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Somalie : au moins 76 morts dans un attentat au véhicule piégé à Mogadiscio

décembre 28, 2019

Des magasins ont été détruits après l'attentat à la voiture piégée à Mogadiscio, le 28 décembre 2019.

Des magasins ont été détruits après l’attentat à la voiture piégée à Mogadiscio, le 28 décembre 2019. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA

 

Un attentat à la voiture piégée a fait au moins 76 morts et des dizaines de blessés, ce samedi, dans un quartier animé de la capitale Mogadiscio, a rapporté un responsable des secours médicaux.

«Le nombre de victimes que nous avons confirmé est de 76 morts et 70 blessés. Il pourrait être encore supérieur», a déclaré le directeur du service privé d’ambulances Aamin Ambulance, Abdukadir Abdirahman Haji. L’explosion, qui s’est produite dans un quartier animé de la capitale somalienne, « a été dévastatrice » a déclaré un membre de la police, Ibrahim Mohamed.

L’attentat s’est produit dans un secteur ou le trafic est très dense en raison d’un poste de sécurité et d’un centre des impôts. « Cela a été dévastateur parce qu’il y avait beaucoup de monde, notamment des lycéens dans des bus », a raconté un témoin, Muhibo Ahmed. « Tout ce que j’ai pu voir, ce sont des corps morts éparpillés, certains brûlés au point d’être méconnaissables », a déclaré une autre personne présente, Sakariye Abdukadir.

Actions meurtrières des shebab

L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat. Il survient dans un contexte marqué par de multiples actions meurtrières des islamistes shebab. Ces insurgés ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Somalie: les shebab revendiquent une attaque près de la présidence

juillet 14, 2018

Des jeunes somaliens regardent et photographient la carcasse d’un véhicule des insurgés shebab qui a explosé près du palais présidentiel à Mogadiscio le samedi 14 juillet 2018 / © AFP / Mohamed ABDIWAHAB

Les insurgés shebab ont revendiqué samedi une attaque à la double voiture piégée près de la présidence somalienne, dernier raid en date de ces jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

Une première voiture chargée d’explosifs a foncé sur une barrière de sécurité, tandis qu’un autre véhicule a explosé à un autre checkpoint près de l’entrée principale du palais présidentiel à Mogadiscio, a indiqué Abdulahi Ahmed, un haut responsable sécuritaire local.

Des assaillants ont ensuite tenté de se diriger vers le complexe présidentiel, prélude à des échanges de feu avec les forces de sécurité locales, a ajouté ce responsable.

« Trois assaillants ont été tués et deux véhicules ont explosé. Nous n’avons pas plus de détails », a souligné M. Ahmed, précisant que de nombreux civils avaient été blessés dans ce nouveau raid.

Les shebab somaliens, un groupe armé affilié à Al-Qaïda, ont revendiqué cette attaque dans un communiqué. Les shebab avaient déjà revendiqué la semaine dernière une attaque contre le ministère de la Sécurité, fatale à cinq civils selon la police locale.

Les forces de sécurité somaliennes tiennent la garde près du palais présidentiel après une attaque à la double voiture piégée revendiquée par les insurgés shebab le 14 juillet 2018 à Mogadiscio / © AFP / Mohamed ABDIWAHAB

Les shebab ont juré la perte du gouvernement fédéral, soutenu par la communauté internationale et les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale somalienne.

Romandie.com avec(©AFP / 14 juillet 2018 15h40)

Fin du siège mené par les shebab dans un hôtel de Mogadiscio

octobre 29, 2017

 

Sur les lieux de l’explosion de deux véhicules piégés, ayant tué au moins 14 personne, à Mogadiscio, le 28 octobre 2017. © AFP/Mohamed ABDIWAHAB

Le siège d’un hôtel du nord de la capitale somalienne Mogadiscio par un commando shebab a pris fin dans la nuit, le bilan de cette attaque qui avait commencé par une double explosion étant d’au moins 14 morts, apprend-on dimanche de source sécuritaire.

« Cinq hommes armés ont pénétré dans l’hôtel. Deux d’entre eux ont été tués et les trois autres capturés vivants. Les forces de sécurité continuent à travailler pour retrouver des victimes, mais nous n’en avons pas le nombre exact pour l’instant », a déclaré à la presse Abdiasiz Ali Ibrahim, porte-parole du ministère de la Sécurité.

