EN DIRECT– Une manifestation pour la gratuité scolaire a tourné à l’affrontement à Montréal. Des heurts ont éclaté entre manifestants et policiers aux alentours du Square Saint-Louis.
Vers 16 h, des manifestants ont tiré des boules de neige sur les policers, ce qui provoqué une réaction immédiate et musclée des policiers.
Les policiers ont dispersé les manifestants en procédant à quelques arrestations.
Ils ont utilisé des grenades assourdissantes et du poivre de Cayenne.
L’escouade anti-émeute de la Sureté du Québec est déployée en renfort aux policiers du SPVM.
Le SPVM décrète la manifestation « attroupement illégal ».
Auparavant, la manifestation avait été déclarée illégale par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), car aucun itinéraire ne lui a été fourni.
Nos correspondants sur le terrain rapportent qu’ils sont des milliers à participer à cette manifestation.
Les manifestants scandent entre autres : « Parti québécois, parti bourgeois », « À qui le Québec? À nous le Québec ».
Les policiers du SPVM ont été fortement mobilisés sur les lieux de la manifestation. Hormis quelques oeufs lancés sur l’édifice qui abrite les bureaux de Lotto-Québec, la manifestation se déroulait dans le calme.
Une manifestation tenue lundi à l’issue de la première journée du Sommet a conduit à cinq arrestations, selon le plus récent bilan du SPVM.
L’appel à manifester a été lancé par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), qui a boycotté le Sommet sur l’enseignement supérieur, se plaignant que les thèmes qu’elle voulait voir figurer à son ordre du jour n’aient pas été retenus.
La Société de transport de Montréal (STM) informe les usagers qu’en raison de la manifestation en cours, les lignes de bus 24, 30 sud, 125, 144 et 427 sont perturbées.
L’ASSE se mobiliseJérémie Bédard-Wien, coporte-parole de l’ASSE, a assuré dans un point de presse mardi, avant le début de la manifestation, que l’indexation décidée par le gouvernement de Pauline Marois « ne passera pas ». Il a considéré que le Sommet sur l’enseignement supérieur n’a été qu’un « exercice de relations publiques ».
M. Bédard-Wien a accusé le gouvernement d’avoir « floué » les étudiants en décidant « une énième hausse » des droits de scolarité. Il a assuré que les étudiants vont le « rappeler » au gouvernement.
Il a indiqué que les étudiants organiseront dans les semaines à venir des assemblées générales pour « déterminer la marche à suivre ».
Interrogé sur les protestations en marge du Sommet, le ministre Pierre Duchesne a répondu que « les manifestations font partie de la démocratie. Une manifestation, ce n’est pas une crise ».
Radio-canada.ca