Posts Tagged ‘sondage’

Sondage Ifop-JA : que pèsent les électeurs français d’origine africaine ?

mars 28, 2022
Le nombre de Français d’origine africaine est estimé à environ 3 millions de personnes. © Jeune Afrique

Les statistiques dites « ethniques » sont proscrites en France, mais de nombreuses données permettent d’estimer le poids de l’électorat originaire du continent. Et de l’interroger sur ses intentions de vote.

À chaque échéance électorale, le casse-tête est le même. Lorsqu’il s’agit de mesurer les intentions de vote des électeurs français d’origine africaine – ou même étrangère en général – les sondeurs se heurtent à un problème qui semble a priori rédhibitoire : en France, il est interdit d’identifier les citoyens en fonction de leurs origines, de leur religion, de leurs opinions ou de quelque critère touchant à leur vie personnelle que ce soit. Depuis la révolution de 1789, un Français est français, tout simplement, et tous les citoyens sont, sur le papier du moins, égaux. Il en découle qu’il est interdit d’opérer entre eux quelque distinction que ce soit.

Pour nous, ce type de statistiques, basées sur de l’autodéclaration, est pourtant nécessaire. Beaucoup d’ONG, d’associations et de chercheurs le demandent également. Utilisées notamment aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Suisse ou encore en Hollande, ces statistiques permettent de prendre la juste mesure de l’ampleur des discriminations et, donc, de mieux les combattre.

Question de confiance

Plusieurs difficultés découlent de ce constat lorsqu’on souhaite, néanmoins, savoir comment se positionnent les descendants d’immigrés africains. Les instituts de sondage comme l’Ifop, notre partenaire sur la présente enquête, n’ont pas à leur disposition de panel de Français d’origine africaine prêts à répondre à leurs questions. Ce serait illégal. Il faut donc s’adapter et Frédéric Dabi, le directeur du pôle Opinion de l’Ifop, explique comment : « Les personnes qui ont répondu à ce sondage, au nombre de 1 108, font partie d’un panel plus large de 27 102 personnes auprès duquel nous réalisons nos enquêtes d’opinion. Ce sont des gens de 18 ans et plus déclarant avoir au moins un parent ou un grand-parent africain. »

Bien sûr, admet le sondeur, tout est question de confiance puisque l’identification des répondants repose sur leurs seules déclarations. Il estime toutefois que l’échantillon sondé est fiable. L’institut l’a aussi construit en appliquant des quotas afin de reproduire les équilibres de la société française en termes de sexe, d’âge, de profession ou encore de région et de taille d’agglomération de résidence (agglomération parisienne ou province, zones urbaines ou rurales…). Puis les interviews ont été réalisées sous forme de questionnaires en ligne, du 31 janvier au 10 mars 2022. L’ensemble du panel n’avait donc pas forcément connaissance des développements les plus récents de l’actualité (évolution de la crise Covid et guerre en Ukraine, notamment) mais malgré cela, les sondeurs n’ont pas enregistré de modification significative des réponses lors de la dernière période. Frédéric Dabi précise également que compte tenu de la taille de l’échantillon interrogé, la marge d’erreur se situe entre 1,4 (pour les scores les plus extrêmes) et 3,1 points (pour les scores moyens).

Les plus gros contingents sont issus du Maghreb

Mais les difficultés ne s’arrêtent pas là. Car si l’on connaît les intentions de vote de la population d’origine africaine, il serait également utile de savoir ce que pèse cette population. Et si, par exemple, le fait qu’elle s’apprête à voter pour Jean-Luc Mélenchon dans une proportion de 36 % va réellement peser sur les résultats du scrutin, ou si ces votes seront noyés dans la masse, du fait du faible poids électoral de cette population particulière.

Là encore, l’analyse se heurte à l’interdiction des « statistiques ethniques ». Si le nombre d’étrangers et d’immigrés résidant sur le territoire français est connu avec précision, celui des Français d’origine étrangère – africaine ou autre – ne l’est pas. Néanmoins, certains chiffres existent et permettent d’estimer la part des citoyens du pays descendant d’immigrés africains (un immigré étant, pour les statisticiens, une personne née étrangère à l’étranger mais ayant éventuellement pu, depuis, acquérir la nationalité française). Les démographes assurent ainsi que 8,5 millions de personnes vivant dans le pays (12,7 % de la population) sont nées à l’étranger, mais aussi que 7,5 millions de personnes ont au moins un parent immigré.

