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Italie: Berlusconi « réhabilité » peut à nouveau se présenter à des élections

mai 12, 2018

Silvio Berlusconi le 7 mai 2018 au plais du Quirinal à Rome / © AFP / Tiziana FABI

L’ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, condamné en août 2013 à une peine d’inéligibilité pour fraude fiscale, peut à nouveau se présenter à des élections après une décision de « réhabilitation » du tribunal de Milan, a indiqué samedi le quotidien Il Corriere della Sera.

Le tribunal de Milan a décidé la « réhabilitation » de Silvio Berlusconi, qui « efface tous les effets » de sa condamnation pour fraude fiscale de 2013, écrit le journal, dont l’information est reprise par l’ensemble des médias italiens.

Le greffe du tribunal de Milan ne pouvait être joint samedi.

Le milliardaire de 81 ans aurait dû normalement attendre 2019 pour être autorisé à se présenter devant les électeurs, ajoute le journal, qui précise que la décision est arrivée vendredi avec un mois d’avance sur la date prévue.

Elle intervient alors que les tractations battent leur plein en Italie pour la formation d’un nouveau gouvernement entre les deux partis antisystème, la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S), deux mois après les législatives du 4 mars.

La décision est rendue deux jours après que le magnat des médias a accepté de donner son feu vert à un accord entre son alliée la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles, ce dernier conditionnant l’accord au retrait de M. Berlusconi.

La coalition de droite formée par Forza Italia, le parti de M. Berlusconi, et la Ligue (extrême droite) est arrivée à tête des élections avec 37% des voix, devant le M5S (32%), aucune des deux formations de parvenant seule à obtenir une majorité au parlement.

En raison de sa condamnation, Silvio Berlusconi n’avait pas pu être candidat pour son parti, ce qui pourra désormais être possible en cas de nouvelles élections.

L’ex-Cavaliere, qui a dirigé la droite italienne pendant 25 ans, avait été condamné définitivement en août 2013 à 4 ans de prison pour fraude fiscale, une peine réduite à un an par une mesure d’amnistie, ainsi qu’à une peine d’inéligibilité de six ans.

Silvio Berlusconi a demandé en novembre à la Cour européenne de droits de l’homme (CEDH) de casser cette « sanction » d’inéligibilité, requête sur laquelle une décision de la cour de Strasbourg est attendue à l’automne.

Selon le Corriere della Sera, « l’ordonnance du tribunal de Milan est effective immédiatement, ce qui signifie que M. Berlusconi est formellement réhabilité ».

Romandie.com avec (©AFP / 12 mai 2018 12h16)                

Silvio Berlusconi, l’éternel revenant de la politique italienne

mars 3, 2018

L’ex-Premier ministre italier et leader du parti « Forza Italia » Silvio Berlusconi à Rome, le 11 janvier 2018 / © AFP / Alberto PIZZOLI

Silvio Berlusconi, dont l’histoire des 25 dernières années se confond avec celle de l’Italie, est un éternel revenant qui, à 81 ans, retrouve le devant de la scène après avoir pourtant été enterré politiquement un nombre incalculable de fois.

« Berlusconi a 12 ou 13 vies », a récemment reconnu Matteo Renzi, le chef du Parti démocrate (PD, gauche).

Certes, le sourire du « caïman », l’un de ses nombreux surnoms, s’est quelque peu figé et les opérations de lifting ont laissé des traces sur un visage au maquillage « épais comme le parquet », selon un éditorialiste de La Repubblica.

Qu’importe ! « Je suis comme le bon vin, en vieillissant je m’améliore et maintenant je suis parfait », a-t-il twitté. Et interrogé sur son éventuel successeur, il a assuré: « Ce n’est pas facile de trouver un génie, mais comme je vivrai jusqu’à 120 ans, je le trouverai ».

L’âge oblige, il a renoncé aux réunions de campagne et aux bains de foules, assurant qu’il touchait plus de monde en multipliant les interventions sur les radios, télévisions et journaux, dont bon nombre lui appartiennent.

Ce qui n’empêchera pas ce fin politique, privé de plateaux télévisé pour cause de « silence électoral » obligatoire à partir de vendredi soir, d’aller se promener mine de rien samedi sur le front de mer à Naples, alors que la bataille est encore incertaine dans le Sud.

