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Canada: Des immigrants paient jusqu’à 12 mois de loyer d’avance pour signer un bail

novembre 26, 2022

Maimouna Bella Sane est assise dans sa cuisine. Elle regarde fixement la caméra. Elle a son pouce et son index de la main droite, appuyée sur ses lèvres.
En arrière-plan, on aperçoit un four et des ustensiles de cuisine.

Mme Sane s’était renseignée sur le coût de la vie à Toronto grâce aux réseaux sociaux et s’est convaincue de payer plusieurs mois de loyer d’avance pour signer son premier bail. Photo : Radio-Canada

Sans historique de crédit ni emploi, même s’ils ont des économies, de nouveaux arrivants se heurtent à des refus catégoriques lorsqu’ils tentent de louer des logements. Des familles proposent de payer des mois de loyer, parfois de 6 à 12 mois d’avance, pour avoir accès à un logement.

Maïmouna Bella Sane est arrivée en Ontario au mois de juin, avec son fils et son époux. Elle a payé 16 800 $ de loyer d’avance pour un bail d’un an.

Durant des semaines, de nombreuses offres de location ont été refusées à l’agent immobilier représentant la famille de Mme Sane. On nous disait non chaque fois, explique-t-elle. J’étais complètement stressée. Il y a des jours où j’avais envie de repartir en France, ajoute-t-elle.

Mais les choses se sont arrangées. Dès qu’on a proposé de payer 12 mois de loyer d’avance, ça a été vite un oui.

Depuis, la mère de famille sent un poids en moins sur ses épaules. Résignée, elle explique qu’il fallait rassurer les propriétaires.

Pour obtenir son permis de vacances-travail auprès d’Immigration et Citoyenneté Canada, Mme Sane ne devait justifier que 2500 dollars comme preuve de fonds pour les trois premiers mois.

Pour ceux qui s’établissent en tant que travailleurs qualifiés avec une famille de trois personnes, le gouvernement fédéral requiert 20 371 $ comme preuve de fonds.

Exigences relatives aux preuves de fonds

Nombre de membres dans la familleFond requis (en dollars canadiens)
113 310 $
216 570 $
320 371 $
424 733 $
528 052 $
631 638 $
735 224 $
Au-delà de 7, la famille doit jouter pour chaque membre supplémentaire3 586 $

Source : Immigration et Citoyenneté Canada.

Dans la région de York, Gildas Alladaye et sa famille, originaires du Cameroun, sont arrivés en Ontario il y a deux mois. M. Alladaye a également eu beaucoup de mal à louer un logement. Des propriétaires exigeaient [un bail de] 12 mois ou rien, affirme le père de famille. Pour inciter les propriétaires à me répondre [positivement], j’étais obligé de leur proposer quatre à six mois de loyer d’avance, ajoute-t-il.

Il explique que la situation a eu un effet sur sa santé mentale. Ça m’a touché psychologiquement. J’ai eu des nuits blanches, confie-t-il.

Un homme debout à l'extérieur dans un parc, un jour d'automne.

Thomas Delespierre est le fondateur de Tomadel, une entreprise qui aide à la location, l’achat, la vente et la valorisation de l’immobilier. Photo : Radio-Canada/Dean Gariepy

Thomas Delespierre, agent immobilier à Toronto, explique qu’il est illégal pour un propriétaire d’imposer des mois de loyer d’avance à un locataire potentiel. En revanche, il n’est pas illégal, en tant que locataire, de proposer de payer des mois de loyer d’avance. Ça doit vraiment venir des locataires et pas des propriétaires, souligne-t-il.

« La vérité, c’est que si un locataire ne le fait pas et qu’il n’a pas un dossier extrêmement fort […] au bout de la troisième, de la quatrième offre qui est rejetée […] s’il veut être compétitif, il offre lui-même de payer des loyers d’avance. »— Une citation de  Thomas Delespierre, agent immobilier

L’Association des francophones de la région de York (AFRY) observe aussi les difficultés de sa communauté par rapport au logement. Son directeur général, Jean Grenier Godard, affirme que les demandes illégales de paiement de loyer d’avance des propriétaires sont courantes dans la région de York. Les propriétaires sont très frileux et demandent beaucoup de garanties, dit-il.