Ces descendants d’immigrés n’ont pas tous des origines africaines mais les trois pays du Maghreb fournissent les plus gros contingents. La part des Subsahariens, qui ont émigré plus tardivement en France, tend toutefois à augmenter ces dernières années. En 2020, le palmarès des pays d’origine des personnes obtenant la nationalité française s’établissait ainsi par ordre décroissant : Maroc, Algérie, Tunisie (37,8 % du total à eux trois), Royaume-Uni (effet Brexit oblige), Sénégal et Cameroun.

Se basant sur ces données, certains démographes estiment qu’une personne résidant en France sur dix a une origine africaine plus ou moins lointaine. Les Maghrébins représentant environ les deux tiers de ce total et les Subsahariens le dernier tiers (les nationalités d’origine les plus représentées étant les Sénégalais, les Ivoiriens, les Camerounais, les Congolais (des deux Congo), les Maliens et les Malgaches).

Tous ces éléments permettent d’estimer le nombre de Français d’origine africaine à environ 3 millions de personnes. On ignore combien précisément sont en âge de voter mais ils doivent représenter entre 5 et 6 % du corps électoral total (qui s’établissait en 2021 à 47,9 millions de personnes).

Avec Jeune Afrique par Olivier Marbot

France-Sondage : Valérie Pécresse passerait au 1er tour face à Marine Le Pen

décembre 16, 2021

D’après OpinionWay, la candidate LR supplante l’ex-présidente du RN, tout en restant derrière Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle.

Valérie Pécresse et Marine Le Pen lors du salon du Made in France, le 12 novembre 2021.© Thomas Padilla / MAXPPP / /MAXPPP

Valérie Pécresse poursuit sa percée dans les sondages. D’après OpinionWay, la candidate LR arrive en deuxième position derrière Emmanuel Macron dans les intentions de vote pour le 1er tour de la présidentielle. Pour autant, la présidente de la région Île-de-France reste battue par le président au second.

Pour rappel, les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage. Selon cette enquête pour Les Échos, CNews et Radio Classique, l’actuel chef de l’État recueillerait 24 % (= par rapport à novembre) au 1er tour, devant Valérie Pécresse (17 %, + 6), Marine Le Pen (16 %, – 4) et Éric Zemmour (12 %, = ). À gauche, Jean-Luc Mélenchon est stable à 9 %, tout comme Yannick Jadot à 8 %, tandis qu’Anne Hidalgo (PS) perd deux points à 4 %.

Plus de la moitié des Français intéressés par la présidentielle

Au second tour, Emmanuel Macron serait réélu avec 54 % des suffrages face à Valérie Pécresse (46 %), mais 40 % des personnes interrogées n’expriment pas d’intention de vote. Il gagnerait avec 57 % face à Marine Le Pen (43 %). À la question « selon vous, qui sera élu en avril ? », 41 % (- 2) répondent Emmanuel Macron et 17 % (+ 15) Valérie Pécresse. Pour la première fois, une majorité de personnes interrogées se disent intéressées par la présidentielle (54 %), tandis que 46 % ne s’y intéressent pas encore. Le pouvoir d’achat (53 %) reste l’enjeu principal de l’élection, devant la protection sociale (45 %) et la sécurité (44 %).

Par Le Point avec AFP

France-Présidentielle : Éric Zemmour gagne du terrain, Marine Le Pen recule

septembre 28, 2021

D’après un sondage Harris Interactive réalisé pour « Challenges », Éric Zemmour récolterait 13 % des voix à la présidentielle, contre 16 % pour Marine Le Pen.

Éric zemmour

Àsept mois de la présidentielle de 2022, le potentiel duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron au second tour est des plus incertains. Une nouvelle enquête d’opinion, publiée par Harris Interactive pour Challenges ce mardi 28 septembre, démontre la progression d’Éric Zemmour dans les intentions de vote (entre 13 et 14 % des voix), au détriment de sa rivale d’extrême droite, Marine Le Pen, avec 16 %.

