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Le second suspect de l’affaire Skripal est un médecin du renseignement militaire russe (Bellingcat)

octobre 8, 2018

Londres – Le second suspect de la tentative d’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal en mars à Salisbury (Angleterre) est un médecin du service de renseignement militaire russe (GRU), a annoncé lundi le site d’investigation bellingcat.com.

« Nous avons identifié ‘Alexandre »Petrov’ comme étant Alexandre Yevgenïevich Michkin, un médecin militaire employé par le GRU », précise le site Bellingcat, basé à Leicester (centre de l’Angleterre).

Le site explique s’être appuyé sur « de multiples sources », dont des « témoignages de personnes familières » avec l’individu, ainsi que des copies de documents d’identité, notamment de son passeport, dont il présente une photo.

Selon Bellingcat, Alexandre Yevgenïevich Michkin est né le 13 juillet 1979 à Loyga, en Russie. Il a étudié la médecine dans une académie militaire, avant de suivre un entrainement de médecin au sein de la marine russe.

Recruté durant ses études par le GRU, il a ensuite pu disposer d’une carte d’identité et d’un passeport au nom d’Alexandre Petrov.

C’est ce nom qui avait été communiqué par la police britannique lorsqu’elle avait présenté les conclusions de son enquête sur les deux hommes suspectés d’avoir tenté d’empoisonner, le 4 mars à Salisbury, l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia au Novitchok, un agent innervant développé par les militaires soviétiques. La police avait alors souligné que le nom utilisé était sans doute un pseudonyme.

Le 26 septembre, le site avait déjà révélé l’identité de l’autre suspect, présenté par la police britannique comme étant Ruslan Boshirov. « Le suspect est en fait le colonel Anatoli Tchepiga, un officier du GRU décoré de hautes distinctions », avait affirmé Bellingcat.

Le président russe Vladimir Poutine avait le 12 septembre déclaré savoir qui étaient les deux hommes mis en cause par Londres. Il avait assuré qu’ils étaient des « civils » n’ayant rien fait de « criminel ».

Les deux hommes avaient ensuite été interviewés par la télévision publique russe RT, affirmant s’être rendus en touristes à Salisbury, ville du sud-ouest de l’Angleterre où vivait l’ex-agent double empoisonné. Ils avaient démenti être des agents du GRU.

Romandieec(©AFP / 08 octobre 2018 19h36)                                                        

Empoisonnement: l’ex-espion russe Sergueï Skripal est sorti de l’hôpital

mai 18, 2018

L’ex-agent russe Sergueï Skripal lors d’un procès à Moscou, le 9 août 2006 / © Kommersant Photo/AFP/Archives / Yuri SENATOROV

L’ex-espion russe Sergueï Skripal, empoisonné à l’agent innervant, est sorti de l’hôpital de Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre) où il était soigné depuis le 4 mars, a annoncé vendredi le service de santé public NHS England.

« C’est une nouvelle fantastique que Sergueï Skripal se sente assez bien pour quitter l’hôpital de Salisbury », a déclaré la directrice générale de l’hôpital Cara Charles-Barks, citée dans un communiqué. L’empoisonnement de M. Skripal et sa fille Ioulia a provoqué une grave crise diplomatique entre Londres, soutenue par ses alliés occidentaux, et Moscou, accusée d’être responsable de l’empoisonnement survenu début mars mais qui nie vigoureusement toute implication.

Cette crise s’est traduite par la plus importante vague d’expulsions croisées de diplomates de l’Histoire.

Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients, le 4 mars, sur un banc à Salisbury, où vit l’ex-espion de 66 ans. La police britannique estime que les Skripal sont entrés en contact avec le poison au domicile de Sergueï, où sa fille était venue lui rendre visite de Russie. Au total neuf sites, dont trois situés dans le centre-ville, ont dû être décontaminés.

Les patients, le personnel et les habitants de Salisbury ont « traversé des moments difficiles avec cet incident », a souligné Mme Charles-Barks, se réjouissant que les trois personnes contaminées aient pu toutes quitter l’hôpital.

Ioulia Skripal est sortie de l’hôpital le 11 avril tandis que le policier Nick Bailey, le premier à leur avoir porté secours, et qui avait également été victime de l’agent innervant, est sorti dès le 22 mars.