« Si l’on arrive et qu’on n’a pas les moyens financiers de payer six mois de loyer d’un coup au minimum, ça va être très compliqué. »— Une citation de  Jean Grenier Godard, directeur général de l’Association des francophones de la région de York

Rose-Marie Nguyen, travailleuse sociale en établissement pour l’AFRY, explique qu’il est encore plus compliqué pour les familles que pour les personnes seules d’obtenir un bail. Des familles avec des enfants sont discriminées, affirme-t-elle. Ce n’est écrit nulle part sur les sites Internet, mais quand vous dites qu’il y a des enfants […] on ne peut pas louer.

En effet, Gildas Alladaye raconte que certains propriétaires ont refusé de lui louer un appartement pour les mêmes raisons. Ils m’ont dit : « Nous, on n’accepte pas les enfants. »

En Ontario, il est illégal de refuser l’accès à un logement à des familles avec enfants.

La crise du logement peut freiner un nouvel arrivant

Puiser une grande part de ses économies pour payer son loyer d’avance peut aussi pousser un nouvel arrivant à repenser son installation au Canada. C’est le cas de Yasmine Malek Menasria, qui, au bout de ses péripéties, retourne dans son pays natal, l’Algérie.

Yasmine Malek Menasria porte un casque d'écoute et sourit à la caméra. En arrière-plan, un mur et un rideau forment un écran.

Mme Menasria espère revenir pour s’établir en Ontario. Photo: Radio-Canada

Mme Menasria a eu du mal à louer un logement dans la région de York lorsqu’elle avait un statut de résidente temporaire. Ce n’est peut-être pas de la discrimination, mais en quelque sorte la discrimination de statut de quelqu’un.

« Des propriétaires […] demandaient l’historique de crédit ou bien un an de loyer d’avance. […] Finalement, j’ai dit : « On peut vous payer juste six mois et le reste en chèques postdatés. » »— Une citation de  Yasmine Malek Menasria, Algérie

À la suite de ce compromis, la famille de trois personnes a pu s’installer un certain temps à Vaughan. Financièrement, entre autres, la situation s’est corsée, et Mme Menasria et sa famille ont dû rebrousser chemin vers l’Algérie. On a tout abandonné. On a vendu tous nos meubles, bradés.

Mme Menasria a tenté de rester stoïque, mais sa santé mentale en a pris un coup. Je suis passée par un épisode de dépression quand je suis rentrée, parce que c’était un futur qui a été imaginé, confie-t-elle.

« Autant j’étais sûre de moi, de mes compétences, de mes projets, de mes ambitions, autant maintenant j’ai peur de faire quoi que ce soit, en fait.  »— Une citation de  Yasmine Malek Menasria, Algérie

Mme Menasria souhaite qu’Immigration et Citoyenneté Canada informe davantage les nouveaux arrivants. Ce serait bien d’être informés sur nos droits au logement avant d’arriver au Canada, comme ils le font pour les permis de travail, dit-elle.

La famille de Mme Menasria se prépare à revenir au Canada l’an prochain, mieux outillée face à ce qui l’attend. Toutefois, la mère de famille admet avoir encore des appréhensions.

Avec Radio-Canada

Burkina Faso : Paul-Henri Damiba pourra rester trois ans au pouvoir

mars 1, 2022
Paul-Henri Sandaogo Damiba a prêté serment le mercredi 16 février en tant que président du Faso. © DR / Présidence du Faso.

Dans la nuit de lundi à mardi, les assises nationales ont signé une charte constitutionnelle de la transition qui prévoit l’organisation d’élections dans 36 mois. Le chef de la junte ne pourra pas se présenter à la prochaine présidentielle.

La période de transition avant un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, où un coup d’État a eu lieu le 24 janvier, a été fixée à trois ans lundi soir par des assises nationales qui ont rassemblé les « forces vives » du pays. Une « charte constitutionnelle de la transition » a été signée sous les acclamations par le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à l’issue de plusieurs heures de travaux des assises. « La durée de la transition est fixée à 36 mois à compter de la date de l’investiture du président de la transition », stipule la charte qu’il a signée dans la nuit de lundi à mardi.

Président non-éligible

Le lieutenant-colonel Damiba, qui a prêté serment le 16 février devant le Conseil constitutionnel, sera investi ce mercredi 2 mars par les assises qui ont impliqué la junte, les partis, syndicats, organisations de la société civile, de la jeunesse, des femmes et des personnes déplacées par les attaques jihadistes qui frappent le Burkina Faso depuis 2015. La charte stipule par ailleurs que le président de la transition « n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition ».

