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Le Sénégal inaugure en grande pompe son nouveau stade national Abdoulaye-Wade

février 23, 2022
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Le projet a coûté 156 milliards de francs CFA, selon la présidence, soit environ 237 millions d’euros. Le complexe, qui peut accueillir 50 000 personnes, a été construit en moins de deux ans par l’entreprise turque Summa, situé à Diamniadio en banlieue de Dakar. L’occasion d’une fête populaire, malgré des bousculades. Un événement également diplomatique et politique.

Le président Macky Sall et ses homologues Recep Tayyip Erdogan de Turquie, Paul Kagame du Rwanda, Adama Barrow de Gambie et George Weah du Liberia échangent quelques passes au milieu du stade, symbole d’un événement « panafricain » pour Patrice Motsepe président de la confédération africaine de football : « C’est un jour historique pour le football africain ! Tous les présidents qui sont ici nous encouragent pour le développement de l’Afrique. »

Sport, outil diplomatique

Le sport, un outil de diplomatie mais aussi d’unité nationale pour le président Macky Sall, qui a rendu hommage à son prédécesseur Abdoulaye Wade, malgré des tensions sur le cas de son fils Karim Wade : « Les vertus rassembleuses du sport nous rappelle que nous sommes une seule et même nation. C’est pourquoi j’ai décidé de donner le nom du stade à mon illustre prédécesseur, le président Abdoulaye Wade. »

Un hommage rendu aussi aux récents champions d’Afrique par le président de la FIFA, Gianni Infantino : « C’est véritablement l’un des plus beaux stades que j’ai vus, pas seulement en Afrique, mais dans le monde entier. Bravo ! Vive le football, vive le Sénégal champion d’Afrique ! Sé-né-gal ! »

« Ca va chauffer deh ! »

Le stade abritera le match retour Sénégal – Égypte des éliminatoires de la Coupe du monde le 29 mars prochain. « Ca va chauffer deh ! », dit un supporter. Qui va l’emporter ? « C’est pas une question ! Nous sommes champions d’Afrique. »

Avec Sacer-infos par Stany Frank

France: Le stade de l’Olympique lyonnais transformé en vaccinodrome géant

avril 3, 2021

D’ici lundi, 9 000 personnes auront reçu une première dose de vaccin contre le Covid dans l’immense Groupama Stadium de Lyon.

Vaccination avec vue sur le Groupama Stadium.
Vaccination avec vue sur le Groupama Stadium.© Catherine Lagrange

À70 ans, Magda pénètre pour la première fois dans le Groupama Stadium, antre de l’Olympique lyonnais. L’herbe vert fluo, les gradins tricolores, l’immense arène sont pour elle un éblouissement et valent bien une petite photo souvenir. Si cette habitante de Saint-Symphorien-sur-Coise, à l’autre extrémité du département du Rhône, a pu entrer dans le stade fermé au public depuis plus d’un an, ce n’est pas en raison de la reprise des matchs, mais pour être vaccinée. Arrivée en voiture dans la matinée, Magda a dû patienter pendant une bonne heure en raison d’un bug informatique qui a perturbé un temps les opérations. La retraitée a ensuite suivi le parcours balisé par des sapeurs-pompiers pour remplir son dossier administratif. Et la voilà enfin qui prend place dans l’un des 38 box de vaccination aménagés pour l’occasion dans les salons VIP du Groupama Stadium, qui accueillent habituellement, les soirs de match, les personnalités invitées.