Un responsable sécuritaire, Mohamed Moalim Adan, avait annoncé samedi soir qu’au moins 14 personnes, « pour la plupart des civils », avaient été tuées.

Deux véhicules piégés ont explosé samedi en fin d’après-midi près de l’hôtel Nasa Hablod, fréquenté par de nombreux hauts responsables politiques, avant que des hommes armés ne prennent d’assaut l’hôtel.

« Les forces de sécurité ont secouru un certain nombre de personnes depuis hier » (samedi), a précisé M. Ibrahim. Plusieurs responsables gouvernementaux, dont des ministres, sont parmi les personnes secourues.

Les militants islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué cette attaque, selon un site pro-shebab, citant radio Andalous, la station des shebab.

Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit « Farmajo », a condamné cette attaque. « De telles atrocités ne nous dissuaderont jamais, ni ne nous décourageront de combattre les terroristes », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Cette attaque est survenue exactement deux semaines après l’attentat au camion piégé mené le 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, qui avait fait au moins 358 morts et 228 blessés.

Cet attentat n’avait pas été revendiqué. Mais les autorités n’ont aucun doute sur le fait que les shebab en étaient les auteurs.

Les shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).

Ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent dans la capitale, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

Jeuneafrique.com

Somalie: un soldat américain tué dans une opération contre les shebab

mai 5, 2017

Mogadiscio – Un soldat américain a été tué jeudi en Somalie et deux blessés lors d’une opération contre les insurgés islamistes shebab près de Barii, à environ 60 km à l’ouest de Mogadiscio, a annoncé vendredi le commandement américain pour l’Afrique (Africom).

Les troupes américaines impliquées avaient pour mission de « conseiller et assister » l’armée nationale somalienne (SNA) dans cette opération, a indiqué dans un communiqué l’Africom, sans fournir plus de détails.

Le soldat a été tué « par un tir d’arme légère alors qu’il conduisait une mission de conseil et d’assistance aux côtés de membres de l’armée nationale somalienne », a précisé à l’AFP Robyn M. Mack, une porte-parole de l’Africom.

Deux autres soldats « ont été blessés dans l’incident » et « reçoivent l’attention médicale nécessaire », a-t-elle ajouté.

A la mi-avril, les Etats-Unis avaient annoncé avoir mobilisé « quelques dizaines de soldats » en Somalie à la demande de Mogadiscio, pour assister les forces locales en matière de sécurité dans le cadre de la lutte contre les shebab.

Avant même cette annonce, des forces spéciales américaines étaient déjà déployées en Somalie, où elles étaient notamment chargées de la formation de la SNA.

Fin mars, l’administration du président américain Donald Trump avait étendu les pouvoirs donnés aux militaires américains pour mener des frappes en Somalie contre les shebab, affiliés à Al-Qaïda.

En 2016, les militaires américains ont mené une quinzaine de frappes de drones en Somalie contre les shebab, selon les statistiques du Bureau of investigative journalism, une ONG britannique qui compile les données sur les frappes de drones américaines. Elles ont tué de 223 à 311 personnes, essentiellement des shebab, selon ces statistiques.

Les shebab ont juré la perte du gouvernement central somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007.

Les Etats-Unis restent très marqués par l’échec de leur intervention militaire et humanitaire en Somalie sous pavillon de l’ONU au début des années 1990 et notamment par le sinistre « Black Hawk Down » du 3 octobre 1993, la bataille de Mogadiscio au cours de laquelle des hélicoptères américains furent abattus et 18 soldats tués.

Romandie.com avec(©AFP / 05 mai 2017 15h06)                                            

Somalie : des militaires américains pour aider les forces locales à combattre les Shebab

avril 16, 2017

 

Les Shebab somaliens à Mogadiscio, le 21 octobre 2010. © AFP

Les Etats-Unis ont mobilisé « quelques dizaines de soldats » en Somalie à la demande de Mogadiscio, pour assister les forces locales en matière de sécurité dans le cadre de la lutte contre les insurgés islamistes shebab, a annoncé samedi le commandement américain pour l’Afrique, basé en Allemagne.