Ancien colonel du service de renseignement de l’armée russe, Sergueï Skripal avait été accusé de « haute trahison » pour avoir vendu des informations au renseignement britannique, et condamné en 2006 à 13 ans de prison. En 2010, il avait fait l’objet d’un échange de prisonniers entre Moscou, Londres et Washington, et s’était installé en Angleterre.

Londres accuse la Russie de les avoir empoisonnés avec un agent neurotoxique de conception soviétique appelé Novitchok, ce que Moscou a fermement démenti.

Le 12 avril, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait confirmé l’analyse britannique sur l’identité du poison utilisé, précisant que la substance chimique était d’une « grande pureté ».

Pour l’équipe médicale, soigner les trois victimes de l’empoisonnement a représenté un « défi énorme et sans précédent », a déclaré dans le communiqué du NHS England la directrice des soins infirmiers, Lorna Wilkinson. Le rétablissement de Sergueï Skripal se déroulera « désormais loin de l’hôpital », dans un lieu non précisé.

A sa sortie de l’hôpital, Ioulia Skripal avait décliné l’aide consulaire russe, selon la police britannique.

Selon les médias britanniques, elle avait été emmenée en lieu sûr par les autorités britanniques. Cela avait provoqué l’ire de l’ambassade russe, qui avait estimé sur Twitter qu’elle était « retenue en otage ».

« Dans l’intérêt de la sécurité de Sergueï et de Ioulia, nous ne parlerons d’aucun des dispositifs de protection ou de sécurité en place », indique Scotland Yard dans un communiqué diffusé vendredi. La police souligne par ailleurs qu’ « il s’agit d’une enquête complexe et les détectives continuent de rassembler toutes les preuves pour établir les faits et les circonstances de cette horrible attaque ».

Romandie.com avec(©AFP / 18 mai 2018 15h22)                

Skripal était surveillé depuis au moins 5 ans par les services russes selon Londres

avril 13, 2018

Des enquêteurs britanniques devant la maison de Sergueï Skripal à Salisbury, en Angleterre, le 26 mars 2018 / © AFP/Archives / Geoff CADDICK

L’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia, empoisonnés début mars en Angleterre par un agent innervant, étaient tous deux surveillés depuis au moins cinq ans par le renseignement russe, a affirmé vendredi le conseiller national à la sécurité britannique.

« Selon nos informations, l’intérêt des services de renseignement russes pour les Skripal remonte au moins à 2013, lorsque des comptes emails appartenant à Ioulia Skripal ont été visés par les cyber-spécialistes du Gru », le service de renseignement militaire russe, souligne Mark Sedwill dans une lettre adressée au secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et publiée par l’agence de presse britannique Press Association.

Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avaient été retrouvés inconscients, le 4 mars, sur un banc à Salisbury (sud de l’Angleterre), où vit l’ex-agent double russe de 66 ans.

La police britannique estime qu’ils sont entrés en contact avec le poison – un agent innervant de la famille Novitchok, selon Londres – au domicile de l’ex-espion, où sa fille était venue lui rendre visite de Russie, une thèse reprise par Mark Sedwill.

Le laboratoire militaire britannique de Porton Down, spécialisé dans les recherches chimiques et biologiques, a déterminé que les « plus fortes concentrations » d’agent innervant avaient été « découvertes sur la poignée de la porte » d’entrée du domicile de M. Skripal, écrit le conseiller britannique dans sa lettre, évoquant un programme russe comportant des similitudes avec l’affaire.

« Au cours des années 2000, dit-il, la Russie a lancé un programme visant à tester les moyens de transport d’agents de guerre chimique et à former le personnel des unités spéciales à l’utilisation de ces armes ».

« Ce programme comprenait par la suite l’étude des moyens d’administrer des agents innervants, y compris par application sur les poignées de porte », souligne-t-il.

« Au cours de la dernière décennie, la Russie a produit et stocké de petites quantités de Novitchok dans le cadre du même programme », assure encore Mark Sedwill.

« Nous continuons donc à juger que seule la Russie dispose des moyens techniques, de l’expérience opérationnelle et du mobile de l’attaque contre les Skripal », conclut le responsable britannique. « Il n’y a pas d’autre explication plausible ».

– ‘Nouvel excès’ –

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé jeudi que les analyses en laboratoires « confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l’identité de l’agent chimique toxique utilisé à Salisbury ».

La substance chimique est d’une « grande pureté », a précisé l’organisation, sans toutefois établir de responsabilités dans cette affaire.

