et on les traite actuellement.
Les expulsés sont au nombre de combien exactement?
Ceux qui devaient être par vol Charter sont au nombre de 21 sénégalais. Je tiens a préciser que tous les autres africains qui devaient être expulsés sont partis par vol charter sauf les sénégalais. Le Gouvernement sénégalais s’est opposé à cette manière de transporter nos compatriotes.
Là, on est en train d’étudier cas par cas pour voir si leurs droits sont respectés et ceux qui ont droit à un recours, nous les aiderons à aller jusqu’au bout du dossier. Ceux qui n’ont pas droit à un recours comprendront que la loi américaine est passée par là. On est en train de faire les efforts nécessaire pour les assister.
Quelle est la date précise pour leur retour?
On n’a pas fixé de date de retour. Pour le moment on est en train d’étudier les cas un par un. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne rentreront pas par vol charter. C’est l’assurance que je peux vous donner.