Marine Le Pen baisse dans les intentions de vote

Ainsi, plus les semaines passent, plus il grignote des points à Marine Le Pen. Alors que la candidate RN affichait 18 % la semaine passée, selon l’avant-dernier baromètre de Harris Interactive pour Challenges, Éric Zemmour était à 11 % des intentions de vote. L’écart entre les deux personnalités est donc passé de 7 à seulement 3 points en une semaine seulement, une diminution très significative.

À noter que des sondages plus anciens prédisaient que l’ex-dirigeante du RN obtiendrait 28 % des voix début juin dernier tandis qu’à cette même période Éric Zemmour affichait seulement 5,5 % d’intentions de vote, selon l’Ifop pour Le Point.

Éric Zemmour a également de quoi faire trembler la droite. En effet, Xavier Bertrand, potentiel candidat, obtiendrait, lui, 14 % des voix, juste devant le polémiste controversé. Ce dernier devancerait l’autre potentielle candidate, Valérie Pécresse, qui ne remporterait que 12 % des voix. Dernière possibilité, enfin, celle d’une candidature d’un autre candidat de droite, Michel Barnier, qui ne remporterait que 8 % des voix.

Toutefois, en dépit des rivalités, les deux tiers des électeurs potentiels d’Éric Zemmour (66 %) se rallieraient à Marine Le Pen au second tour, contre 7 % à Emmanuel Macron et 27 % de votes blancs, nuls ou d’abstention, en cas de duel Macron-Le Pen. « Marine Le Pen est donnée au second tour de l’élection présidentielle, ce qui n’est le cas ni du candidat des Républicains ni du candidat (potentiel) Éric Zemmour », s’est défendu Jordan Bardella sur France Inter ce mardi, ajoutant ne pas vouloir « commenter les sondages ».

Ainsi, si Emmanuel Macron distance tous ses concurrents dans ce dernier sondage Harris Interactive, avec entre 23 et 26 % des intentions de vote, la deuxième place est désormais bel et bien disputée entre Marine Le Pen, le candidat LR, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, qui affiche 13 % des voix, contre 7 % pour la socialiste Anne Hidalgo, 6 % pour l’écologiste Yannick Jadot, devant Arnaud Montebourg (2 %).

* Enquête réalisée en ligne du 24 au 27 septembre 2021 sur un échantillon de 1 379 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 048 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e).

Par Le Point avec AFP

France-Présidentielle : un premier sondage donne Éric Zemmour à 10 %

septembre 14, 2021

Le polémiste, qui n’a pas déclaré sa candidature, rassemblerait plus de voix qu’Anne Hidalgo ou Yannick Jadot, selon le baromètre Harris Interactive.

Malgre l'activation de ses soutiens depuis plusieurs mois, Eric Zemmour n'a pas encore declare sa candidature a la presidentielle.
Malgré l’activation de ses soutiens depuis plusieurs mois, Éric Zemmour n’a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle.© LUDOVIC MARIN / AFP

Il n’est même pas encore candidat, mais il continue de progresser dans les sondages. Éric Zemmour pourrait obtenir 10 % des suffrages s’il se présentait à l’élection présidentielle en avril prochain, selon le baromètre Harris Interactive pour Challenges en kiosque ce jeudi 16 septembre, révélé par un soutien du polémiste sur Twitter.Testé dans un scénario où la candidature de droite serait portée par Xavier Bertrand, il gagne trois points par rapport au précédent sondage, la semaine passée.

Face à lui, la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, rassemblerait 19 % des voix dans l’hypothèse où Éric Zemmour est candidat – 22 % s’il ne l’est pas – et se qualifierait ainsi pour le second tour. Le président sortant Emmanuel Macron est toujours en tête avec 23 % des intentions de vote.

Toujours dans un scénario Bertrand à droite et Zemmour candidat, Jean-Luc Mélenchon récolterait 11 % des suffrages et Anne Hidalgo, déclarée ce week-end, seulement 7 %, soit moins que le polémiste. Yannick Jadot, seul candidat écolo testé – ils sont cinq à s’affronter lors de la primaire en septembre –, ne parviendrait également à rassembler que 7 % des suffrages.

Première victime de l’essor d’Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, leader de Debout la France, est crédité de 2 % contre 5 % dans tous les autres scénarios sans le polémiste. Celui-ci chiperait un point à Xavier Bertrand et un autre à Emmanuel Macron. À noter, sans surprise, que sa candidature ne fait pas varier les intentions de vote pour les candidats de gauche.