Stan, pompier volontaire de 20 ans, prend Magda en charge et lui demande de remonter la manche de sa veste. La septuagénaire a un petit mouvement de recul. « C’est vous qui allez me piquer ? » demande-t-elle, surprise par l’âge du jeune homme. Stan la rassure, lui explique qu’il a reçu une formation pour vacciner. Trois secondes plus tard, la dose de vaccin Moderna est administrée à la retraitée. « Je n’ai rien senti », sourit-elle, soulagée. Elle a déjà son rendez-vous pour sa deuxième injection. Ce sera le 2 mai. « Je n’ai eu aucun problème pour prendre rendez-vous, confie-t-elle. J’avais même le choix entre plusieurs dates. » Magda est ensuite invitée à prendre un quart d’heure de repos afin de prévenir d’éventuelles réactions. Puis la dernière étape de ce parcours la conduit à un nouvel arrêt administratif « pour entrer dans les données du ministère de la Santé », explique Serge Delaigue, contrôleur général des sapeurs-pompiers du Rhône qui supervise les opérations.closevolume_off

« Tout se passe pour le mieux »

Le docteur Naïma Baladi, médecin-chef des sapeurs-pompiers de Lyon, surveille le bon déroulement des opérations.© Catherine Lagrange

Dans son box avec vue imprenable sur ce stade flambant neuf de 60 000 places, Stan n’en est pas à son coup d’essai. « Nous sommes arrivés très tôt ce matin et nous avons suivi une formation de trois heures pour apprendre le protocole, pour apprendre à piquer et avoir le droit de vacciner », confie le jeune homme. Il a bien eu une petite appréhension lors de sa première injection sur un patient, mais maintenant son geste est assuré. Et, à l’entrée des box, le docteur Naïma Baladi, médecin-chef des sapeurs-pompiers de Lyon, surveille le bon déroulement de la campagne. « Tout se passe pour le mieux », se félicite-t-elle en expliquant que les seringues sont préparées par le personnel médical. Dans le box voisin, Marie, élève infirmière, vaccine elle aussi à la chaîne : « On a la chance de travailler dans un super équipement. Je pense que c’est la première fois, mais aussi la dernière, que je peux pénétrer dans les salons VIP du stade de l’OL. »

Il y a quelques jours, quand Jean-Michel Aulas a proposé à la préfecture du Rhône de mettre son stade et ses équipes au service de la campagne de vaccination, l’offre a été rapidement acceptée. Le président de l’OL confie que l’opération a suscité « un engouement incroyable » chez ses équipes. « À l’OL, notre raison d’être, c’est d’apporter du lien social. Aujourd’hui, il est rompu à cause de la crise sanitaire, mais on peut retrouver ce lien en mettant à disposition nos infrastructures et votre bonne volonté. »

C’est ainsi que 200 personnes du club se sont mobilisées de façon bénévole en ce week-end de Pâques pour encadrer l’opération. Cinq cents personnes au total avec les pompiers et l’agence régionale de santé (ARS). « Et tout cela, dans la bonne humeur, avec le sentiment de servir à quelque chose », explique Jean-Michel Aulas, amusé de voir les gens jouer aux touristes en prenant son grand stade en photo sous toutes les coutures. « À une époque où tout le monde souffre, ça fait du bien de voir des gens heureux de se faire vacciner. »

9 000 personnes vaccinées en trois jours

Ce samedi, ils sont 3 000 à avoir décroché un rendez-vous au Groupama transformé en plus grand vaccinodrome de France. À la fin de ce week-end de trois jours, 9 000 personnes y auront reçu leur première injection. « Il y a énormément d’inscriptions, mais il reste des places disponibles pour ce week-end et les week-ends prochains », assure Thierry Suquet, le préfet délégué pour la défense et la sécurité. « Les réservations sont toujours possibles sur Doctolib. »

Dernière étape de l’opération de vaccination, l’enregistrement des données pour le ministère de la Santé.  © Catherine Lagrange

Une opération coup de poing qui sera réitérée les 17 et 18 avril prochains, ainsi que pendant deux week-ends du mois de mai pour la deuxième injection. « C’est un véritable coup d’accélérateur », estime Jean-Yves Grall, directeur général de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, les yeux rivés sur la courbe montante des taux d’incidence du Rhône, espérant que « cette manifestation, sur deux week-ends, sera de nature à augmenter et accélérer une vaccination indispensable pour protéger ».