Fils d’un employé de banque milanais, né le 29 septembre 1936, Silvio Berlusconi a commencé à travailler comme animateur sur des bateaux de croisière, où il chantait et racontait des histoires drôles.

– Irrésistible ascension –

Armé d’une licence de droit, il s’est lancé dans les affaires, entamant une irrésistible ascension qui soulève des interrogations quant à l’origine de sa fortune, sur laquelle il est toujours resté flou.

Mais c’est surtout dans le secteur de la télévision que s’est exprimé le génie créatif de ce grand communicant, qui a choisi dans les années 1980 de saupoudrer ses programmes de femmes dénudées pour plaire au grand public.

La holding de la famille Berlusconi, Fininvest, compte trois chaînes de télévision, des journaux, les éditions Mondadori et bien d’autres participations.

Fan de football, Silvio Berlusconi a également présidé pendant 31 ans l’AC Milan, qui a remporté cinq fois la Ligue des champions sous son ère, avant de la vendre en avril 2017 à des investisseurs chinois.

En 1994, affirmant redouter une prise de pouvoir de la gauche, il s’est lancé en politique et créé son parti Forza Italia, appuyé par son empire médiatique. Après une campagne-éclair, un modèle de marketing politique, il est devenu chef du gouvernement, mais a été laché par ses alliés au bout de sept mois.

Il est revenu en 2001 pour cinq ans, un record depuis l’après-guerre. Battu d’un cheveu en 2006, il a pris sa revanche deux ans plus tard, s’installant aux commandes pour la troisième fois. Mais en novembre 2011, il a dû céder à l’économiste Mario Monti, sous les huées, les rênes d’une Italie en proie à une grave crise financière.

– ‘Bunga-bunga’ –

Toujours sans hériter politique, il a ressurgi sur la scène politique en raflant un tiers des voix aux législatives de février 2013, contraignant la gauche à une alliance compliquée avec celui qu’elle a pourtant toujours considéré comme son ennemi historique.

Mais quelques mois plus tard, la longue litanie de ses déboires judiciaires a abouti à une première condamnation définitive, pour fraude fiscale: un an de prison –effectué sous forme de travaux d’intérêt général dans une maison pour personnes âgées– et six ans d’inéligibilité.

Son goût assumé pour les jolies femmes, y compris des call-girls, a explosé avec le « Rubygate » et ses soirées « bunga-bunga ». Il a été acquitté de prostitution de mineure mais reste en procès pour subornation de témoin dans cette affaire.

Père de cinq enfants issus de deux mariages et plusieurs fois grand-père, en couple depuis 2011 avec une femme de près de 50 ans plus jeune que lui, Silvio Berlusconi suscite chez ses compatriotes l’adulation inconditionnelle ou la haine viscérale.

Hyperactif, victime d’un malaise en 2006, il s’était fait implanter un stimulateur cardiaque, mais en juin 2016, il a dû subir une opération à coeur ouvert.

Qu’importe, l' »immortel » reste à la tête de ses troupes. Et à défaut de retrouver le pouvoir en cas de victoire, il se délecte à l’avance d’un rôle de chef d’orchestre en coulisses.

Romandie.com avec(©AFP / 03 mars 2018 07h57)                

Italie: Silvio Berlusconi se compare à Donald Trump

novembre 12, 2016

 

L’ex-chef du gouvernement italien, arrivé au pouvoir sans expérience politique, voit des «analogies évidentes» avec le président-élu américain.

 

Selon le magnat des médias, Donald Trump «a été élu par tous les Américains lassés d'une vieille politique, fermée sur elle-même»

Selon le magnat des médias, Donald Trump «a été élu par tous les Américains lassés d’une vieille politique, fermée sur elle-même» Image: Keystone

Silvio Berlusconi, milliardaire arrivé au pouvoir en Italie sans expérience politique en 1994, voit des «analogies évidentes» avec le président-élu américain Donald Trump, un entrepreneur qui «à moment de sa vie a décidé de consacrer ses capacités et son énergie à son pays».

