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Des soldats sécurisent l’ambassade de France à Bangui

décembre 26, 2012

PARIS (Reuters) – François Hollande a ordonné mercredi la sécurisation des ressortissants français en République centrafricaine et de l’ambassade de France à Bangui, attaquée par des manifestants progouvernementaux s’inquiétant de la progression des rebelles qui menacent désormais la capitale.

Cette mission de sécurisation a été menée par un détachement de militaires français présents dans le pays dans le cadre de la mission Boali, a indiqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

« Intervenant en renfort des gendarmes français protégeant l’ambassade de France, ces forces sont parvenues à sécuriser l’emprise de l’ambassade et à rétablir le calme », dit-il dans un communiqué.

Dans le cadre de la mission Boali, environ 250 militaires basés à l’aéroport de Bangui assurent un soutien technique et opérationnel à la MICOPAX (Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic), sous mandat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, précise le ministère.

L’ambassade de France à Bangui a été attaquée à coups de pierres dans la matinée de mercredi par une centaine de personnes, dont certaines ont pénétré dans le jardin et déchiré le drapeau français.

Des manifestants accusaient la France de soutenir la rébellion, tandis que d’autres demandaient à Paris d’envoyer des troupes pour appuyer l’armée fidèle au président François Bozizé.

« Suite à la manifestation qui a pris pour cible ce matin, sans raison connue, l’ambassade de France à Bangui, le président de la République a demandé au ministre de la Défense de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité de l’enceinte diplomatique et la protection de nos ressortissants en lien avec les autorités centrafricaines », a indiqué l’Elysée en début de soirée.

« Ces mesures ont été mises en œuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire », ajoute le texte.

Le Quai d’Orsay estime à 1.200 le nombre de Français vivant en République centrafricaine, pour la plupart dans la capitale.

Selon plusieurs sources en Centrafrique, les rebelles étaient en fin d’après-midi autour de Damara, à 75 km au nord de la capitale.

Reuters

Mali: les jours du Premier ministre de transition, contesté, semblent comptés

juillet 25, 2012
Mali: les jours du Premier ministre de transition, contesté, semblent comptés Mali: les jours du Premier ministre de transition, contesté, semblent comptés © AFP

Les jours du Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, semblaient comptés mercredi au lendemain de l’appel à sa démission lancé par les grands partis politiques qui l’accusent « d’incompétence » et d’amateurisme » face à l’occupation du Nord par les islamistes.

Dans un communiqué très virulent publié mardi, trois mois jour pour jour après son entrée en fonction, le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) qui s’était opposé au coup d’Etat du 22 mars, reproche tout spécialement à M. Diarra de n’avoir « aucune stratégie » pour libérer le Nord.

Le FDR regroupe 140 partis politiques, syndicats et organisations de la société civile: parmi eux figure l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, en convalescence à Paris depuis deux mois après une violente agression dans son bureau à Bamako par une foule opposée à son maintien au pouvoir.

Une telle hostilité de la part du FDR rend presque impossible la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qu’a promis de former Cheick Modibo Diarra, sous la pression des voisins ouest-africains du Mali excédés par l’impuissance de l’actuel gouvernement à agir, aussi bien dans le Nord, qu’à l’encontre des nombreuses exactions commises à Bamako.

Ils lui ont donné jusqu’au mardi 31 juillet pour former ce gouvernement d’union nationale qui ait, en particulier, la légitimité de demander une intervention militaire pour combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés dans le Nord, ce que n’a jamais fait M. Diarra.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est disposée à envoyer une force de quelque 3. 000 hommes avec le soutien technique et logistique de pays comme la France, ancienne puissance coloniale dans la région.

Les chefs d’état-major de la Cédéao doivent se réunir « d’urgence » mercredi à Abidjan pour étudier le rapport d’une mission d’experts militaires de la région qui s’est récemment rendue au Mali.

« Effectivement, le navire tangue », note un diplomate africain en poste à Bamako. « Nous sommes un certain nombre de pays dans la sous-région (ouest-africaine) à observer que l’actuel gouvernement de transition peine à résoudre les problèmes urgents », dit-il.

« Il doit partir »

Aly Diakité, de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM, principale centrale syndicale membre du FDR), estime qu’en vue de la formation d’un gouvernement d’union, M. Diarra « demande déjà aux partis politiques des noms de ministrables. On nous dit qu’il offre dix postes à la classe politique. Il n’a aucune légitimité pour ça et il doit partir ».

Un retour rapide à Bamako de Dioncounda Traoré, qui avait nommé Cheick Modibo Diarra, apparaît comme le seul moyen de dénouer la crise rapidement. Une délégation malienne composée de militaires et de civils se trouvait à Paris pour discuter d’un tel retour, a appris l’AFP de sources concordantes.

Après l’agression qu’il a subie le 21 mai à Bamako, au cours de laquelle il a été frappé par des dizaines de jeunes surexcités, M. Traoré ne peut rentrer que dans des conditions de sécurité que ne semble pas en mesure de lui offrir une armée malienne en pleine déconfiture.

Les hommes du capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat qui avait renversé le président Amadou Toumo Touré le 22 mars – précipitant la chute du nord du pays aux mains des islamistes – continuent à agir à Bamako en toute impunité, bien qu’ils aient accepté de rendre le pouvoir le 6 avril.

Ils sont accusés d’y avoir commis de nombreuses exactions contre des hommes politiques, hommes d’affaires et journalistes supposés proches du président renversé, sans qu’aucune enquête n’ait à ce jour abouti.

Au moins 20 soldats présumés proches du dirigeant renversé sont portés disparus depuis fin avril, selon Human Rights Watch qui accuse « des soldats fidèles » au capitaine Sanogo d’en être responsables et qui craint qu’ils ne soient morts.

Jeuneafrique.com avec AFP