Cette disposition s’applique également aux 25 membres du gouvernement de transition dont « le Premier ministre est une personnalité civile ». Outre le président et le gouvernement, les organes de la transition comprennent un « Conseil d’orientation et de suivi de la transition », fixant « les grandes orientations de la politique de l’État », et une « Assemblée législative de transition » composée de 75 membres, selon la charte.

Lutte contre le terrorisme

Il précise que deux des principales missions de la transition seront « de lutter contre le terrorisme, restaurer l’intégrité du territoire national » et en « assurer la sécurité », et « apporter une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité ». Elle devra également « renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption ».

Outre le reproche d’impuissance face aux groupes jihadistes, le président renversé Roch Marc Christian Kaboré – en résidence surveillée à Ouagadougou depuis le putsch – était aussi accusé de ne pas avoir fait preuve d’efficacité dans la lutte contre la corruption.

La charte définitive a revu à la hausse plusieurs dispositions contenues dans un rapport d’une commission créée par la junte début février et dans le projet de charte discuté par les assises: transition de 36 mois au lieu de 30, gouvernement de 25 membres au lieu de 20, assemblée législative de 75 membres au lieu de 51. Tous seront payés, contrairement à ce que prévoyait initialement le projet. « Les uns et les autres ont exprimé leur position sincèrement, ce n’était pas pas facile, mais nous avons abouti à un document consensuel », s’est réjoui l’ancien chef de l’opposition, Eddie Komboïgo.

Quelle réaction de la Cedeao ?

Pour Pascal Zaida, président de la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), la charte est le résultat d’« un consensus qui a été dégagé tant au niveau de l’inéligibilité de certains membres de la transition, de la question de la rémunération, de la durée de la transition et du nombre des membres de l’organe législatif ».

Des discussions sur la charte devraient rapidement s’engager désormais avec la Cedeao, qui a suspendu le Burkina Faso de l’organisation le 28 janvier en raison du coup d’État. Elle avait demandé aux nouvelles autorités de présenter un calendrier « raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel ». Au Mali voisin, elle avait jugé « inacceptable » celle de cinq ans exigée par le Mali et ne cesse de réclamer un calendrier à la Guinée qui refuse de se voir imposer un quelconque délai.

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo-Disparition de Clément Mouamba : un livre de condoléances ouvert à la primature

novembre 6, 2021

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a officiellement rendu hommage, le 5 novembre à Brazzaville, à l’ancien chef du gouvernement, Clément Mouamba, décédé le 29 octobre dernier à Paris, en France, en inaugurant le livre de condoléances ouvert pour la circonstance.

Anatole Collinet Makosso, Premier ministre

Outre la signature du livre de condoléances qui restera ouvert dans le hall de la primature pour permettre à tous ceux qui ont connu l’ancien Premier ministre de pouvoir témoigner, la cérémonie d’hommage a été marquée par une revue de troupes, l’observation d’une minute de silence et de la sonnerie aux morts.

« …tu auras été et seras pour longtemps un repère important dans ma carrière et dans ma vie. Par cet acte, j’anticipe simplement la longue chaîne de témoignages que tes anciens collaborateurs qui t’ont côtoyé et accompagné pendant ta riche carrière vont à tour de rôle porter dans ce livre, ouvert pour la circonstance. Il sera, pour chacun de nous, question de rappeler les riches souvenirs, enseignements et bonnes pratiques que nous avons retenus de toi et qu’il nous faut transmettre aux générations futures dans un élan d’altruisme et d’allocentrisme de sorte que la nation entière profite de ton expérience, de ton patriotisme et de ton dévouement au service de la République et de la mère patrie… », a écrit Anatole Collinet Makosso dans le livre de condoléances ouvert à la primature.

Notons que la cérémonie s’est déroulée en présence des cadres et agents de la primature, ainsi que ceux des structures rattachées, notamment la Direction centrale des logements et bâtiments administratifs et l’Autorité de régulation des marchés publics.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Centrafrique : enfin un cessez-le-feu pour l’ouverture d’un prochain dialogue national

octobre 16, 2021

Dans le but de promouvoir l’ouverture d’un prochain dialogue national et garantir la sécurité de la population centrafricaine, le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, a résolu, le 15 octobre, de décréter un cessez-le-feu unilatéral immédiat dans son pays.