Une opération d’envergure montée avec le secteur privé, qui s’ajoute à celle organisée avec la ville de Lyon et les hospices civils de Lyon au stade de Gerland, transformé dans la nuit de mercredi à jeudi en super vaccinodrome. Là-bas, grâce au travail d’une centaine de personnes, le rythme d’injections quotidiennes est passé de 400 à 2 000, sept jours sur sept. « Et d’autres centres devraient encore ouvrir prochainement, dans la métropole lyonnaise comme dans la région », promet encore le docteur Grall

Avec Le Point par la correspondante à Lyon, Catherine Lagrange

Investiture du président sierra-léonais: des blessés lors de bousculades à l’entrée du stade

mai 12, 2018

Freetown – Au moins huit personnes ont été blessées samedi dans des bousculades en voulant pénétrer dans un un stade de Freetown plein à craquer où se tient la cérémonie d’investiture du nouveau président de Sierra Leone Julius Maada Bio, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

Alors que des dizaines de milliers de personnes avaient fait la queue devant le plus grand stade du pays depuis les premières heures de la matinée, des partisans de M. Bio qui craignaient de rester dehors ont tenté de pénétrer dans l’enceinte en suivant le véhicule de l’ex-président Ernest Bai Koroma.

Ils ont été sévèrement repoussés par des militaires, ce qui a entraîné des bousculades et des mouvements de panique. La scène s’est répétée chaque fois qu’un invité officiel a pénétré en voiture dans le stade, selon une journaliste de l’AFP.

Un correspondant de l’AFP, qui a décrit une scène « chaotique », a vu huit personnes blessées étendues sur le sol après la bousculade, à l’intérieur du stade.

Un membre de la Croix-Rouge lui a indiqué qu’il y avait également « de nombreux autres blessés ». Les journalistes étaient maintenus à l’intérieur du stade par les forces de l’ordre.

Le nouveau président est arrivé à son tour avec 90 minutes de retard sur l’horaire prévu. Parmi les invités de marque présents figurent les présidents libérien George Weah, sénégalais Macky Sall, guinéen Alpha Condé et togolais Faure Gnassingbé.

La cérémonie d’investiture a débuté peu avant 13H00 (GMT et locales) par une revue des troupes.

M. Bio, un ancien militaire de 53 ans, l’a emporté lors de la présidentielle du 31 mars avec 51,81% des voix, contre 48,19% pour le candidat du parti au pouvoir, Samura Kamara.

Il avait prêté serment dans un hôtel de Freetown quelques heures seulement après l’annonce des résultats le 4 avril, marquant le retour au pouvoir du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) après 10 ans d’opposition.

Lors de ses cinq premières semaines au pouvoir, il a suspendu les célébrations de la fête nationale, pour raison d’économies, annoncé que les fonctionnaires devraient prendre leur service à l’heure et réinstauré l’obligation de participer au nettoyage des rues une fois par mois.

Devant le parlement, M. Bio a annoncé jeudi que l’enseignement primaire et secondaire serait désormais gratuit pour les Sierra-léonais à partir de septembre prochain, une promesse faite pendant sa campagne électorale pour la présidentielle.

Romandie.com avec(©AFP / 12 mai 2018 14h02)                                                        

L’Arabie saoudite offre un stade de football à l’Irak

mars 6, 2018

Bagdad – L’Arabie saoudite a annoncé avoir offert un stade de football à l’Irak après le premier match amical en 40 ans entre les deux sélections en territoire irakien, alors que la Fifa doit se prononcer mi-mars sur l’interdiction de matches officiels dans ce pays.

Le roi saoudien Salmane ben Abdel Aziz a fait état de ce don lors d’un appel téléphonique lundi soir au Premier ministre irakien, a indiqué dans un communiqué le bureau de Haider al-Abadi.

Ce stade, qui sera construit à Bagdad, pourra accueillir 100.000 spectateurs et se trouvera au sein d’une cité des Sports, a affirmé à l’AFP le chef du bureau de presse du Premier ministre, Haider Hamada. « Une commission gouvernementale a été formée pour suivre ce dossier », a-t-il ajouté.