S’appuyant sur ces conclusions, Londres a réitéré ses accusations contre Moscou. « Il ne peut y avoir aucun doute sur ce qui a été utilisé », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, en désignant la Russie.

Moscou, qui clame son innocence, a de son côté annoncé qu’elle ne « croira » aucune conclusion dans l’affaire Skripal tant que « ses experts n’obtiendront pas l’accès aux échantillons des analyses ».

Vendredi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé Londres de « déformer » les conclusions de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

« Des hommes politiques tels que Boris Johnson tentent une nouvelle fois de déformer la réalité en affirmant que les conclusions de l’OIAC signifient la validation de toutes les thèses de la Grande-Bretagne sans exception », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse. « L’OIAC n’a fait que confirmer la composition de la substance chimique » utilisée contre Sergueï Skripal et sa fille, et non son origine, a-t-il ajouté.

L’ambassadeur russe à Londres Alexandre Iakovenko a annoncé vendredi la publication d’un rapport de 33 pages sur l’affaire. Il a également remis en cause l’affirmation de la diplomatie britannique selon laquelle Ioulia Skripal avait rejeté une proposition d’aide consulaire de la Russie.

« Nous ne pouvons pas être sûrs que le refus de Ioulia de nous voir est authentique. Nous avons toutes les raisons de considérer de telles actions comme l’enlèvement de deux ressortissants russes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Romandie.com avec(©AFP / 13 avril 2018 16h00)                

Skripal: l’OIAC confirme les découvertes de Londres sur l’identité du poison

avril 12, 2018

Londres (Royaume-Uni) – L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé jeudi les découvertes du gouvernement britannique sur l’identité de l’agent innervant utilisé en Angleterre pour empoisonner l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille.

« Les résultats de l’analyse menée par les laboratoires désignés par l’OIAC (…) confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l’identité de l’agent chimique toxique utilisé à Salisbury », indique l’OIAC dans un communiqué publié à Londres, soulignant la « grande pureté » de la substance. Londres a identifié la substance comme un agent innervant de la famille Novitchok et rendu Moscou responsable de l’attaque.

Romandie.com avec(©AFP / 12 avril 2018 13h09)                                            

Affaire Skripal: 30 expulsions de diplomates russes annoncées lundi par 14 pays de l’UE (décompte AFP)

mars 26, 2018

Bruxelles – Trente diplomates russes vont être expulsés par quatorze pays de l’Union européenne à la suite de l’empoisonnement en Grande-Bretagne de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, selon un comptage effectué par l’AFP sur la base des annonces faites lundi par les différents gouvernements.

Les annonces ont été concertées et coordonnées entre les Etats membres et d’autres pays devraient annoncer leurs décisions dans les prochains jours, a expliqué le président du Conseil européen, Donald Tusk, de Varna en Bulgarie, où il participe à une réunion entre les dirigeants de l’UE et le président turc Recip Tayyip Erdogan.

« De manière concertée, 14 pays de l’UE ont décidé d’expulser des diplomates russes », a déclaré M. Tusk, ajoutant que « des mesures supplémentaires, incluant de nouvelles expulsions, ne sont pas exclues dans les prochains jours et (les prochaines) semaines ».

D’autres pays de l’UE vont se joindre aux 14 dans les prochains jours, a assuré à l’AFP une source européenne.

Le gouvernement belge doit notamment se réunir mardi pour prendre sa décision, a-t-on appris de source belge.

Les diplomates russes expulsés ont « une semaine » pour quitter le territoire avec leurs familles, précisent les communiqués publiés par les gouvernements européens. La République Tchèque a ordonné leur départ « pour le 1er avril », la France leur a donné « une semaine » pour partir.

La Grande-Bretagne a pour sa part expulsé 23 diplomates russes.

La mesure avait été décidée par les chefs d’Etat ou de gouvernement réunis en sommet jeudi dernier à Bruxelles après l’adoption d’une déclaration incriminant la Russie dans l’empoisonnement de l’ancien agent double russe et de sa fille Yulia le 4 mars à Salisbury.

Les dirigeants européens ont dans un premier temps voulu expulser des diplomates en poste dans les représentations de la Russie auprès de l’Union européenne, mais ces derniers sont officiellement accrédités auprès du Royaume de Belgique, puisque les institutions, entités non-étatiques, sont situées sur le territoire belge. La décision de les expulser aurait incombé aux autorités belges, ce que le Premier ministre belge Charles Michel a refusé de faire, a raconté à l’AFP un des participants à la réunion.