« Cette mission n’est pas associée à la formation aux tactiques anti-terroristes », a précisé une porte-parole, soulignant que les soldats américains « vont mener différentes actions de coopération et/ou d’assistance en matière de sécurité en Somalie ».

Selon elle, l’objectif de ce qui est sommairement décrit comme une mission d’entrainement et d’équipement constitue à « améliorer la capacité logistique de l’armée nationale somalienne, ce qui permettra aux forces somaliennes de mieux combattre les shebab ».

Des pouvoirs militaires étendus par l’administration Trump

Ce n’est pas la première fois, rappelle-t-elle également, que l’armée américaine déploie des soldats en Somalie depuis 1993.

Fin mars, l’administration Trump a étendu les pouvoirs donnés aux militaires américains pour mener des frappes en Somalie contre les shebab liés à Al-Qaïda.

En 2016, les militaires américains ont mené une quinzaine de frappes de drones en Somalie contre les shebab, selon les statistiques du Bureau of investigative journalism, une ONG britannique qui compile les données sur les frappes de drones américaines. Elles ont tué de 223 à 311 personnes, essentiellement des shebab, selon ces statistiques.

Les shebab ont juré la perte du gouvernement central, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007.

Jeuneafrique.com

Au moins dix morts dans un attentat suicide des Shebab en Somalie

août 21, 2016

Au moins dix personnes ont été tuées dans un double attentat suicide visant le siège du gouvernement de la région semi-autonome du Puntland, dans le centre-nord de la Somalie, a annoncé la police. L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste des Shebab.

« Deux voitures piégées ont explosé, visant le siège du gouvernement local. Plus de dix personnes ont été tuées », a dit un policier, Mohamed Abdiqani, de la ville de Galkayo, dont les habitants ont dit avoir entendu deux fortes explosions. Halima Ismaïl, une habitante dont le frère a été blessé dans l’attentat, a déclaré à Reuters qu’un camion piégé avait d’abord explosé, suivi environ une minute plus tard par un autre véhicule piégé, un minibus selon des témoins.

Les Shebab ont revendiqué les explosions sur Telegram, une messagerie cryptée prisée par les djihadistes, affirmant « avoir tué au moins 30 personnes, parmi lesquelles du personnel militaire et des apostats ». Le porte-parole des Shebab, Abdiasis Abou Moussab, a précisé que l’attaque avait été menée par deux kamikazes au volant de voitures bourrées d’explosifs.

Multiplication des attentats
Les Shebab mènent régulièrement des attaques contre le gouvernement, les civils ou des cibles militaires. En mars, un attentat mené dans un hôtel de Galkayo avait tué six personnes, dont un responsable local.

Les Shebab somaliens, affiliés à Al-Qaïda, cherchent à renverser le gouvernement de Mogadiscio d’où ils ont été chassés en août 2011 par la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Ils multiplient depuis les attentats en Somalie et plus récemment dans des pays voisins comme au Kenya.

La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute en 1991 du régime du président Siad Barre. Le pays doit organiser des élections en septembre et octobre.

Romandie.com avec (ats / 21.08.2016 12h52)

Somalie: Un secrétaire d’Etat tué lors d’une attaque à Mogadiscio

juin 26, 2016

Le secrétaire d’Etat somalien pour l’Environnement fait partie des 11 victimes de l’attaque samedi d’un hôtel de Mogadiscio, a-t-on appris dimanche de source officielle. Cette explosion a été revendiquée par les islamistes radicaux shebab.

« Nous adressons nos plus sincères condoléances aux proches du secrétaire d’Etat qui a été tué à Mogadiscio hier », a indiqué dans un communiqué le ministère somalien des Affaires étrangères.

Le corps de Buri Mohamed Hamza, nommé à son poste en février 2015, a été dégagé des décombres de l’hôtel Naasa Hablood dimanche matin. Une partie de l’établissement a été complètement détruite par l’explosion d’une voiture piégée, qui a permis ensuite à un commando shebab de pénétrer dans l’hôtel.

Dimanche matin, les forces de sécurité ont exhibé les corps de trois assaillants présumés tués au cours de l’assaut, qui a duré plusieurs heures. Des pelleteuses étaient également à l’œuvre pour déblayer la partie de l’hôtel ravagée par l’explosion.