Le 28 février, les sélections d’Irak et d’Arabie saoudite se sont affrontées à Bassora, dans le sud de l’Irak frontalier de l’Iran, pour un match décrit comme « historique », dernier signe du rapprochement politique entamé entre Bagdad et Ryad, grand rival régional de Téhéran.

Le roi Salmane a salué cette rencontre comme un « succès », selon le communiqué, alors que le match, remporté 4 à 1 par l’Irak devant 60.000 spectateurs, était observé de près.

Le patron du football asiatique, le Bahreïni cheikh Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, y a assisté, plaidant pour une levée de l’interdiction faite par la Fifa à l’Irak d’accueillir des matches officiels.

Le 16 mars, l’instance mondiale du football doit décider si elle lève ou non sa sanction, en place depuis les années 1990 et brièvement levée en 2012, mais de nouveau appliquée en raison des guerres et des violences qui se sont succédé en Irak.

Romandie.com avec(©AFP / 06 mars 2018 17h20)                                            

Des Saoudiennes pour la première fois au stade pour un match de foot

janvier 12, 2018

Des femmes saoudiennes assistent dans un stade de Ryad, la capitale saoudienne à une commémoration le 23 septembre 2017 / © AFP/Archives / Fayez Nureldine

Des femmes vont assister à un match de football vendredi dans un stade de Jeddah, une première en Arabie saoudite, royaume ultraconservateur qui a amorcé une timide ouverture de la société.

Parmi les réformes lancées par les autorités figure un allègement des restrictions imposées aux femmes, dont l’autorisation de conduire à compter du mois de juin et d’assister à des évènements sportifs.

Mais dans ce pays régi par une forme rigoriste de l’islam sunnite et où la mixité est interdite en public, les femmes continuent de devoir porter le voile intégral en public et avoir l’assentiment d’un tuteur masculin -père, mari ou frère- pour voyager ou faire des études.

Vendredi néanmoins, elles pourront pour la première fois s’asseoir dans les tribunes d’un stade pour voir un match de football, à la King Abdullah Sports City de Jeddah (ouest).

Les spectatrices, seules ou accompagnées de leur famille, assisteront depuis des places spécialement réservées pour elles à la rencontre de la Ligue professionnelle saoudienne entre Al-Ahli et Al-Batin (à partir de 20H00 locales, 17H00 GMT).

Bien avant le coup d’envoi, des Saoudiennes ont exprimé leur enthousiasme.

« Je regardais tout le temps les matches à la télévision, alors que mes frères s’y rendaient. j’étais triste et je me demandais pourquoi je ne pouvais pas y aller. Mais aujourd’hui cela a changé, c’est un jour de plaisir et de joie », a déclaré à l’AFP Noura Bakhourji.

Roueida Ali Qassem s’est dite « fière et très contente de ces changements ».

Sur leur compte Twitter, les équipes ont encouragé les femmes à se rendre au stade et certaines ont annoncé des tenues spéciales pour les spectatrices aux couleurs du club.

La veille, une société privée saoudienne a ouvert dans un centre commercial de Jeddah le premier salon automobile pour les femmes, qui peuvent choisir un véhicule avant d’avoir le droit de se lancer sur les routes dans cinq mois.

L’Arabie saoudite était le seul pays au monde à interdire le volant aux femmes.

Ces mesures d’ouverture de la société s’inscrivent dans le cadre des réformes mises en oeuvre par le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane.

Romandie.com avec(©AFP / 12 janvier 2018 13h51)                

Angola : bousculade mortelle dans un stade à Uige

février 11, 2017

Dix-sept personnes sont décédées et 56 autres ont été blessées dans un mouvement de foule survenu pendant un match de football. Les autorités angolaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

Devant le stade de Uige après la bousculade, vendredi 10 février 2017. Crédits : DR / AGENCIA LUSA
Dix-sept morts. C’est le bilan d’une bousculade dans un stade à Uige, dans le nord de l’Angola, lors d’un match de football de la première journée de 1re division, a annoncé vendredi 10 février la police.