Il n’aura fallu qu’un été pour qu’Eric Zemmour, testé à 5 % le 16 juin par « Le Point » et l’Ifop pour doubler son étiage et le mettre à quelques encablures de vieux routiers de la politique et du suffrage universel comme Jean-Luc Mélenchon (11 %) et Xavier Bertrand (14 %).

Challenges précise qu’Eric Zemmour « réunit sur son nom 18 % des électeurs de François Fillon en 2017, en progression de 11 points par rapport à juillet, contre seulement 13 % des électeurs de Marine Le Pen en 2017, en progression de 4 points par rapport à juillet. Conséquence: dans le scénario d’une candidature d’Eric Zemmour, Xavier Bertrand perd un point en une semaine (de 15 % à 14 %) ». 

Enquête Harris Interactive pour Challenges réalisée en ligne du 10 au 13 septembre auprès d’un échantillon de 1 340 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 1 063 inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points.

Par Le Point avec Thibaut Déléaz

Canada: Les cours en ligne ont des impacts négatifs, selon des étudiants universitaires

novembre 24, 2020

Une enquête menée auprès d’étudiants, de professeurs et de bibliothécaires universitaires en Ontario suggère que le passage à l’apprentissage en ligne a eu une incidence négative sur la qualité de l’expérience éducative.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le sondage mené auprès de 2700 personnes a été commandé par la Confédération ontarienne des associations de professeurs d’université et est publié mardi.

Il révèle que 62 % des étudiants et 76 % des professeurs et des bibliothécaires universitaires croient que l’apprentissage en ligne a eu un impact négatif sur la qualité de l’éducation.

Rahul Sapra, président de la Confédération ontarienne des associations de professeurs d’université, a noté que les résultats montrent qu’un engagement significatif entre les étudiants et les professeurs est un élément fondamental du processus d’apprentissage.

«En raison de la pandémie de COVID-19 et de la ruée vers le transfert des cours en ligne, nous avons perdu cette connexion humaine et la qualité de l’éducation en souffre», a déclaré M. Sapra.

L’enquête a révélé que la sécurité financière et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée sont des points de stress importants pour les deux groupes.

La majorité des étudiants qui ont répondu au sondage se disent préoccupés par leur sécurité financière en raison des frais de scolarité élevés et de la diminution des possibilités de gagner un revenu.

«Depuis le début de la pandémie, les étudiants ont soulevé des inquiétudes quant à la qualité et à l’abordabilité de leur éducation», a souligné Kayla Weiler, représentante de l’Ontario à la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. «Ces résultats indiquent en outre que les universités et le gouvernement de l’Ontario doivent prendre des mesures pour améliorer les conditions d’apprentissage et de travail.»

Les autres problèmes qu’ils ont cités sont leur santé mentale et leur capacité à gérer leurs responsabilités non universitaires, y compris la prestation de soins, pendant leurs études.

Les bibliothécaires et professeurs universitaires qui ont participé à l’enquête estiment qu’ils ne répondent toujours pas à leurs propres attentes envers eux-mêmes.

Avec La Presse Canadienne

États-Unis: Deux sondages donnent Biden en tête dans l’Iowa et le New Hampshire

janvier 13, 2020

L’ancien vice-président américain Joe Biden fait la course en tête dans les intentions de vote en vue de la primaire démocrate dans l’Iowa et le New Hampshire, premiers Etats à se prononcer le mois prochain, selon deux sondages publiés lundi. L’ex-colistier de Barack Obama obtiendrait 24% des suffrages dans l’Iowa, montre un sondage de l’université de Monmouth réalisé du 9 au 12 janvier auprès de 405 électeurs démocrates potentiels. Il devance de six points le sénateur du Vermont, Bernie Sanders.

L’Etat donnera le coup d’envoi des primaires démocrates le 3 février prochain. Six candidats à l’investiture du Parti démocrate en vue de la présidentielle de novembre – Joe Biden, Bernie Sanders, Pete Buttigieg, Elizabeth Warren, Amy Klobuchar et Tom Steyer – débattront mardi à Des Moines, dans l’Iowa.