«Il y a quelques analogies évidentes, même si mon histoire comme entrepreneur est très différente de celle de Trump, que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer», déclare M. Berlusconi dans un entretien samedi au Quotidien La Repubblica.

Fatigue d’une vieille politique

Selon le magnat des médias qui a conquis le pouvoir sur les ruines de la démocratie-chrétienne après l’opération «Mani pulite» (mains propres), Donald Trump «a été élu par tous les Américains lassés d’une vieille politique, fermée sur elle-même, devenue incapable d’écouter et de comprendre».

Cette politique a commis «l’erreur typique de toutes les gauches du monde», assure-t-il. «Celle de penser que le +politiquement correct+ soit le moyen d’être proche des gens, sans comprendre que les vrais faibles sont les citoyens accablés par l’Etat, les impôts, la bureaucratie, l’immigration incontrôlée, le chômage, le danger terroriste. Et ce en Amérique, comme en Italie et en Europe».

Pas de position Si le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi (centre gauche), avait clairement pris position en faveur de Hillary Clinton, M. Berlusconi, qui se définit dans l’entretien comme un «centriste libéral et populaire», n’a pas pris position pendant la campagne américaine et se refuse encore à le faire après le scrutin.

«Les Américains ont choisi Donald Trump, maintenant laissons-le travailler (…). Les présidents se jugent à ce qu’ils font», conclut-il.

Chef du gouvernement italien à trois reprises entre 1994 et 2011, M. Berlusconi, qui a fêté ses 80 ans en septembre, est toujours président de son parti Forza Italia mais assure vouloir prendre du recul avec la politique.

Lematin.ch(Créé: 12.11.2016, 12h16)

Berlusconi a 80 ans: vœux de Poutine, pique de Renzi

septembre 29, 2016

Silvio Berlusconi, qui fête jeudi ses 80 ans, a reçu les vœux du président russe, Vladimir Poutine. Quant à l’actuel chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, il lui a transmis des compliments acides.

M. Poutine, ami personnel du magnat des médias italiens, lui a envoyé un télégramme officiel jeudi matin, avant de l’appeler au téléphone pour lui souhaiter « santé de fer et succès ».

Dans une interview accordée au quotidien Il Foglio, M. Renzi a pour sa part profité de l’occasion afin de lâcher quelques piques contre l’ex-président italien.

« Je pense que dans l’Histoire, on se souviendra dans 100 ans de ce que Berlusconi a fait dans le football, dans le monde de l’édition, dans la télévision ». « Mais en politique, on se souviendra de lui surtout pour les choses qu’il n’a pas faites », a-t-il ajouté, en lui reprochant d’avoir manqué « tant d’occasions » de réformer l’Italie.

Liens politiques conservés
Victime d’une attaque cardiaque qui a failli lui coûter la vie en juin, Silvio Berlusconi a subi une opération à cœur ouvert. Dans un entretien à l’hebdomadaire « Chi » paru mercredi, il assure vouloir prendre du recul avec la politique, une maîtresse ingrate.

Cette déclaration n’a pas empêché le fondateur et toujours chef de Forza Italia de rencontrer mercredi deux personnalités proches de l’extrême droite en la personne de Matteo Salvini, le patron de la Ligue du Nord et Giorgia Meloni, la présidente du parti Fratelli d’Italie (FDI).

La rencontre visait à afficher un front uni pour le « Non » au référendum constitutionnel du 4 décembre. M. Renzi joue son avenir politique sur cette votation.

Romandie.com avec(ats / 29.09.2016 15h43)

Silvio Berlusconi va être opéré du cœur la semaine prochaine

juin 9, 2016

L’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi va devoir être opéré du cœur d’ici le milieu de la semaine prochaine, pour un remplacement valvulaire aortique. Âgé de 79 ans, le « Cavaliere » est hospitalisé depuis mardi.

« Nous avons diagnostiqué avec certitude une pathologie de la valve aortique appelée insuffisance aortique », a dit à la presse son médecin personnel Alberto Zangrillo.

L’hôpital avait fait savoir que le « Cavaliere » avait souffert ces jours-ci d’une insuffisance cardiaque. Il s’était fait implanter un « pacemaker » à l’âge de 70 ans.