Les dirigeants européens ont alors demandé le rappel du chef de la délégation de l’UE à Moscou pour consultations, la première mesure annoncée pendant le sommet, renvoyant à ce lundi des mesures nationales coordonnées.

L’Allemagne a annoncé quatre expulsions, la France quatre, la Pologne quatre, la République Tchèque et la Lituanie trois, l’Italie, le Danemark et les Pays-Bas deux, l’Estonie, la Lettonie, la Finlande, la Roumanie, la Suède et la Croatie une, soit un total de 30.

Les Etats-Unis ont pour leur part expulsé 60 « espions » russes, tandis que l’Ukraine et le Canada ont respectivement procédé à 13 et quatre expulsions.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2018 15h54)                                            

Affaire Skripal: le Canada expulse quatre diplomates russes

mars 26, 2018

Ottawa – Le Canada a décidé lundi d’expulser quatre diplomates russes à la suite de l’empoisonnement en Grande-Bretagne de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, a annoncé Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères.

Le gouvernement canadien a par ailleurs rejeté trois demandes de personnel diplomatique supplémentaires présentées par le gouvernement russe, a dit Mme Freeland dans un communiqué.

« Le Canada prend ces mesures par solidarité avec le Royaume-Uni », a-t-elle assuré.

L’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le 4 mars à Salisbury en Grande-Bretagne, a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et Londres.

Les diplomates expulsés travaillaient à l’ambassade de Russie à Ottawa et au consulat général de Montréal.

« Il a été établi que ces quatre personnes sont des agents du renseignement ou des personnes qui ont utilisé leur statut diplomatique pour compromettre la sécurité du Canada ou s’immiscer dans sa démocratie », a affirmé Mme Freeland.

« L’attentat à l’agent neurotoxique perpétré récemment représente une menace évidente pour l’ordre international fondé sur des règles et pour les règles établies par la communauté internationale afin d’assurer que les armes chimiques ne détruisent plus jamais de vies humaines », a déclaré Chrystia Freeland.

« Cet épisode fait partie des nombreux comportements inacceptables de la part de la Russie, parmi lesquels sa complicité avec le régime Assad, son annexion de la Crimée, les combats dirigés par la Russie dans l’est de l’Ukraine, le soutien aux troubles civils en Ukraine, en Géorgie, en Moldavie et dans d’autres pays voisins, son ingérence dans les élections et ses campagnes de désinformation », a énuméré la ministre des Affaires étrangères.

« Le Canada appuie avec ferveur les mesures que le Royaume-Uni a prises jusqu’à maintenant et demeure résolu à agir de concert avec ses alliés ». Ces mesures contre des diplomates russes « ne visent pas le peuple russe », a-t-elle conclu.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2018 14h10)                                            

Affaire Skripal: des diplomates russes expulsés quittent l’ambassade à Londres

mars 20, 2018

Des personnes portant des bagages quittent l’ambassade de Russie à Londres, le 20 mars 2018 / © AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

Des diplomates russes ont quitté leur ambassade mardi à l’expiration de l’ultimatum fixé par Londres pour sortir du pays en rétorsion à l’empoisonnement d’un ex-espion russe, objet d’une enquête qui pourrait prendre des mois, selon la police.

Plusieurs dizaines de personnes, y compris des enfants et des animaux domestiques, sont montées à bord des véhicules à plaque diplomatique, ont constaté des journalistes de l’AFP. La Première ministre Theresa May leur avait donné une semaine, mercredi dernier, pour quitter le pays.

En retour, Moscou a décidé samedi d’expulser 23 diplomates britanniques et de fermer le British Council, instrument du rayonnement culturel britannique à travers le monde.

Ces départs interviennent alors que Theresa May a réuni une nouvelle fois son Conseil de sécurité nationale pour faire le point sur l’enquête et décider d’éventuelles nouvelles sanctions contre Moscou, accusé d’être responsable de l’attaque à l’agent innervant menée contre l’ex-agent double Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre).

Tous deux sont depuis « dans le coma », a déclaré le ministre britannique des Affaire étrangères Boris Johnson, dans une tribune dans le Daily Telegraph mardi.