« Au cours de la rencontre, il y a eu une bousculade à l’entrée du stade du 4-Janvier, provoquant la mort de 17 personnes, tandis que 56 personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital », a précisé le porte-parole de la police Orlando Bernardo, ajoutant que « plusieurs enfants ont été tués ».

La police explique que des centaines de fans ont tenté de pénétrer dans le stade déjà plein, qui peut contenir 12 000 personnes. Les autorités angolaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les causes de cet incident, a annoncé l’agence de presse nationale Angop.

Le président de Santa Rita, Pedro Nzolonzi, a immédiatement accusé la police d’être responsable du drame. Dénonçant une « faute grave », il a déclaré à l’agence portugaise Lusa :

« Beaucoup ne voulaient pas payer et ceux qui n’avaient pas de billet n’ont pas réussi à entrer. Et là a commencé la confusion (…) Tout est la faute de la police. C’était facile à éviter. Il fallait simplement élargir le cordon de sécurité ».

« Tragédie sans précédent »

Le Recreativo do Libolo, qui se déplaçait au stade du 4-Janvier pour y affronter le Santa Rita, a décrit le drame sur son site internet :

« Alors que, sur le terrain, les deux équipes s’affrontaient, les fans ont tenté d’entrer dans le stade pour voir le match. La porte a cédé sous la pression (…). C’est une tragédie sans précédent dans le football angolais ».

Selon Sergio Traguil, l’entraîneur de l’équipe hôte de Santa Rita, interrogé par le journal portugais Diario de Noticias, « aucune personne à l’intérieur du stade ne s’est aperçue de ce qui se passait à l’extérieur ». Des images diffusées par la télévision publique angolaise semblent confirmer ces déclarations.

En 2009, 19 personnes ont trouvé la mort à Abidjan après une bousculade lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2010 entre la Côte d’Ivoire et le Malawi. Une bousculade a également coûté la vie à 127 supporters à Accra, au Ghana, en 2001.

Lemonde.fr avec AFP

Au Cameroun, la construction des stades tue ses ouvriers

mai 13, 2016

Une vue du chantier de réhabilitation du stade omnisports Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé, le 12 mai.

Une vue du chantier de réhabilitation du stade omnisports Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé, le 12 mai. Crédits : Josiane Kouagheu
Il pleure en silence, caché entre deux camions, à l’abri des regards. Roland est incapable d’articuler un mot. Il tente en vain d’essuyer les larmes qui perlent sur ses joues, se mouche bruyamment et recommence à pleurer de plus belle, sans honte : « Je les ai vus avant, parvient-il enfin à dire. Deux minutes plus tard – non, quelques secondes plus tard – ils étaient ensevelis par la terre. Ils criaient “sauvez-moi, sauvez-moi”. » Roland, 29 ans, est manœuvre sur le site de réhabilitation du stade omnisports Ahmadou-Ahidjo de Yaoundé, du nom du premier président du Cameroun indépendant. « J’ai vu un de mes potes du chantier mourir sous mes yeux. »

Jeudi matin 12 mai, vers 9 heures, un éboulement de terrain a surpris trois employés d’Arab Contractors, l’une des sociétés chargées de la réhabilitation du plus vieux stade du Cameroun. Ils étaient occupés à la construction d’un second tunnel souterrain donnant accès à la tribune présidentielle. « Il a plu hier [mercredi]. Ce matin, l’un des quatre employés qui devaient travailler au coffrage de ce tunnel a dit à l’Arabe [un contremaître égyptien] que le mur allait s’effondrer, jure un employé qui a souhaité garder l’anonymat. L’Arabe lui a dit qu’il devait travailler sinon il serait renvoyé. Il a refusé d’obéir. Les trois autres ont continué à travailler et c’est ainsi que la terre les a engloutis. J’étais à quelques mètres. Je me suis enfui. »

Bouba Souaré a été complètement englouti. Ses deux collègues l’ont été jusqu’au niveau de la taille pour l’un et des épaules pour l’autre. Les ambulanciers et sapeurs-pompiers appelés au secours ont tardé à arriver. Quelques employés courageux ont bien tenté de les sauver. « Nous avons commencé par retirer de la terre à la pelle, raconte un plombier. Nous nous sommes rendu compte que c’était dangereux, qu’on pouvait les blesser. Nous avons continué avec les mains. Les secours sont arrivés après plus de trente minutes. Il était trop tard. [Bouba] Souaré était déjà mort. » Les deux autres, grièvement blessés, ont été conduits à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale, non loin du stade.