Dans le New Hampshire, où la primaire aura lieu le 11 février, Biden est crédité de 26% des intentions de vote, quatre points devant Sanders, selon une enquête d’opinion de l’université Franklin Pierce réalisée du 7 au 12 janvier auprès de 434 électeurs démocrates potentiels.

Les sondages montraient jusqu’à récemment Joe Biden en difficulté dans l’Iowa et le New Hampshire, laissant entendre qu’il devrait subir quelques pertes dans les Etats précoces avant d’obtenir des résultats comme en Caroline du Sud, où il a plus de chances de l’emporter. Cependant, ces nouveaux sondages indiquent que Biden pourrait obtenir l’investiture démocrate plus rapidement que prévu. Il continue de faire la course en tête dans la plupart des sondages nationaux.

Par Le Figaro avec Reuters

RDC : les Congolais majoritairement opposés à l’alliance Tshisekedi-Kabila, selon un sondage

juin 6, 2019

Première rencontre entre le Président de la République Felix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila depuis la cérémonie de remise et reprise le 25 janvier 2019 au Palais de la Nation. © Présidence RDC

 

Félix Tshisekedi est populaire en RDC et la cote d’opinion de Joseph Kabila, si elle est relativement basse, remonte. Mais l’alliance formée par leurs coalitions politiques respectives est rejetée par plus de la moitié des Congolais. Ce sont les conclusions de deux enquêtes d’opinion réalisées aux mois de mars et mai.

C’est un résultat qui peut sembler paradoxal. Si 67% des Congolais interrogés ont une « très bonne » opinion de la gouvernance de Félix Tshisekedi depuis son investiture, en janvier dernier, plus de la moitié désapprouve l’alliance que forme sa coalition politique avec celle de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Ce ne sont pas un, mais deux sondages qu’ont publié ce mercredi le Groupe d’études sur le Congo (GEC) de l’Université de New York et le Bureau d’études, de recherche et de consulting international (Berci). Ils ont été réalisés par téléphone entre le 27 mars et le 6 avril pour le premier (sur un échantillon de 1 212 personnes) et du 4 au 9 mai pour le second (sur un échantillon de 1 294 personnes).

Les deux instituts ont également interrogé les personnes sondées sur les élections organisées le 30 décembre 2018. Là encore, le résultat peut sembler paradoxal. Une majorité de répondants (56%) affirme ne pas faire confiance à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), alors que, dans le même temps, 62% des personnes interrogées se disent « satisfaits de la façon dont la démocratie fonctionne dans le pays ».

Félix Tshisekedi à 67% d’opinions favorables

« La plupart des répondants soutiennent les premiers pas de Félix Tshisekedi » note l’enquête d’opinion intitulée « Les 100 premiers jours de Tshisékedi au Pouvoir, une élection ambiguë ». « 67% ont une opinion favorable des performances de Félix Tshisekedi en tant que président de la République », notent les enquêteurs, qui soulignent par ailleurs que, « pour la première fois depuis plusieurs années, la majorité des répondants sont optimistes quant à la direction que prend le pays : 51% en mars et 61% en mai 2019, contre 19% dans un sondage de février 2018 et 27% en novembre 2017 ». Vital Kamerhe est, pour sa part, crédité de 62 % d’opinions favorables.

L’ancien président Joseph Kabila est pour sa part crédité d’une cote de popularité en relative hausse depuis qu’il a quitté le pouvoir. « Bien que Kabila soit considéré plus favorablement qu’avant les élections de décembre 2018, où seulement 22% des répondants avaient une bonne opinion de lui, en  mars 2019, il demeure toujours impopulaire, avec seulement 33% de personnes de bonne opinion », notent le rapport.

Surtout, une large majorité des personnes interrogées désapprouve l’alliance actuelle entre la coalition de Félix Tshisekedi (Cap pour le Changement) et celle de Joseph Kabila (Front Commun pour le Congo). Et cette désapprobation est croissante : 53% en mars, pour 58% en mai. En cause, selon le rapport, « la perception négative du FCC ».

La percée de Fayulu parmi les opposants

© Source : GEC / Berci

Dans l’opposition, c’est Moïse Katumbi qui remporte la palme des bonnes opinions, avec 70% des personnes sondées qui ont une « bonne opinion » de l’ancien gouverneur du Katanga.