Le nouveau chef de la police anti-terroriste britannique, Neil Basu, a affirmé que l’enquête pourrait prendre des mois.

« C’est sans doute frustrant pour les gens mais cela va prendre des semaines, voire des mois », a déclaré sur la BBC M. Basu qui prend officiellement ses fonctions mercredi, en remplacement de Mark Rowley qui part à la retraite.

« Nous avons récolté environ 400 témoignages. Nous en avons d’autres encore à recueillir. Nous avons rassemblé près de 800 indices et avons visionné 4.000 heures de vidéos », a-t-il ajouté, tandis que quelque 250 détectives sont mobilisés pour cette enquête.

Lundi, Moscou a réclamé à Londres des « preuves » à l’appui de ses accusations ou des excuses.

« Tôt ou tard, il faudra répondre de ces accusations infondées: soit fournir des preuves, soit présenter ses excuses », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis qu’à Bruxelles les chefs de la diplomatie de l’Union européenne assuraient Londres de leur « totale solidarité ».

Romandie.com avec (©AFP / 20 mars 2018 13h38)                

Ex-espion empoisonné: la pression des Occidentaux se renforce sur la Russie

mars 15, 2018

La Première ministre britannique Theresa May discute avec un responsable policier sur les lieux de l’attaque à Salisbury, le 15 mars 2018 / © AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

Les États-Unis, la France et l’Allemagne se sont joints jeudi à Londres pour désigner la Russie après l’empoisonnement d’un ex-espion russe en Angleterre, affichant un front commun occidental face à Moscou qui s’apprête à riposter aux sanctions britanniques.

En visite pour la première fois à Salisbury, où l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia sont hospitalisés depuis le 4 mars dans un état grave, la Première ministre britannique Theresa May a vanté « l’unité » de ses alliés face à la Russie.

« Cela s’est produit au Royaume-Uni mais cela aurait pu se produire n’importe où et nous sommes unis contre cela », a-t-elle déclaré.

Dans un communiqué commun, Londres, Berlin, Paris et Washington ont estimé que la responsabilité russe était la seule explication « plausible » à l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, et demandé à Moscou de fournir toutes les informations sur le programme chimique Novitchok, un redoutable agent créé dans les années 1980 par des scientifiques soviétiques.

Ce front aggrave encore le climat de confrontation qui s’est installé ces dernières années entre la Russie et les Occidentaux, à quelques jours de la présidentielle russe dimanche et à trois mois du Mondial-2018 de football.

Après plusieurs jours d’accusations réciproques, Londres est passé aux actes mercredi. La Première ministre britannique Theresa May a annoncé devant son parlement l’expulsion de 23 diplomates russes et le gel des contacts bilatéraux avec la Russie, qu’elle a déclarée « coupable » de l’empoisonnement survenu le 4 mars à Salisbury en Angleterre.

« La position de la partie britannique nous semble absolument irresponsable », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les mesures de riposte « ne se feront naturellement pas attendre ».

« La décision sera prise par le président (…) et il n’y aucun doute qu’il choisira la version qui répond au mieux aux intérêts de la Russie », a précisé M. Peskov, estimant que l’empoisonnement de l’ex-espion russe présentait « tous les signes de provocation ».

Le président russe Vladimir Poutine a réuni jeudi le Conseil de sécurité nationale pour évoquer notamment la situation autour de cette affaire.

– ‘Détourner l’attention’ –

Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a assuré que Moscou expulserait « obligatoirement » des diplomates britanniques, mais que la teneur de la réponse russe serait d’abord communiquée à Londres avant d’être rendue publique.

Il a par ailleurs accusé le gouvernement britannique d’utiliser l’empoisonnement pour « détourner l’attention » de ses difficultés liées au Brexit, sur le plan intérieur et dans ses relations avec l’Union européenne.

La Russie disposait jusqu’ici de 59 diplomates accrédités au Royaume-Uni. Les 23 diplomates ciblés, considérés par Londres comme des « agents de renseignement non déclarés », ont « une semaine » pour quitter le territoire. Il s’agit de la vague d’expulsion de diplomates russes par le Royaume-Uni la plus importante depuis la Guerre froide.

Londres n’enverra aucun représentant, diplomate ou membre de la famille royale, à la Coupe du monde de football cet été en Russie.

