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Concert au palais de la culture : Olomidé confirme son talent

octobre 22, 2012
Concert
© Abidjan.net par Serges T
Concert : Koffi Olomidé éblouit le palais de la culture.
Le grand Mopao a donné un concert fort apprécié par les abidjannais le samedi 20 octobre 2012 au palais de la culture.
© Abidjan.net par Serges T
Concert : Koffi Olomidé éblouit le palais de la culture.
Le grand Mopao a donné un concert fort apprécié par les abidjannais le samedi 20 octobre 2012 au palais de la culture.

Trusté par la structure Boss Playa, Koffi Olomidé a donné, samedi, un concert de grande qualité au palais de la culture de Treichville.

L’affiche était alléchante. Et l’attente perceptible. Surtout que les stars de la soirée – Koffi Olomidé et son orchestre le Quartier latin au grand complet – ne s’étaient pas produites en Côte d’Ivoire depuis quatre ans.

La salle Anoumabo du palais de la culture, où s’est déroulée la grand’messe, a accueilli un grand nombre de fanatiques venus communier avec l’un des monstres sacrés de la rumba congolaise. Ce dernier, épaulé sur la scène par la sublime Cindy Le-cœur, a fait vibrer la salle Anoumabo. Que dire des danseuses du grand Mopao ? Avec des déhanchements provocateurs – à la limite de l’indécence – elles ont suscité des applaudissements nourris.

Parfaites chorégraphies exécutées par des danseurs qui voulaient démontrer leur savoir faire, avec un Quartier latin en verve, le concert de samedi a confirmer que Koffi Olomidé, a encore du jus. Et du talent à revendre. Ce n’est pas le ministre Ahmed Bakayoko qui dira le contraire, lui qui a été maintes fois chahuté par le chanteur avec lequel il partage une amitié vieille de plusieurs années.

Après plusieurs heures d’attentes, le public, chauffé à blanc par les partenaires de l’événement, accueille les danseurs et danseuses sur la scène. Ils laissent ensuite la place à Cindy Le-cœur. Moulée dans une robe près du corps, qui met en valeur ses charmes, elle exécute des pas de danse et reprend un titre du grand Mopao. Très applaudie, elle annonce, dans la foulée, l’artiste tant attendu. C’est par un standing ovation qu’il est accueilli. «Je ne sais pas si je vous ai manqué. Mais Abidjan m’a beaucoup manqué. Nous ne sommes pas venus depuis à cause des complots», lance l’artiste, sans plus de détails, à la salle débout. Les cris de joie fusent. Les applaudissements s’intensifient. Il continue : «J’ai découvert des jeunes talents tels que Arafat, Bebi Philippe, Serges Beynaud.

Culturellement, la Côte d’Ivoire, ça va». Le patron du Quartier latin, visiblement heureux d’être en terre ivoirienne, s’adresse au ministre Ahmed Bakayoko, accompagné de son épouse. A ses côtés, plusieurs personnalités au nombre desquelles le ministre Gnénéma Coulibaly et son épouse, Adama Bictogo, Lala Diakité, l’épouse de Didier Drogba,…Sur ce, le grand Mopao, qui dédie la soirée à Ahmed Bakayoko et à Guillaume Soro, ouvre le bal.

Dans un dialogue interactif avec son public, le chanteur congolais alterne anciennes chansons et nouvelles créations. En compagnie de ses danseurs, il donne du bonheur au public. Tantôt assis, tantôt debout, les spectateurs donnent de la voix. Ils chantent avec leur idole. L’instant est magique. Ahmed Bakayoko monte sur la scène et étreint son ami.

Durant tout le spectacle, ce dernier, ce dernier tentera de faire danser le ministre qui ne donnera pas droit à cette requête. Après plus d’une heure de show, le Olomidé et Cindy Le-cœur sa retirent. Un quart d’heure plus tard, ils reviennent pour la dernière articulation du spectacle. «Y a-t-il une chanson particulière que vous voulez-entendre ?», lance le chanteur a son public.

Dans un brouhaha indescriptible, chacun veut donner son titre. En l’absence de consensus, il entonne le titre «Loi», qui réconcilie tous les spectateurs. Chacun y va de son pas de danse. Cette seconde partie du concert est marquée par des mots forts du chanteur en faveur de la paix et de la réconciliation en Côte d’Ivoire. «Réconcilions-nous parce que rien de très important ne nous sépare. J’appelle les uns et les autres à mettre au devant de tout le bien-être des Ivoiriens», a-t-il indiqué. Souhaité que «ce pays reste ce havre de paix que nous avons toujours connu et aimé». Le spectacle continue. Une danseuse, emportée par la fièvre du show, tombe du haut du podium. Elle s’en sortira sans grand bobo. Le concert prend fin à 00h30 mn.