L’annonce du président de la République est intervenue après plusieurs accords de cessez-le-feu et de paix signés mais sans aucune solution pérenne. Elle permettra, selon le chef de l’Etat, de mettre fin aux opérations militaires ainsi qu’à toute action armée sur l’ensemble du territoire national.

L’engagement du gouvernement centrafricain de décréter ce cessez-le-feu a été pris lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl), tenue à Luanda.  Un engament qui, selon les chefs d’Etat de la Cirgl, a pour objectif principal de donner une chance à ce pays en proie aux violences d’opter pour une paix durable.  

« Notre engagement figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale. Les principaux leaders, plus précisément ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique et de l’Unité pour la paix en Centrafrique, avaient respectivement pris cet engagement important de cesser toute action armée sur le territoire national », précise le président centrafricain, en rappelant que son pays connaît de longues périodes d’instabilité, notamment marquées par des guerres civiles et de multiples coups d’État sans oublier les violences et les situations politiques drastiques.

« Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national. Ceci, à compter de ce jour, 15 octobre 2021. Cela, pour assurer la sécurité du peuple. Ce n’est pas une décision facile à prendreLe cessez-le-feu que j’ai annoncé est la démonstration de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue et non celle des armes, dans le règlement des conflits et de la crise qui secoue notre pays », a-t-il déclaré, avant de spécifier que sa décision n’empêche ni les forces de sécurité intérieure de maintenir l’ordre, ni l’armée de répondre en cas de légitime défense et ni la Minusca d’exercer son mandat. Car, ce cessez-le-feu est décrété pour des raisons humanitaires et de paix.  D’autant plus que la Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile depuis 2013. Ces combats ont considérablement baissé d’intensité depuis trois ans mais ont culminé entre 2014 et 2015, occasionnant ainsi des milliers de morts.

Avec Adiac-Congo par Rock Ngassakys

RDC-Rwanda: Kinshasa et Kigali signent des accords commerciaux, notamment sur l’exploitation de l’or

juin 27, 2021
Les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Félix Tshisekedi, le 26 juin 2021.

La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé trois accords commerciaux, dont l’un porte sur l’exploitation de l’or en vue d’en assurer la traçabilité, après deux jours de tête-à-tête entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame.

En présence de deux chefs d’État, une entreprise congolaise, la Société aurifère du Kivu et du Maniema (Sakima SA) et une rwandaise, Dither LTD, ont signé « un protocole d’accord de coopération » pour l’exploitation de l’or afin de priver les groupes armés des revenus issus de cette filière, selon un communiqué de la présidence congolaise.

« Il y aura complémentarité entre les deux sociétés qui vont donc contrôler la chaine des valeurs à partir de l’extraction par la société congolaise Sakima et le raffinage par la firme rwandaise Dither SA », a expliqué un responsable de la communication à la présidence congolaise.

« Les groupes armés qui tirent des revenus pour financer la guerre avec de l’or ne pourront plus se permettre d’exploiter ou de revendre auprès des acheteurs sur les marchés internationaux », a-t-il souligné.

Prévenir l’évasion fiscale

Le deuxième accord porte sur « la promotion et la protection des investissements » et le troisième est une convention « en vue d’éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts et de revenu », selon la présidence congolaise. »Nous avons perdu tant d’années en se regardant sans agir. Nous ne sommes qu’au commencement, nous allons continuer à élargir nos actions », a déclaré le président congolais Félix Tshisekedi en conférence de presse conjointe avec son homologue Paul Kagame à Goma.

« Le Rwanda s’engage à consentir des efforts, en collaboration avec la RDC dans le respect de sa souveraineté », a répondu le président Kagame à une question sur l’apport de son pays dans les efforts de restauration de la paix, notamment dans la province congolaise du Nord-Kivu où l’état de siège est décrété pour mettre fin aux activités des groupes armés locaux et étrangers.

Les relations entre la RDC et le Rwanda ont toujours été difficiles. La RDC a connu deux guerres entre 1996-97 et 1998-2003, qui ont déstabilisé en profondeur le Kivu, région congolaise frontalière. Ces conflits ont impliqué les nombreuses milices et les armées de plusieurs pays voisins, en particulier du Rwanda. Depuis la RDC a régulièrement accusé son voisin de déstabiliser sa partie orientale en soutenant des groupes armés. Mais, depuis l’élection de l’ex-opposant Tshisekedi, un climat de détente s’est installé.