Vient ensuite Martin Fayulu, qui continue de se présenter comme « président élu », qui affiche 65% d’opinions favorables. Surtout, « les élections ont propulsé Martin Fayulu à la tête du palmarès des politiques pouvant diriger l’opposition », estiment les sondeurs.

En mai 2019, à la question « Quelle personnalité devrait diriger l’opposition », 48% ont répondu Martin Fayulu, soit une progression de 10% par rapport à l’enquête menée en mars. C’est plus du double des résultats obtenus sur la même question par Jean-Pierre Bemba (16%) et Moïse Katumbi (23%). « Si l’alliance entre ces trois leaders se défaisait, il sera intéressant de voir l’évolution de leur popularité », notent les auteurs du rapport.

Steve Kivuata, un des porte-parole de la coalition Lamuka – qui a soutenu la candidature de Martin Fayulu – pose cependant la crédibilité de ces sondages. « La popularité de Martin Fayulu reste intacte », affirme-t-il, tout en martelant son rejet, par principe, de le voir devenir chef de l’opposition. « Il est président de la République élu, il ne peut pas diriger l’opposition », martèle simplement Steve Kivuata.

Publiée par Stanis Tshiamala Bujakera

Présidentielle en RDC : un sondage contesté par le camp Kabila donne Félix Tshisekedi favori

octobre 31, 2018

 

Les candidats Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe et Emmanuel Ramazani Shadary. © Capture d’écran du sondage de GEC et de Berci, octobre 2018.

Les résultats du nouveau sondage du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), rendus publics ce mardi 30 octobre, placent l’opposant Félix Tshisekedi loin devant Emmanuel Ramazani Shadary, dont l’entourage dénonce une « volonté de conditionner l’électorat ». Au point d’influer sur le choix du candidat unique de l’opposition ?

Est-ce cette fulgurante percée de Félix Tshisekedi qui l’a incité à violer l’embargo ? Toujours est-il que c’est un diplomate, selon nos informations, qui a partagé le contenu du nouveau sondage du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), à la veille de la date prévue pour sa divulgation – mercredi 31 octobre. Dès ce mardi, en effet, ce document de 16 pages circulait déjà sur WhatsApp, obligeant ses auteurs à le rendre public avant l’heure.

Réalisé entre le 29 septembre et le 15 octobre 2018 auprès de 1179 personnes âgées de 18 ans et plus, réparties dans les 26 provinces du pays, ce cinquième « sondage d’opinion publique » du GEC, en association avec le Bureau d’études, de recherches et de consulting international (Berci), s’est penché sur la « redistribution des rapports de force politique » après la publication de la liste définitive des candidats en lice pour la présidentielle du 23 décembre en RDC.

Félix Tshisekedi loin devant

« La principale leçon à tirer, c’est le changement de statut de Félix Tshisekedi », décrypte Jason Stearns, le directeur du GEC, basé à New York, que Jeune Afrique a joint par téléphone. Avec 36% d’intentions de vote, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) profiterait ainsi des invalidations de candidatures de Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi pour devancer tous les autres candidats de l’opposition encore en lice : Vital Kamerhe (17%), Martin Fayulu (8%) et Freddy Matungulu (5%). Mais ce n’est pas tout.

Félix Tshisekedi devancerait Ramazani Shadary d’au moins sept millions de suffrages.

A en croire ce sondage, Félix Tshisekedi se placerait en effet loin devant Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin désigné in extremis par le président Joseph Kabila. « Les résultats de notre sondage font état d’un écart de 20 % entre les deux hommes : Félix Tshisekedi est crédité de 36 % alors que Ramazani Shadary ne parvient qu’à rassembler les quelque 16 % qui revenaient jadis collectivement aux anciens prétendants à la succession de Joseph Kabila », poursuit Jason Stearns.

Pour cet ancien expert onusien, expulsé de RDC en avril 2016, « si on le calque sur le taux de participation à la présidentielle de 2011 [58,81%], cet écart signifie surtout que Félix Tshisekedi devancerait aujourd’hui Ramazani Shadary d’au moins sept millions de suffrages ». En conséquence, selon Jason Stearns, « l’échelle de la fraude devra être énorme » pour garantir une victoire du candidat de la coalition au pouvoir.