Au total, 11 personnes ont été tuées dans l’explosion et par le commando, selon le ministère somalien de la Sécurité.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont mené ces derniers mois plusieurs opérations en tous points similaires à celle de samedi contre certains des hôtels les plus en vue de la capitale somalienne.

L’attaque du Naasa Hablood intervient un peu plus de trois semaines après celle de l’hôtel Ambassador, qui avait fait 10 morts le 1er juin. Le face-à-face entre les assaillants et les forces de sécurité avait alors duré plus de douze heures.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée depuis 2007 en Somalie, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions mais contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils orchestrent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – souvent jusque dans la capitale – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force de l’Union africaine en Somalie.

Romandie.com avec(ats / 26.06.2016 15h04)

Attaque contre un hôtel de Mogadiscio: entre 7 et 15 morts

juin 25, 2016

Entre sept et quinze personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque des insurgés islamistes somaliens shebab contre un hôtel de la capitale Mogadiscio. Avec un mode opératoire éprouvé: l’explosion d’une voiture piégée suivie d’un commando qui pénètre dans l’hôtel.

« L’attaque est terminée et tous les assaillants ont été tués », a déclaré à la presse, samedi dans la soirée, le maire de Mogadiscio, Yusuf Hussein Jimale, tout en refusant de donner des informations sur le nombre de victimes ou d’assaillants. Selon des sources policière et médicale, le bilan de l’attaque est désormais d’au moins sept morts et plus de 20 blessés. L’agence Reuters a avancé de son côté le chiffre de quinze morts, citant un officier de police.

Il était environ 16h30 (14h30 suisses) samedi lorsque une forte déflagration a secoué la capitale somalienne, suivie d’un épais panache de fumée s’élevant dans le ciel bleu de Mogadiscio: les shebab venaient de faire exploser une voiture piégée conduite par un kamikaze contre l’enceinte de l’hôtel Naasa Hablood, situé dans la partie sud de la ville.

Dans la foulée, un photographe de l’AFP et plusieurs témoins ont entendu des tirs à l’arme automatique en provenance de la direction de l’hôtel. Cauchemar des forces de sécurité, le commando avait réussi à pénétrer dans le Naasa Hablood, un établissement souvent fréquenté par des hommes politiques et des membres de la diaspora somalienne.

Rapide revendication
Très rapidement après le début de l’attaque, le quartier avait été bouclé par les forces de sécurité somaliennes qui entamaient alors un siège de plusieurs heures. Selon un témoin, Adan Ibrahim, un nombre indéterminé de personnes a pu fuir l’hôtel grâce à une porte située à l’arrière de l’établissement.

Comme souvent, les shebab ont revendiqué l’attaque alors que celle-ci était encore en cours. « Des membres lourdement armés de la brigade commando des combattants shebab ont lancé une attaque coordonnée contre l’hôtel Naasa Hablood cet après-midi », ont-ils déclaré dans un communiqué posté sur le compte Telegram de leur antenne Radio Andalus.

Le communiqué précise que l’attaque a débuté par l’explosion d’une voiture piégée conduite par un kamikaze, pour permettre au commando, dont on ignore le nombre, de pénétrer dans l’hôtel. Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont mené ces derniers mois plusieurs opérations en tous points similaires contre certains des hôtels les plus en vue de la capitale somalienne

Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 en Somalie, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales.

Romandie.com avec(ats / 25.06.2016 22h19)

Somalie: les shebab exécutent 6 espions, dont un pour la mort de leur ex-chef suprême

juin 11, 2016

Mogadiscio – Les islamistes somaliens shebab ont exécuté six hommes en public pour espionnage, l’un d’entre eux étant tenu pour responsable de la mort de leur ancien chef suprême, Ahmed Godane, tué dans une attaque de drones américains en septembre 2014, a-t-on appris samedi auprès des shebab et de sources locales.

Quatre exécutions ont été menées vendredi soir à Bulofulay, un village du sud-ouest de la Somalie, dans la région de Bay, ont indiqué des sources locales. Trois des hommes ont été fusillés par un peloton d’exécution tandis que le quatrième, jugé coupable d’avoir aidé les Etats-Unis à tuer Ahmed Godane, a été décapité.