Par Jeune Afrique avec AFP

Covid-19 : le patron de Moderna incite les Européens à signer vite pour ne pas retarder les livraisons de son vaccin

novembre 17, 2020

Le patron de la société américaine de biotechnologie Moderna a prévenu mardi les Européens que le prolongement des négociations pour acheter des doses de son vaccin contre le Covid-19 risquait de ralentir les livraisons, d’autres pays étant prioritaires car ils ont signé depuis des mois.

«C’est clair que d’avoir pris du retard, ça ne va pas limiter la quantité totale, ça va ralentir la livraison», confie Stéphane Bancel à l’AFP. Des «discussions avancées» ont bien été annoncées avec la Commission européenne le 24 août pour l’achat de 80 millions de doses du vaccin, mais aucun engagement ferme n’a été signé depuis.

Entre-temps, Moderna a signé avec le Canada, le Japon, Israël, le Qatar, le Royaume-Uni… Sans compter les 100 millions de doses promises début août aux États-Unis depuis début août, précise Stéphane Bancel. «On a déjà plusieurs millions de doses déjà en magasin» dans le pays, prêtes à être livrées aux autorités américaines dès que l’autorisation de commercialisation aura été délivrée, sans doute en décembre.

Par Le Figaro avec AFP

Sept pays signent avec les États-Unis un texte régissant la future exploration de la Lune

octobre 13, 2020

À l’approche de la mission Artémis 3, sept pays ont signé un texte visant l’encadrement juridique de l’exploration de la Lune. Certaines puissances spatiales rivales ne font cependant pas partie des signataires.

La Nasa a annoncé mardi 13 octobre que sept pays avaient signé ce qu’elle appelle les «accords d’Artémis», un texte qui veut encadrer juridiquement la nouvelle vague d’exploration de la Lune et d’autres astres et autoriser la création de «zones de sécurité». Les pays signataires sont: Australie, Canada, Italie, Japon, Luxembourg, Émirats arabes unis, Royaume-Uni.

Ni la Chine, ni la Russie n’en font partie à ce jour, faisant craindre l’émergence d’un «Far West» dans l’espace, puisque le grand traité international régissant l’espace, datant de 1967, reste vague sur la question de l’exploitation des ressources extraterrestres ; la Nasa est pressée d’imposer un précédent en façonnant un régime juridique autorisant explicitement les entreprises privées à opérer sur d’autres astres, de façon protégée. Le chef de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, a estimé lundi que le programme Artémis de retour sur la Lune était trop «américano-centrique».

Deux astronautes américains, dont une femme, doivent marcher sur la Lune en 2024 lors de la mission Artémis 3, et la Nasa veut associer d’autres pays à la construction de la mini-station qui sera assemblée en orbite lunaire à partir de 2023. «Artémis sera le programme international d’exploration habitée le plus large et le plus divers de l’histoire, et les accords d’Artémis seront le véhicule pour établir cette coalition mondiale singulière», a déclaré Jim Bridenstine, administrateur de la Nasa.

Les accords énumèrent dix principes, tels que la transparence des activités, l’interopérabilité des systèmes nationaux, l’obligation de cataloguer tout objet spatial, l’assistance à un astronaute en danger, le partage des données scientifiques et la bonne gestion des débris spatiaux. Mais le texte devient plus controversé en prévoyant la possibilité de créer des «zones de sécurité» par les pays pour protéger leurs activités sur un corps céleste, par exemple l’extraction de ressources, comme de l’eau au pôle sud de la Lune.

Le traité de 1967 interdit toute «appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d’utilisation, ni par aucun autre moyen». Mais la Nasa se fonde sur un autre article du traité qui proscrit toute activité qui «causerait une gêne potentiellement nuisible» pour justifier de la création de ces zones de sécurité, tout en réaffirmant la primauté du traité de l’espace.

Par Le Figaro avec AFP

RDC : à Anvers, Félix Tshisekedi renoue avec l’ex-puissance coloniale

septembre 19, 2019

Le Premier ministre belge Charles Michel accueille son homologue congolais Félix Tshisekedi sur la place Egmont à Bruxelles, le mardi 17 septembre 2009 © AP Photo/Virginia Mayo 

Plusieurs accords économiques ont été conclus mercredi 18 septembre à Anvers entre la Belgique et la RDC, à l’occasion de la visite d’État de quatre jours du président congolais.