« Ils veulent conditionner l’électorat »

Dans les rangs du Front commun pour le Congo (FCC, majorité présidentielle), on s’interroge sur l’opportunité de ce sondage. « Pourquoi les auteurs de cette prétendue enquête d’opinion n’ont-ils pas tenu compte de l’engouement constaté lors de la présentation de notre candidat, samedi 27 octobre, au stade Tata Raphaël, à Kinshasa ? » lance le professeur Adolphe Lumanu, l’un des stratèges de la « Kabilie », très proche d’Emmanuel Ramazani Shadary.

Au FCC, nous ne croyons pas à cette mise en scène concoctée depuis l’étranger.

Pour celui qui est aussi l’un des vice-présidents du Conseil national de suivi de l’accord de la Saint-Sylvestre (CNSA), « ce sondage n’est qu’une façon de préparer l’opinion ». « Ils veulent conditionner l’électorat, mais ça ne marchera pas ! » jure-t-il, revendiquant le « contrôle de la situation à plus de 80 % ».

« Au sein du FCC, nous sommes sereins et confiants. Nous ne croyons pas du tout à cette mise en scène concoctée depuis l’étranger. Je n’ai pas vu, par exemple, les enquêteurs du GEC chez moi, à Idiofa », tacle Adolphe Lumanu.

« Les répondants ont été recrutés à partir d’une liste de 2000 numéros de téléphone cellulaire obtenus lors du sondage de BERCI/GEC de 2016, réalisé [à leur] domicile, à l’échelle nationale, dans plus de 400 sites d’enquête urbains et ruraux (…). Les interviews ont été téléchargées directement sur un serveur hébergé à distance par le site Web Ona.io, accessible à tous les partenaires en temps réel », répond-on par avance dans le rapport.

Adieu candidat unique de l’opposition ?

Au sein de l’opposition, le résultat engrangé par Félix Tshisekedi en termes d’intentions de vote risque de compliquer davantage le choix d’un candidat unique, analyse Jason Stearns. En tout cas, « cela ne va pas aider », estime-t-il, craignant que le fils de l’opposant historique, fort de ses 36 %, soit incité à faire cavalier seul, considérant qu’il n’a besoin de personne pour l’emporter lors d’un scrutin à un tour.

Et pourtant… Dans l’est du pays, « Vital Kamerhe consolide sa position auprès des électeurs du Nord Kivu, du Sud Kivu et de l’ex-Province Orientale ». De son côté, « Martin Fayulu fait une percée significative dans l’ancienne province du Bandundu ».

Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, les choses sont désormais claires. « Ce sondage va permettre à chacun des candidats en lice de se regarder dans le miroir et il nous aidera dans le choix du candidat unique de l’opposition », soutient Peter Kazadi, directeur de cabinet adjoint du chef de l’UDPS.

À ses yeux, « les résultats de cette enquête d’opinion de GEC et de Berci reflètent la réalité sociopolitique du pays. Ils démontrent que la population considère l’UDPS comme l’alternative : la population verrait ainsi d’un mauvais œil que quelqu’un d’autre que Félix Tshisekedi soit désigné comme candidat unique de l’opposition. Car cela risquerait de nous conduire à l’échec ».

Katumbi, Kabila, Ceni… Ces autres leçons à tirer

Un nouveau sondage est annoncé avant l’échéance fatidique du 23 décembre. Et à ceux qui soupçonnent toujours le partenaire du GEC, le Berci, d’être proche de certains opposants dont Olivier Kamitatu, le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, le GEC estime que « ces accusations ne sont pas fondées et que des garde-fous ont été pris pour assurer la transparence et garantir la crédibilité de son enquête, notamment par le recrutement de consultants indépendants qui publiaient leurs résultats directement dans le cloud ». Une autre société de sondage indépendante sera à l’avenir associée à cette démarche pour « écarter toute suspicion », promet Jason Stearns.

Derniers enseignements du sondage : Moïse Katumbi, exclu du scrutin, resterait, d’après les estimations publiées ce mardi, le politique le plus populaire en RDC (82%), alors que la côte de Joseph Kabila ne ferait que chuter. Ainsi, 76% des personnes interrogées se font une « mauvaise opinion » du président sortant.

Idem pour Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sachant qu’ « une majorité des répondants (64%) ne fait pas confiance à la Ceni pour organiser des élections libres et transparentes », selon le sondage.