Chinois chassés au profit des Egyptiens

Approchés, les responsables d’Egis-Cameroun, la société maître d’œuvre des travaux du stade omnisports et des annexes 1 et 2, n’ont pas voulu s’exprimer. Ils ont tout d’abord programmé un point presse avant de se défiler au dernier moment, évoquant une réunion de crise avec le ministre des sports. Sur le stade construit en 1972 et choisi pour accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football féminin du 19 novembre au 3 décembre 2016, les employés se plaignent des conditions de travail. « Nous travaillons parfois plus de 10 heures par jour. Nous touchons moins de 2 000 francs CFA par jour (3 euros). Tous les employés n’ont pas d’équipement de protection individuelle, détaille Thierry, en nous montrant ses mains parsemées de blessures. Lorsque les Chinois sont partis, on pensait que notre situation allait changer. On s’est trompés. »

Le gouvernement camerounais avait d’abord confié les travaux de réhabilitation du stade, d’une durée prévue de huit mois et estimés à plus de 20 milliards de francs CFA (30,5 millions d’euros), à un consortium chinois emmené par Syno Hydro. Cependant, trois mois après le premier coup de pioche en novembre 2015, l’état d’avancement a été jugé très insuffisant. Le marché a été retiré aux Chinois et confié aux Egyptiens d’Arab Contractors. « On pense que les travaux seront terminés au 30 juin moyennant deux semaines de retard pour la peinture », confiait début mai Trabelsi Larbi, chef de mission d’Egis-Cameroun, dans les colonnes des journaux locaux.

Tombeau à ciel ouvert

Pour les employés, le drame du jeudi 12 mai pourrait conduire les patrons égyptiens à changer leurs méthodes. « C’est peut-être lui [Bouba Souaré] qui sera notre martyr, estime Thierry. Son décès va pousser le gouvernement à regarder nos conditions de travail au lieu de se fixer sur ce maudit délai. Cette CAN nous tue à petit feu. Que dira la FIFA ? Il y a eu un mort et deux blessés très graves. Ce n’est pas tout. Un employé chinois est tombé et s’est fendu le visage mercredi. Ce site est un tombeau à ciel ouvert. » L’éboulement n’a pourtant pas interrompu les travaux, qui se poursuivaient ailleurs sur le chantier pendant les opérations de secours.

Lemonde.fr par Josiane Kouagheu, contributrice Le Monde Afrique, Yaoundé

François à la mosquée de Bangui: chrétiens et musulmans sont frères

novembre 30, 2015

Le pape François a franchi lundi un pas hautement symbolique dans sa démarche de réconciliation en Centrafrique. Il s’est rendu à la mosquée centrale de Bangui, dans le quartier du PK-5, théâtre d’atrocités pendant les massacres intercommunautaires de la fin 2013.

« Chrétiens et musulmans sont frères », et il faut dire « non à la vengeance, à la violence et à la haine, a-t-il lancé à son arrivée à la mosquée. Dans l’enclave du PK5, où sont réfugiés les derniers musulmans de Bangui en proie à des violences communautaires, le pape a été reçu par le grand Imam Nehedi Tidjani, en présence de délégations catholiques et protestantes.

Le pape s’est adressé aux centaines de personnes, dont des déplacés par les violences, venues l’accueillir dans l’enceinte de la mosquée, dans une ambiance détendue placée cependant sous haute sécurité par la force onusienne (Minusca) qui avait placé des Casques bleus sur les minarets de la mosquée.