Après l’accueil avec les honneurs militaires et la réception par le couple royal mardi à Bruxelles – marquant « la fin de l’ère glaciaire », selon la presse belge -, le déplacement de Félix Tshisekedi en Belgique s’est poursuivi mercredi au port d’Anvers.

Classé au deuxième rang européen pour le trafic de fret maritime (après Rotterdam), le grand port belge a annoncé la signature d’un protocole d’accord « pour intensifier la coopération existante » avec le port de Matadi, sur le fleuve Congo.

« Le port d’Anvers apportera son expertise pour établir une autorité portuaire en République démocratique du Congo « , ajoute le communiqué publié après la visite de Félix Tshisekedi.

« Accroître les flux commerciaux »

Dans la matinée, le président congolais a également rendu visite au Centre mondial du diamant d’Anvers (AWDC), où un autre accord de coopération a été signé.

Quatrième producteur mondial de diamants en volume, la RDC pourra bénéficier, grâce à cet accord, de l’expertise du Centre sur la « transparence et la traçabilité des minéraux », selon la partie belge.

Il est aussi question d’« accroître les flux commerciaux directs entre les deux pays » et de « former les fonctionnaires de la RDC à Anvers ».

Anvers est une des plus grandes plateformes mondiales pour le commerce de diamants, qui représentent 49% des importations congolaises en Belgique, selon l’AWDC.

Mardi, c’est dans les secteurs diplomatique, des finances et de la coopération que trois protocoles d’accord avaient été conclus entre les deux pays.

Réinstallation d’ambassadeurs

Parlant de « redynamisation » de la relation, la diplomatie belge a annoncé la réinstallation d’ambassadeurs dans les deux pays, et la réouverture des consulats généraux de la RDC à Anvers et de la Belgique à Lubumbashi.

Alors que la Belgique est actuellement privée d’un gouvernement de plein exercice, il s’agit de reprendre la relation « étage par étage, sans brusquer les choses », selon le ministère belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. De faire preuve d’« un volontarisme prudent », selon un proche du dossier.

« Nous sommes un partenaire avec beaucoup d’exigences par rapport aux résultats sur le terrain », a déclaré à la chaîne RTBF le ministre des Finances et de la Coopération, Alexander De Croo, appelant Félix Tshisekedi à être « un président pour les Congolais ». « Après une élection qui a quand même été assez mouvementée, il faut prouver tous les jours qu’on est président pour sa population », a-t-il ajouté.

Par Jeune Afrique avec AFP

Soudan du Sud: les belligérants signent un accord sur le partage du pouvoir

août 5, 2018

Khartoum – Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud ont signé dimanche à Khartoum un accord sur le partage du pouvoir, un document qui vise à mettre fin à la guerre civile meurtrière ravageant le plus jeune pays du monde.

Le président Salva Kiir et son rival, le chef rebelle Riek Machar, ont signé l’accord à Khartoum, la capitale du Soudan voisin, a constaté un correspondant de l’AFP. En vertu de l’accord, M. Machar va intégrer un gouvernement d’unité nationale et devenir premier vice-président.

M. Machar était déjà le vice-président de M. Kiir, jusqu’à ce que ce dernier l’accuse en 2013 de fomenter un coup d’Etat contre lui, plongeant le Soudan du Sud dans une guerre civile meurtrière.

L’accord a été signé dimanche en présence du président soudanais Omar el-Béchir, et ses homologues du Kenya, d’Ouganda et de Djibouti, alors que plusieurs diplomates étrangers étaient également présents.

A l’issue de pourparlers parrainés par Khartoum, MM. Kiir et Machar sont déjà convenus d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines. Les deux camps avaient également signé le 25 juillet un accord « préliminaire » sur le partage du pouvoir, et pour parachever ce processus, les négociations vont se poursuivre jusqu’à la signature d’un accord de paix définitif.

Le président kenyan « Uhuru Kenyatta a décidé que les négociations (pour un accord de paix) vont se poursuivre à Khartoum et non pas à Nairobi », a indiqué dimanche le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dierdiry Ahmed, lors de la cérémonie de signature de l’accord.

Une fois qu’un accord de paix final sera signé, les belligérants auront trois mois pour former un gouvernement de transition, qui sera au pouvoir dans le pays pour une durée de 36 mois.

