Paul Banthous, ancien syndicaliste, journaliste, membre du MCDDI, vivait à l’époque, à Bacongo moderne.
Après la guerre de 1997, il était parti en exil, à Kinshasa, en RDC. Rejoint par son fils Rikié Banthous, il y est resté jusqu’au dimanche 16 juin où son âme à été appelée à Dieu.
Vaillant militant, courageux et fougueux, de stature fluette, à la voix non muette; roseau des ruisseaux, il était pur et dur comme l’acier.
Syndicaliste aux premières heures de la Confédération Syndicale Congolaise(CSC), la revendication sociale était son pain quotidien. La contestation et la protestation étaient sa marque de fabrique. La justice sociale sa condition humaine. L’injustice était la verrue qu’il voulait ôter, à tout prix, du corps malade de la société. Il ne ployait jamais sous la menace et la violence, en bon tenace, devant la présence, le passage et la rage du vent de la dictature. Il savait se mettre à l’abri pour renaître comme le phénix sachant toujours se redresser et retrouver sa droiture. Il était connu pour son franc-parler.
Paul Banthous était un homme public qui avait plusieurs cordes à son arc: dramaturge, il était aussi écrivain et homme politique.
Dans le « muselage » et l’asservissement, il avait préféré la dignité, l’humilité et la liberté de ton.
Que son âme tutélaire, dans ce voyage d’éternité, rentre dans le royaume de lumière !
Qu’il repose en paix !
Bernard NKOUNKOU