Le gouvernement espagnol a annoncé vendredi la création d’un comité interministériel spécial pour gérer la crise d’Ebola ouverte par la contamination d’une aide-soignante à Madrid. Il s’agit de la première personne touchée par le virus hors d’Afrique.
Le comité, regroupant notamment des représentants des ministères de la Santé, des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur, sera assisté d’un nouveau comité scientifique sur le virus d’Ebola, a annoncé la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, lors d’une conférence de presse.
Lutte contre la mort
« C’est un moment complexe et difficile », a déclaré le président du gouvernement Mariano Rajoy, après une visite à l’hôpital où l’aide-soignante Teresa Romero lutte contre la mort. « Je suis absolument convaincu que tout ce qui est nécessaire sera fait » pour surmonter la crise, a-t-il ajouté.
L’aide-soignante, qui avait approché deux missionnaires morts de la fièvre hémorragique cet été à Madrid, a été admise lundi dans un hôpital madrilène. Elle avait signalé à plusieurs reprises qu’elle se sentait mal, sans déclencher d’alarme médicale.
Douze autres personnes n’ayant pas de symptômes sont en observation, pour certaines à leur demande, après avoir été en contact, soit avec l’aide-soignante malade, soit avec un des deux religieux espagnols porteurs du virus, décédés après leur rapatriement en Espagne en août et septembre respectivement.
Défaillances relevées
L’opposition et les syndicats du personnel de la santé ont critiqué la gestion de la crise, de nombreuses défaillances ayant été relevées dans l’application des procédures mises en place.
Le gouvernement a également été critiqué pour avoir rapatrié des missionnaires mourants. Soraya Saenz de Santamaria a déclaré que ces prêtres qui se dévouaient pour soigner les malades en Afrique « avaient le droit de revenir dans leur pays ».
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