Les analystes ont noté que les sanctions britanniques restaient à ce stade plutôt modérées mais elles pourraient être suivies d’autres de la part des alliés de Londres.

Le président français Emmanuel Macron a indiqué qu’il annoncerait des mesures « dans les prochains jours ».

– attaque ‘extrêmement grave’ –

Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été victimes d’une attaque avec un agent innervant militaire — de fabrication russe, selon les autorités britanniques — à Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Cette attaque contre un des pays de l’Otan est « extrêmement grave » et si la Russie cherche la confrontation, « nous serons en mesure de défendre tous nos membres », a averti jeudi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

Le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, a annoncé un investissement de 48 millions de livres (54 millions d’euros) dans la lutte contre les armes chimiques et la vaccination de milliers de soldats contre l’anthrax.

Déjà sommée de s’expliquer par Londres, Moscou martèle qu’elle ne coopérerait que si elle obtient l’accès à un échantillon de la substance ayant servi à l’empoisonnement.

Sur la BBC jeudi, le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a accusé la Russie « d’aller trop loin dans la mauvaise direction »: « Poutine ressent le fantôme de Staline. Il regarde autour de lui et voit l’Otan aux frontières de ce qui était l’Union soviétique. C’est pour cela qu’il cause des problèmes ».

Romandie.com avec (©AFP / 15 mars 2018 15h35)                

Angleterre/Ex-espion russe: un pub et un restaurant de Salisbury contaminés

mars 11, 2018

Un policier devant le Mill Pub à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, le 11 mars 2018 / © AFP / Daniel LEAL-OLIVAS

Des « traces de contamination » à l’agent innervant administré à l’ex-espion Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvées dans un restaurant et un pub de Salisbury (sud de l’Angleterre) qu’ils ont fréquentés le 4 mars, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires britanniques.

Les clients s’étant rendus dans ces établissements entre le dimanche 4 mars à 13H30 GMT et leur fermeture le lendemain doivent laver leurs affaires par précaution.

« Nous avons appris qu’il y a des traces de contamination à l’agent innervant dans le Mill Pub comme dans le restaurant Zizzi à Salisbury », a déclaré la médecin-chef de la Santé publique britannique Sally Davies, sur la BBC.

« Je suis persuadée que cela n’a pas mis en danger la santé de ceux qui se trouvaient dans le Mill Pub ou le Zizzi », a-t-elle ajouté.

« Toutefois, certaines personnes craignent qu’une exposition à long terme à ces substances, après des semaines et particulièrement des mois, puisse provoquer des problèmes de santé », a-t-elle poursuivi.

« C’est pourquoi je conseille à titre de précaution aux personnes qui se trouvaient dans le restaurant ou le pub entre 13H30 dimanche dernier et la fermeture lundi de laver les vêtements qu’elles portaient et les affaires qu’elles avaient » sur place.

Sally Davies a estimé que la mesure concernait « moins de 500 personnes ».

Dans un communiqué, Public Health England a précisé que les risques pour le public demeuraient « faibles ».

Les vêtements ne pouvant être lavés qu’en lavage à sec doivent être placés « dans deux sacs plastiques fermés » tandis que les autres objets comme les téléphones portables et sacs à main nettoyés avec des lingettes, ont précisé les autorités sanitaires.

Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients il y a une semaine sur un banc de Salisbury où vit l’ex-espion.

Ils se trouvaient samedi dans un état « critique mais stable », avait indiqué la ministre britannique de l’Intérieur Amber Rudd à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement.

Un policier intervenu sur place est également « dans un état grave », bien qu’il puisse parler.

Romandie.com avec(©AFP / 11 mars 2018 13h35)

Londres promet une réponse « ferme » après l’empoisonnement présumé d’un ex-espion russe

mars 6, 2018

Des policiers britanniques à Salisbury dans le cadre de l’enquête suite à l’empoisonnement présumé d’ex-agent double Sergueï Skripal, le 6 mars 2018 / © AFP / Chris J Ratcliffe

Le gouvernement britannique a prévenu mardi qu’il répondrait « de façon appropriée et ferme » si un Etat était impliqué dans le mystérieux empoisonnement présumé d’un ex-agent russe au service du Royaume-Uni et sa fille, hospitalisés dans un état critique.

« Si l’enquête démontre la responsabilité d’un Etat, le gouvernement répondra de façon appropriée et ferme », a déclaré devant le Parlement britannique le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson.