Romandie.com

Silvio Berlusconi hospitalisé pour un problème cardiaque

juin 7, 2016

L’ancien président du Conseil italien Silvio Berlusconi a été hospitalisé à Milan pour un problème cardiaque, a indiqué un porte-parole de son parti Forza Italia, mardi. Ses jours ne sont pas en danger.

Agé de 79 ans, l’homme d’affaires a dirigé à quatre reprises le gouvernement italien. L’hospitalisation de Silvio Berlusconi a été jugée nécessaire en raison d’une « déficience cardiaque », précise un communiqué de l’hôpital San Raffaele.

M. Berlusconi, qui vit depuis neuf ans avec un stimulateur cardiaque, va subir des examens « dans les prochains jours » pour déterminer un traitement adapté, ajoute l’hôpital.

Romandie.com

Rubygate: l’audience débute pour Silvio Berlusconi

mars 10, 2015

La Cour de cassation italienne a commencé mardi à examiner mardi l’affaire Rubygate. L’ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi a été condamné en première instance à sept ans de prison mais acquitté en appel dans le cadre de ce scandale sexuel.

La juridiction suprême italienne a débuté cette audience vers 11h30, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Le procureur de la Cour a demandé aux juges d’annuler l’acquittement dont a bénéficié Silvio Berlusconi et de le renvoyer devant une cour d’appel.

La Cour de cassation, dont la décision aura des conséquences sur le destin politique de celui qui dirige toujours le parti de centre droit Forza Italia, pourrait annoncer sa décision dans la journée. Elle peut confirmer l’acquittement ou renvoyer tout ou partie du verdict pour un nouveau procès en appel.

« Arrogance »
L’ex-Cavaliere, que ses partisans défendent, assurant qu’il est « victime d’un harcèlement judiciaire intolérable », comme l’a déclaré son conseiller politique, a sans attendre la mesure de la Cour de cassation décidé de hausser le ton envers le gouvernement de Matteo Renzi.

Il a ordonné à ses élus à la Chambre des députés de ne pas voter mardi un projet de loi modifiant la Constitution, auquel il avait pourtant collaboré, prétextant l’attitude « arrogante » de M. Renzi, qui a fait élire un président de la République, Sergio Mattarella, auquel M. Berlusconi était opposé.

Plus d’une quinzaine de ses députés ont rendu publique mardi une lettre dans laquelle ils affirment qu’ils se conformeront à la décision de leur chef, par « loyauté » envers lui, tout en soulignant leur désaccord avec cette ligne politique.

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Silvio Berlusconi a fini de purger sa peine d’intérêt général

mars 6, 2015

Silvio Berlusconi, s’est présenté vendredi pour la dernière fois au centre social de Milan où il effectuait depuis mai 2014 sa peine d’intérêt général. L’ancien chef du gouvernement a promis de revenir, même s’il n’est plus légalement contraint de le faire.

L’ex-Cavaliere a passé vendredi sa dernière journée au centre social Cesano Boscone, spécialisé dans l’accueil de personnes âgées, notamment atteintes de la maladie d’Alzheimer, où depuis le 9 mai 2014 il se rendait chaque vendredi pour y travailler.

Ponctuel, comme chaque vendredi, Silvio Berlusconi a fait son entrée au centre Boscone en voiture, sous les acclamations de quelques fans irréductibles qui, toutes les semaines, l’accueillent sous les bravos.

Dans une déclaration écrite, l’ancien Premier ministre, a promis d’y retourner, pour poursuivre une « expérience émouvante et qui a représenté un moment de sérénité ».

La Cour de Cassation, confirmant définitivement une condamnation de prison pour fraude fiscale en août 2013, avait accepté qu’elle soit commuée en une peine d’intérêt général pour une durée d’un an. Silvio Berlusconi avait ensuite obtenu une réduction de peine de 45 jours, ce qui lui permet d’être désormais libre de ses mouvements à partir de dimanche. Il était assigné à résidence à Milan chaque fin de semaine depuis mai dernier.