Malgré sa brièveté, une demi-heure environ, la cérémonie se voulait pour autant symboliquement importante comme un geste fort de confiance et de réconciliation, alors que la méfiance et la peur sont omniprésentes entre communautés.

De retour à Rome dans l’après-midi
Après cette visite à la mosquée, le pape a gagné le complexe sportif Barthélémy Boganda, du nom du père de l’indépendance centrafricaine, également prêtre catholique « père de la patrie », mort en 1960, peu après la proclamation de l’indépendance.

Dans ce stade pouvant accueillir près de 30’000 personnes, François a fait un tour en papamobile et a célébré sa dernière messe sur le sol africain. Il a lancé un dernier appel à cette nation à sortir de sa crise militaro-politique et morale.

Cette étape d’un jour et demi à Bangui était un véritable pari pour François, vu le contexte sécuritaire et le climat de défiance régnant toujours dans la ville. Le pape a été souvent accueilli avec ferveur comme par une population désespérée. Mais les haines sont toujours présentes. Dans l’après-midi, François a regagné Rome après ses trois étapes très denses au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique.

Romandie.com

Congo: Le stade Alphonse-Massamba-Débat en phase de réhabilitation

mars 25, 2015

Brazzaville, Congo (CONGOSITE) – Le ministre des Sports et de l’éducation physique Léon Alfred Opimbat, a procédé le 24 mars 2015 à Brazzaville à la visite du chantier du complexe sportif Alphonse-Massamba-Débat. Lors de cette visite il a expliqué que la réhabilitation de ce stade intégrait le premier volet de la commémoration du cinquantenaire des Jeux Africains.

Une séquence de la visite du stade AMD

Une séquence de la visite du stade AMD

M.Léon Alfred Opimbat a, affirmé que l’état congolais a pris toutes les mesures pour que ce stade soit dans un état qui rappelle qu’il a été le berceau des premiers Jeux africains, il y a cinquante ans. « Pour la réhabilitation de Massamba-Débat le travail se fait. Il va donc falloir qu’il soit suivi pour que nous soyons dans les normes et que les tests puissent s’opérer dans les conditions idoines », a-t-il précisé.

La sonorisation, le marquoir et une partie des pilonnes d’éclairage ont été remis en bon état. Il reste donc à revoir les questions de génie civil et refaire les gradins en remettant en place les sièges. L’engagement de la société chinoise de livrer le chantier dans un délai de cinq mois se ressent aussi par l’engagement de ses ouvriers. Depuis le 22 mars, ils s’activent pour décaper le tartan de la vielle piste d’athlétisme, laquelle sera remplacée par une nouvelle juste après la pose de la pelouse synthétique sur le terrain de football.

Le ministre des Sports et de l’éducation physique, a laissé entendre qu’une note circulaire a été signée, note qui arrête toutes les activités aussi bien sportives qu’administratives pour permettre aux travailleurs de cette société d’exercer leur art sans difficulté. Il a été autorisé également que jusqu’à 29 mars, qu’il ait encore des matches de football, mais à partir de la semaine prochaine, le chantier devrait être complètement fermé. Il a exigé de la société chinoise un compte rendu permanent de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation compte tenu des cinq mois qui nous séparent des 11èmes Jeux Africains, une suivie régulière s’impose.

La réhabilitation du grand stade, le stade annexe,et la piscine olympique d’Alphonse-Massamba-Débat longtemps font partir des priorités du gouvernement abandonnée. « Le cinquantenaire concerne le complexe sportif Alphonse-Massamba-Débat, avec le volet stade, annexe et la piscine olympique qui est dans le programme de réhabilitation. Cette piscine sera réhabilitée parce qu’elle a servi aux premiers Jeux africains. On ne peut pas aller aux Jeux africains sans cette piscine. » a ajouté Léon Alfred Opimbat.