Le chef de la diplomatie a confirmé que les deux personnes attaquées avec une substance inconnue à Salisbury (sud de l’Angleterre) et retrouvées inconscientes sur un banc d’un centre commercial dimanche étaient l’ex-espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans.

« Je le dis aux gouvernements à travers le monde, aucune tentative de prendre une vie innocente sur le sol britannique ne restera impunie », a ajouté M. Johnson, faisant allusion à la Russie, déjà à plusieurs reprises désignée par le passé comme une menace par les autorités politiques et militaires britanniques.

Les circonstances de l’affaire ont immédiatement fait ressurgir le souvenir de la mort d’Alexandre Litvinenko, un ex-agent du FSB (services secrets russes) et opposant à Vladimir Poutine, empoisonné en 2006 à Londres au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique.

A Moscou, un porte-parole du Kremlin a affirmé n’avoir « aucune information ». « Personne n’a pour l’instant demandé » à Moscou de participer à l’enquête, a-t-il dit, soulignant que « Moscou est toujours disposé à coopérer ».

Les enquêteurs à Salisbury tentaient de déterminer l’origine et la nature de la « substance toxique » dont ont été victimes Sergueï Skripal et sa fille. Ces derniers restaient dans un état critique, en soins intensifs, selon la police du comté de Wiltshire.

La pittoresque commune du sud-ouest de l’Angleterre, surtout connue pour sa cathédrale, n’en revenait pas d’être plongée dans un mauvais roman d’espionnage.

« C’est une irruption plutôt horrible dans la vie d’une ville paisible », commentait à l’AFP le révérend Kelvin Inglis, 56 ans, vicaire de Salisbury.

Plusieurs membres des services de secours qui ont été en contact avec le couple ont été examinés et l’un d’entre eux restait en observation mardi, a précisé la police. La zone où il a été retrouvé, dans un centre commercial, était toujours interdite d’accès. A titre de précaution, un restaurant italien de la chaîne Zizzi a été fermé « en lien » avec l’affaire.

– ‘Un air de déjà vu’ –

Quelques équipes de journalistes, dont une russe, ainsi que des policiers, se trouvaient mardi matin devant une maison de briques rouges typiquement britannique de Salisbury où vivait l’ancien agent russe, dans une zone résidentielle de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

Pour le patron de la police antiterroriste britannique Mark Rowley, « il est clair que c’est un cas très inhabituel et qu’il est essentiel de faire toute la lumière sur ce qui a causé cet incident le plus rapidement possible ».

Des opposants au président Vladimir Poutine ont immédiatement fait la comparaison avec l’affaire Litvinenko, à commencer par sa veuve, Marina. « Il y a comme un air de déjà vu », a-t-elle déclaré au quotidien The Times, accusant Londres de n’avoir pas su réagir envers Moscou après l’empoisonnement de son mari.

« Le premier soupçon qui vient à l’esprit, c’est qu’il s’agit d’un assassinat commandité par le Kremlin », a dit à l’AFP l’homme d’affaires britannique William Browder, à l’origine d’une loi américaine prévoyant des sanctions pour les Russes reconnus coupables de violations des droits de l’Homme. « Parce que cet homme était considéré comme un traître à la Russie par le Kremlin et que Poutine a dit publiquement qu’ils assassinaient les traîtres ».

– Échange d’espions –

Sergueï Skripal a travaillé jusqu’en 1999 dans les services de renseignement pour l’armée russe, obtenant le grade de colonel, selon l’agence de presse russe TASS. En 2004, il a été arrêté par les services de sécurité russes (FSB, ex-KGB), accusé de « haute trahison » au profit des services secrets britanniques qui l’auraient recruté dès 1995.

Lors du procès, Skripal avait reconnu avoir révélé au renseignement britannique l’identité de plusieurs dizaines d’agents secrets russes opérant en Europe, contre plus de 100.000 dollars (78.000 euros, taux en 2006), selon la même source.

Avec trois autres agents russes, il avait fait l’objet d’un échange en 2010 contre dix agents du Kremlin expulsés par Washington, dont Anna Chapman, une jeune femme d’affaires russe surnommée la « nouvelle Mata Hari » à New York.

Cet échange, au terme duquel il s’était réfugié en Angleterre, était le plus important depuis la fin de la guerre froide.

Romandie.com avec(©AFP / 06 mars 2018 15h33)