Le tribunal islamique des régions de Bay et Bakool a mené des exécutions contre quatre espions qui ont travaillé avec les Etats-Unis et les services de renseignements kényans, et ont de la sorte facilité la mort de chefs shebab, ont affirmé les insurgés islamistes dans un communiqué.

Mohamed Adan Nur Hassan, un des espions, est responsable de la frappe aérienne qui a tué le chef des moudjahidine shebab, en septembre 2014, a ajouté la même source.

Deux Kényans ont par ailleurs été exécutés en public vendredi dans la région de Jubbada Dhexe, également dans le sud-ouest de la Somalie, ont annoncé les shebab dans un communiqué. Ils ont été jugés coupables d’avoir aidé à tuer des leaders shebab au Kenya.

Un d’entre eux collaborait avec les services secrets kényans, britanniques, américains et israéliens, l’autre collaborant uniquement avec les renseignements kényans, ont affirmé les insurgés somaliens.

Les shebab ont juré la perte des fragiles autorités somaliennes, épaulées dans leur combat par la Force de l’Union africaine (Amisom), déployée depuis 2007.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de l’Amisom, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.

Ces derniers mois, ils ont revendiqué des opérations spectaculaires, tant à Mogadiscio que contre des bases de l’Amisom. Ils ont également revendiqué ces dernières années des attentats de grande envergure perpétrés dans d’autres pays de la région, comme le Kenya ou l’Ouganda, qui participent à l’Amisom.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juin 2016 11h52)

Le cerveau présumé de l’attaque islamiste de l’université de Garissa (Kenya) tué en Somalie

juin 1, 2016

Mogadiscio – Le cerveau présumé de l’attaque menée en avril 2015 par les islamistes shebab contre l’université de Garissa (Kenya), qui avait fait 148 morts, dont 142 étudiants, a été tué dans le sud-ouest de la Somalie, a affirmé mercredi le ministre de la Sécurité de l’Etat somalien du Jubaland.

Seize hommes armés, dont quatre hauts commandants parmi lesquels Mohamed Mohamud Ali (…) ont été tués par des commandos somaliens et les forces spéciales du Jubaland dans la nuit de mardi à mercredi, a déclaré le ministre, Abdirashid Janan, lors d’une conférence de presse dans la ville côtière de Kismayo.

Des responsables locaux ont paradé dans les rues de Kismayo mercredi avec les quatre corps des commandants shebab présumés.

Le Kenya avait annoncé en juillet 2015 la mort de Mohamed Mohamud, alias Kuno, dans une attaque de drone américain en Somalie, mais Nairobi s’était ensuite rétracté.

Les autorités kényanes considèrent Mohamed Mohamud comme le principal organisateur du massacre de l’université de Garissa le 2 avril dans le nord-est du Kenya. En 2015, le Kenya avait promis une récompense d’environ 200.000 euros pour la capture de cet ancien professeur kényan d’une école coranique de Garissa.

Le porte-parole de l’armée kényane, David Obonyo, a assuré à l’AFP ne pas pouvoir confirmer la mort de Mohamed Mohamud car, a-t-il assuré, les faits se sont produits dans une zone qui n’est pas sous notre contrôle, mais placée sous la responsabilité des troupes éthiopiennes déployées dans le cadre de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

Nous devrions en savoir plus demain (jeudi), a-t-il ajouté.

Le Pentagone a par ailleurs annoncé mercredi la mort probable, dans une frappe aérienne menée vendredi, de Abdulallahi Haji Da’ud, un chef shebab ayant coordonné des attaques en Somalie, au Kenya et en Ouganda.

Les shebab sont des extrémistes islamistes liés à Al-Qaïda. Ils ont revendiqué mercredi une attaque à la voiture piégée contre l’hôtel Ambassador à Mogadiscio, qui a fait un nombre indéterminé de victimes. Des combats à l’arme à feu ont suivi l’explosion, selon une source sécuritaire.

Les shebab ont promis l’effondrement du gouvernement central soutenu par la communauté internationale et se livrent régulièrement à des attaques meurtrières en Somalie et dans les pays voisins.

Romandie.com avec(©AFP / 01 juin 2016 20h35)