Le ministre des Sports a aussi visité le Centre national de formation de football en pleine réhabilitation et sa nouvelle salle de musculation nouvellement construite dans l’enceinte du stade. « Nous sommes heureux de constater que le Centre national de formation de football a été réhabilité. Cela relève des recherches des financements additionnels qui ont été mis en place entre le cabinet et la direction du CNFF. Nous sommes dans l’attente de l’équipement. Tout l’équipement qui va servir au fonctionnement de ce centre est à Pointe-Noire. D’ici à un mois tout l’équipement sera là et nous reviendrons pour réceptionner officiellement l’ouvrage et ouvrir à nouveau une session des cadets et des juniors. » a-t-il conclu.

Congo-site.com par kury kounga

Chine: procès collectif dans un stade du Xinjiang pour des terroristes et meurtriers

mai 28, 2014

Pékin – Les autorités chinoises ont exhibé 55 personnes, accusées notamment de terrorisme, dans un stade du Xinjiang où des juges ont prononcé trois condamnations à mort, selon la presse officielle, alors que débute une campagne de répression contre les violences dans cette région à dominante musulmane.

Devant 7.000 personnes, dont les responsables locaux du Parti communiste, cette réunion de masse dans la préfecture d’Ili était destinée à annoncer des verdicts, des arrestations et des peines de réclusion criminelle, et à châtier selon la loi un groupe de criminels terroristes violents, a rapporté l’agence Chine nouvelle.

Les peines prononcées par les juges devant la foule concernaient des affaires de meurtre, de séparatisme, de participation à une entreprise terroriste, ainsi que des affaires de viol et d’hébergement de criminels, selon l’agence d’État.

Trois personnes ont été condamnées à mort pour avoir tué à la hache une famille de quatre personnes l’an dernier, usant de méthodes extrêmement cruelles, a-t-elle ajouté, sans préciser si l’affaire était liée à des faits de nature terroriste.

La police a annoncé de son côté à la foule l’inculpation de 38 suspects et la détention de 27 autres.

Des photos montraient les accusés présentés à la foule à l’arrière d’un camion, portant des vestes orange fluo et la tête penchée, maintenue vers le sol par des membres casqués des forces de sécurité.

L’événement était organisé pour montrer la détermination résolue des autorités à réprimer les +trois forces+ du terrorisme violent, a indiqué le chef adjoint du Parti communiste local, cité par l’agence, faisant allusion au séparatisme –la volonté d’indépendance d’une frange de la population ouïghoure, des musulmans turcophones représentant la principale ethnie du Xinjiang–, à l’extrémisme religieux et au terrorisme.

Les coupables ne s’échapperont pas, a ajouté ce responsable local, appelant les fauteurs de troubles à se rendre aux autorités et confesser (leurs) crimes.

Destinés à faire impression sur la population, les procès collectifs dans les stades ont commencé dans les années 1950 et se sont poursuivis jusque dans les années 1990, avant que cette justice-spectacle ne disparaisse.

Pékin a annoncé le week-end dernier le lancement d’une campagne de répression d’un an contre le terrorisme après une série d’attentats sanglants attribués à des radicaux du Xinjiang.

Le dernier en date, perpétré jeudi sur un marché de la capitale régionale Urumqi, a fait 39 morts et 90 blessés, ce qui en fait l’attaque la plus meurtrière depuis des années.

La campagne sécuritaire en cours s’est traduite par l’arrestation de 200 personnes le mois dernier au Xinjiang et le déploiement sans précédent de patrouilles de police dans les grandes villes du pays.

Chine nouvelle a par ailleurs rapporté qu’un haut responsable d’Ili, la même préfecture où se sont tenus les procès en plein stade, avait été récemment placé sous enquête pour son attitude équivoque à l’égard des incidents terroristes violents.

Cet officiel ouïghour, Batur Duwamet, directeur-adjoint du Bureau des affaires générales du gouvernement local, a exprimé en public des vues non conformes avec les politiques locales relatives aux affaires ethniques, a précisé de son côté le quotidien officiel Global Times.

Romandie.com avec(©AFP / 28 mai 2014 12h35)