Selon les termes de l’accord, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres –20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.

Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.

Outre M. Machar, il y aura aussi quatre autres vice-présidents.

Un accord similaire, signé en 2015, avait été violé après une bataille meurtrière à l’issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.

La guerre civile dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

– Défis à venir –

Dimanche le chargé d’affaires américain au Soudan, Steven Koutsis, a salué la signature de l’accord. « Nous soutenons toute initiative pour apporter la paix au Soudan du Sud et nous espérons que ce processus va se poursuivre de manière englobante », a indiqué M. Koutsis à des journalistes après la signature de l’accord.

Par le passé toutefois, les Etats-Unis s’étaient montrés sceptiques face aux chances de succès.

« Un accord étroit entre les élites ne va pas résoudre les problèmes qui affligent le Soudan du Sud. De fait, un tel accord pourrait planter les graines d’un nouveau cycle du conflit », avait mis en garde Washington en juillet dans un communiqué, doutant de la capacité des deux dirigeants politiques à instaurer une paix durable dans le pays.

Le conflit au Soudan du Sud a fait des dizaines de milliers de morts, près de quatre millions de déplacés (sur une population de 12 millions d’habitants) et provoqué une crise humanitaire catastrophique.

M. Kiir avait assuré vendredi que les efforts de paix n’allaient « pas s’effondrer ». Mais il a souligné les défis posés par la composition d’un tel gouvernement.

« Cinq vice-présidents, c’est une très grande responsabilité à gérer. Je dois leur fournir le transport, et chacun aura besoin d’un cortège de cinq véhicules peut-être. Où vais-je trouver cela? », a-t-il lancé.

« Ils ont aussi besoin de maisons, où les trouver. Des bureaux pour qu’ils puissent travailler, où les trouver? Il y a tellement de choses à faire ».

Romandie.com avec(©AFP / 05 août 2018 18h09)                                                        

Soudan du Sud: signature d’un accord « préliminaire » sur le partage du pouvoir

juillet 25, 2018

Khartoum – Le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud ont signé mercredi à Khartoum un accord « préliminaire » sur le partage du pouvoir qui, selon le ministre soudanais des Affaires étrangères, permettra le retour du dirigeant rebelle Riek Machar au poste de premier vice-président.

Le Soudan du Sud s’est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit dans ce pays, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.

MM. Kiir et Machar sont déjà convenus d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines. Ils avaient également convenu le 7 juillet d’un partage du pouvoir mais la signature avait été reportée en raison de divergences.

« Le document sur le partage du pouvoir a été signé et porte sur toutes les questions relatives à la période de transition », a indiqué le chef de la diplomatie soudanaise Al-Dirdiry Ahmed, en annonçant cet accord.

« Salva Kiir restera le président du Soudan du Sud et Riek Machar sera le premier vice-président », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature dans la capitale du Soudan, où se déroule depuis juin une nouvelle série de pourparlers de paix.

« Il y aura quatre autres vice-présidents répartis parmi les autres groupes politiques », a-t-il ajouté.

Une question encore à régler est le partage du pouvoir au niveau des régions et des départements. « Les négociations sur cette question vont se poursuivre jusqu’à la conclusion d’un accord », a-t-il assuré.

Il a ajouté que certains, au sein de l’opposition, avaient refusé de signer le document mercredi, tout en faisant état de discussions avec ces groupes.

Selon ce texte, le gouvernement de transition sera composé de 35 ministres –20 du groupe de Salva Kiir et neuf de celui de Riek Machar, le reste représentant les autres groupes.

Le Parlement comptera 550 députés, dont 332 du groupe de Salva Kiir et 128 de celui de Riek Machar.

Le ministre soudanais des Affaires étrangères a également annoncé qu’une commission indépendante se chargerait de décider du nombre de provinces du Soudan du Sud.

Après ce document préliminaire, l’accord définitif doit être signé le 5 août, a-t-il affirmé.

Un accord similaire avait été signé en 2015 mais avait été violé après une bataille meurtrière à l’issue de laquelle Riek Machar était parti en exil.

L’ONU a imposé le 13 juillet un embargo sur les armes au Soudan du Sud, alors que les tractations diplomatiques n’avaient pas, en près de cinq ans de conflit, réussi à mettre un terme à la guerre civile.

Romandie.com avec(©AFP / 25 juillet 2018 17h08)