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Silvio Berlusconi bénéficie d’une réduction de peine de 45 jours

février 2, 2015

Un tribunal de Milan a annoncé lundi avoir accordé une remise de peine de 45 jours à Silvio Berlusconi. L’ex-premier ministre devrait en conséquence retrouver sa liberté de mouvement dès le 8 mars.

Silvio Berlusconi purge une peine d’un an de travaux d’intérêt général dans un centre pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, suite à sa condamnation définitive pour fraude fiscale dans le procès Mediaset. Il est assigné à résidence à Milan.

L’ancien président du Conseil italien, qui se rend tous les vendredis depuis le 9 mai 2014 dans la maison d’accueil « Sacra Famiglia », dans la périphérie de Milan, avait demandé une fin anticipée de sa peine. Le 8 mars, il retrouvera sa liberté de mouvement.

En raison de cette condamnation pour fraude fiscale, Silvio Berlusconi a été privé de ses droits civiques et n’a pu se présenter ni voter aux élections européennes de mai 2014. Expulsé du Sénat en novembre 2013 en vertu de la loi anti-corruption Severino, il a cependant conservé la direction de son parti Forza Italia.

Il n’en a pas pour autant fini avec ses ennuis judiciaires: plusieurs affaires sont encore en cours, notamment celle du « Rubygate » dans laquelle M. Berlusconi est accusé d’abus de pouvoir et de recours à une prostituée mineure.

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Alliance étonnante en Italie entre MM. Renzi et Berlusconi

novembre 13, 2014

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a conclu un nouvel accord avec Silvio Berlusconi sur la réforme électorale. Cette étonnante alliance a été saluée jeudi comme un grand pas en avant vers une Italie libérée de son instabilité gouvernementale chronique.

Selon l’accord conclu mercredi soir entre le bouillonnant dirigeant de centre-gauche et son prédécesseur de droite sur le déclin, le nouveau mode de scrutin visant à créer des gouvernements solides appuyés sur des majorités claires devrait être approuvé avant Noël.

« L’Italie a besoin d’un système institutionnel qui garantisse la capacité de gouverner (et) d’un vainqueur clair les soirs d’élections », ont déclaré MM. Renzi et Berlusconi dans un communiqué commun. Selon la presse, cet accord dénote la faiblesse de Silvio Berlusconi dont le parti, déchiré par des dissensions internes, plafonne à 15% des intentions de vote.

Intérêts totalement divergents
Au-delà des déclarations de principe, les deux hommes ont des intérêts totalement divergents en ce qui concerne au moins deux points essentiels de la loi électorale.

M. Renzi veut attribuer « la prime au vainqueur » au parti qui obtiendra 40% des voix au premier tour, son Parti démocrate (PD) a même dépassé ce score aux récentes élections européennes, ou qui arrivera premier au ballottage, de manière à obtenir une majorité compacte pour gouverner.

M. Berlusconi veut en revanche attribuer cette prime non pas à un seul parti mais à la coalition qui arriverait à 40% ou gagnerait le ballotage car cela lui permettrait de rassembler autour de son mouvement, Forza Italia (FI), et en dictant ses conditions, les autres partis du centre droit, tous moins bien placés dans les sondages.

Pourcentages en question
De même, le seuil minimum pour qu’un parti puisse entrer au Parlement est de 3% dans les projets de M. Renzi, de manière à tranquilliser ses actuels alliés, dont le Nouveau centre droit (NCD), des formations proches de ce chiffre dans les intentions de vote et qui pourraient ainsi rester indépendantes.

Il est de 5% en revanche pour M. Berlusconi, qui souhaiterait également utiliser cet argument pour contraindre les autres formations plus petites du centre droit de se joindre à FI dans la compétition électorale.

Solidité trompeuse
Les deux hommes ont décidé d’aller de l’avant, loi électorale et réforme du Sénat, mais quand il s’agira de voter sur les deux points litigieux, chaque partie sera libre de procéder comme elle l’entend.

« C’est comme si je disais : ‘oui, ma femme me trompe, mais je n’ai rien contre et, au contraire, notre mariage n’a jamais été aussi solide' », a illustré de manière imagée un haut responsable de FI, sous le couvert de l’anonymat, cité par le quotidien « La Stampa ».

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