L’Expression par M’Bah Aboubakar

A Tunis, retour en fanfare sur la scène politique de l’ex-Premier ministre

juin 16, 2012
A Tunis, retour en fanfare sur la scène politique de l'ex-Premier ministre A Tunis, retour en fanfare sur la scène politique de l’ex-Premier ministre © AFP

A 80 ans révolus, Béji Caïd Essebsi sait s’y prendre pour faire vibrer une salle. L’ex-Premier ministre tunisien a endossé samedi le costume de sauveur face à une foule d’entrepreneurs, libéraux ou intellectuels effrayés par l’instabilité économique et sécuritaire du pays.

Plusieurs milliers de personnes –4 à 5000 selon des organisateurs– ont répondu à « L’appel de Tunisie », nom du futur parti (une demande d’autorisation officielle a été déposée le 14 juin) lancé par celui qui a dirigé le pays après la révolution jusqu’aux élections d’octobre 2011.

Sur fond d’immense drapeau national, Caïd Essebsi, fringant et très en verve, fait rire ou frissonner le public qui se tasse dans la salle du Palais des Congrès de Tunis. Il ironise sur son âge avancé, déclenchant l’hilarité. Il convoque la grandeur de la Tunisie et son héritage moderniste, entraînant une standing ovation. La salle entonne l’hymne national, certains pleurent.

« Il est urgent d’éteindre l’incendie. Ce pays a connu des événements terrifiants, il faut le remettre sur les rails. On ne peut pas se permettre le luxe de continuer comme ça », lance l’ancien Premier ministre.

L’appel résonne dans une foule marquée par la flambée de violences qui a secoué le pays en début de semaine, déclenchée entre autres par des salafistes qui protestaient contre une exposition d’art jugée offensante pour l’islam.

« Je le dis une bonne fois pour toutes: le peuple tunisien est un peuple musulman et nul n’a le droit de s’arroger en son nom le droit de dire ce qui constitue une atteinte au sacré », martèle Caïd Essebsi.

Devant l’écran qui retransmet le discours dans le hall du Palais, Nourredine Fersi, un ingénieur en génie civil, hoche la tête: « je vous le dis, ce qu’on vit aujourd’hui, c’est le fascisme, la dictature religieuse. Notre dernier espoir, c’est ce monsieur ». « Nous sommes une société centriste », répète l’ingénieur.

Le retour de Caïd Essebsi sur la scène politique, annoncé depuis des semaines, intervient dans un contexte politique délétère, le gouvernement étant critiqué pour son incapacité à faire face aux défis économique et sécuritaire, tandis que l’opposition de gauche demeure très divisée par des querelles de chapelles.

« C’est un grand monsieur, un leader charismatique, qui peut rassembler un pays à bout », opine Ines Boubjel, une chef d’entreprise. « C’est notre dernier espoir, last exit before death (dernière issue avant la mort) », renchérit son amie Bochra Ben Mahmoud, une élégante femme au foyer.

« Ici, c’est la classe moyenne, des patrons, des hommes d’affaires, des gens issus du milieu associatif et militant », décrypte une fonctionnaire proche de l’ex-Premier ministre. « Si on voulait alimenter les caisses de ce nouveau parti en gestation, on n’aurait pas de difficultés », sourit-elle.

Réputé pour être un libéral, M. Caïd Essebsi, avocat de formation, a été un compagnon de route de Habib Bourguiba, le premier président de la Tunisie indépendante. Sans s’être compromis avec le régime de Ben Ali, il est néanmoins accusé par ses détracteurs d’être soutenu par de nombreux ex-RCDistes (le parti dissous du président déchu).

« On ne peut exclure les citoyens capables de servir leur pays », répète l’ancien Premier ministre, en référence aux héritiers honnis du parti-Etat sous Bourguiba et Ben Ali.

A l’extérieur du Palais des Congrès, quelques dizaines de manifestants crient: « RCD dégage! » avant d’être brutalement dispersés par la police. Selon une source associative, quatre d’entre eux ont reçu des soins à l’hôpital.

Jeuneafrique.com avec AFP