Jeuneafrique.com par Trésor Kibangula

 

Russie: la confiance en Vladimir Poutine chute fortement (sondage)

octobre 8, 2018

Le président russe Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec le chancelier autrichien, à Saint-Pétersbourg le 3 octobre 2018 / © POOL/AFP/Archives / Dmitri Lovetsky

La confiance envers le président russe Vladimir Poutine est passée sous la barre des 40%, une première depuis l’annexion de la Crimée dans un contexte de grogne sociale contre une impopulaire réforme des retraites, selon un sondage publié lundi.

Seuls 39% des Russes interrogés en septembre ont affirmé avoir confiance en Vladimir Poutine, une baisse de 9 points par rapport au mois de juin, selon un sondage du centre indépendant Levada.

C’est le plus faible résultat de Vladimir Poutine depuis février 2014, lorsque sa cote de confiance avait atteint 36%. Cette dernière avait ensuite bondi à 51% après l’annexion de la Crimée en mars 2014.

La semaine dernière, le président russe a promulgué une réforme prévoyant le relèvement de 5 ans de l’âge de la retraite. Cette mesure a provoqué un vif mécontentement en Russie, poussé des milliers de personnes à protester dans la rue et provoqué des revers électoraux inattendus du parti au pouvoir en septembre lors d’élections régionales.

La nouvelle loi fait passer l’âge de départ à la retraite à 65 ans contre 60 aujourd’hui pour les hommes et à 60 ans contre 55 actuellement pour les femmes. Ces seuils de départ à la retraite avaient été fixés en 1932, à l’époque soviétique, et n’avaient pas été touchés depuis.

Confronté à une fronde inhabituelle, M. Poutine avait proposé lors d’une rare adresse télévisée à la nation en août d’assouplir la réforme, ce que les députés n’avaient pas tardé à faire en amendant le projet.

Selon l’enquête de l’institut Levada, les cotes de confiance du ministre de la Défense Sergueï Choïgou et des Affaires étrangères Sergueï Lavrov chutent également, passant respectivement de 19 à 15 points et de 14 à 10 points.

Romandie.com avec(©AFP / (08 octobre 2018 13h12)

Un français sur quatre envisage de supprimer son compte Facebook (sondage)

avril 12, 2018

Paris (France) – Un Français sur quatre envisage de supprimer son compte Facebook selon un sondage Ifop qui sera publié vendredi dans le Parisien Magazine, après le scandale « Cambridge Analytica » accusée d’avoir recueilli sans leur consentement les données de millions d’usagers du réseau social.

En outre, deux tiers des Français ne font pas confiance à Facebook, selon ce même sondage.

Les autres réseaux sociaux n’ont pas davantage la cote puisque les sondés sont 74% à ne pas faire confiance à Snapchat et Twitter et 72% à Instagram.

Un tiers d’entre eux affirment envisager de fermer leur compte Twitter contre 22% pour Snapchat et 19% pour Instagram.

Cette défiance envers les réseaux sociaux s’explique principalement par la crainte de voir utiliser ses données personnelles (65%) et pour le risque d’escroquerie et d’arnaque (38%).

La société britannique Cambridge Analytica a récupéré à leur insu les données personnelles de près de 3 millions de personnes résidant dans l’UE.

Le plus gros réseau social du monde estime à 87 millions le nombre d’utilisateurs dont les données personnelles sont arrivées entre les mains de l’entreprise d’analyse de données qui a travaillé ensuite pour la campagne du candidat républicain Donald Trump à la présidentielle américaine de 2016.

Mardi, Mark Zuckerberg a présenté ses excuses personnelles pour ne pas avoir compris à temps à quel point Facebook pouvait être détourné de bien des façons.

Selon le sondage Ifop, 73% des Français affirment avoir entendu parler de l’affaire, mais 34% reconnaissent ne pas savoir précisément de quoi il s’agit.

Facebook reste de loin le réseau social le plus utilisé par les Français: 63% d’entre eux possèdent un compte contre seulement 22% pour Twitter, 21% pour Instagram et 18% pour Snapchat.

Enquête réalisée en ligne les 27 et 28 mars auprès d’un échantillon de 1.013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Romandie.com avec (©AFP / 12 avril 2018 17h28)